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Nathalie Peronny (Traducteur)
EAN : 9782413084587
360 pages
La Croisée (13/03/2024)
3.68/5   42 notes
Résumé :
Roach, libraire à Londres, gère son rayon true crime d’une main de maître. Ses passions : les meurtres non élucidés, les escargots, la mort. Dans sa librairie en déclin, débarquent un jour de nouveaux libraires pour une reprise de la dernière chance. Parmi eux Laura, employée modèle, poète à ses heures perdues, un rayon de soleil face à la sombre Roach. Entre elles, un jeu de fascination e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (34) Voir plus Ajouter une critique
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Et voilà, je viens de tourner la dernière page du bouquin, me voici arrivé à la phase la plus redoutée : la partie évaluation !
Je n'aime pas donner de mauvaises notes, c'est un processus destructeur auquel je me suis toujours refusé de m'adonner. Et puis, il faut respecter le travail de l'auteur qui a donné son temps, ses envies, son travail, cette énergie qui l'a poussé à construire une oeuvre. Alors, vous trouverez plus le résultat de ce que j'ai pensé de ce récit, dans ce qui va suivre que dans la marque de la note que je me refuse à mettre trop basse !
Mort d'une libraire n'est pas un livre désagréable à lire. Il se lit très facilement, le style est fluide, la composition, simple, aucun mal pour le parcourir rapidement.
Je dirais plutôt que ce roman n'était pas fait pour moi :
Il n'y a pas d'intrigue, ou si on réussit à la trouver, elle a l'épaisseur d'un « sandwich SNCF » comme dirait un ancien chanteur que j'ai adoré en d'autres temps.

L'histoire repose sur la confrontation des deux personnages principaux, toutes les deux libraires dans la même boutique :
A ma droite, Roach, plutôt gothiquo-morbido égotique, afficionada de serial killers et donc amatrice de cette littérature très spécifique que l'on surnomme les « true crimes », de cidre fruité et au mauvais goût assumé.
Face à elle, Laura, plutôt bonbon acidulé, adepte plus spécifiquement de poésie, aime tout liquide contenant un minimum d'alcool et plutôt à répétitions multiples, ce qui la fait se diriger vers un alcoolisme déclaré. Laura a la particularité d'être la fille d'une maman massacrée par un serial killer.
Vous l'aurez donc compris, il y a un hic entre les deux ou disons une manière d'appréhender ces sympathiques personnages que sont les massacreurs en série qui va déclencher une relation en forme de Attraction / Répulsion, avec un large malentendu au départ qui laisse à penser à la première qu'elle peut s'identifier à la seconde ! Ce quiproquo va se transformer en haine véritable qui va se traduire chez la première par des pratiques chelous et tendances à violer l'intimité de Laura, et par des réactions épidermiques de la part de cette dernière avec mépris affiché, relations marquées au vitriol, et enfin refus de proximité envers la petite Roach (blatte, en anglais) qui pourtant se donne bien du mal pour mériter les bonnes dispositions de Lau'.
Je vous ai pratiquement tout dit, pas de grand rebondissement pourtant espéré à la fin, pas de grande surprise, tout est attendu !

La structure n'est pas très complexe puisqu'elle réside en une alternance de chapitres ou points de vues des deux protagonistes.

Ce roman est présenté comme un best-seller, tant mieux pour Alice Slater et son travail et pour les « millions » de gens amateurs de ce genre de fiction, mais pour laquelle, en ce qui me concerne, je ne réserverai pas de place dans ma bibliothèque !
Ceci dit, je peux me tromper, la jeune Alice pourrait se révéler comme une future reine du crime, mais il faudra me le prouver !

Mais, ceci (je n'avais pas encore osé l'écrire, alors cette fois, je me lâche!!), n'est que mon ressenti ! (et je le partage ! ;-) )

Je tiens néanmoins à remercier Nathan de Masse Critique et l'éditeur « La croisée » de m'avoir permis de découvrir ce roman et de vous en faire une petite présentation
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Bonjour,
Voici « Mort d'une libraire »de Alice Slater. J'ai découvert avec grand plaisir ce roman qui conjugue avec perfection humour et intrigue psychologique. Nous suivons Roach qui tient à Londres une librairie en déclin. Une nouvelle libraire arrive mais tout oppose les deux femmes. La première va faire une fixation malsaine et obsessionnelle sur la seconde qui, elle, éprouve une répulsion totale pour sa collègue. le récit est parfaitement maîtrisé, jubilatoire, à l'humour acéré et pertinent, totalement décalé et décapant. Les personnages sont parfaitement dépeints. Vous ressentirez leurs obsessions, leur haine, leurs interrogations, le tout dans une ambiance sombre et inquiétante qui s'accentue au fil des pages. Un excellent premier roman de l'auteure que je ne manquerai pas de suivre .
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Délicieusement décapant, malicieusement immoral - et réciproquement -, bref totalement jouissif, voilà le roman British qu'on attendait tou.tes!
Déjà, l'histoire est originale: à Londres, la jeune Brogan « Roach » (blatte) est gothique, élève un escargot géant et voue sa vie à sa passion - les histoires de « true crimes » de tueurs en série tandis que Laura est bobo, gravement alcoolique et débarque en renfort pour redresser les ventes de la librairie dans laquelle Roach est employée.
Leurs vies se télescopent dès leur première rencontre et la fascination de la jeune Roach pour Laura se mue petit à petit en fascination malsaine puis harcèlement quand la répulsion de Laura envers celle-ci se transforme en détestation.
Avec une telle histoire, le feu d'artifice est garanti. Et il aura bien lieu.
Le roman est écrit à deux voix, celles des deux héroïnes, dont les sentiments évoluent tout au long du roman et nous délectent: l'humour (forcément noir), les sarcasmes et les réparties (mentales), la mauvaise foi s'ajoutent à un comique de situation franchement éclatant et un rythme très soutenu (les chapitres sont courts et sont comme des miroirs). Les pages 273 sq sont hilarantes dès qu'on les remet en perspective (je les ai relues tellement je les ai trouvées excellentes!!!)
En bref, j'ai tout adoré dans ce livre d'Alice Slater. Les héroïnes, l'histoire, la maitrise du style, du rythme, pour un premier roman c'est assez incroyable… je coche tout!
Encore merci aux Éditions La croisée et à Babelio de m'avoir fait découvrir cette pépite, et aussi à Nathalie Peronny, pour l'excellente traduction.
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Prenez deux jeunes femmes célibataires d'une vingtaine d'années qui travaillent dans la même librairie.
Elles sont peut-être de simples collègues sans aucune affinité, elles ont peut-être noué des liens d'amitié ou d'amour, elles sont peut-être jalouses l'une de l'autre....plein de combinaisons sont possibles quand on évoque les relations humaines.
Laura est petite et blonde, elle s'habille avec de jolies robes colorées, porte des ballerines assorties à ses bérets, se nourrit de petits plats sains qu'elle cuisine chez elle alors que Roach a les cheveux violet, porte des jeans déchirés et pas toujours propres, des tee-shirts à l'effigie de meurtriers, mange des cochonneries industrielles...bref, elles n'ont rien en commun.
Mais lors d'une soirée, Roach découvre que Laura écrit de la poésie et le sujet du poème va lui faire penser qu'elles ont des points communs insoupçonnés.
De là, elle va peu à peu devenir littéralement obsédée par Laura, au grand déplaisir de cette dernière.
J'ai été envoûtée par cette histoire d'obsession malsaine, où les tueurs en série jouent un rôle prédominant dans la vie de ces deux femmes, mais pas de la même façon.
J'ai été charmée par ce roman malgré un thème central très sombre.
L'écriture m'a embarqué dès la première page et j'ai eu l'impression de suivre ces deux jeunes femmes dans leur quotidien, chez elles, dans la librairie, dans les bars qu'elles fréquentent le soir après le travail, même si je ne me suis attachée à aucune des deux, car elles sont finalement toutes les deux paumées et leur comportement montre bien qu'elles sont toutes les deux sur une très mauvaise pente.
La fin est particulièrement réussie.
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"J'ai tenté de masquer mon enthousiasme derrière un simple pouce levé, mais je frétillais déjà d'excitation.
Tu m'étonnes que j'allais venir."

Le flegme britannique, des grains de beauté, un brin de lavande, de la tragédie et de la poésie, des selfies joyeux, les Murder Girls, un mélange acide et brûlant, une odeur sucrée, une décharge électrique, un tote bag taché d'encre, les recoins sombres, un oiseau bleu tatoué, un frisson de plaisir, un champ de squelettes, le sens du détail, une enfance solitaire, des nuages d'un gris de cendres, les normies, un sourire timide, une répulsion instinctive, une obsession pour les affaires criminelles, des carnets remplis, une angoisse sourde, une nuance coquelicot, un mur couvert d'éraflures, la noirceur d'un univers, un gloussement nerveux, un état de sidération, une étincelle de provoc, un malaise indéfinissable, une énergie fébrile, la dream team, une lune crémeuse, une poupée russe, l'amour de l'automne, des émotions confuses, une limace jaune pâle, le centre communautaire...


Un "true" merci à Babelio, aux Éditions La croisée (la littérature en mouvement) pour ce roman passionné et fascinant.

TU VAS FAIRE QUOI SI J'AI JAMAIS LU MORT D'UNE LIBRAIRE, LAURA ?

PS : clin d'oeil à la carte postale !
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
J'avais déjà entendu quelqu'un qualifier les Pall Mall de "clopes de pucelles", mais le menthol adoucissait le goût âcre du tabac pour lui apporter une sorte de fraîcheur chimique - c'était un peu comme se brosser les dents en enfer.
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Un courant d'air est entré par la porte ouverte et a fait trembler les couvertures des poches disposés près de l'entrée. On aurait dit les battements d'ailes d'une nuée d'oiseaux cloués au sol.
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"Je vais faire un petit tour, a-t-elle fini par dire en promenant son regard autour d'elle. Désolée, tu es ... ?
- Roach
- Rach ? Comme Rachel ?
- Non. Roach. Comme une blatte en anglais."
Elle s'est éloignée avec un petit rire, laissant dans son sillage une odeur écoeurante de pétales de rose. "Roach, comme la blatte. Je m'en souviendrai."
Trop sympa de ta part, ai-je pensé.
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Cette fête de Noël allait marquer mes différentes personnalités. La Brodie de Sam et la Roach de la librairie ne feraient plus qu'une. Et le moment semblait bien choisi pour y associer ma troisième personnalité: Brogan, la fille de Jackie. (305)
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"- C'est une sale conne;" Voilà qui ressemblait déjà un peu plus à une réplique digne de Brodie. "Une snob coincée qui me regarde avec des airs supérieurs. On aurait un paquet de trucs à se dire, on pourrait bien s'entendre, mais elle s'en fout."
Au bout de quelques secondes, Sam s'est tourné vers moi. "Tu veux qu'on la bute?" (P.156)
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