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EAN : 9782917116128
MLD Editions (20/10/2009)
4.25/5   2 notes
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
ce beau recueil rassemble, en quinze itinéraires, trente ans de vie en poésie. Trente ans de voyage, de bifurcations des vocables, trente ans de lectures (Hölderlin, Bonnefoy, Saint John Perse…), trente ans pour énumérer le monde et le nommer. Traversée des îles et des mots, passage des échos, ruptures des rythmes, stupeur créative, amour sacré, divin tourmenté, archipels célébrés comme gentes dames… le poète pétrit de grâce et d'humour les gestes du quotidien comme la plus infime mousse ou la plus brillante comète. Un très beau recueil, sensible et juste, où l'on assiste à l'éclosion de « l'énigme d'un malgré moi/ ce qui ne me ressemble pas encore ».
Lien : http://www.delitteris.com/no..
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
] Et c’est la nuit

au songe du fleuve Mckenzie

C’est là.

Une lumière frange les bords.
On est saisi.
On se resserre.
On creuse à l’hivernage.

Les vents viennent du Nord.

Milieu blanc, cristallin.

Parfois se dessinent un détroit, un chenal.
Pour combien de temps ?

Partout les glaces verrouillent.

C’est là.
Ou bien c’est là.

Quand ils se retirent du trafic,
les gens rêvent des rêves incroyables.
______________________________
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Mais avant que la bascule du temps advienne,
on doit laisser passer.

Les gens le savent : à chaque entrée dans la nuit,
c’est pareil.

Ils se retranchent, se calfeutrent,
laissant dehors dériver les nuages.

Ils éteignent, un à un, les signes du jour pressé
qui prend le train, voix qui grésillent à la radio,
compulsions digitales.

Peu à peu,
ils se lâchent, plissant les yeux qui bientôt
tirent les paupières,
c’est à peine s’ils devinent par la fenêtre
le flottement des palmes sous le vent.
______________________________
______________________________
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______________________________
Le monde est loin d’eux.
Ils sont loin du monde.

Les gens le savent, c’est leur vrai voyage qui les attend,
celui qui les entreprend.

Loin de l’odeur du caoutchouc chaud quand il se refroidit.
Loin des micro-séismes provoqués
par les failles dans le schiste,

loin de quand ça roule, qu’on enfile sa voiture
comme un vêtement sur la piste circuit,
et qu’on brûle les pneus.

Ils avancent alors tout au bord,
légers de tout cet inconnu
qui penche et les appelle.

On dit qu’ils entrent en connivence,
ils vont au souffle, ils se perdent de vue,

et c’est la bascule du temps,

et c’est la nuit.
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Lettre du passager


Extrait 8

Abandon fut l’enfant juste né,
son cri hors du pays,
auquel rien ne répond,
le lait non recueilli de la mère
troublée qui s’absente.
Abandon, ce moment aussi
qui s’étire, se tend,
comme un afflux d’amour en ciel de lit,
deux corps
qui s’ouvrent
et se dénoue l’étreinte d’aujourd’hui.
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Lettre du passager


Extrait 5

Ces mots qui glissent sous ta vie,
on ne les entend pas, dis-tu,
pas plus que mots d’amour,
sur le trottoir, si hasardeux à prononcer.
Ils ne sont pas faits pour ce temps.


Furtive,
ta vie, petite pierre,
tient aussi dans la bouche,
ta vie s’en va comme eux en un clin d’œil

et l’on parle sans bien comprendre,
à leurs côtés, de chaos
et d’enchantement.
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Lettre du passager


Extrait 11

Un paysage entrevu a repris par la vitre
ses durées, une à une.
Ne restera ici peut-être
que la formule du sourire
(c’est au poème
de vous faire préférer le train),
à peine ces deux gobelets au comptoir
hésitant à se renverser,
ils bavardent près de leur table.
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J’ÉCRIS COMME ON DÉCIDE PAR FRAGMENTS…


J’écris comme on décide par fragments. Le temps
d’une lettre cachée qui me retourne vers ma naissance.

Le monde, sous cette main, est une mise à feu multipliée.

*

Jeux d’infinis miroirs : que deviendra, dans tout ce dédale,
la sentinelle apocryphe ?

*

Tu es l’ouverte dans le mensonge comateux qui se donne,
une traduction improbable tentée avec ses yeux bandés.

*

À force d’en finir, le soir tressaille l’origine.
À force de commencer, le mot partout se bâtit
une bibliothèque.

*
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