Disparus…
Disparus
les bruits de moulins des nations.
Plus une silhouette n'allume la paroi.
Un craquement a précédé
le jeu de fumée trouble
dont le parfum, ce soir,
respire à peine jusqu'à la forteresse.
C'est bien là-bas…
C'est bien là-bas
où les battants du jour se détachent.
Des pièges d'escalier
aux murs nus de la chambre,
déjà le livre invite à son oubli.
Une huile nous met à l'œuvre ; pour elle,
nous irons dans les caractères fugaces
tremper cette encre encore sèche.
Ce qui se joue
sur le noir et blanc du damier.
Et qu'importe si la Salzach…
Et qu'importe si la Salzach,
l'année prochaine,
charrie des glaces ou des arbres blessés
ou cette frayeur lisse en surface
que nous ne nommerons jamais.
Les morts
que le vent secoue dans les feuilles
savent bien la leçon.
Hommes habillés de pourpre,
la terre coule de leurs têtes.
Amour…
Amour, verse les gouttes de collyre
sur ces pierres parlantes
Les légendes marmonnent encore
avant de frôler les feuillages.
Mets au miroir
ces mots qui font écharde
quand ils passent une autre lumière.
Et toi Salzbourg, remue sept fois ta langue.