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EAN : 978B077FZVK46
54 pages
(13/11/2017)
4.75/5   8 notes
Résumé :
Benoît, jeune sapeur-pompier professionnel, intervient dans une usine de produits chimiques pour éteindre l'incendie qui s'y est déclaré.
Après qu'une forte explosion l'a plongé dans le coma, il se réveille plusieurs mois plus tard, sourd, aveugle, muet et paralysé, emmuré dans son propre corps. Parviendra-t-il à revenir du côté des vivants ?
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
L'Amour maternelle. Celui dont on nous rabat les oreilles dont on veut nous faire croire qu'il est instinctif, angélique, idéal, pur, motivé uniquement par le bien être de l'enfant. Mère sacrifice, mère courage… Mouais. Allez dire ça à Benoît. Sapeur-Pompier professionnel c'est un grand garçon majeur et vacciné et indép… euh non en fait pas indépendant. Il a un furieux désir d'indépendance, de liberté d'autonomie, brisé par une mère à l'amour étouffant, débordant, toxique, aliénant. Alors quand Benoît rencontre Estelle et que son coeur chavire on s'attend à ce qu'il se libère de l'emprise maternelle et c'est le cas, un temps.

Jusqu'à ce que cette histoire familiale presque banale prend une toute autre direction, une intervention risquée, un accident, le noir et un réveil aux allures de cauchemar. Sourd, aveugle et tétraplégique Benoît est prisonnier dans un corps branché à toutes sortes d'appareils. Un corps prison habité de ses seules pensées. Inutile poids mort qui ne lui permet plus aucun mouvement et presque plus aucune interaction.

Auprès de lui sa mère, encore, toujours. Sa mère qui a décidé qu'il vivrait sa mère qui décide encore, toujours. Puis un jour, son odorat, seul sens demeuré intact, lui renvoi le parfum d'Estelle. Coup au coeur, l'âme qui chavire. Sa vie vaut-elle tout de même la peine d'être vécue ? Si seulement la question était si simple.

Je me suis dit que l'auteur nous faisait un remake de Johnny s'en va-t-en guerre et puis non, premier revirement. Une histoire sur la fin de vie, le droit à l'euthanasie ? Pas tout à fait. Deuxème revirement, virage serré, ultime claque et fin mot de l'histoire. L'histoire se révèle sous un jour nouveau, je rembobine et là : stupeur.

L'amour maternel, l'amour de notre tendre moitié, l'amour… Vous lisez et on en reparle ?

Merci copine Nicola qui est toujours dans l'échange constructif (comme les commentaires) et respectueux et qui m'a fait découvrir le très talentueux écrivain Frédéric SOULIER, un de ses chouchous. Et quand même le principal : merci monsieur SOULIER pour cette nouvelle mordante et sans pathos.
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Eau de Spleen, c'est le nom du parfum qui flotte dans le sillage d'Estelle, dont Benoît, jeune sapeur-pompier est tombé fou amoureux. Présenté ainsi, ça sonne comme une romance... sauf que non.
Mais commençons par le début. Notre jeune pompier écrit son journal intime, et c'est par ce biais que nous allons vivre cette histoire, du moins son début. Tout se présente à peu près bien pour notre héros, puisqu'il exerce un métier qu'il adore et qu'en plus, il tombe amoureux d'Estelle, qui partage ses sentiments. C'est beau, pas vrai ?
Sauf qu'encore une fois, non... Benoît est amoureux, certes, mais il suffoque sous l'affection débordante d'une mère particulièrement envahissante, intrusive, et tout plein d'autres qualificatifs, qui m'ont amenée à me demander comment il faisait pour la supporter. En tout cas, l'arrivée de l'intruse n'est pas faite pour calmer les ardeurs maternelles.
Jusqu'ici, on est sortis de la romance et on pense tomber dans un truc familial un peu tordu, quoique banal.
Sauf qu'encore une fois, non... Lors d'une intervention sur l'incendie d'une usine de produits chimiques, le jeune homme est grièvement blessé (même plus que blessé) et sombre dans le coma. À son réveil, le seul sens dont il dispose désormais est l'odorat, sens qui l'aide à se raccrocher à la vie puisque l'effluve qui lui parvient est celui du parfum de sa bien-aimée.
Nous ne suivons donc plus l'histoire au-travers du journal intime, n'est-ce pas, vous l'aurez compris, mais au fil des pensées du pauvre pompier cloué sur son lit d'hôpital... et qui n'a aucun détail sur son état, pour parfaire le tableau déjà peu réjouissant.
Et c'est là que j'arrête de vous raconter l'histoire, parce que franchement, l'auteur le fait vraiment mieux que moi.
Cette nouvelle, j'ai juste envie de dire : wahou ! Ça résume bien, je trouve, non ? Alors que dire de plus ? Que Frédéric Soulier a encore une fois frappé très très fort... mais en douceur. Il n'en a fait ni trop, ni pas assez.
De l'émotion, oui, mais empreinte de pudeur, de retenue. Il a laissé au lecteur le choix d'opter pour ce qui lui convenait, et à mon avis, ce n'est pas si facile que ça. Mes tripes ont joué au yo-yo tout du long... et ce final... (encore un wahou !) Je ne m'y attendais absolument pas.
Par contre, qu'on ne vienne pas me parler d'amour, fût-il maternel. L'amour, c'est parfois laisser partir, quelle que soit la manière. Vous comprendrez ce dont je parle en lisant le récit. La possessivité qui atteint ce degré, non, ce n'est définitivement pas de l'amour.
Sur cet intermède, je vais vous laisser en disant un grand bravo à Frédéric Soulier. Des auteurs comme lui, on en rencontre beaucoup trop rarement.
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Je poursuis ma découverte de l'excellent Frédéric Soulier avec la lecture de cette 3ème nouvelle, après " Quitter Eskern ", et " Petrichor ".

Une fois de plus, le contexte est totalement différent des précédentes nouvelles.

Nous retrouvons ici Benoît, jeune sapeur-pompier professionnel, victime d'un terrible accident lors d'une de ses interventions.

Ce drame le laissera tétraplégique, sourd, muet et aveugle. Seule, sa mère restera à ses côtés. Mais cette mère possède un instinct maternel très très particulier.

J'ai dévoré cette lecture, je voulais toujours en savoir plus et connaître la fin. Cette fin qui m'a totalement scotchée et j'aurais voulu lire plus de pages et j'étais déçue de terminer cette nouvelle.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
L'ascenseur bloqué était situé dans un immeuble de bureaux, dans le centre. Le patron, avec deux de ses subordonnés. Quand on a ouvert la cage d'ascenseur, une bouffée nauséabonde a déferlé.
Ça sentait la merde et le vomi, voilà... Deux heures qu'ils étaient coincés là-dedans, dans des remugles insoutenables. Se trouve que le dirlo avait une gastro carabinée. Du genre mega-chiasse. Au bout d'un moment, c'est plus une question de volonté, ton cerveau reptilien prend le dessus. Patron ou pas. Donc le dirlo s'est chié dessus, et copieusement encore...Puis, par un effet de contagion, c'est la secrétaire qui a dégueule son déjeuner, et le bras droit du directeur qui a eu la bonne idée de gerber dans sa malette en peau de zébu.
La tête qu'ils faisaient en sortant de l'ascenseur...Jamais vu une telle gêne chez quelqu'un. Le PDG nous a demandé d'en parler à personne. Heureusement pour lui, il n'y avait plus personne dans la boîte quand il est sorti la merde au cul.
Nous autres ça va nous faire la semaine, l'anecdote. Si c'est pas plus...
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Il y a quelque chose d'un peu beauf... pathétique... à faire le compte rendu dans son journal intime du rapport sexuel qu'on a eu trois heures auparavant. Non ? Mais bon, si ça ne sert pas à ça un journal intime, à quoi ça sert ? Peut-être qu'un jour ça n'ira plus entre Estelle et moi, et alors je n'aurai qu'à ouvrir ce journal à la page du 2 mars 2015 pour me rappeler combien notre première fois fut... ne bouge pas, journal, je vais chercher mon dictionnaire des superlatifs... « délectable » ? Oui, délectable. Parce que c'était VRAIMENT bien.
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20 février 2015. Sommes intervenus sur un départ de feu à Basset, un quartier de plus en plus paupérisé. Trois bagnoles cramaient, pendant qu'une dizaine de gamins regardaient. D'habitude, les petits cons qui allument ces feux de joie attendent la nuit pour faire ça, c'est plus joli et les flics tournent moins. Sais pas s'ils attendent une occasion spéciale, comme l'anniversaire de l'un d'entre eux... C'est toujours nous qui soufflons les bougies.
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Ils se sont précipités. J'ai dit : « Tu sais que les canards ont un pénis qui peut aller jusqu'à dix-sept centimètres en érection ? » Elle a ri, elle a cru que je me fichais d'elle. Mais non, c'est vrai, les canards sont bien montés.
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Elle avait entendu dire que les Américains avaient envoyé Johnny Cash au Vietnam pour remonter le moral des troupes. Pas étonnant qu'ils aient perdu la guerre... Ils auraient plutôt dû l'envoyer chez l'ennemi.
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