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3,73

sur 388 notes
Ce roman nous dévoile une partie de la vie de Karl Marx même s'il n'en est pas le héros principal. Il nous dépeint surtout la vie des ouvriers à l'époque de la révolution industrielle, l'impact de la guerre de sécession en Europe et plus particulièrement en Grande Bretagne. Une époque où un industriel qui n'exige que 50 heures de travail par semaine est une exception ! J'ai apprécié ce livre dont la lecture est fluide et le récit réaliste!
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J'aime le contexte historique et la description des natures contradictoires de Marx et Engels mais les personnages ne sont pas assez travaillés et je me suis beaucoup ennuyée . J'eusse aimé plus de renseignements sur la femme de Marx et ses filles. Charlotte m'a lassé et Freddy est sans consistance. Il m'a fallu beaucoup de temps pour le terminer. Je le lisais, m'ennuyais, le reprenais, ce n'est pas un mauvais livre mais je pense être totalement passée à côté.
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C'est le coeur battant d'un enfant. « un de ceux qui naissent et disparaissent » à Londres dans un mouvement constant, un balancement entre toutes les nuances de la culpabilité soumis au vertige des rêves perdus dans la réalité sombre de l'East End londonien.
C'est un battement irrégulier, le rouage d'une mécanique intérieure qui se grippe, quand son « algèbre intime » additionne les pertes.
D'un enfant qui n'est plus le fils d'un père, d'un enfant qui n'est pas encre le fils d'une mère ; un être à moitié né à la recherche de la dernière pièce de son « puzzle d'avenir », en quête d'ailes qui pourraient l'extraire de la boue, l'élever vers un autre monde.⠀Celui qu'il trouvera quand il aura tout perdu.

C'est le coeur battant d'un monde. Un de ceux qui naissent et qui disparaissent dans un mouvement constant, un balancement entre toutes les nuances des révolutions soumis au vertige de la toute-puissance de l'argent.
C'est le battement irrégulier au rythme inconstant de la puissance de l'or blanc ; une cadence dont la folie n'a d'égale que celle de ce monde qui bascule dans l'ère du capitalisme.⠀C'est le coeur défaillant d'un monde qui touche à sa fin, pour laisser place à un autre, l'argent au coeur.

Ce sont deux mondes qui se fondent en une zone grise battant du coeur de la fiction dans ce qu'elle a de plus réaliste. Un récit palpitant de la vie de l'enfant caché de Karl Marx, personnage fictionnel d'un roman historique documenté, prenant le pouls des coeurs brisés, aux sens propre et figuré, de la société londonienne de l'East End secouée par les prémices de la révolution industrielle.
C'est le coeur battant d'un enfant qui bat la mesure d'un monde qui change.
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Je me suis laissé séduire par le titre, plein de promesse et par le sujet, l'amitié entre deux hommes qui ont marqué le XXe siècle, Marx et Engels. Comment interpréter le titre ? Est-ce à dire que dans la relation de ces deux hommes bat le coeur du monde et que son avenir en dépend ? Ce serait faire peu de cas de quelques autres grands noms qui ont pu incarner le coeur battant du monde. Mais surtout ce qui frappe dans ce roman, c'est qu'il retient de ces deux hommes la petite histoire, la vie privée, les motifs de scandale : Marx a eu un fils de la bonne de sa femme, une comtesse, Engels pourvoyait à tous ou presque les besoins matériels de Marx et de sa famille, Engels était en ménage avec une ouvrière d'origine irlandaise après l'avoir été avec sa soeur à moins qu'ils n'aient fait ménage à trois comme le dit le roman ... A vrai dire, malgré l'impressionnante somme documentaire consultée par l'auteur pour écrire ce roman, je trouve qu'il déçoit en focalisant sur les scandales de la vie privée quand il y a tant à dire.
Toutefois l'arrière-plan historique m'a bien plu : on découvre l'Angleterre industrieuse, complètement dépendante de la culture du coton en Amérique à tel point que la guerre de Sécession en Amérique provoque une terrible crise économique, les filatures et les teintureries fermant à tour de rôle. On découvre ensuite la reprise économique tout aussi soudaine lorsque les Nordistes américains ont vaincu les Sudistes. L'exode des irlandais victime du mildiou qui les a menés à la famine, puis à la misère dans les banlieues de Londres, leur engagement dans la guerre de Sécession, leur retour ensuite pour réclamer l'indépendance de l'Irlande sont des sujets forts intéressants et plutôt bien traités dans ce roman. Les personnages de pure fiction que sont Malte, Charlotte et dans une certaine mesure Freddy et les personnages historiques de 2nd plan comme Lydia ou Tussy tiennent en haleine le lecteur. En somme, le caractère le plus romanesque.

Lien : http://www.lirelire.net/2020..
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Londres, deuxième moitié du 19ème siècle. le Maure, qui n'est autre que Karl Marx himself, vivote en écrivant articles et pamphlets avec sa femme et ses filles, entretenu par Engels qui dirige une usine de traitement du coton. Engels confie l'enfant que Marx a conçu hors mariage à Charlotte, une jeune Irlandaise qui a fui la famine de son pays et vit de ses charmes. le jeune garçon, appelé Freddy, grandit…

Il y a quelque chose du mouvement réaliste dans ce long récit qui ne cache rien des misères de cette Angleterre industrieuse et de la misère de la classe ouvrière ; quelque chose de balzacien aussi dans le personnage de Freddy qui rêve d'espace et de revanche sociale. Sébastien Spitzer nous offre un récit croisé entre les deux célèbres figures du marxisme et des représentants du petit peuple, qui se rencontrent sporadiquement, sans jamais vraiment se connaître : les premiers théorisent, tandis que les deuxièmes essaient de survivre. le résultat, dense, remarquablement documenté, se lit avec plaisir, d'autant que la plume est élégante, avec des trouvailles délicieuses : "Le ténor annonce un quadrille qui fait se fendre la salle, comme les eaux de la mer Rouge. le Maure prend un air de Moïse et la main de sa fille aînée, Jennychen, déguisée pour l'occasion en nymphe Ophélie." (p.353). Mais il manque au roman ce petit souffle qui m'aurait emportée dans l'histoire, on a l'impression que l'auteur a pris une sorte de distance avec ses personnages pour lesquels on peine à avoir de l'empathie.

Roman lu dans le cadre des "68 premières fois".

Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
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Cycle Les 15 pour le Goncourt
« le coeur battant du monde », Sébastien Spitzer, RL2019, Albin Michel

Freddy, fils de Karl Marx et de sa bonne, sortira par la petite porte quelques heures après la naissance, pour ne pas entacher la réputation de la famille Marx.
Ce fils illégitime devra se battre pour survivre, aidé par Charlotte, mère d'adoption, faire sa révolution, pendant que son père théorise sur la Révolution, au chaud et bien nourri.
Engels, son ami de toujours, traducteur de ses écrits, y veille.

Londres de la fin de la fin du XIXe ne fait pas la part belle aux pauvres, aux femmes, aux Irlandais, pendant que les Lords et les gros industriels continuent de bien se porter.
La guerre de Sécession provoque une crise du coton et touche de plein fouet l'Angleterre, l'industrie des fileurs et des tanneurs.
Pour survivre reste le crime, la prostitution, le vol et les combats perdus d'avance, violemment réprimés par la police de Sa Majesté.

Ce roman est riche, fouillé, addictif. Les portraits sont finement dressés et les parties romancées et historiques s'emboitent bien.
Le style est par contre trop haché, des phrases trop courtes, utilisées à outrance, qui au bout de 400 pages lassent un peu.

Vote : abstention. Il n'est plus dans la 2e sélection mais pourrait bien être choisi par les lycéens.
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découvert l'an dernier avec son premier roman Ces rêves qu'on piétine, Sébastien Spitzer fait partie de la sélection de septembre des 68 premières fois que je découvre depuis quelques jours. J'ai donc pu lire le coeur battant du monde, un des romans plébiscités par cette rentrée littéraire 2019.

Voici la présentation – éditions Albin Michel

Dans les années 1860, Londres, le coeur de l'empire le plus puissant du monde, se gave en avalant les faibles. Ses rues entent la misère, l'insurrection et l'opium. Dans les faubourgs de la ville, un bâtard est recueilli par Charlotte, une Irlandaise qui a fui la famine. Par amour pour lui, elle va voler, mentir, se prostituer sans jamais révéler le mystère de sa naissance.

L'enfant illégitime est le fils caché d'un homme célèbre que poursuivent toutes les polices d'Europe. Il s'appelle Freddy et son père est Karl Marx. Alors que Marx se contente de théoriser la Révolution dans les livres, Freddy prend les armes avec les opprimés d'Irlande.

J'avais aimé son premier roman et je ne suis pas déçue par le coeur battant du monde, bien au contraire. J'ai aimé plongé dans cet univers à la Dickens en plein coeur d'un Londres qui n'a rien de celui que l'on connait maintenant ! Insalubrité, misère, souffrance rythment cette ville où l'on découvre le personnage de Charlotte, jeune femme enceinte dont l'amoureux est parti en Amérique pour faire fortune. Si l'avenir qu'elle espérait ne se réalisera pas, elle va pourtant vivre un destin exceptionnel en devenant la mère de substitution du bâtard de Karl Marx ! Il faut dire que Sébastien Spitzer nous plonge dans une histoire de famille assez inattendue et dresse le portrait peu glorieux de figures mythiques : Marx et Engels.

A travers cette histoire de filiation honteuse, l'auteur du Coeur battant du monde tisse plusieurs intrigues. L'histoire de Freddy, le fils illégitime de Marx, est bien sûr le coeur battant de ce roman qui a pour décor une réalité sociale et historique bien sombre : guerre de Sécession, crise du textile en Europe, misère, pauvreté, logement insalubre, faim sont autant d'éléments qui nous donnent l'impression de marcher dans les rues boueuses de Londres, Manchester ou Liverpool. Mais on découvre aussi des figures que l'Histoire ont mythifiées et que Sébastien Spitzer écorne avec une certaine délectation. Karl Marx cède sa place de grand auteur du Capital pour devenir un homme grossier, profiteur, amoureux de l'argent qu'il n'a pas ! le communisme en prend pour son grade ! Engels, bigame, fils d'industriel qui n'a pas réussi à tuer le père pour se construire, apparaît comme le brave petit toutou de son cher Karl, du Maure qu'il sert plus que de raisons !

Heureusement que les femmes sont là pour relever le niveau – certes Freddy et les Irlandais ont eu aussi des valeurs – Charlotte, mère courage, Lydia, soeur malheureuse mais Irlandaise avant tout et Tussy, la fille de Marx qui a les valeurs que son père vante mais n'a pas vraiment sont autant de figures qui font battre le coeur de ce récit.

« C'est lui qui l'a relevée, Freddy. C'est bien lui qui l'a soutenue quand elle était à terre. Il est son presque fils, sont plus que fils, devenu l'homme de sa vie. Elle s'était dit qu'une mère, ça donnait des racines et des ailes. Freddy n'a pas de racines. Il est né dans la boue. Il a grandi dans un taudis. Mais ses ailes ont poussé. »

Vous l'aurez compris : une fois dans ce récit, difficile de le lâcher ! D'aucuns diront que l'intrigue centrale manque peut être de rythme mais j'ai apprécié toutes les sous intrigues qui se tissent et le décor social et historique.

En résumé : un roman qui est aussi bon que le premier ! Vivement le prochain !


Lien : https://dubonheurdelire.word..
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La couverture du livre est un premier appel, l'expression de l'enfant nous emmène à prendre le livre posé sur les étals de la librairie... La quatrième de couverture ne fait que confirmer cette envie de lecture.
Cette fresque historique/romanesque se lit très bien, on entre dans le roman et on en sort qu'à la fin exténuée par la pauvreté, par les grèves des ouvriers, par les manigances et cachoteries de certains, par le combat des irlandais...
Un livre romanesque à souhait qui nous plonge dans l'Angleterre à l'ère industriel. Un mix de Shakespeare, Dickens et Peaky Blinders.
Un petit mot pour la très belle Charlotte, personnage complexe qui fait tout pour subvenir aux besoins de son presque fils, qui se perd parfois en chemin mais qui aime profondément.
Roman que l'on ne peut pas lâcher et qui se lit d'une traite... Cela m'a donné fortement envie de lire le premier livre de l'auteur. Très bon moment.
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Un roman déroutant mais terriblement captivant. Karl Marx et Friedrich Engels, ces deux monstres sacrés du mouvement ouvrier, voient leur image quelque peu ternie dans ce récit mettant en lumière la face cachée de leur vie. Un bâtard malvenu, dont il faut se débarrasser à tout prix. Une femme mettant tout en oeuvre, jusqu'à la mort, pour protéger l'enfant qu'elle a accepté d'élever. Un homme vivant en concubinage avec deux soeurs, attentives à satisfaire tous ses désirs. Un riche capitaine d'industrie, habile homme d'affaires réussissant à concilier son état de patron avec le militantisme ouvrier. On est en plein mélodrame, pourtant attesté par les sources les plus sérieuses, citées en fin d'ouvrage. Avec son écriture efficace, ses phrases courtes parfois limitées à un mot unique, Sébastien Spitzer frappe fort et maintient l'attention du lecteur de la première à la dernière ligne. Une belle réussite, qui décevra sans doute les inconditionnels des célèbres auteurs du "Manifeste du parti communiste", mais ne dit-on pas que "dire la vérité est la meilleure preuve d'amour" ?
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Très instructif sur l'Angleterre des années 1850 à 1870 et la crise du coton en Angleterre. La misère de ses ordres d'Irlandais venus travailler en Angleterre dans les usines de textiles. Instructif sur les contradictions de Marx et d'Engels entre leurs modes de vies, leurs idées et leurs combats. La survie d'un enfant naturel qui ne sait rien de ses origines.
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