AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,73

sur 386 notes
Voici un roman instructif et riche d'enseignements. Sébastien Spitzer sait parfaitement manier la fiction pour la mettre au service de faits, d'anecdotes méconnues et souvent incroyables, et d'épisodes historiques lesquels nous parlent d'un temps en écho à notre actuel. C'est très documenté, l'auteur connaît son sujet et nous plonge de façon admirable dans une Angleterre digne de Dickens. Intéressant de voir comment déjà la mondialisation est à l'oeuvre et comment les événements se répondent et s'enchaînent dans des séries de conséquences désastreuses ou salvatrices, souvent fructueuses ou catastrophiques pour l'économie devenue Souveraine dans le quotidien des Hommes. Les descriptions sont irréprochables peut-être trop, trop fournies, trop détaillées, trop…à se perdre, et à se languir parfois.
Ce deuxième roman, sans nul doute, confirme une plume et un talent visionnaire pour embarquer le lecteur dans des épopées, des fresques humaines. On adhère, on y croit, et on apprend foule d'épisodes clés. Et cependant, malheureusement, j'aurais bien du mal à voiler mon manque d'enthousiasme, lequel m'interroge encore.
Peut-être le sentiment grandissant, au fur et à mesure des pages, que le fil romanesque m'éloigne du coeur du sujet, ou que celui-ci restera trop survolé à mon goût ? Un enfant, un bâtard, voué à être éliminé, rescapé grâce à l'amour maternel endeuillé d'une femme, un enfant rejeté par un grand, un Nom, un théoricien et pas n'importe lequel, à l'origine d'une élaboration sociale et économique de l'Histoire, à l'origine de mouvements révolutionnaires et de courants politiques majeurs du XIX et XXèmes siècles…De ces contradictions originelles inhérentes aux coeurs humains, ces zones d'ombre indissociables aux lumières ingénieuses, de cet écart naît un enfant lequel viendra, malgré lui, incarner, personnifier ce que le père abandonnique aura mis tant de temps à mettre en mots : le combat pour survivre et pour défendre sa dignité au milieu du pouvoir économique et de ses enjeux financiers.
J'aurais sans doute apprécié que l'auteur fouille les sentiments de cette figure historique, analyse, scrute, mette sous loupe ce peu à quoi se jouent les destins, les grands tournants et tourments d'une existence et d'une époque : une femme, une maîtresse, un orgueil, une névrose, une blessure, un caprice….et qu'il accorde à cet enfant, contraint de courir et suivre dans une fuite effrénée les adultes qui lui tendent la main, qu'il accorde à cet enfant un peu plus que le courage en action. Les personnages secondaires, tous hauts en couleurs et acteurs du sauvetage, servent une intrigue, la vraie reine du roman, la mécanique pour que tous les rouages, événements, véracités s'emboîtent, ce en quoi c'est d'ailleurs une réussite, intrigue qui, selon moi, finit par reléguer à un plan annexe celui qu'on pensait honorer dans ce récit. Il m'a manqué dans le roman la promesse du regard affiché sur la couverture, la profondeur de sa conscience, de son désarroi innocent, et donc lucide, sur la cruauté du monde adulte.
Le coeur battant du monde serait-il toujours celui d'anonymes oubliés, cachés, niés ?
« Chaque jour, quand retentit la cloche pour annoncer la fin de la journée de travail, une larme coule sur sa joue, minuscule. Une larme chargée de tout ce que cette petite vie lui a pris et ne lui rendra jamais. »
Commenter  J’apprécie          40
1860', Londres

Charlotte jeune immigrée irlandaise qui a fui la famine vient d'être agressée. Malgré les bons soins du Dr Malte, elle perd l'enfant qu'elle portait. Au même moment, naît Freddy, enfant illégitime du fameux Karl Marx et dont il ne veut pas assurer la paternité. À la demande de Friedrich Engels, riche industriel et ami de Marx, le médecin confie l'enfant à Charlotte.
C'est sur l'existence du fils caché de l'auteur du Capital que se construit le récit, imaginant librement la vie de Freddy et de Charlotte dans une vaste fresque historique, politique et sociale.

Dans une écriture alerte, aux phrases courtes et acérées, le récit dépeint l'essor de l'industrie (et plus particulièrement celle du coton) en Angleterre, les conséquences de la guerre de Sécession en Amérique sur l'économie, la misère des Irlandais après la Grande Famine, les promesses non tenues par les Yankees, les actions des Fenians mais aussi les portraits très déconcertants des révolutionnaires Marx et Engels.
Au coeur de ce foisonnement historique, l'incertitude quant au sort de Freddy est constante, liant l'Histoire avec celle de cet enfant illégitime dont on ne sait que très peu de choses.
Un excellent moment de lecture qui joint l'intérêt à l'agréable
Un portrait saisissant et sans concession d'une capitale en pleine ébullition industrielle.
« C'est le coton qui prime. Ce sont les stocks qu'il faut refaire pour fournir les usines. le coeur battant de l'Empire. Sans coton, tout s'arrête » p.170

Lien : https://www.instagram.com/ne..
Commenter  J’apprécie          30
On ne peut pas dire que l'auteur donne une image flatteuse de Karl Marx, ni de Friedrich Engels d'ailleurs...
Marx, surnommé "le Maure" tout révolutionnaire qu'il était, a pratiqué le droit de cuissage sur sa bonne, lui a fait un enfant qu'il n'a jamais reconnu et ne s'est jamais occupé.
Comme le précise Sébastien Spitzer "tout est vrai, ou presque", sa relation névrotique à l'argent, son mode de vie bourgeois et sa puissance de travail, son attrait pour le luxe et son incapacité à gagner le moindre sou".
Sans oublier et ce n'est pas la moindre de ses contradictions, ses investissements dans des actions ferroviaires.
Sa femme, née Johanna Bertha Julie von Westphalen, est issue de la noblesse rhénane et manifeste un mépris de classe sans complexe.
Quant à Engels, c'est lui qui assure le train de vie des Marx. Industriel du coton, il soudoie les douaniers au marché noir lors de la crise du coton. Devenu riche, les patrons du Stock Exchange le suivent et les banquiers le consultent. Tout en appelant les ouvriers à la révolution, il chasse le renard avec les pairs du royaume...
C'est cette galerie de portraits à laquelle je me suis attachée, la vie de ce pauvre Freddy Demuth, le fils adultérin de Marx, servant plutôt de prétexte à l'auteur.
Commenter  J’apprécie          30
Le coeur battant du monde : mais quel titre ! Quelle promesse de souffle épique ! A le lire, je pouvais me réjouir de tenir entre mes mains un bon petit pavé de quelque 440 pages qui n'allait pas manquer de me tenir en haleine. D'autant qu'il allait m'embarquer pour mon cher XIXe siècle, du côté de Londres, pour découvrir un aspect méconnu de la vie de l'un des grands penseurs du mouvement ouvrier et de la révolution, Karl Marx.

Pour être tout à fait honnête, j'avais quand même un petit doute. Faire du fils illégitime et longtemps caché du héraut du prolétariat le héros d'un roman, pourquoi pas. Encore fallait-il, en s'intéressant au fils, se garder de faire du père un portrait en creux.
Or, je n'irai pas par quatre chemins, mes craintes se sont révélées fondées. Si Karl Marx apparaît tout au long du roman, ni ses écrits, ni ses prises de position, ni ses actions politiques, ni sa pensée ne sont effleurés. En revanche, l'insistance sur sa pilosité lui donnant des allures de "sanglier", sur le ridicule zézaiement dont il était affligé et sur ses comportements de rentier petit bourgeois dessinent un portrait à charge : celui d'un individu nourrissant une véritable aversion pour la classe ouvrière dont il voulait à tout prix se distinguer, d'un individu incapable de gagner quelque argent et n'attendant que de toucher sa part d'héritage paternel, d'un individu vivant des largesses de son ami Engels auquel il finira pourtant par tourner le dos et, comble du comble pour ce pourfendeur du capitalisme, d'un individu ayant pris goût au boursicotage - seule activité pour laquelle il aurait manifesté un quelconque talent !
Sans doute tout cela est-il vrai : dans une longue postface, Sébastien Spitzer assure avoir beaucoup lu et s'être abondamment documenté avant d'écrire son roman. Mais s'attarder uniquement sur ces aspects sans les confronter à quoi que ce soit d'autre finit par produire une image tendancieuse sans grande consistance.

Dans sa vie privée, Marx ne valait pas mieux que n'importe lequel des bourgeois qu'il vilipendait ? Peut-être bien, et il ne serait pas le premier homme à être pétri de contradictions. Mais il me semble que sa pensée et les retentissements qu'elle a eus exigent un peu plus de rigueur... Et tant qu'à condamner le marxisme, autant le faire sur le terrain des idées.

Il s'agit d'un roman, me rétorquerez-vous ? D'une fiction autorisant toutes les libertés ? Certes, mais celle-ci n'en délivre pas moins un message qu'on ne saurait ignorer.
Pour le reste, je dois dire que je me suis assez ennuyée. Mais compte tenu de ce que je viens d'exposer, la platitude du style m'apparaît comme un péché bien véniel !
Quant à la description de la condition ouvrière anglaise au XIXe siècle, si c'est elle qui vous intéresse, pourquoi ne pas lire Dickens ?

Lien : https://delphine-olympe.blog..
Commenter  J’apprécie          31
C'est le piège des seconds romans quand on a adoré le premier... un peu déçue. Mais je lirai tout de même le 3ème !
Commenter  J’apprécie          30
Angleterre, 1860. C'est la crise économique et Londres est plongée dans la misère. Charlotte tente de survivre avec son fils Freddy, son fils ? Oui, son fils … adoptif, son fils qu'elle n'a pas porté, qu'elle n'a pas mis au monde, mais qu'elle aime plus que tout. Mais son père, qui est-il ? Où est-il ? Pas bien loin, mais personne ne doit le savoir, car Freddy est le fils illégitime de Karl Marx.

Voilà l'histoire, l'intrigue, car si on entend très peu parler de Karl Marx dans le roman, la vie de Freddy et Charlotte va pourtant être liée à cet homme.

Parti d'un fait réel, l'enfant illégitime que Karl Marx a eu avec sa bonne, Sebastien Spitzer à tenté de retracer la vie de cet enfant. J'ai été touché par le lien mère/enfant qui unit Charlotte et Freddy. le petit nom par lequel il l'appelle « bonne maman » signifie tout ce qu'il ressent pour cette femme qui se sacrifie pour lui. Et pourtant, je n'ai pas été transportée par cette histoire, car un personnage me gêne, Karl Marx. Pourquoi ? Je ne sais pas trop, est-ce parce qu'il rejette cet enfant ou parce qu'il n'est quasiment jamais présent dans ce roman et pourtant toujours là !

Je ne regrette en aucune façon cette lecture, car j'ai aimé les personnages de Freddy et Charlotte et les descriptions de l'auteur sur la situation économique de l'Angleterre à cette époque-là.
Commenter  J’apprécie          30
Voici à n'en pas douter un livre pour les amoureux des petites histoires dans la grande Histoire.
Sébastien Spitzer s'intéresse ici de près à Freddy , le fils caché de celui qu'on surnomme le Maure- Karl Marx.
Ce roman au long cours est une véritable fresque de l'Angleterre des années 1850-60, alors l'une des plus grandes puissances économiques, "le coeur battant du monde", où se côtoient et se défient l'argent, la pauvreté, la prostitution, le commerce du coton, la fermeture des usines, la révolte des irlandais, les mensonges, les assassinats et la répression. Un milieu sans foi ni loi dans lequel Freddy, le bâtard du Maure, fruit d'une relation avec une bonne de la famille et auquel il ressemble tant, doit se battre pour survivre et pour exister, confié à une prostituée émigrée irlandaise. Car il est, et restera, celui qu'on doit cacher, le fils du déshonneur, un garçon sans famille, sans repère paternel, qui doit apprendre à se débrouiller seul et composer avec celles qui le protègent: Tussy, Lydia et Charlotte sa bonne maman- des femmes exclusivement car les hommes le déçoivent et le trahissent trop souvent.
"L'argent est un vampire sans maître, jamais rassasié"- l'argent: autre personnage phare du roman- les spéculations vont bon train, l'argent est largement brassé par les riches industriels d'alors tandis que la misère sévit chez les crève-la-faim, les petites mains prêtes à tout pour un monde meilleur ou simplement pour survivre. Les rues sont sales, nauséabondes, et le tableau peint par Spitzer fait immanquablement penser à celui de Dickens qu'il a longuement relu et qu'il cite en exergue.
Un roman qui parle de filiation, de famille, de honte, de situations sociales d'hier qui résonnent dans notre monde d'aujourd'hui; un roman foisonnant et généreux extrêmement bien documenté, mélangeant subtilement la fiction et la réalité.
Commenter  J’apprécie          30
Retour de Sébastien Spitzer dans la sélection des 68 après « Ces rêves que l'on piétinent ».
Second roman dans une veine que je chérie le roman historique.
On retrouve ici toute la précision de la documentation qui nous plonge entièrement dans l'Angleterre du XIXe siècle si dure pour les ouvriers et les miséreux.
Dans un cadre à la Dickens, nous découvrons Charlotte recueillie par le docteur Malte et nous la suivons dans son combat quotidien pour sa survie et par la suite celle de Freddy son fils adoptif.
Cette « famille » vit ce que certains à cette époque théorisent, la lutte des classes, le prolétariat et la montée inexorable du capitalisme et ce qu'il induit de rejet des plus fragiles.

Un magnifique pari réussi pour Sébastien Spitzer qui nous fait découvrir une facette méconnue des grands hommes du temps, leurs contradictions et leurs errements.
Commenter  J’apprécie          30
Un récit bien mené, au rythme soutenu. On suit Charlotte et son fils dans le ventre de Londres, cette pauvreté qui asphyxie et l'opulence qui interroge. le sujet est vite cerné et se décline parfaitement dans la première partie. La seconde partie est plus terne, l'auteur s'essouffle sans doute, la fin aurait pu être plus recherchée.
Commenter  J’apprécie          30
« Sur terrain plat, de simples buttes font effet de collines » Karl Marx
En lisant le dernier roman de Sébastien Spitzer, c'est un tremblement de terre dans la tectonique marxiste…

Londres, deuxième moitié du dix-neuvième siècle. Théâtre d'une révolution industrielle où les profits ont grimpé en flèche pendant que la misère côtoyait également les hauteurs, mais celles de la pauvreté, entraînant des révoltes en toute logique. S'ajoute le sort des immigrés irlandais qui ont fui un pays économiquement dévasté et toujours en conflit avec le voisin anglais. Dans ce capharnaüm, surgissent des personnages : Karl Marx et son authentique baronne Johanna von Westphalen, Friedrich Engels et ses « épouses », Freddy, le fils caché du père du marxisme et Charlotte, Irlandaise ayant fui la famine, ayant perdu son enfant pendant sa grossesse et qui va recueillir le petit « bâtard » ainsi dénommé par le couple bien-pensant Karl et Johanna.

Freddy est né suite à une liaison éphémère de Karl Marx avec son employée de maison Nim. Oui, il faut le comprendre, Monsieur s'ennuyait, sa femme était partie et il fallait bien chercher une distraction bien loin de celles pratiquées par la bourgeoisie… Bref, quelques mois plus tard, il faut faire disparaître « ça » c'est-à-dire, l'enfant ; comme d'habitude, Marx ne veut s'occuper de rien et c'est son fidèle ami Friedrich Engels qui devra s'acquitter de la tâche, financièrement également. Mais l'apparition fortuite du bon docteur Malte va faire changer le cours (pas ceux de la Bourse pratiqués par Herr Marx) du destin de Freddy et de sa mère adoptive Charlotte.

Charlotte va être une véritable mère pour Freddy qui lui deviendra un authentique fils pour elle. Ensemble, ils vont lutter contre la misère, contre l'infortune de ceux laissés sur le trottoir. Elle se prostituera en espérant qu'un de ses visiteurs finira par l'épouser, il y en a un qui semble se rapprocher de plus en plus d'elle dans l'affection… Mais tous les deux ignorent le dessein de Jenny La Rouge, la femme de Karl Marx qui garde curieusement encore des contacts avec sa famille…

Quant à Freddy, c'est un portrait personnalisé du courage qui est peint à travers tout le roman, et ce, jusqu'à la dernière phrase, jusqu'au dernier mot. Il n'aura pas la chance d'avoir une situation comme ses soeurs légitimes mais saura garder toute l'authenticité de la vaillance des êtres de coeur, même si ses rêves sont piétinés…

Reste un protagoniste qui est un élément clef dans l'histoire et qui relie tous les personnages : Friedrich Engels, et qui a éveillé un intérêt grandissant au cours de la lecture parce que moins connu que son ami Karl et beaucoup plus sibyllin, tout au moins dans le récit romancé par Sébastien Spitzer, mais, comme bien souvent, la réalité et la fiction tournent ensemble dans la même ronde des destinées. Engels, caractère entier, fournisseur officiels de billets pour le dépensier Marx (et amoureux de l'argent comme un ours avec le miel), épicurien et jouisseur, fait souffler le chaud et le froid sur la perception de ses idées. On se prend aussi bien à le détester qu'à l'admirer, il est le rouge et le noir sur le chemin gris d'un enfant non désiré et abandonné…

Si le personnage de Charlotte est fictif, les autres sont bien réels, seul le côté romanesque permet d'éclairer encore davantage les multiples paradoxes de Karl Marx et de relater l'enfer ouvrier dans cette Angleterre de tous les possibles, les meilleurs comme les pires. Une description terriblement humaine qui pousse le lecteur à vivre avec les personnages, à admirer la force de Freddy et la formidable Charlotte aussi solaire dans son âme que sa vie est ténébreuse. Un bel hommage également à ces hommes sincères dans la lutte contre la pauvreté et à ces femmes pionnières dans la reconnaissance de leurs droits. Karl Marx déclarait que « celui qui ne connaît pas l'histoire est condamné à la revivre », Sébastien Spitzer ressuscite le temps d'un livre toute l'aporie absolue de l'auteur du « Manifeste du parti communiste ».

Lien : https://squirelito.blogspot...
Commenter  J’apprécie          30





Lecteurs (855) Voir plus



Quiz Voir plus

Ces rêves qu'on piétine

Comment Magda est censé apprendre la mort de son père adoptif ?

De bouche à oreilles
Elle reçoit un sms
Elle reçoit des lettres
Elle fait des recherches

10 questions
16 lecteurs ont répondu
Thème : Ces rêves qu'on piétine de Sébastien SpitzerCréer un quiz sur ce livre

{* *}