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sur 386 notes
Dans les années 1860, Charlotte irlandaise fuyant la misère cherche du travail à Londres. Elle est agressée par un plus malheureux qu'elle. L'enfant qu'elle porte ne survivra pas. le docteur Malte va alors la prendre chez lui pour la soigner et pour expérimenter ses potions efficaces sur elle. Naturellement ils deviennent assez proches. Lorsque le docteur recevra une énième demande d'avortement, il ne pourra se résoudre encore à un tel acte. Naturellement, il propose à Charlotte de prendre l'enfant. Elle accepte et Freddy deviendra son fils. Freddy est le fils adultérin de Marx et de sa bonne.
Dans ce roman, on suit la vie de Marx et Engels, leur vie privée et politique. C'est très intéressant. On comprend les luttes des travailleurs du tissage dans l'Angleterre de l'époque, le lien entre la guerre de sécession en Amérique et la crise financière en Europe. La situation de l'Irlande colonisée par les Anglais est évoquée. Tout cela au gré de la vie de Charlotte et Jimmy impliqués sans le vouloir dans la grande histoire...
C'est donc très intéressant et facile à lire. Je le recommande vivement
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Si vous avez une idée positive de Karl Marx, c'est sûrement que vous avez été sensible aux analyses politico-philosophiques de ce « grand » homme, un peu moins, je suppose, des conséquences de ses « géniales idées ». Mais si vous voulez définitivement vous dégoûter de l'homme, lisez ce livre : Sébastien Spitzer, essaie de retrouver la trace du garçon illégitime de Karl Marx. En exil à Londres, celui-ci « engrosse » la bonne de cette étrange famille d'exilés. Il faut absolument cacher, voire faire disparaître cet enfant. Il vivra, mais aura une vie très misérable comme tous les pauvres anglais de cette époque . le roman se déroule lors du séjour de la famille Marx en Angleterre, il y arrive en 1850. Nous voyons donc dans cette biographie de Freddy Evans, le fils caché de Marx les deux extrêmes de la société britannique. D'un côte la richesse, dont Engels est un digne représentant et le monde ouvrier qui peut à tout moment tomber dans une misère noire. Au milieu, la famille de Marx une famille d'exilés qui est assez originale, la femme de Marx, Jenny von Westphalen avec laquelle il s'était fiancé étudiant est issue de la noblesse rhénane, son frère aîné deviendra ministre de l'Intérieur de la Prusse au cours d'une des périodes les plus réactionnaires que connut ce pays. Il a un rôle important pour l'intrigue romanesque et dans le destin tragique de l'enfant caché. C'est parfois difficile de démêler la fiction de la réalité. Je pense que l'on peut se fier aux faits historiques, mais l'on sent que l'auteur est dégoûté par son personnage et il en fait un portrait à charge. Il faut dire que pour avoir de l'argent, Karl Marx était peu regardant sur l'origine des finances, peu lui importe par exemple que ce bon argent vienne des plantations esclavagistes du Sud des États-Unis. Derrière le grand homme se cacherait donc un jouisseur peu scrupuleux qui était prêt à tout pour mener une vie confortable sans rien faire d'autre qu'écrire et encore quand il y était poussé par sa femme. Engels est un personnage très ambigu, très riche bourgeois il dirige une usine de filature appartenant à son père, il épouse les thèses révolutionnaires qu'il finance tout en faisant beaucoup d'agent grâce au capitalisme libéral. C'est lui qui sera chargé de faire disparaître le « batard » mais il aura quelques difficultés à tuer ou faire tuer un bébé. C'est lui aussi qui entretient à grands frais la famille Marx sans aucune reconnaissance de ce dernier. le point le plus intéressant du roman, c'st la description de la condition ouvrière en Angleterre, on est en plein dans du Dickens, un rien fait basculer des pans entiers de la population du côté des miséreux et de la famine.
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Même si le héro principal de ce livre est le fils illégitime Karl Marx, l'intérêt de ce roman réside essentiellement dans la description d'un volet de la biographie de Marx et d'Engels. J'étais très loin d'imaginer que la vie de Karl Marx s'était déroulée de cette façon. L'auteur nous fait une très belle description de la vie en Angleterre à cette époque et nous décrit les conséquences de la guerre de session sur l'économie anglaise. Il s'agit donc d'un roman que je recommande sans pour autant en faire mon livre de chevet.
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Très bien écrit, complet, plein d'action, historique mais pas si facile que ça à lire, il faut suivre la trame sans trop d'interruption, excellent roman pouvant faire l'objet d'un film mais je ne me suis pas attachée aux personnages car on retrace plus des faits que des émotions.
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1851. Charlotte, une jeune irlandaise qui a fui son pays avec un certain Evans (dont elle est éperdument amoureuse et de qui elle attend un enfant), espère son prochain retour à Londres.
Engels, exilé allemand, a quitté Manchester pour aller retrouver “le Maure”, surnommé ainsi à cause de sa carnation : c'est Karl Marx. Ce dernier a besoin de ses services car il a engrossé la bonne (un moment d'égarement sans lendemain) et attend que son fidèle ami le sorte de ce guêpier en le débarrassant de l'enfant.
Charlotte va croiser le chemin de Markos Malte, médecin autodidacte, qui va la sauver après une violente agression et veiller sur elle. Une agression qui sera la cause de la naissance prématurée et de la mort de son bébé. Engels et Malte ont alors une idée qui arrangera tout le monde : lui confier un petit garçon prénommé Freddy (qui bien sûr n'est autre que le fils caché de Karl Marx)
Freddy, très attaché à sa bonne maman Charlotte, prendra des années plus tard le parti des irlandais, pendant que son père fera la révolution sur du papier, loin du danger des rues.
Sébastien Spitzer nous fait découvrir le fameux révolutionnaire sous un angle qu'on ne connaissait pas. Celui d'un intellectuel à pensée socialiste qui aimait le luxe et le confort … Il nous entraine dans une histoire touchante, digne des récits de Charles Dickens, sans perdre de vue la réalité historique. Un très joli roman, attachant et passionnant !
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Voilà un roman qui va vous réconcilier avec l'Histoire, croyez-moi !

Londres, années 1860. Ville gigantesque, première à se doter d'un métro, son port, considérable centre d'approvisionnement en matières premières pour tout le pays, pas de doutes, Londres est puissante. A cette époque, il est là le coeur du monde, et il palpite sous toutes les formes possibles. L'ambiance à la Dickens est parfaite.

Nous faisons connaissance avec Charlotte, une jeune irlandaise, contrainte de quitter son pays natal pour s'installer à Londres, afin d'échapper à la famine. Elle a perdu son bébé, et se voit confier un nourrisson, Freddy, abandonné à la naissance, qu'elle va élever comme son propre fils.

Autre histoire, nous quittons les bas-fonds de la ville pour les quartiers huppés, où nous allons passer du temps avec Friedrich Engels et le Maure, qui n'est autre que Karl Marx. Celui-ci est marié à Johanna de Westphalen et a trois filles. le Maure et Engels ont fuis l'Allemagne, où leurs thèses communistes n'étaient pas bien vues. A Londres, Marx va pouvoir écrire « le capital ». Engels, quant à lui, dirige l'entreprise textile de son père. Sa richesse va lui permettre de subvenir aux besoins de Marx. Son mode de vie est on ne peut plus débauché, puisqu'il vit avec deux soeurs.

Tout sépare Charlotte d'Engels et du Maure, pourtant, tout les relie. Car Freddy n'est autre que le fils illégitime du Maure, conçu lors d'un moment d'égarement avec une bonne…De plus, tous trois sont expatriés par obligation.

Le personnage de Charlotte est énorme, du point de vue émotionnel. C'est une héroïne que rien n'arrête, un peu à la Scarlett d' »Autant en emporte le vent ». Elle va tout donner pour son fils, allant jusqu'à se prostituer pour trouver de quoi le nourrir. Car Londres est certes une ville puissante, elle n'en est pas moins la ville de la misère, de la faim et de la crasse. On découvre la vie des londoniens de l'époque, mais aussi le combat quotidien de Freddy qui tente de se construire au mieux, entouré de plus de femmes que d'hommes, et surtout, sans père, qui est censé être la référence…

La fresque historique est passionnante, on en apprend plus qu'à l'école sur la guerre de Sécession, sur le coton américain, produit grâce au sang des esclaves, sur l'Irlande et sa soif d'indépendance, sur la puissance britannique. En alliant fiction et Histoire, Sébastien réussit à passionner le lecteur de la meilleure manière possible. Sébastien dépoussière les vieilles archives, puisque le secret de l'enfant illégitime de Marx était bien enfoui. J'ignorais totalement cette partie de sa vie, c'est vraiment très agréable de passer de belles heures de détente tout en s'instruisant.

La plume est très belle, de qualité, dense, riche et talentueuse. Je me suis régalée !

Et lorsqu'on referme ce roman, on se remet face à la couverture, et on comprend tout ce que l'auteur a voulu insuffler à travers cette photo.

Ce roman fait partie de la sélection pour le Goncourt 2020. Je plussoie, c'est amplement mérité ! Souhaitons-lui le meilleur !
Lien : https://soniaboulimiquedesli..
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C'est le coeur battant que j'attendais ce deuxième roman de Sébastien Spitzer, pas de trac, non, j'avais tant aimé le premier que j'étais certaine de retomber sous le charme, d'envie, de plaisir à venir, d'impatience. C'est le coeur battant que j'ai dévoré les premiers chapitres, prête à me laisser séduire à nouveau par la belle plume alerte et percutante de l'auteur, touchée, déjà, par la force vibrante de Charlotte, jeune femme blessée dans son âme et dans sa chair mais déterminée à faire de Freddy, l'enfant qu'on lui confie, le fils que la vie lui a arraché avec violence. Enthousiaste, je suis partie à la découverte du « coeur battant du monde », de cette Angleterre sombre et grouillante, noire de crasse et de colère, écartelée entre une industrialisation galopante et lucrative pour les uns et un chômage mortifère pour les autres. Surprise, j'y ai rencontré deux images marquantes de l'Histoire avec un grand H, Engels et Marx, dans un contexte intime dont j'ignorais tout et pour lequel j'affutai ma curiosité. C'est le coeur battant que, au fil des chapitres, j'ai guetté le moment où l'histoire allait s'emballer, prendre tout son sens, me balayer d'émotion, et puis…et puis…est-ce moi ? Est-ce lui ? Spitzer m'a perdue dans le dédale des multiples fils de narration qui semblaient irriguer le roman sans vouloir réellement trouver un aboutissement parlant, logique. Il m'a déstabilisée avec cette plume extrêmement policée (que j'appelais pourtant de mes voeux, je m'en souviens, à la lecture de « Ces rêves que l'on piétine », un comble !) qui semblait avoir perdu son élan, certes excessif parfois, mais si enthousiaste, si personnel ! Il m'a semblé, et je le regrette, que je passais à côté du sens même que l'auteur avait voulu donner à ce récit.
Qu'importe ! Si cette fois-ci la rencontre n'a pas eu lieu, je ne suis pas rancunière et je ne doute pas que la plume de Sébastien Spitzer saura, en une autre occasion, me rallier à son charme !
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Londres, 1851. Charlotte, une jeune irlandaise qui a fui son pays à cause de la Grande Famine est amenée à recueillir un enfant bâtard, Freddy qui devient "son presque fils, son plus que fils, l'homme de sa vie". Freddy est le fils caché de Karl Marx issu de sa liaison avec son employée de maison. Engels, un industriel dont dépend financièrement Marx, n'a pas fait disparaître l'enfant comme son ami Marx le lui avait demandé. Karl Marx, surnommé le Maure, expulsé d'Allemagne, est exilé à Londres depuis deux ans et se consacre à l'écriture d'un grand livre qui le rendra célèbre.

Nous sommes dans une période où l'Empire vit une grave crise économique, les usines s'arrêtent progressivement de tourner car le coton manque. C'est la "Cotton Panic", conséquence de la guerre de Sécession qui sévit en Amérique. Les ouvriers n'ont plus de travail, la misère se propage et le peuple est en colère. Engels veut fédérer les insurgés pendant que son ami théorise la révolution dans ses écrits.

Sébastien Spitzer mêle à des faits historiques authentiques et bien documentés des éléments fictionnels pour reconstituer la vie qu'aurait pu avoir ce fils caché de Marx qu'il sort de l'ombre. L'existence de Freddy n'a été révélée que dans les années 1960. Il nous plonge de façon très réaliste dans la vie des faubourgs de Londres puis de Manchester avant de nous emmener auprès des insurgés irlandais dont Freddy va rejoindre la lutte armée. Il nous décrit un Karl Marx excessivement antipathique qui, au-delà de son comportement vis à vis de son fils, mène la grande vie alors qu'il est sans emploi et vit des largesses d'Engels et des gains issus de boursicotage. Marx mène une vie bourgeoise auprès de son épouse Johanna, une femme "née baronne", hautaine et odieuse avec leurs filles et les femmes en général. Marx était un grand révolutionnaire socialiste qui méprisait le peuple mais dont la plus jeune des filles Tussy se révèle, contrairement à son père, être un personnage engagé et très sympathique.

Ce texte vivant, bien rythmé et réaliste avec quelques scènes très fortes déroule de façon très fluide le destin infiniment triste que l'auteur a imaginé pour Freddy. L'écriture est sobre et la colère de l'auteur transparaît tout au long de ce texte qu'il a su rendre très romanesque. Un petit regret : le récit centré sur Freddy n'aborde que très peu la personnalité de cet homme plein de contradictions qu'était Marx, j'aurai aimé en savoir un peu plus sur lui.
Soulignons le choix très judicieux du titre de ce beau roman ainsi que le choix de la couverture avec le regard si parlant de cet enfant.
Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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Le coeur battant du monde nous plonge dans Londres, des années 1860, en pleine crise du coton (Cotton Panic). Nous suivons tout d'abord Charlotte Evans, une irlandaise, enceinte de son amoureux parti vers le Nouveau Monde. Suite à une mauvaise rencontre, au mauvais moment, Charlotte va perdre son enfant et sera prise en charge par le docteur Malte. D'un autre côté, Karl Marx, marié à la baronne Johanna von Westphalen, a eu une aventure avec la bonne, Nim. Enceinte de son patron, la venue au monde de ce bâtard ne peut survenir. Il demande à son ami, Engels, de tout faire pour faire disparaître les conséquences de cette erreur. Malte ne pouvant se résoudre à un tel acte, demande à Charlotte de s'occuper de Freddy, l'enfant illégitime de Karl Marx.
Alors que son père se contente d'écrire la Révolution, Freddy va la découvrir et la vivre de plein fouet.

Sébastien Spitzer est parti d'un fait réel, l'existence de l'enfant caché de Karl Marx. L'auteur dresse un portrait peu flatteur de celui qui sera à l'origine du marxisme. Alors qu'il défend dans ses textes les pauvres, les ouvriers, le bas peuple, il est, ici, dépeint comme un bourgeois dont la survie financière ne dépend que de son ami, Engels. Karl Marx apparaît comme un homme ingrat et hypocrite.

A l'instar de l'auteur britannique Charles Dickens, Sébastien Spitzer décrit avec précision la Londres victorienne, nous plongeant au coeur de la vie de ces petites gens du milieu du XIXe siècle.

Dans le coeur battant du monde, nous nous attachons à Freddy et son histoire. L'enfant qui doit être caché car il est recherché, il est indésirable par l'entourage de Karl Marx, plus particulièrement de sa baronne d'épouse. On assiste à toutes les tentatives de Freddy pour se sortir, ainsi que sa bonne-maman, Charlotte, de la misère, tout en étant immergés par l'importance du coton et de son industrie à cette époque.

Par ailleurs, c'est aussi le coeur de ce roman, l'actualité de l'époque concernant la crise économique et industrielle du coton. L'auteur n'omet aucun détails : les mouvements ouvriers sous le règle de la reine Victoria, la guerre de Sécession aux Etats-Unis, les combats des Irlandais opprimés suite à la Grande Famine, … C'est un roman très riche sur cette période de l'histoire britannique.

Sébastien Spitzer offre avec le coeur battant du monde, un roman palpitant, captivant. En s'appuyant d'un contexte historique réel et d'un fait réel, il écrit une histoire romanesque des plus passionnantes.


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L'Angleterre des années 1850 est ici racontée, caricaturee sans doute dans cette histoire qui suit la vie de l'enfant caché de Karl Marx. On trouve l'histoire un peu improbable au début, puis on s'y laisse prendre, et malgré quelques descriptions un peu redondantes et répétées, l'ensemble se tient plutôt bien. Cela me donne envie de connaître la véritable histoire de Karl Marx.
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