J'acais repéré cet ouvrage au moment de sa parution puis devant une petite période d'hésitation, ne l'avait finalement pas acheté.
Babelio et les Presses Universitaires du Midi m'ont offert l'occasion de le découvrir lors de la récente Masse critique non-fiction, et je les en remercie vivement!
Il est primordial de garder à l'esprit que nous avons ici un travail de recherche, ce qui est un peu différent d'un essai dans le positionnement.
C'est peut-être cette place "de côté", d'observatrice, adoptée par
Laura Steil, qui a pu biaiser mon ressenti sur "boucan!"
J'ai personnellement toujours une appréhension concernant les ouvrages dépeignant des réalités qui ne sont pas racontées par celles et ceux qui les vivent.
C'est très documenté bien-sûr, très dense, et cela fait appel à des concepts sociologiques - voire anthropologiques - qu'il faut arriver à intégrer.
L'intérêt de ces recherches est d'accueillir l'analyse découlant des différentes méthodes utilisées: ici immersion et entretiens principalement.
Le découpage des chapitres est intéressant et l'on avance progressivement dans le propos, jusqu'à ce que ce
boucan soit abordé, défini, circonscrit et commenté.
Les enjeux liées aux questions d'appartenance, de groupe social, d'identité sont bien traités et certains ont particulièrement retenu mon attention comme ce que l'autrice appelle la réconcialiation avec les parents, ou encore l'utilisation des réseaux sociaux.
Cependant, je n'ai pas réussi à me défaire complètement de mon expérience, de ma position militante, et de mes biais aussi probablement, pour arriver à entrer totalement dans la lecture de ce livre.
Cela n'enlève en rien ses qualités, et je vous invite à le découvrir pour vous en faire votre propre opinion :)