Il était une fois une guerre

Compilation de chroniques écrites par John Steinbeck quand il était correspondant de guerre, l'ouvrage, court, se lit facilement. C'est une galerie de portraits individuels ou collectifs (guerre oblige). Guerre oblige, le style est sans emphase, un peu désabusé, presque banal mais Steinbeck ne cherche pas à décrire des héros ou à enjoliver la guerre seulement à évoquer ses multiples visages quotidiens, la peur, l'horreur, la lassitude, l'inconnu, l'absurdité, l'ennui même.

IL ÉTAIT UNE FOIS UNE GUERRE de JOHN STEINBECK
Steinbeck était correspondant de guerre pour le New York Herald Tribune en 1943 et ce livre est la compilation d'articles qu'il a écrit entre juin et décembre de cette année là. Il a suivi des transports de troupes en Angleterre, une bataille navale entre américains, anglais et allemands, assisté à la libération d'un village en Sicile, c'est une succession de faits souvent d'une grande banalité, de discussions avec des hommes de troupe. Jamais il ne mentionne sa présence, c'est un témoin discret qui s'efforce de rendre avec précision un état d'esprit ou l'intensité d'un combat. On est plus dans l'anecdote au plus près des hommes que du compte rendu de la grande guerre vue par un historien.
Une curiosité que j'ai pris plaisir à lire, un aspect de Steinbeck que je ne connaissais point.