En fait le livre est un recueil de nouvelles qui tournent autour du même héros, celui affiché en couverture, qui est appelé
Fils-du-soleil mais qui est en fait nommé Grief. Ce héros, riche, parcourt les mers sur ses bateaux, et au gré des étapes des aventures surviennent. Notamment dans les îles, avec la rencontre des indigènes, mais surtout des blancs, fléau constant dans les nouvelles, et source de tout les maux.
Le style d'écriture est toujours pareil, prenant, dynamique, rythmé. Il est, cette fois-ci, enrichi de vocabulaire nautique, et plusieurs termes restent flous pour moi, je pense en particulier à la dernière histoire qui contient des éléments trop pointus, ce qui fait que je ne comprenais pas tout ce qui se passait dedans. Mais sinon, je dois dire que le reste est parfaitement clair.
Les histoires varient de thèmes, mais à chaque fois on sent que London oppose son héros, vertueux et droit, à d'autres modèles d'humains, blancs ou indigènes, qui ne sont que de la mauvaise graine. C'est une opposition très marquée, et chaque fois selon le style de l'histoire. J'avoue que je n'ai pas eu de préférence marquée pour l'une ou l'autre, mais elles sont toutes intéressantes. Notamment sur le monde qu'était le Pacifique en cette fin XIXème, début XXème. Les îles du Pacifique regorgent d'histoires.
Si ce n'est pas le meilleur recueil de
Jack London, je trouve qu'on a le droit à de très belles histoires, encore une fois, qui nous dépaysent totalement et nous transportent dans un Pacifique que je ne connaissais pas, où les navires sont encore à voile et où les moteurs arrivent. Un Pacifique qui connaît les blancs et les noirs, les autochtones et les migrants. Les hommes sont comme dans le grand nord de
Jack London : sauvages et brutaux, ou au contraire droit et moraux. C'est deux humanités que London oppose encore une fois, et à nouveau la nature est là, brutale, violente, sauvage, mais belle. C'est un monde qui nous est présenté, le monde de London, dans lequel je me suis à nouveau plongé.