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EAN : 9782264021533
155 pages
10-18 (12/04/1996)
3.6/5   100 notes
Résumé :
Le problème avec Harry, c'est son cadavre étendu sous les fougères du vert paradis de la petite communauté très british de Sparroswick... Une lande bruissante de gazouillis, un endroit où vivre et mourir, un nid d'amour où flirter le temps d'un été, une pelle à la main, un mort sur les bars... Plusieurs fois découvert, caché, enterré, exhumé au cours d'une journée, le mort aux chaussettes rouges sera le révélateur des élans secrets des villageois, chacun ayant de bo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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Le dormeur du val version Monthy Python.
La rivière ne chante pas mais il y a bien un cadavre dans les fougères. Harry le macchabée au destin d'engrais n'était pas un jeune soldat mais les restes d'un sale bonhomme avec une moustache et cheveux crêpés. Pas De trous rouges au côté droit. Il ne dort pas. Rimbaud était meilleur poète que légiste. le sang s'échappe d'une blessure au-dessus d'un oeil.
Harry, vivant, n'était pas l'ami qui vous voulez du bien. Il n'est pas celui qui rencontré une Sally gémissante dans un restaurant.
Mort, il continue à encombrer son monde. Il faut dire que presque tout le village de Sparroswick va croiser sa dépouille sur la lande et ne pas savoir quoi en faire. le coin est plus fréquenté qu'un grand magasin la veille de Noël. le randonneur est agaçant. Il marche, ne sait pas trop pourquoi, mais il marche et il est content. Les béats de la pataugas.
Entre une veuve plutôt ravie d'être débarrassée d'un boulet, un capitaine qui chasse le lapin sans son chien, un petit garçon curieux, un couple illégitime qui fait les foins, une vieille fille qui ne veut pas le rester, un peintre incompris, un vagabond qui a besoin de chaussures et Miss Wiggs qui tient le souk du coin, les avis divergent sur le sort à réserver à Harry. Tout le monde s'accuse du meurtre. du coup, il va être déplacé, enterré et déterré plus souvent qu'un trésor de pirates. La terre va être plus retournée que celle d'un jardin partagé. Harry, le pote âgé, n'a pas droit au repos éternel.
A la question « Mais qui a tué Harry ? », une seule réponse : on s'en moque. Un coach en niaiseries vous dirait que dans un voyage, l'important, c'est le trajet, pas la destination. C'est surement pas un passager de la SNCF qui a pondu une telle ânerie. N'étant déjà pas coach de moi-même, je dirai simplement que cette lecture ne vaut pas par son intrigue mais par son ton et par la magie de l'absurde.
Cette histoire à mourir debout de Jack Trevor Story est une merveille d'humour anglais qu'Alfred Hitchcock a adapté au cinéma en 1954. Réalisée juste après « La main au collet » (que Grace Kelly peut être belle dans ce film !) et avant « l'Homme qui en savait trop » (Que sera sera...), cette farce loufoque n'est pas le film le plus connu d'Alfred mais un de ses préférés et c'est une pépite que je vous recommande. Shirley MacLaine au casting dans son premier rôle.
Bon, je ne vais pas m'étendre davantage dans l'herbe de ce récit. Les parfums font frissonner mes narines. Normal, je suis allergique au pollen. Ma nuque préfère son vieux coussin au frais cresson bleu.


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Vous avez envie d'un livre drôle ? Ne cherchez plus, vous l'avez trouvé ! Roman paru en 1949 et adapté au cinéma par Hitchcock en 1955, Mais qui a tué Harry ? est un court roman savoureusement absurde.

Pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire (mais peut-elle se raconter ?…) : nous sommes en Angleterre dans un paysage champêtre et verdoyant digne de la plus belle des imageries. Seul un élément vient faire tache dans ce décor : la présence d'un corps allongé et mort (nous apprendrons par la suite qu'il se nomme Harry). Dans un premier temps, le capitaine Wiles se pense coupable du meurtre causé par un malencontreux accident de chasse. Mais très vite, il va – et nous avec – se rendre compte que nombreux sont les habitants du petit village de Sparroswick qui pourraient s'attribuer ce meurtre (et chacun avec une bonne raison).

Nous voilà embarqués pour 24h de folie douce avec des quiproquos en pagaille, des personnages plus croquignolesques les uns que les autres. Jack Trevor Story, maître ès réflexions faites à la fois de bon sens et de non-sens, nous offre un roman vraiment réjouissant, dans lequel on se promène avec un plaisir rare. La plus grande des joies étant celle de voir l'ensemble de cette population (cette troupe, presque) traiter ce corps avec une indifférence totale. Rien ne lui est épargné : on l'enterre, le déterre, le lave, lui offre une cigarette… Et surtout, il est le lieu autour duquel on parle et s'offre une tasse de thé. le fait d'avoir vu le film d'Hitchcock n'est en aucun cas un handicap, tant l'écriture de Jack Trevor Story est délectable par elle-même. Bijou d'humour anglais, Mais qui a tué Harry ?, ne vous fera absolument pas froid dans le dos mais plutôt chaud aux zygomatiques. Un régal !
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Comment imaginer que Sparroswick, petit village anglais souriant et paisible, puisse être le théâtre d'un drame?! Et pourtant, sur la colline où court la lande, c'est bel et bien un cadavre qui gît dans la bruyère, au détour d'un sentier. C'est le petit Abie, âgé d'à peine 4 ans mais déjà fin chasseur et explorateur émérite, qui le premier découvre l'objet des futurs tourments des membres de la petite communauté. Pendant qu'il redescend au village pour alerter sa maman, le capitaine Wiles fait à son tour l'expérience de la découverte macabre. Mais quand Abie était indifférent, le capitaine lui est bouleversé. le doute n'est pas possible! Chasseur débutant, il a malencontreusement tué un homme quand il croyait viser un lapin ou un faisan! Décidé à profiter de sa retraite ailleurs qu'au fond d'un cachot, il entreprend de dissimuler le corps du délit! Mais comme un fait exprès, tout le village semble s'être donné rendez-vous sur la lande. Les promeneurs se succèdent sur le sentier et le pauvre capitaine Wiles a bien du mal à cacher le meurtre du dénommé Harry, reconnu comme tel par son épouse Jennifer, la mère du petit Abie.


Bien qu'il y soit question d'un meurtre, Mais qui a tué Harry ? n'est pas un polar mais une comédie à l'anglaise drôlissime et irrévérencieuse. On y croise, entre autres, un peintre au génie méconnu, une vieille fille, un couple adultère, un chasseur de papillons et bien sûr un cadavre. Celui-ci sera traîné, porté, dépouillé, enterré et déterré à plusieurs reprises par un petit groupe d'habitants soucieux de ne pas attirer l'attention sur leurs éventuels mobiles. La situation a priori dramatique donnera pourtant lieu à des métamorphoses, des rapprochements amoureux et même des promesses de mariage.Outre les personnages hauts en couleurs, les dialogues caustiques, les situations abracadabrantes et l'humour pince-sans-rire font de ce petit livre un pur moment de détente et de plaisir. Une petite pépite "so british" à lire avec un Earl Grey et une part de cake.
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Ce n'est pas « 4 mariages et un enterrement » mais plutôt « 4 enterrements et un mariage », mais toujours dans le registre de l'humour so british …

Roman éminemment cinématographique, un mélange de burlesque (Buster Keaton), de Monty Pyton et d'Alain Resnais aussi, et pourtant, contre toute attente, c'est Alfred Hitchcock, le maître du suspense, qui s'y sera collé. Trouvez l'erreur….

Gags, dialogues ambigus, situations cocasses, un régal. J'ai adoré ce petit bouquin qui se lit très vite et qui a eu l'immense mérite de mettre de la joie et de la bonne humeur dans ce début novembre. Idéal pour combattre la déprime saisonnière.

Bonsoir.
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Ah, la douceur de la campagne anglaise ! Une petite communauté installée au pied d'une colline, à Sparroswick. Dans la lande toute proche, le petit Abie, quatre ans, découvre un cadavre au milieu des fougères et des rhododendrons. le cadavre, c'est Harry, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il va devenir une sacrée charge pour les membres de la communauté. C'est d'abord le capitaine qui pense l'avoir tué accidentellement alors qu'il chassait le lapin. Cherchant vainement un coin où cacher le corps, il tombe nez à nez avec Miss Graveley, une vieille fille en mal d'amour qui lui assure qu'elle ne le dénoncera pas à la police. Mais le calvaire du capitaine ne fait que commencer puisqu'il va peu à peu croiser chacun de ses voisins en traînant le corps : Jenifer, La mère d'Abie, dont Harry n'était autre que le mari, Sam, un jeune peintre mégalo, Mark Douglas, coureur invétéré qui ne s'intéresse qu'aux blondes généreuses et Miss Wiggs, propriétaire du seul magasin du coin. Petit à petit, Harry va passer de mains en mains. Un vagabond va même lui piquer ses chaussures. Enterré et déterré à maintes reprises, le mort va créer des liens entre tous ceux qui vont l'approcher de trop près. Quand on constate qu'il n'a pas été tué par balles, chacun se découvre de bonnes raisons d'être accusé du meurtre. Une solidarité de façade s'organise alors pour que le secret reste bien gardé…

Malgré son titre, ce roman n'est pas un polar. Plutôt un vaudeville à l'anglaise bien barré avec des personnages haut en couleur et des situations farfelues à souhait. C'est l'humour so british que j'aime tant depuis la découverte du Wilt de Tom Sharpe. Quiproquos, dialogues un brin surréalistes, gags et rebondissements en cascade s'enchaînent à un rythme effréné, l'intrigue se déroulant en quelques heures seulement. Une lecture vraiment divertissante, pas prise de tête pour deux sous. Idéale pour démarrer les vacances du bon pied.

Ce roman a été adapté au cinéma par Alfred Hitchcock en 1955. Un film atypique pour le maître du suspens puisqu'ici c'est l'aspect comique qui domine. Et pour la petite histoire, c'est Shirley MacLaine qui tenait le rôle de Jenifer, la maman sexy du petit Abie.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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critiques presse (1)
Actualitte
03 septembre 2013
Ce petit ouvrage est un pur bonheur d'humour et de fantaisie.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
C'était un petit homme grassouillet, aux cheveux noirs et raides comme les poils d'un balai, au visage brun et sillonné de rides: une figure de loup de mer avec les yeux candides d'un bébé de trois mois; un homme à inspirer protection à une femme, confiance à un enfant , frayeur à un lâche et inquiétude à un homme d'affaires; un homme qui connaissait le monde comme sa poche, sans en avoir vu davantage que les reflets dans les tavernes au bord de la Tamise.
(page 13)
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La femme était blonde. Mieux c'était Une Blonde. Une blonde de série, avec d'épaisses boucles indéfrisables de cheveux oxygénés, des yeux bleus sans éclat, et une des six teintes de rouge à lèvres pour blondes appliqué selon une des six méthodes en vigueur. Une blonde fabriquée au moule, produite à la chaîne, tirée à des millions d'exemplaires, conçue par le progrès, enfantée par le cinéma et les magazines. Une des femmes anonymes et sans âge du vingtième siècle. Rien de ce qu'elle avait n'était à elle ; elle n'était pas elle. C'était la blonde de Piccadilly, de High Street, de Market Street et des petits bistrots. La blonde pour les moments de mélancolie des jeunes gens et les moments de brio des vieillards. La blonde qu'on peut rencontrer dans chaque ville, village et coin perdu du monde entier. Sa toilette, ses dessous et sa manière de dire "peut-être" étaient propriété mutuelle.
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- Je vois déjà deux personnes sur cette colline avec un bon motif pour l’avoir tué.
Sam s’immobilisa encore. Cette fois, le capitaine suivit son exemple.
- Qui ça ? dit Jennifer.
Miss Graveley sourit pour atténuer son audace.
- Je veux parler, bien sûr, de ce que la police appelle un bon motif. D’abord, vous, Jennifer, parce que vous étiez mariée avec lui.
- C’est aussi un excellent motif, admit Jennifer.
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Ces pensées s’enchaînaient dans l’esprit du capitaine un peu malgré lui, car toute sa vie il avait considéré une femme comme une femme, une maison comme une maison, et un jardin comme un endroit où planter des choux. Rien de plus rien de moins. C’était un homme en pleine maturité, à l’esprit ouvert, aux impulsions normales et aux scrupules raisonnables : il avait toujours considéré le mariage comme parfaitement inutile.
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Mark Douglas était un amateur de blondes. C'étati aussi un amateur de brunes, de rousses, d'albinos, de négresses, de mulâtresses, de sémites, d'Asiatiques et de réceptionnistes d'hôtel. Mark Douglas était amateur de tout ce qui portait jupe et ne jouait pas de cornemuse.
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