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Valeria Tasca (Traducteur)
EAN : 9782080708946
305 pages
Flammarion (18/09/1998)
3.8/5   53 notes
Résumé :
Servir deux maîtres à la fois, tel est le défi que s'est fixé Truffaldin.

Pour réussir, l'ingénu autant qu'ingénieux valet s'invente un clone, bouleverse les amours de ses maîtres, reçoit double ration de coups de bâton, mais à la fin triomphe.

Simple canevas en 1745, puis pièce aboutie en 1753, Arlequin, serviteur de deux maîtres, l'une des plus célèbres oeuvres du Vénitien Carlo Goldoni, est à la fois un hommage virtuose à la commed... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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J'avais lu cette pièce de Carlo Goldoni, à l'origine (il y a plus de vingt-cinq ans de ça), parce que Sergio Leone prétendait, dans une interview, s'en être inspiré (en plus du Yojimbo d'Akira Kurosawa) pour créer son fameux premier western Pour une poignée de dollars.

Guettant, quêtant l'endroit où j'allais pouvoir retrouver certains éléments marquants du film, je me souviens de l'avoir dévorée goulûment, mais que, malheureusement, une fois arrivée au bout, hormis le lien évident que l'on pouvait déceler dès le titre, la parenté ne m'apparaissait pas probante ni aucunement intéressante. En somme, pour être tout-à-fait franche, je fus extrêmement déçue par cette farce épaisse, au burlesque hyper lourd, hyper insistant, hyper typique de la commedia dell'arte du XVIIIème siècle et qui, donc, sent fatalement beaucoup la naphtaline.

Avec les années, j'essaie d'ensevelir ma déception première et de ne chercher à y voir que les qualités, et il y en a sans doute, surtout si l'on replace la pièce par rapport à ce qui se faisait à l'époque. Il est vrai qu'à l'heure actuelle cette pièce a beaucoup vieilli et n'est plus trop regardable. (Encore que, personnellement, je crois que j'aurais adoré, à l'âge du collège, jouer avec mes camarades dans ce genre de pièce bouffonne qui ne se prend pas au sérieux.) C'est presque le pendant théâtral des Histoires extraordinaires de Poe, qui ont eu un rôle majeur d'initiateur dans l'histoire de la littérature, mais qui ne valent plus tripette aujourd'hui si on les compare à ce qui s'est fait depuis.

Et donc, si vous ne redoutez pas de vous engager dans des imbroglio pas possibles, des quiproquo à gogo et quelques peu insistants, des scènes largement téléphonées où les acteurs sont obligés d'en faire des tonnes (imaginez Roberto Benigni dans le rôle d'Arlequin, c'est son vivant portrait), si vous supportez les incessants apartés où l'on vous prend pour une quiche en vous expliquant tout par le menu au cas où vous auriez été distraits durant le déroulé de l'action de cette farce qui ferait passer Les Fourberies de Scapin ou Les Noces de Figaro pour des intrigues minimalistes et linéaires, alors, il y a des chances pour que vous trouviez votre compte dans cette pièce.

Des jeunes filles à marier, des amants disparus, des morts qui sont vivants, des vivants qui font les morts, les promis éconduits par les premiers travestis, les hommes qui sont des femmes et les femmes qui sont des hommes, Arlequin, valet de celle-ci, valet de celui-là, tous n'y voyant que du feu et qui y va, le bougre, de son lot de bourdes et de mensonges à faire pâlir Pinocchio, le tout chapeauté des coups de théâtre appuyés, bien, bien, bien appuyés et fréquents, tombant toujours pile à l'heure, car Goldoni n'y est pas allé de main morte, sans oublier une fin où tout se goupille bien, car quand on va voir ce théâtre-là, ce n'est pas pour pleurnicher, c'est pour oublier les lourdeurs du quotidien, bref, tout y est, même le superflu (surtout le superflu !). Baaaah ! cela fait aussi plaisir de temps en temps de manger gras, ne boudons pas notre plaisir, le tout étant de veiller à éviter l'indigestion...

En outre, si vous aimez les pièces plus intellectuelles, le style sobre et les répliques tout en subtilité, je vous conseille de passer votre chemin pour cette fois car vous pourriez probablement vous y ennuyer, et, même avec l'indulgence de l'intérêt historique, il est vrai que ce type de théâtre a vraiment beaucoup, beaucoup, beaucoup vieilli. Cependant, gardez à l'esprit que je n'exprime ici que mon arlequin d'avis, c'est-à-dire, plutôt deux fois qu'une, pas grand-chose.
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Cette pièce est une étape importante dans la carrière théâtrale de Carlo Goldoni. Elle marque son retour au théâtre, alors qu'il se consacrait à Pise à une carrière d'avocat. Il y est contacté en 1745 par Antonio Sacchi, truffaldino (un personnage de commedia dell'Arte qui ressemble un peu à Arlequin) pour qui il avait déjà composé quelques canevas, qui lui demande d'adapter à son intention un scénario, le valet des deux maîtres. A la base, ce scénario était dû à Jean-Pierre des Ours de Mandjors et rédigé pour le Théâtre-Italien de Paris.

Traditionnellement, il ne s'agissait pas d'écrire une pièce entière, mais juste un scénario, à partir duquel les acteurs improvisaient, inventaient le texte, les plaisanteries, en s'adaptant aux attentes et réactions du public, dans le respect de leurs personnages. Dans un premier temps, Goldoni adapte le scénario, assez fidèlement semble-t-il, mais en rédigeant beaucoup plus le texte qu'il n'est d'usage de le faire. La pièce a du succès, au point d'être reprise, mais d'une façon moins heureuse, et Goldoni va en 1753 l'écrire entièrement, en s'inspirant sans doute de la façon dont elle a été jouée par Sacchi. Cela va faire partie de sa réforme du théâtre, le passage du simple canevas, à une pièce entièrement écrite par l'auteur, ce qui marque d'une certaine façon la fin de la commedia dell'arte, ou de son âge d'or.

Nous sommes à Venise. Pantalon fiance sa fille Clarice à Silvio, amoureux l'un de l'autre, après l'annonce de la mort de Federigo Rasponi de Turin, à qui il l'avait promise dans un premier temps. Mais voilà que se présente Truffaldin, un valet qui annonce la venue de Federigo. Après une phase d'incrédulité, et en face de l'intéressé, qui est reconnu par Brighella, Pantalon, se résout à croire que le nouvel venu est bien Federigo et veut respecter sa parole et lui donner sa fille. Or en réalité, il s'agit de Béatrice, la soeur de Federigo, déguisée en homme, venue récupérer auprès de Pantalon l'argent qu'il devait à son frère, pour aider Florindo, son amoureux qui a malencontreusement tué Federigo en duel. Cela ne fait pas les affaires de Clarice et de Silvio.

Truffaldin, impatienté de ne pas trouver Béatrice, entre au service de Florindo, venu à Venise pour fuir la justice, et pour essayer de retrouver sa bien-aimée. Ils logent dans la même auberge, mais Truffaldin, pour que sa duplicité ne soit pas découverte, utilise des subterfuges qui leur font s'éviter, et qui même à un moment leur font croire que la personne qu'ils aiment est morte. En parallèle, Silvio provoque Béatrice et menace Pantalon, pour récupérer Clarice, mais il est défait. Béatrice ayant révélé la vérité à Clarice, Silvio se montre très jaloux vis à vis de cette dernière, une rupture entre les deux jeunes gens se profile.

Une pièce très enlevée, où il se passe toujours quelque chose. Mais au-delà de la charge comique, du maestria de l'intrigue, il y a aussi une vision des relations hommes-femmes, maîtres-valets, qui malgré le côté enjoué et léger, donne de la profondeur et permet différentes lectures du texte. La pièce gagne probablement beaucoup lors de représentations, à condition que les acteurs, et surtout Truffaldin, soient à la hauteur.

Challenge théâtre 2017-2018
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C'est toujours un plaisir de lire Goldoni et je me suis régalée avec cette pièce lu d'une traite.

Clarice s'apprête a épouser Silvio et les deux tourtereaux sont très amoureux. le père de Clarice avait promit la main de sa fille Fédérigo Rasponi qui a été tué et peu donc épouser Silvio. Mais voila que Fédérigo Rasponi réapparaît et souhaite épouser Clarice....
"SMERALDINE. [...] Servir une femme amoureuse, ce n'est vraiment pas de tout repos. Elle fait mille extravagances, ma maîtresse; et ce que je n'arrive pas à comprendre, c'est qu'elle est amoureuse de monsieur Silvio au point de s'étriper par amour pour lui, et pourtant elle envoie des billets à un autre. A moins qu'elle n'en veuille un pour l'été et l'autre pour l'hiver..."

S'ajoute une intrigue autour d'un serviteur qui sert deux maîtres, Goldoni nous livre a nouveau une pièce drôlissime. Bourré de quiproquo, de retournements de situation, on rit énormément.
"TRUFFALDIN. [...] J'ai servi à table deux maîtres, et aucun des deux ne s'est douté qu'il y en avait un autre. Mais puisque j'ai servi pour deux, maintenant, je veux manger pour quatre."

Après avoir adoré La Locandiera, le café ou encore Les amoureux, j'ai passé un excellent moment avec Arlequin, serviteur de deux maîtres.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Il s'agit ici de l'adaptation, pour la jeunesse, d'une pièce de Goldoni (commedia dell arte) sous forme narrative, avec ajout d'un CD
La prise en main du livre commence bien : le grand format est agréable, la mise en page aérée et judicieuse. En général, une page de texte pour une pleine page illustrée permet la mise en valeur et du texte et de l'image. Les très belles illustrations de Claudia Carls nous transportent à Venise au 18e siècle grâce à son style que je trouve parfaitement adapté à la commedia dell art : colorées, précises, avec un mélange de réalisme et d'onirisme (édifices flottant dans les airs, colones tombant du ciel...). Les vues en arrière plan de Venise sont particulièrement réussies. C'est là d'ailleurs le principal apport des images au texte. Au niveau de l'action, le texte ne nécessite pas un supplément d'informations (n'oublions pas qu'il s'agit, à la base, d'une pièce de théâtre). Par contre, pour le décor, les traits et les vêtements des personnages, l'illustratrice nous livre son univers tout particulier, très joli, coloré et parfaitement adapté.
Sur la traditionnelle page de présentation des différents personnages, chacun est clairement désigné par son nom, profession, lien de parenté, ville d'origine... L'originalité vient du portrait miniature de chacun extrait des illustrations à l'intérieur du livre. Ceci en fait donc une présentation mêlant classique et originalité, plutôt claire et ludique.
L'adaptation narrative de la pièce originale, fait de ce livre une façon agréable de découvrir le théâtre "classique", plus abordable qu'une lecture des pièces de Molière sans illustrations ni adaptation (je dis Molière car c'est souvent par là que les collègiens découvre le théâtre. D'ailleurs je suis curieuse de savoir ce que donne le "Dom Juan" de la même collection...). Je ne détaillerai pas le contenu ou le déroulement de l'histoire car là n'est pas l'originalité de ce livre. C'est une comédie classique avec serviteur filou, travestissement, mariage contrarié, et un "tout est bien qui finit bien". Ce qu'il m'importe de dire, c'est que le texte a très bien été adapté sous la forme narrative. C'est un livre "jeunesse", mais qui s'adresse à tout le monde, et à conseiller aux allergiques à la lecture de théâtre.
L'idée d'accompagner le livre d'une version lue sur CD est intéressante. Cela redonne le côté "spectacle vivant" que perd le texte écrit. Alain Carré vit son texte et ses personnages, cela se sent. Ce que je reprocherai, c'est la rapidité du débit de paroles, le manque de pose et de respiration (c'est milite si je ne retenais pas mon souffle pendant l'écoute!). Certes, la pièce a un vrai caractère enlevé et rapide, mais là je trouve qu'on tombe dans la précipitation. Ce rythme trop soutenu a finit par me lasser et me donner mal au crâne. Qu'Arlequin ait un débit rapide et précipité, cela se comprend, mais pour d'autres personnages, cela se justifie moins. de même pour les pauses entre les personnages ou même les scènes : elles sont quasi imperceptibles.
Enfin, l'idée de donner quelques informations en dernière page est intéressante et permet d'aller plus loin si on le souhaite.
Bref, un bon livre que je m'empresse de commander pour le secteur jeunesse de la bibliothèque (avec le "Dom Juan" qui me tente fortement).
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C'est toujours avec plaisir que j'aime lire et découvrir de nouvelles pièces de théatre. Or là il ne s'agissait pas de pièce de théâtre mais d'album pour enfant (avec CD audio) adapté d'une pièce de théâtre de Goldoni (auteur que je ne connaissais pas du tout avant !).

Premier bon point, l'idée de départ est vraiment originale ! C'était la première fois que j'entendais parler d'albums adaptés de pièces de théâtre et si c'est un pari risqué (on peut perdre l'essence même du théatre ainsi que tout son côté vivant) c'est aussi un pari vraiment réussi pour les éditions Ad Libris car cet album m'a vraiment EN-CHAN-TEE ! Je suis absolument conquise par tout cet album et je remercie vraiment cette maison d'édition pour produire des albums de cette qualité pour petits et grands !

Tout d'abord j'ai adoré le format et les dessins de cet album. Il a la taille d'une Bd et il y a sur chaque double page : une page consacrée au texte et une grande page de dessin (qui continue généralement sur la deuxième page et qui entoure de ce fait le récit). Les dessins sont très jolis. Bien dessinés, colorés comme il le faut (même si il s'agit d'un album pour enfants les couleurs ne sont pas criardes ou bien trop moderne. Elles étaient parfaitement en adéquation avec l'époque du récit : la Renaissance), elles sont vraiment un petit régal pour les yeux.

Le récit en lui-même m'a également beaucoup plu ! L'histoire d'Arlequin m'était inconnue (en tout cas cette version-ci) et j'ai adoré découvrir ce personnage qui m'a tout de suite fait penser aux personnages de servants ou de valets (Sganarelle en autre) dans les pièces de Molière. le côté filou et malin du personnage est très bien décrit. On suit avec plaisir ses aventures qui m'ont personnellement fait beaucoup rire ! L'histoire en elle-même est très drôle, avec beaucoup de quiproquos et d'échanges de personnalité (comme la Comédia Dell'Arte sait si bien mettre en scène) et tient parfaitement bien son lecteur en haleine. Les situations s'enchainent bien et restent bien claires et expliquées (je pense surtout aux plus petits ici !), bref beaucoup de plaisir à la lecture là encore !

J'avais peur de perdre tout ce côté "oral" et "parlé" du théâtre en lisant cet album or l'idée d'ajouter un CD où l'histoire est lu par un comédien est très bien trouvée. Une partie de l''oralité" de la pièce originale est ainsi conservée. de plus, Alain Carré est vraiment un très bon conteur. Les intonations de voix sont présentes là où il y a besoin. Il va même jusqu'à changer un peu sa voix durant les dialogues. Sa voix est très apaisante également. J'ai adoré me mettre dans mon lit avec l'album sur mes genoux et l'écouter déclamer cette histoire en tournant doucement les pages. Bref un très bon moment de détente en perspective !

Je terminerai ce billet en disant seulement que je vous recommande chaudement ces albums (j'ai été faire un tour sur le site de la maison d'éditions Ad Libris et dans cette collection Grands Maitres, il existe en plus de Arlequin, serviteur de deux maitres, deux autres pièces de théâtre classique adaptées en album audio : Dom Juan de Molière et le Songe d'une nuit d'été de Shakespeare. J'avais l'intention de m'offrir ces albums mais malheureusement mon budget ne me le permet pas pour le moment. Tant pis, mais ils entrent néanmoins tout deux dans ma wish-list !) ! Arlequin, serviteur des deux maitres m'a ravi et donné vraiment envie de me plonger dans la pièce originale de Goldoni !

Un grand merci à Babélio et aux éditions Ad Libris pour cette découverte !
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
SMERALDINE. [...] Servir une femme amoureuse, ce n'est vraiment pas de tout repos. Elle fait mille extravagances, ma maitresse; et ce que je n'arrive pas à comprendre, c'est qu'elle est amoureuse de monsieur Silvio au point de s’étriper par amour pour lui, et pourtant elle envoie des billets à un autre. A moins qu'elle n'en veuille un pour l’été et l'autre pour l'hiver...
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J'ai servi à table deux maîtres, et aucun des deux ne s'est douté qu'il y en avait un autre. Mais puisque j'ai servi pour deux, maintenant, je veux manger pour quatre.
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Les femmes ont la réputation d'être infidèles, mais les infidélités, ce sont les hommes qui les commettent dès qu'ils peuvent. On parle toujours des femmes, mais des hommes, on ne dit rien. Nous autres, on nous critique, et vous autres, on vous passe tout.
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PANTALON. [...] (A Clarice et à Silvio.) Qu'en dites-vous, les enfants, n'est-ce pas bien ainsi ?
SILVIO. Moi je ne désire rien d'autre que d’être à côté de ma chère fiancée.
SMERALDINE. (à part). Bien sûr, c'est la meilleure friandise.
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Allons, madame ma maîtresse, qu'attendez-vous donc ? Un peu plus, un peu moins, les hommes sont tous cruels avec nous autres femmes. Ils exigent la fidélité la plus stricte, et, au moindre soupçon, ils nous persécutent, ils nous tourmentent et voudraient nous voir mourir. Cela dit, comme, un jour ou l'autre, il faudra bien que vous épousiez celui-ci ou celui-là, je vous dis, comme on le dit aux malades : puisqu'il faut prendre médecine, exécutez-vous.
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Videos de Carlo Goldoni (20) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Carlo Goldoni
C'est aujourd'hui une de nos plus fortes, plus puissantes et audacieuses comédiennes, une de nos plus actives et fécondes metteuses en scène, aussi. Au Petit Saint-Martin, à Paris, Catherine Hiegel se retrouve pour la première fois de sa carrière seule en scène dans un monologue signé du défunt Jean-Luc Lagarce et monté par Marcial di Fonzo Bo, Les Règles du savoir-vivre dans la société moderne. Elle y excelle de distance ironique et mélancolique à la fois. L'ex-doyenne de la Comédie-Française – dont elle fut violemment et injustement remerciée après quarante ans d'admirables services – incarne à merveille les mille nuances et détours d'un texte, d'un auteur. Si elle reste une des plus subtiles interprètes (et metteuse en scène) de Molière et Goldoni, elle sut encore s'embarquer, après l'éviction du Français, chez les meilleurs dramaturges contemporains, de Bernhardt à Minyana, de Noren à Koltès, via Zeller. Et elle y rayonne comme personne de son énergie blessée, de sa vitalité insubmersible. Elle nous dit ici un peu de ses secrets de fabrication, de ses passions théâtrales, de son enfance merveilleuse, de la Comédie-Française qui la façonna et la fit souffrir, de la misogynie au théâtre, de sa fille qui accuse d'inceste son père Richard Berry, son ex-compagnon. de ses forces et de ses faiblesses. Elle est magnifique.
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