Le funambule

Je remercie Masse Critique et 5 Sens Editions pour l'envoi de ce roman.

Vraiment essayé et vraiment pas pu !

Je me suis accrochée pendant les 40 premières pages mais j'ai fini par me résoudre à abandonner cette lecture qui s'est imposée comme une sorte de brouillard affligeant duquel je ne suis pas parvenue à m'extirper.

Je n'ai jamais réussi à rentrer dans l'histoire. Trop de divagations, trop de points de suspension, trop de personnages et de faits extérieurs qui finissent par nuire au bon déroulement du récit.

La plume de Frédéric Surgan reste un mystère pour moi.
Je ne suis pas réceptive à la construction des phrases ni au style.
Comme une enfant au milieu d'une foule bruyante et mouvante, j'ai essayé de me cramponner à ce qui m'était familier mais sans succès.

J'ai tenté de persévérer. Mais j'avoue, je ne donne plus dans l'acharnement.
Ma PAL est constituée d'environ une centaine de livres que j'ai choisi méticuleusement et qui attendent sagement leur tour avec une grande probabilité de devenir une nourriture littérature très appréciée.

Donc de ce pas je vais élire le prochain candidat :)

Bonjour amis lecteurs ,
Voici « Le funambule » de Frédéric Surgan. Bienvenue dans un thriller psychologique et historique fort bien maîtrisé. Lisette qui a fuit la France en 1945 pour la Louisiane, disparaît mystérieusement en 1959. Un de ses fils, Roly va tenter de résoudre le mystère de sa disparition. L'intrigue est complexe et très sombre. Elle nous dévoile une part tragique de notre histoire accompagnée de son cortège d'horreurs. le récit est parfaitement documenté et l'auteur m'a séduite avec sa richesse de vocabulaire. Les personnages sont peu attachants, monstrueux et pour certains, manipulateurs. Un très bon moment de lecture !

La vie est un long fil où l'humain passe son temps à se jouer de l'équilibre. Équilibre qui peut être destin. Qui peut être secret. Et, paraît-il, cela commence dès que l'être pointe le bout de son nez dans une vie qu'il n'a pas choisie. C'est ce que pense Lanny, habitant du bayou, en Louisiane. Humain bizarre, reflet de la faune humanoïde de cette région. de l'humour? Ce brave garçon en a à revendre. du bagou? Aussi. Sans oublier les monstres dont il ne parle qu'à son frère jumeau Roly, qui, lui aussi, a le sien. La vie? Il la connaît bien, Lanny. C'est une nullité. Une inexistence dont parlent tous ceux qui se croient bien-pensants mais qui ignorent qu'il ne le sont pas.

La plume. Cette plume de l'auteur ! du rêve. du cauchemar. de la poésie. Rien que ça. Chaque mot, chaque phrase, envoie le lecteur dans un rêve, dans un monde qui, bien qu'il soit parfois (souvent) glauque, lui laisse des éclats de rire. Des perles de rire très fines, comme les bulles qui éclatent dans les eaux faisandées du bayou. le passé, le présent, le futur sont exactement la même chose. Pas de quoi fouetter un chat. Juste un peu encombrants. C'est tout. le récit devient un vrai régal par le choix des mots. Lanny nous raconte le monde. Son monde. Ses horreurs. Ses misères. Son bayou. Ses mots présentent l'horreur naturelle de l'humain. Pour peu qu'il prenne le temps de se remémorer. C'est un délice de lecture qui se savoure mot à mot.

Que de beauté, de poésie, dans le soubassement de l'humanité. Imaginez-vous lisant les pensées de Hannibal Lecter. L'innocence et l'humour en plus. Oui, je dis bien innocence. Ils l'ont tous été à un moment de leur enfance. Peut-être. Pas si sûr. Cette vie se lie à l'histoire bourbeuse de l'Amérique. Une histoire inénarrable. Trop moche. Trop criminelle. Comme la vie des êtres du bayou. Ainsi va la vie. Il n'y a que les bien-pensants pour pousser des cris d'orfraie. Finalement, la vie n'est pas modifiée. Selon Lanny, sa vie n'est que le reflet de ce qu'il avait en lui dès sa naissance. Peu importe où est allée se réfugier leur mère. Elle a emporté bien des choses dans ses valises qui n'avaient rien à voir avec les fringues.

Après une amorce du récit un peu compliqué ou j'ai eu un peu de mal à être séduit de par l'aspect un peu confus.
J'ai finalement réussi à me laisser emporter progressivement dans l'histoire une fois après avoir réussi à bien cerner le style de l'auteur.

Une plume affûtée qui ne demande qu'à être apprivoisée au fil des chapitres de par le caractère rupin, relativement dense.

La part historique qui enveloppe l'intrigue rend encore plus immersive notre lecture qui nous plonge dans le Bayou dans une des périodes les plus sombres de son histoire.
On va suivre deux frères, Lanny et Roly autour d'une quête pour déceler la vérité sur la disparition de leur mère.

Deux frères ou l'on ressent une certaine opposition, des tensions, de l'angoisse et de la peur qui émane autour d'eux.
Jusqu'à ressentir la hantise qui va venir s'immiscer.

Avec ce roman, Frédéric a su me sortir de ma zone de confort dans sa manière de décrire son histoire. Un thriller psychologique complexe et efficace.
Sa force... L'élégance dans ses mots qu'il arrive à associer avec brio à l'horreur.

Beaucoup aimé le roman de cet auteur découvert totalement par hasard, en dédicace pour tout dire. On flotte un peu sur les premières pages, il s'agit de s'habituer au regard du narrateur qui, à sa manière, va mettre nos convictions à l'épreuve. L'histoire qu'il va nous raconter est singulière. Et très vite la menace est là, planant sur Lisette venue en Louisiane au lendemain de la dernière guerre. On va en découvrir les raisons au fil du livre, elles nous feront remonter jusqu'en Europe au coeur de l'horreur. Les deux frères vont chercher à percer le mystère de la disparition de leur mère à la Nouvelle Orléans. Leur quête nous fait remonter le temps, on visite la Louisiane et l'horreur de la guerre, on explore l'histoire américaine d'après guerre et celle de la pègre. L'écriture est riche, percutante, le rythme accélère au fil des pages, on est tenus en haleine jusqu'au final totalement inattendu! Original et captivant, à découvrir!