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EAN : 9782366241365
245 pages
Cambourakis (19/03/2015)
3.81/5   18 notes
Résumé :
Orville Hollinday Senior voue une haine sans bornes à Orville Hollinday Junior, son fils, qui le lui rend bien – il n’a d’ailleurs qu’un rêve : tuer son père avant d’ouvrir sa propre station service dans la bourgade de Little America, la ville où tout le monde, aux États-Unis, finit inévitablement par passer un jour où l’autre – la ville où l’on comprend ce qu’est vraiment l’Amérique. Satire aussi drôle que virulente du modèle américain, Little America est un récit... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Politiquement incorrect et tellement réjouissant voilà Little America. Irrévérencieux à souhait et tellement rafraichissant ! Je découvre Rob Swigart et j'en suis bien aise. Une langue crue mais riche; des caricatures de personnages mais représentatifs de certains américains; une histoire complètement hors norme bordélique à souhait mais totalement brillante et délirante. De l'humour, de la mal bouffe aux couleurs états-uniennes, du sexe, des voitures, une station service grande comme un petit pays, de la sauce très très spéciale, des matières dangeureuses, tous les ingrédients pour un cocktail explosif, une explosion divertissante et amusante. Oui une histoire qui part dans tous les sens, oui une narration qui demande de l'attention au lecteur , oui l'auteur sait que nous allons tout comprendre et bien nous bidonner . On finit par s'y retrouver pour notre plus grand plaisir. Famille Hollinday, Orville Senior et Junior, jamais je ne vous oublierai . Un beau délire de lecture qui chasse n'importe quelle déprime !
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Voila un roman excessif, cru et incorrect au possible.
Qu'est ce que j'ai ri en lisant cette espèce de fable de l'Amérique faite de carton pâte.
Les personnages, sortes de caricatures de ce qu'on peut faire de pire aux Etats-Unis, sont des bêtes d'argent et de sexe facile, avec, cerise sur le gâteau, une intelligence de moineau.
En fait, ce livre met en exergue la folie du capitalisme des années 70 Outre Atlantique, le "tout est possible" avec les moyens les plus fous pour y arriver.
L'auteur balance, ici pèle mêle, le culte de l'automobile, la malbouffe, les désirs du corps, la défonce, le nucléaire et même les soviétiques.
Et tout ceci se passe autour de la plus grande station service au monde : "Little America" perdue au fin fond du Wyoming.
Dans cet immense complexe dédié à l'automobile avec son lot de fast-foods, d'hôtels et de voitures clinquantes, Rob Swigart nous présente des gens qui se connaissent plus ou moins, les uns, les autres...
L'émotion, la tendresse sont quelque peu laissées sur le bas côté des autoroutes au profit du plaisir immédiat et de l'enrichissement personnel.
Trop fort ce Rob Swigart, qui derrière des situations ridicules voir calamiteuses, nous jette en pleine figure tout un système qui serait bon à mettre à la poubelle.
J'ai ri, c'est vrai, du langage très fleuri de l'auteur notamment dans certaines scènes qui montent en température.
Mais, au bout du compte, j'en suis sorti plutôt avec un futal plein d'huile et une tronche badigeonnée de graisse.
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La java des bombes atomiques de Boris Vian n'a cessé de me trotter dans la tête en suivant Orville qui tente, à plusieurs reprises, de tuer son père en faisant exploser sa voiture. Il espère aussi réaliser son rêve d'enfant : travailler à la station-service Little America dans le Wyoming. La plus grande du monde, plus d'une centaine de pompes. Autour de lui, gravite son père, sa mère, son cousin, l'associé de son père, etc. Et tout ce petit monde fait un entrecroisé de coucheries. Les scènes de sexe, décrites avec originalité et drôlerie, sont succulentes. A lire presque en continu pour ne pas se mélanger avec les nombreux personnages. Pour ceux qui aiment le style déjanté.
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Un très bon bouquin, une très bonne histoire complètement déjantée, avec beaucoup d'humour derrière lequel se cache une belle et fougueuse critique de la société américaine.
C'est un joyeux bordel qui vous attend : conspirations, sexe, envies de meurtre, belles voitures ... le tout assaisonné de matières fissiles, d'essence et d'une sauce très spéciale que tous les fast-food s'arrachent. Jubilatoire !
La plume de Rob Swigart, que je découvre avec grand plaisir, est légère et acerbe à la fois pour servir une comédie délirante et burlesque qui fait un bien fou ! Orville Junior, Orville Sénior, je ne suis pas prête de vous oublier ...

Dans le même registre de la contre-culture américaine, j'avais bien aimé Même les cow-girls ont du vague à l'âme de Tom Robbins, une histoire qui partait elle aussi dans tous les sens,et je me régale actuellement avec Et quelquefois j'ai comme une grande idée de Ken Kesey, que je savoure tranquillement et que je vous conseille vivement, c'est une petite pépite.

Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Orville Hollinday dit Junior n'a que deux ambitions dans sa vie.
La première c'est de tuer son père Orville Hollinday dit Senior, la haine qu'ils se vouent étant réciproque.
Le seconde c'est de posséder sa propre pompe à essence dans la plus grande station service du monde Little America dans le Wyoming.

Sexe, drogue et magouilles amèneront toute la famille Hollinday d'une manière ou d'une autre jusqu'à Little America.

Un livre irrésistible dans lequel l'auteur nous livre une satire de l'Amérique vivant dans la démesure des années 70 dans laquelle tout est possible mais rien n'est possible.

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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
À l'université, le conseiller pédagogique d'Orville lui dit qu'il n'avait aucune aptitude réelle pour le comptabilité, mais Orville travailla sérieusement et obtint son diplôme avec des notes qui le situaient juste au milieu de sa promotion. Il haïssait son père, mais il en avait aussi une peur bleue.
- Non mais, imaginez un peu, dit Sénior au psychiatre quelque temps plus tard. Ce qu'il veut, c'est aller dans un endroit appelé Little America et avoir sa pompe à lui.
- Le simple fait de désirer une chose dont les autres n'ont pas envie ne fait pas de vous un fou, au sens clinique du terme, répond le Dr Schmidlapp sur un ton glacial. Il examina le fourneau de sa pipe en écume de mer, hocha la tête et se mit à tapoter ses poches à la recherche d'allumettes. Puis il parla d’Œdipe à Sénior.
- Je ne connais rien à tout cela, dit Sénior. Je suis un homme d'affaires. La mère d'Orville était assise près du lit, dans la chambre d'hôpital, et elle ne cessait de se lamenter :
- Oh, Orville, Orville.
C'était une femme séduisante, aux cheveux auburn, et qui était connue dans le cercle de ses relations pour ses salades et l'organisation méthodique de sa maison. Dans le brouillard de la douleur qui lui enveloppait la tête, Orville ne pensa pas un seul instant qu'elle pût se lamenter de la perte de sa lampe, les nymphes et les bergers ayant été expédiés à tout jamais dans les ordures ménagères d'un coup de balai.
Orville savait seulement qu'elle était la plus belle, la plus chaleureuse, la plus gentille, la plus sensible et la plus aimante au monde, et, assurément, la seule personne avec laquelle il aurait jamais envie de se marier.
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- Vous savez qu’Owen est en voyage, reprit-elle d’une voix qui ralluma en Senior la veilleuse de l’envie. Nous sommes seuls ici, continua-t-elle, et les flammes dans le four du bas-ventre de Senior se mirent à rugir, et le gâteau du désir se mit à gonfler. Et donc, je crains fort que vous ne puissez rester bien longtemps, conclut Margot, claquant aussi sec la porte du four. Les flammes s’éteignirent et le gâteau retomba.
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De temps en temps, elle imaginait ce nez glissant le long de sa fente, tel un puissant paquebot enfin lancé hors de la cale sèche avec champagne et discours, et s'enfonçant d'un coup, au milieu d'une gerbe d'embruns, dans les vagues avides de son océan, et elle se trémoussait d'un désir inassouvi. p137
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L'ex-Mlle McGuffin gémissait comme une maison vide la nuit d'Halloween. Les terminaisons nerveuses de son vagin étaient aussi sollicitées que le standard téléphonique d'un poste de police de Manhattan après l’atterrissage nocturne d'un OVNI en plein Central Park..
p242
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Bobalou ralentit quand elle atteignit l'autoroute, et ils roulèrent à travers la petite chapelle de leur monde visible sans parler, les limites de leur vie à quelques pas d'eux, les pneus chuchotant leur dévotion à la neige sur la route.
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