Le début est assez étrange, et pour cause : on va bientôt – si on ne l'a pas lu en quatrième de couverture, par exemple, donc je ne spoil rien ou pas grand chose – découvrir que l'étrangeté est en fait parfaitement normale. Mais j'avoue que cela ne facilite pas forcément l'entrée dans cette histoire.
L'intrigue suit ensuite son cours, c'est plutôt bien construit, on ne sait pas bien où l'auteur nous emmène, et c'est plutôt agréable. Joshua n'est pas forcément le flic le plus étincelant que la littérature nous ait offert, Sybille pas forcément la femme la plus séduisante – et la réciproque semble assez vraie aussi, Sybille pas le flic le plus étincelant et Joshua pas l'homme le plus séduisant, la formulation n'était pas sexiste -, mais on les suit avec plaisir dans leur quête.
Les descriptions – notamment les paysages – sont, disons-le, particulièrement réussies.
Et puis la fin arrive. Et, pour ma part, je reste sur ma faim.
Pourquoi ? Parce que, si je n'ai rien contre le fait de mettre un petit peu de fantastique dans les romans policiers, j'apprécie, en revanche, que le « monde » ainsi créé ait sa propre cohérence. Et cela ne me semble pas être totalement le cas ici.
Toujours en essayant de ne pas spoiler, une partie de l'histoire tourne, ce n'est pas moi qui le dit, autour des « rêves » que fait Joshua. Des rêves qu'il se met à faire au début du roman. Mais pourquoi à ce moment-là ? Quel est le déclencheur ? Naturellement, une réponse du type de « parce que c'est nécessaire pour boucler l'histoire » ne me satisfait pas… Soit j'ai raté un élément, soit il manque un élément. En tout cas, ça me laisse sur le bord du chemin…
Alors, pour les amateurs de
Niko Tackian, allez-y. Pour ceux qui, comme moi, n'ont pas encore lu, commencez plutôt par un autre !
Lien :
https://ogrimoire.com/2020/0..