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Maison Ikkoku tome 1 sur 10
EAN : 9782845807112
335 pages
Tonkam (14/03/2007)
4.03/5   29 notes
Résumé :
Yusaku Godai, étudiant raté, vit à la maison Ikkoku, une pension dont les locataires hauts en couleur passent le plus clair de leur temps à faire la fête. Le jour où il se décide à partir, arrive Kyoko, une charmante jeune femme qui se présente comme la nouvelle gérante...
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Quand on a grandi comme moi avec le Club Dorothée, impossible d'être passé à côté de la douce et drôle comédie romantique Juliette, je t'aime. Mais à l'époque personne ne savait qu'elle était tirée du seinen Maison Ikkoku de Rumiko Takahashi, à qui on devait déjà Lamu, et qui avait publié ce joli titre de 1982 à 1987 dans le Big Comic. Pour retrouver l'ambiance de la série, j'avais lu le début et la fin du manga lors de sa première parution chez nous entre 2000 et 2003, mais jamais celle-ci en entier. Avec mon entreprise de relire les classiques de ma mangathèque, j'ai donc décidé de réparer cela et de découvrir l'ensemble de l'oeuvre signée Rumiko Takahashi.

En France, Maison Ikkoku fait partie du patrimoine du manga, la preuve l'éditeur en est à sa deuxième réédition. La série a eu droit à une première parution début 2000 avec une belle édition blanche grand format avec page couleur, introuvable désormais..., puis une édition bunko petit format 7 ans plus tard et enfin une édition appelée "perfect", mais qui ne l'est pas, qui vient de se terminer.

Dès les premières pages, celui qui a regardé le dessin animé retrouve l'ambiance de la série. le trait de Rumiko Takahashi a beau être assez daté, normal pour une série de plus de 30 ans, on y ressent tout l'humour, la bonhommie et la joyeuseté que l'autrice a voulu mettre dans sa série. Ainsi ce premier tome est-il l'archétypique de ce que sera la suite. Nous suivons dans des chapitres quasi indépendants, le quotidien de Godai Yusaku, jeune étudiant qui n'arrête pas de rater ses concours, dans une pension de famille où les locataires sont tous farfelus. Un jour où s'en est trop pour lui, alors qu'il est sur le point de tout quitter, débarque la nouvelle responsable : une femme superbe, sous le charme de laquelle il tombe instantanément.

Les chapitres se suivent et se ressemblent. Nous assistons à la façon dont les locataires de cette pension font tourner en bourrique ce pauvre Godai, qu'ils surnomment "Le raté" et leur responsable Kyoko. On rit des blagues potaches des uns et des autres, de leur tendance à boire, du voyeurisme de l'un, de l'exhibitionnisme de l'autre, de la naïveté du héros et de la jalousie de Kyoko. C'est toujours très drôle et bon enfant. Cependant, c'est un humour très années 80 et peut-être que certaines choses passeront moins auprès des lecteurs désormais, comme l'humour autour du viol et autres actes ou attouchements contraints. Pour ma part, remettant les choses dans leur contexte, je pardonne à l'autrice, surtout que tout finit toujours bien.

Alors que le tableau est déjà répétitif sur certains points, j'ai tout de même aimé l'art de la mise en scène de l'autrice qui parvient toujours à faire de belles variations autour des mêmes thèmes. Elle sait quand ajouter une révélation pour approfondir une relation et casser avec l'humour omniprésent, quand ajouter un nouveau personnage pour changer une dynamique, quand apporter une situation nouvelle pour enrichir son récit. C'est parfaitement maîtrisé et même si les tomes sont bien épais, on ne se lasse pas. J'ai juste été surprise de la rapidité avec laquelle elle introduit les personnages phares de l'histoire puisque dès ce premier tome nous avons déjà rencontré l'ensemble des personnages de la pension, Kyoko et sa famille, Mitaka le prof de tennis, Kozue la jeune fille qui craque pour Godai, et même entraperçu le club de marionnettes que va rejoindre Godai. On n'a vraiment pas le temps de s'ennuyer.

Rumiko Takahashi nous propose autour d'eux un tranche de vie romantique rempli d'humour mais qui se veut aussi profond. En effet, avec Godai elle traite de la difficulté d'être étudiant et trouver sa voix pour un jeune dans le Japon des années 80 ; avec Kyoko, on aborde la difficile question du deuil et de la reconstruction ; et je parie que les autres nous cachent d'autres surprises. Pour autant, on n'est jamais du mélo, l'autrice tourne un peu tout en dérision à de rares exceptions comme le deuil de Kyoko, pour le reste on rit non-stop. Pour ma part, j'ai adoré leur façon de faire tourner Godai en bourrique, j'ai adoré voir mes manifestation de la jalousie de Kyoko, je me suis tordue de rire devant la grande peur de Mitaka et c'est sans parler de tous ces petits moments savoureux dans la pension. L'ambiance est vraiment chaleureuse et bon enfant, ce qui est ultra agréable.

Le dessin de Rumiko Takahashi, lui, n'a pas encore atteint la finesse que je vais lui apprécier plus tard. Il est plus souvent drôle et beau mais j'adore sa mise en classique et pourtant ultra efficace. Les planches sont claires et directes. Il y a une grande variété dans l'expressivité des personnages. Elle se plait aussi à bien planter son récit dans son époque à travers les vêtements à la mode et les objets typiques de l'époque. La pension prend vraiment vie sous son trait. Ainsi, si comme moi vous n'avez rien contre un trait vintage, celui-ci a plutôt bien vieilli et vous replongera à merveille dans la série de votre enfance.

Ce long premier tome de Maison Ikkoku est l'introduction parfaite pour savoir si la série va vous plaire ou pas. Il y a tout ce qui fera le sel de la série sur des tomes et des tomes. Pour ma part, je trouve les dessins de l'anime bien plus fin et poétique, mais j'ai adoré l'humour qui se dégageait de ceux-ci, et surtout ce fut un grand bonheur de replonger dans l'ambiance de cette pension de famille où les habitants aiment tant martyriser leur cher "monsieur le raté" et jouer de la jalousie de leur propriétaire. Drôle et réconfortant !
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Rumiko Takahashi est une mangaka très populaire. Elle a marqué le monde du manga avec les séries: « Urusei Yatsura » (Lamu), « Ranma 1/2 » , « Inu-Yasha », « Rinne » et bien sûr « Maison Ikkoku ».
En ce qui me concerne, Maison Ikkoku fut la première oeuvre de cette auteur que j'ai découvert grâce à l'animée « Juliette, je t'aime ». A 10 ans, j'ai regardé cette série sous un regard innocent, voyant Godai (alias Hugo en VF) avoir des sentiments amoureux pour Kyoko (Juliette). Mais grâce au manga papier, et avec plus de maturité, j'ai pu découvrir une histoire plus complexe et bien plus belle que celle de mes souvenirs d'enfance.

Godai est un étudiant louant une chambre dans une résidence japonaise. Essayant tant bien que mal de réviser, il n'arrive plus à supporter ses voisins (aussi dingue que touchant). A bout de nerfs, il décide de quitter les lieux (encore). Mais un événement va changer cette routine farfelue: l'arrivée d'une nouvelle concierge, Kyoko, belle-fille de la famille Otanashi, les propriétaires des lieux. A partir de cet instant, nous allons voir l'évolution de la relation entre ces deux protagonistes, de la petite amourette d'un ado pour une fille plus âgée à un amour beaucoup plus profond qui ne va pas être sans embûches.

Godai est l'étudiant typique japonais, qui a plusieurs petits boulots pour payer ses études et ses factures. Il est maladroit, se retrouve toujours dans des situations ahurissantes à cause de sa malchance et ses voisins adorent le taquiner et le pousser à bout (Fête chaque soir dans sa chambre l'empêchant de réviser). Il est clair qu'il ne part pas gagnant pour conquérir le coeur de sa concierge. Pourtant il va connaître la plus belle évolution que j'ai pu lire dans un manga, ce qu'il va le rendre encore plus attachant.

En ce qui concerne Kyoko, c'est une jeune veuve de 19 ans, qui est encore très attaché aux souvenirs de son défunt mari. On peut penser qu'elle tient le rôle de la beauté mystérieuse que tout le monde veut courtiser et n'ayant que pour seule action à tenir la résidence. Hé bien non ! Kyoko est une jeune femme indépendante qui a décidé de travailler pour vivre par ses propres moyens au lieu de retourner vivre chez ses parents comme le voudrait la société. Elle a un sacré caractère: se met vite en colère, saute vite aux conclusions, jalouse, tête de mule… Bref, bien loin de l'image parfaite de la douce jeune femme soumise aux traditions (Manga écrit au moment où le statut de la femme dans la société japonaise se modernise et se détache des anciennes valeurs traditionnelles). On peut qu'être touché par ce personnage qui a peur d'aimer à nouveau, et attachée aux souvenirs de son défunt mari. On rit devant son caractère emporté. On est ému lorsque son coeur blessé s'ouvre de nouveau pour quelqu'un.

Ils sont entourés d'une belle galerie de seconds personnages qui donne beaucoup de peps à l'intrigue principale:
– A commencer par les habitants de la résidence: Akemi qui adore se promener en nuisette transparente, et qui a une certaine affection pour Godai; Yotsuya, personnage mystérieux qui a creusé un trou dans le mur séparant sa chambre de celle de Godai pour piquer sa nourriture et le narguer sur ses sentiments pour la concierge; Et Ichinosé, la commère de la résidence et mère du petit Kentaro, qui a une affection maternelle pour Kyoko.
Ces trois personnages adorent taquiner Godai et Kyoko et sont toujours prêts pour des fêtes très alcoolisées !

– Puis nous avons les personnages qui vont créer des triangles amoureux et influenceront l'histoire jusqu'au dernier volume: Kozue, jeune fille douce et naïve qui sera aux yeux de tout le monde, la petite amie de Godai. Elle provoquera le caractère jaloux de Kyoko et rendra Godai comme un homme inconstant dans ses sentiments, à ses yeux.
Ibuki, élève de Godai lors de son poste de professeur intérimaire dans son lycée, est une jeune fille directe et très têtue. Elle essayera de le séduire et poussera Kyoko à se poser des questions sur les sentiments qu'elle porte pour Godai
Et Shun ! Ce personnage est tout le contraire de notre pauvre Godai. Issu d'une famille riche, il a fait de grandes études, a un travail et il est très populaire auprès de la gente féminine dans son club de tennis. Il se présentera devant Kyoko comme un prétendant parfait sans défaut (cachant d'ailleurs sa peur des chiens), au contraire de Godai et ses maladresse mais qui a un amour bien plus sincère.

– Et pour finir, le défunt mari de Kyoko, Soichiro, omniprésent et qui influencera la relation des deux protagonistes:
Kyoko a du mal à se détacher des souvenirs de Soichiro (donnant même son nom à son chien), et a peur d'aimer de nouveau et de connaître encore la souffrance de la séparation.
Pour Godai, il ne sait pas comment lutter contre le souvenir de ce conjoint parfait, et a peur que Kyoko ne se détache jamais de son ancien amour. Il restera d'ailleurs pour lui et les lecteurs, un homme mystérieux connu que par les souvenirs de sa femme et de sa famille, car nous ne verrons jamais son visage au fil des 10 tomes.

L'intrigue est assez basique mais avec de nombreuses touches d'humour, une évolution des personnages qui deviennent bien plus profond, une narration limpide et des sentiments bien retranscrits. Vous allez vous attacher à tout ce petit monde. Et vous suivrez avec plaisir et un grand sourire le quotidien assez loufoque de la résidence Ikkoku.

En ce qui concerne le dessin, on reconnaît facilement le coup de crayon de Takahashi (Exemple: Kyoko a des traits similaires à Kikyo, héroïne de Inu-Yasha). Tout comme dans l'animé, on note une amélioration dans le trait et l'expression des personnages au fil des volumes.
Pour finir, ce manga a été pour moi une des mes premières visions sur la société japonaise:
– Les études au Japon et les répercussions de ne pas avoir été dans une université réputée pour faciliter sa rentrée dans la vie active
– le statut de la femme au sein de la société
– Les traditions et les fêtes
– Les mariages arrangés
– Et le quotidien des japonais.
J'ai aimé la série animée lorsque j'étais petite, j'ai adoré le manga papier des années plus tard. Pour l'histoire d'amour bien-sûr mais surtout pour l'évolution de Godai, qui est pour moi un très bel exemple (Malgré les difficultés, et à force de détermination et de courage, on peut réussir du moment qu'on trouve sa propre voie). Et Takahashi nous offre une vraie fin pour chacun des personnages.

CONCLUSION:
Je conseille ce manga à tous les nostalgiques de la série animée mais aussi à ceux qui aiment les belles histoires romantiques. Nous suivons une relation amoureuse qui se met, petit à petit en place, mais aussi le quotidien de tous ses personnages, leurs gags et leurs péripéties… Bref, partager une partie de leurs vies. C'est une belle série qui a su retranscrire les relations humaines, avec ses hauts et ses bas, accompagné d'une belle touche d'humour

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Cette oeuvre n'est pas aussi simple qu'il y paraît. Bien sûr il y a le côté humoristique, le cliché des voisins pénibles, l'histoire à l'eau de rose... derrière tout ça il y a quand même, à la base, des situations personnelles difficiles dans une société assez dure. L'échec, la frustration, les inégalités sociales, la malveillance, etc, sont omniprésents. Rumiko essaye toujours de nous montrer que l'essentiel est souvent présent dans les détails que l'on prend pour secondaire. Et puis aussi que le second degrés est indispensable pour survivre. Sous ses faux airs d'histoire pour enfants, Maison Ikkoku est une oeuvre philosophique.
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Ah, quel plaisir que de (re)découvrir un manga de mes jeunes années ! Car Maison Ikkoku n'est autre que "Juliette je t'aime", dessin animé bien connu des trentenaires. En gros, tout tourne autour de la jeune veuve gardienne d'une pension, habitée par des étudiants et une drôle de famille avec l'inévitable gosse ingérable et bouffon. le manga n'a pas pris une ride, et même à mon âge, ça fonctionne ! Les amourettes qui se trament dans cette pension de famille n'en finissent pas de nous tenir en haleine, c'est plein d'humour, on accroche aux personnages. Bref, un "revival" bien agréable !!!
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Une jeune veuve, un jeune étudiant qui a du mal à joindre ses études et ses petits boulots, des voisins envahissants et alcooloques, voilà les habitants de la maison Ikkoku. le jeune étudiant a un coup de coeur pour Juliette (oui pour moi ce sera toujours Juliette) mais ce n'est pas réciproqu, du moins pas encore. Et sur cette trame, minuscule, l'histoire s'est construite entre une jeune garçon qui murit, une jeune femme qui fait son deuil et des voisins pathétiques mais touchants.
Une jolie histoire!
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Enchantée, je m'appelle Kyoko Otanashi. Je suis la nouvelle responsable.
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