Les élèves quittent l'Académie Impériale dans ce troisième tome de The Gentlemen's Alliance Cross, pour un séjour au bord de la mer où ils doivent préparer la fête de l'école. Bien vite, Haine est rattrapée par son passé et ses véritables origines.
Alooooooooors… C'est frustrant. Atrocement frustrant. Parce que je vois tout le potentiel de ce manga, je vois tout ce qu'il y a moyen d'en faire, tout ce qui gagnerait à être exploité, approfondi, et…
Et le problème, c'est que la mangaka n'en fait absolument rien. Elle a une mine d'or entre les mains, et au lieu de creuser pour en extraire le minerai, elle passe un coup de balai en surface. La « dualité » de Shizumasa, les liens d'Haine avec son frère adoptif et sa fratrie biologique, les sentiments d'Ushio (quasi inexistante dans ce tome) à son égard, le tandem Maora / Maguri… Tout ça mériterait tellement mieux !
Là, les relations sont à peine effleurées, et l'émotion et la tension dramatique qui se dégagent de certaines scènes retombent comme un soufflet pour repartir sur une dynamique ou un rebondissement plus légers.
Au début de cette histoire, je grognais toutes les trois pages à cause de son côté brouillon. Maintenant, c'est sa dimension inaboutie qui me rend folle. Il n'y a rien qui m'agace plus que le gâchis, et The Gentlemen's Alliance Cross remporte la palme à ce niveau.
Ce qui est autant un compliment qu'une critique incisive. Comme je n'ai pas manqué de l'écrire jusqu'à présent, il contient du bon, du très bon, mais qui est affreusement mal traité. Dans le cas contraire, on serait, à mon sens, sur un shojo de haut niveau.
Je vais évidemment poursuivre ma lecture, mais il n'empêche… Raaah, si seulement l'auteur daignait prendre davantage son temps et faire montre de plus de rigueur pour développer correctement les différents liens et facettes de ses protagonistes !
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