L'histoire se déroule toujours au début de notre XXème siècle correspondant à l'ère Meiji au Japon mais cette fois-ci, le lecteur découvre la vie de Takuboku Ishikawa Hajime, un jeune poète de 23 ans et auteur de critiques pour un journal de Tokyo. Celui-ci a en effet quitté sa province natale afin de trouver du travail, laissant derrière lui sa mère, sa femme et sa fille. Bien qu'il les ait confiées à un ami qui a promis de s'occuper d'elles, Takuboku a cependant fait la promesse de les faire venir au Japon dès qu'il aurait réuni assez d'argent. le problème étant que ce dernier est un homme extrêmement fainéant et très dépensier. Aussi, n'hésite-il pas à se couvrir de dette pour satisfaire ses propres plaisirs et néglige ainsi sa famille.
Ce qui est très intéressant dans ce deuxième tome, tout comme dans le premier d'ailleurs, c'est que le lecteur découvre moult personnages qui ont soit marqué l'histoire littéraire du Japon en ce début de siècle, soit marqué son histoire politique. L'histoire se déroulant juste après la guerre entre le Japon et la Russie, on y découvre encore de nombreuses blessures et notamment le fait que le pouvoir en place fasse la chasse aux communistes et à tous ceux qui osent brandir l'étendard rouge. Livre d'Histoire, livre sur la littérature japonaise mais bien plus encore...Magnifique !
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Au temps du Botchan tome 2... Ou le tome qu'est mieux que celui d'avant... Plus facile à rentrer dedans...
Bon j'ai continué, et ce tome deux est en effet plus facile à rentrer dedans, même si y a encore pléthore de gens, d'auteurs, de poètes, de tas de trucs... Certains et certaines sont apparues dans le tome 1, donc on est moins perdu.
Là l'histoire fil rouge de ce tome, c'est une histoire d'amour, entre un Japonais Mori, médecin militaire et auteur de littérature parti étudier des trucs en Allemagne, où il va rencontrer une jeune et jolie blonde... Et puis....
Et de nouveau les trucs qui font sourire...
Y a des étudiants Yakusa... Ah bon?
Y a des étudiants voleur.. ah ouais?... et ça semble pas poser de problème de le dire, une voie comme une autre..
en fait y a des tas d'étudiants de tout bords.. un côté je sais pas quoi faire de ma vie, j'ai du temps, allez hop j'étudie de trucs (et peut importe l'âge).. je trouve ça très chouette...
Y a toujours ces dessins qui me donnent envie de les agrandir et de les accrocher dans mon salon...
La pléthore de détails de la vie de tous les jours...
Y a de la bêtise, de la tendresse, un zeste de nostalgie peut-être...
Et puis de l'humour, de l'amour, et un chien...
La ville, les tramways qui vont à deux à l'heure et des côtes terribles...
Un français qui passe dans les images et qui dessine lui aussi...
Y a des grosses moustaches...^^
Y a la guerre aussi en toile de fond, les passées comme celle Russie/Japon et puis les à venir... Pearl Harbor se profile déjà... est déjà mentionné...
Le manga où l'on comprend au final la haine des Japonais face à ces occidentaux.. j'aurais été eux j'aurais fait comme un de leur vieux shogun, je te renvois tout ça direct par bateau hop hop hop.. Mais quelle bande de connard ces occidentaux de merde.. Oui de bonnes grosses bouffées de haine, de rage.. genre:
"Il manque au Japon la civilisation chrétienne qui est le fondement de l'occidentalisation et de la modernisation. [..] si je peux me permettre un exemple cruel... quand bien même des singes parviendraient de par leurs efforts à devenir des singes brillants, ils ne seront jamais des hommes" et des gars qui applaudissent.. et puis Mori ( l'amoureux) Vas-y Mori rentre lui dans le lard! Vas-y ! Hajime!
Y a eu des taquets qui se sont perdus en cours de route...
Des choses monstrueuses que j'étais pas au courant... et qui te donnent envie de hurler... les traités à la con qui marchent que dans un sens, vous devinez lequel...
J'aime les mangas pour cela, j'apprends des choses, j'apprends un pan de l'histoire de ce pays, la culture de ce pays.
Et toujours cette question "c'est quoi être Japonais?"
ça je ne sais pas, si eux se le demandent et encore de nos jours, je ne peux pas bien répondre..
Mais à mon niveau, être occidentale c'est la grosse merde, je descends de pourris, de gros bâtards... Mais dites y a pas un endroit où nos cons d'ancêtres sont pas allés foutre la merde? et je me demande...
Impression de lire le début, l'émergence des problématiques, qui sont toujours latentes de nos jours, qui sont oui toujours là...
Nan vraiment bien... Mais zut de zut j'ai pas le trois.. mais mais qu'est ce que j'ai foutu, pourquoi il est pas là?
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Ce deuxième volume de Au temps de Botchan ( Seuil) s'attache à raconter quelques mois de la vie du poète Ishikawa Takuboku, à la fin de l'ère Meiji (1909). J'avoue que j'ai été assez déçue.
D'abord, j'ai souvent été perdue dans le scénario, m'apercevant trop tard que j'étais dans un retour en arrière ou dans le contenu d'un livre. Mais je n'ai pas l'habitude de lire des mangas. Ensuite, j'ai trouvé les expressions des personnages principaux plutôt figées ce qui ne m'a pas rendue suffisamment sensible au sort des personnages. Enfin, je trouve qu'on s'attache surtout aux défauts du poète. Il est bourré de défauts ( égoïste, profiteur, faible) et surendetté mais son côté rebelle m' a échappé. Il semble simplement témoin des événements politiques et de la répression policière. le livre est d'ailleurs intéressant de ce point de vue. J'ai pu visualiser les événements, les lieux, les décors de cette période troublée.
J'emprunterai toutefois le troisième volume de la série.
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p.234.
- C'est la maladie de cet après-guerre. Ou plutôt la maladie inévitable des temps modernes.
- Comment ?
- Dorénavant le Japon et les Japonais vont se noyer dans les soucis, dans les peines, si bien que... je ne sais si cela sera comme jouer à se suicider, mais ils vont courir à toutes jambes vers la destruction.
- Qu'est-ce qui te prend, Ishikawa ?
- Je le regrette... mais telle est la réalité dans laquelle nous vivons aujourd'hui.
p.82.
Je gagne 25 yens par mois. Cela devrait suffire à faire vivre ma famille. Le problème, c'est trouver l'argent pour louer un endroit où vivre, et rembourser la pension. Si, je savais comment le résoudre, je n'aurais pas cette envie de mourir qui me taraude. Miyazaki, je te dis tout, je ne te cache rien. Voilà ma situation. Elle m'est profondément insupportable.
"Je suis pauvre, et malade. Malade comme ce pays. Mais comme je n'ai plus l'impudence qui me faisait penser que j'étais un génie, je ne suis même plus capable de haïr le monde entier parce qu'il ne me reconnait pas comme tel."
p.105.
C'est bien les femmes... Mais c'est triste. Lorsqu'on domine la blancheur d'un corps féminin on ressent de l'exaltation, mais... on l'oublie, une fois l'acte infâme accompli.... il ne reste qu'un sentiment d'effroi. La volupté serait-elle incompatible avec la sérénité ?
p.8.
Peut-on véritablement utiliser le concept de progrès à propos de l'Histoire ? Les années passent, la vie devient toujours plus confortable, mais personne n'a jamais découvert la preuve que le progrès rendait les hommes plus sages.
Dans le 161e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente Storyville, l'école du plaisir que l'on doit au scénario de Lauriane Chapeau, au dessin de Loïc Verdier et qui est édité chez Glénat. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec :
- La sortie du deuxième tome de Madeleine, résistante baptisé L'édredon rouge, titre que l'on doit au scénario conjoint de Jean-David Morvan et Madeleine Riffaud, au dessin de Dominique Bertail et c'est publié chez Dupuis dans la collection Aire libre
- La sortie du premier tome sur deux de l'adaptation du roman d'Umberto Eco Le nom de la rose par Milo Manara, un titre édité chez Glénat
- La sortie du troisième tome de La fortune des Winczlav, un titre baptisé Danitza 1965 que l'on doit au scénario de Jean Van Hamme, au dessin de Philippe Berthet et c'est édité chez Dupuis
- La sortie de l'adaptation en bande dessinée du roman Indiana de George Sand, adaptation que l'on doit au duo Catel Muller et Claire Bouilhac ainsi qu'aux éditions Dargaud
- La sortie de l'album Je suis au-delà de la mort ! Que l'on doit L'homme étoilé et aux éditions Le Lombard
- La réédition de l'album Elle s'appelait Tomoji que l'on doit à Jirô Taniguchi et aux éditions Rue de Sèvres à l'occasion de leurs 10 ans
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