En avril dernier, je découvrais, les uns à la suite des autres, les trois premiers tomes de la série de BD que Didier et
Lyse Tarquin avait consacré à l'Unité Cosmo Corsaire Dolorès, un univers de science-fiction et de western intergalactique très élaboré et superbement dessiné et coloré.
Je retrouve avec plaisir le personnage de Mony dans ce tome 4, La dernière Balle. Ce personnage féminin dont l'évolution a été particulièrement intéressante et spectaculaire, de nonne ingénue à redoutable guerrière puis patronne de l'UCC Dolorès, forme ici un duo atypique avec Tuco, un mécano de guerre.
Après des mois d'un périlleux voyage au travers de terribles tempêtes, l'UCC Dolorès s'échoue en catastrophe sur une planète aussi glaciale qu'hostile et est attaqué par une horde de pillards. À bord du vaisseau, seul Tuco est en état d'engager le combat, Mony étant en train d'accoucher !
J'ai beaucoup aimé l'ambiance hivernale, l'économie de personnages, la mise en avant du lien mère-enfant quand Mony, a peine relevée de l'accouchement, part avec Tuco à la poursuite des ravisseurs du bébé et le dénouement plein d'humour.
Cependant, le scénario est peut-être un peu trop simple, une course-poursuite où alternent les planches aux teintes froides et celles où dominent les tons rouges-orangés. Ce tome m'a paru moins abouti que les précédents.
Il me reste un mantra qui trotte dans ma tête, le serment des mécanos de guerre Lémurs, qui contient l'explication du titre : « un oeil ouvert pour rester éveillé, l'autre fermé pour ne pas tout croire. Une main ouverte pour tes amis, l'autre armée pour tes ennemis. Et tes lèvres scellées car la mort est silencieuse… »
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