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3,91

sur 3299 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Me voilà rabibochée avec Donna Tartt! J'avais détesté son "autre chef d'oeuvre" : "Le Maître des Illusions".
Mais j'ai décidé de lui donner une seconde chance devant les excellentes critiques et le prix Pulitzer (le seul prix littéraire auquel je fasse confiance) décerné pour "Le Chardonneret".

Ce livre est très réussi : il a tout pour plaire, on ne le lâche plus. Un peu comme un bon Disney.
Un héros orphelin (condition sinequanone pour un Disney, quelqu'un doit mourir!!!), une aventure qui nous transporte de New York, à Las Vegas, à Amsterdam, des personnages de toutes sortes et pour tous les goûts (l'ami gentil et discret, le délinquant, l'adulte compatissant et rassurant, la gentille famille d'accueil, l'amour de sa vie mais inaccessible...), le tout avec un scénario extrêmement bien ficelé et qui nous tient en haleine.

Je n'ai pas trouvé que ce livre soit un chef d'oeuvre, et ce n'est pas un coup de coeur pour moi. Mais c'est de mon point de vue un excellent livre. Un prix pulitzer bien mérité!
Lien : http://piccolanay.blogspot.f..
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Le chardonneret

Donna Tartt (Quel drôle de nom) prend son temps. 1100 pages « écrit petit » pour nous raconter essentiellement quelques années de la vie de deux gamins de treize ans qui se rencontrent à Las Vegas.

Théo Dicker habite New York avec sa mère. Son père est parti. Il en avait marre. Il avait besoin d'une certaine vulgarité dans sa vie et la mère de Théo était trop cultivée pour lui donner de la grandeur à lui. Il s'est enfuit donc et les a laissés se démerder.

Théo n'est pas très assidu au collège, beaucoup moins qu'Andy, son meilleur ami qu'il protège des violences des autres. Il est donc prêt pour un savon devant sa mère par le proviseur, le jour venu.

Le jour venu, des raisons particulières font qu'ils ne pourront assister ni l'une ni l'autre au rendez-vous. Théo se retrouve seul avec un tableau volé (le chardonneret) , une bague et une adresse.

Ainsi commence l'histoire qu'on ne peut résumer tant il y a de péripéties. Au meilleur ami, se substituent Hobie l'ébéniste, Pippa une jeune fille inaccessible et un jeune ukrainien nommé Boris, tête brûlée qui partage et développe avec Theo une addiction galopante aux drogues et à l'alcool.

Un gros trou d'air au milieu du récit n'arrête pas la lecture passionnante de ce roman fleuve un peu trop gentil et très éloigné de la « descente aux enfers » annoncée en 4eme de couverture.

Toujours est-il qu'on finit dans le confort et l'empathie béate avec les personnages. Les morts sont loin et la vie sans objectif pour chacun n'est visiblement pas un obstacle. On finit par se dire pourquoi tout ce bazar? où est le message?

Quant au chardonneret, minuscule et génial tableau du peintre hollandais Fabritius, il n'est en fin de compte qu'un trompe l'oeil, au mieux un fil rouge qui permet de nourrir l'histoire lorsque le besoin s'en fait sentir.
A ce titre il pourrait aussi bien être remplacé par une pince à linge.

Beau roman à lire sous les palmiers avec de l'huile protectrice.








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Théodore Decker est frappé par un destin sinistre : après un père en fugue, c'est au tour de sa mère de l'abandonner, tuée lors d' un attentat. Victime lui aussi de cette bombe, Theo s'enfuit en emportant un petit tableau, le Chardonneret, dont l'obsession va le poursuivre sa vie durant. Mais c'est aussi grâce à cette oeuvre d'art qu'il va rencontrer des personnes au coeur grand et qui le soutiendront tout au long de son parcours chaotique...
Un roman d'une immense qualité d'écriture, une histoire prenante et des personnages tellement attachant. Malgré les 850 pages, les longueurs sont rares. Un seul petit bémol : il ne tenait pas dans mon sac et je n'ai pas pu l'emmener partout avec moi comme je le fais d'habitude !!!
Un prix amplement mérité en tout cas !!!
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Un magnifique roman. Une belle grosse brique d'environ 800 pages d'écriture très dense. Il s'agit ici du troisième roman de Donna Tartt après le célèbre "Maître des illusions"en 1993, "Le petit copain" en 2003, elle empoche le "Pulitzer" en 2014 avec ce nouvel opus "le Chardonneret".

C'est par cet ouvrage que je découvre l'auteur.

Théo Decker est enfermé dans une chambre d'hôtel à Amsterdam, il nous raconte sa vie et nous plonge quatorze ans plus tôt.

Nous sommes à New York. Il a 13 ans et est convoqué à l'école avec sa mère. Il pleut; ils sont en avance et en profitent pour visiter une exposition de peintures "Art du portrait et nature morte : chefs d'oeuvre nordiques de l'âge d'or".

Ils viennent voir les Rembrandt, Vermeer mais surtout le petit tableau de Carel Fabritius "Le Chardonneret"; l'art et la peinture étant régulièrement présents dans le quotidien de Théo enfant.

Ce tableau peint en 1634 par Fabritius avait échappé de justesse à une explosion dans une poudrière de Delft. Il jouera un rôle primordial dans l'existence de notre narrateur. Je ne peux m'empêcher de mettre leurs destins en parallèle.

Malheureusement un drame survient. Une bombe explose suite à un attentat terroriste et la vie de Théo bascule. Sa maman était repartie voir un tableau dans une autre salle et meurt. Théo, quant à lui était resté dans le musée intrigué par la présence d'une jeune fille rouge (Pippa) et d'un vieil homme (Weltie) l'accompagnant. Weltie décède en lui disant ses dernières volontés et en lui donnant sa bague et une adresse. Il quittera le musée avec le célèbre tableau de Carel Fabritius "le Chardonneret".

A ce moment, il ne se doute pas que ce tableau dirigera sa vie.

Voilà le point de départ de ce gros roman fleuve.

La première partie est passionnante, je l'ai lue rapidement. Puis tout à coup, j'ai ressenti un changement de rythme, des longueurs, un peu d'ennui.

Cependant, chaque personnage décrit dans ce récit l'est d'une façon remarquable. L'aspect psychologique de chaque personnage est décrit en profondeur. On peut se fondre, rentrer dans la peau, dans la tête du personnage de façon remarquable. On se surprendrait presque à réfléchir pour ou par lui.

Théo a tendance à idéaliser cette période précédant le départ précipité de sa maman. Pour lui, c'était le bon temps, tout allait bien, pourtant la réalité était tout autre. Ils n'étaient pas très riches depuis que son père les avait quittés un an plus tôt. A l'école non plus tout n'allait pas pour le mieux car ils étaient attendus par la direction. Nous allons voir grandir Théo, suivre son parcours initiatique, avec des hauts et des bas, des joies et des peines. Sa vie comme ses émotions évoluent un peu comme des montagnes russes. Il découvrira la drogue, la dépendance, l'illusion de pouvoir décrocher quand il veut et d'être libre. Ses rencontres lui feront côtoyer le meilleur comme le pire, le tirant tantôt vers le haut, tantôt vers le bas.

Ses amis : Andy son double; Boris autre écorché vif qui veut s'en sortir seul sans peur, sans regret.
Le ou les pères : la relation avec son vrai père, joueur, menteur, embobineur, alcoolique, addict ; Mr Barbour ; le formidable Hobie, son nouveau père de substitution qui lui donnera tant.
Les mères : la sienne idéalisée, la douleur de sa perte, le manque et le traumatisme; Xandra sa belle-mère et Mrs Barbour qui l'aimera comme un fils.
Les femmes : Pippa qui représente l'amour impossible, sa fiancée Kitsey..
On s'attache vraiment à chaque personnage. Je regrette juste un peu d'en perdre certains de vue sur la fin du roman.

Les lieux : New York, Las Vegas et Amsterdam sont décrits à merveille. Cela fonctionne; on y est vraiment. Donna Tartt décrit merveilleusement bien les ambiances et les atmosphères.

L'art, la peinture, la poésie, les meubles anciens occupent également une place centrale au coeur de l'ouvrage. Une oeuvre d'art qui je le répète touchera Théo au plus profond de lui-même.

L'addiction est également bien décrite, que ce soit celle au jeu, à l'alcool ou à la drogue. On visite ici tous les stades, de l'envie, de la naissance de celle-ci en passant par le fait que l'on peut en rester maître en vain, en passant bien entendu par le manque et ses conséquences.
Un récit qui explore les failles et faiblesses de l'espèce humaine également.

Cela n'a pas suffi malheureusement pour que j'y prenne un réel plaisir car le livre est dense, très dense et certains passages m'ont semblé longs, très longs. La magie n'a pas tout à fait opéré même si mon intérêt était à chaque fois éveillé par les nouvelles nombreuses péripéties alimentant ce roman fleuve. le côté thriller fonctionne mais malgré ses nombreuses qualités, son rythme lent et ses nombreuses longueurs ne font pas de moi une lectrice enthousiaste contrairement à d'autres avis glanés sur la blogosphère.


Ma note un 8/10
Lien : http://nathavh49.blogspot.be..
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Récit ultra-maîtrisé, grand roman magistral, le Chardonneret est un livre très complet, aux multiples facettes, qui explore le deuil et le sentiment de culpabilité du survivant, tout en explorant le monde de l'art et des faussaires, ce qui entraîne de très belles descriptions de meubles et de tableaux. le Chardonneret aborde également des thèmes plus traditionnels comme le passage à l'âge adulte ou l'amitié, et déroule de belles pages sur New York, ville culturelle, aux manoirs remplis de vieux meubles patinés, aux avenues bondées, où l'on tombe sur un musée, un cinéma, un petit restaurant sympathique au moindre coin de rue. Les fans auront certes dû attendre une décennie pour lire de nouveau Donna Tartt, mais l'attente en valait largement la peine !
Lien : http://cafe-powell.com/le-ch..
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Theo, le personnage principal, n'a que 13 ans, lorsqu'il survit à une explosion qui tue plusieurs personnes, dont sa mère. D'une situation pénible à une autre, sans aucun encadrement, il vieillit trop vite, traînant avec lui un stress post-traumatique dont nul adulte ne se préoccupe. Un jour, il mentionne qu'au collège, il écoute beaucoup de musique d'Arvo Pärt sans trop savoir pourquoi. Curieuse, j'ai voulu entendre une oeuvre de cet artiste. J'ai découvert, par hasard, une magnifique pièce au violon intitulée "Lost Childhood". Une enfance perdue... cela décrit parfaitement le sentiment que je garde de ce roman.
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Le début de ce livre m'a immédiatement happée, un attentat, ses conséquences, le parcours chaotique d'un enfant qui se retrouve seul, une relation mère/enfant décrite avec intensité et justesse.
Puis vient la période "Las Vegas" et là j'ai fini par décrocher. le retour de Théo à New York, sa relation avec Hobbie m'a fait reprendre pied, mais la partie à Amsterdam m'a de nouveau perdue.
Comme le personnage je crois.
Malgré tout, il me reste le sentiment d'un livre marquant, de personnages forts que je n'oublie pas. Et je pense encore à ce pauvre Chardonneret résigné à ne jamais connaître la liberté.
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Dans ce roman, il est question d'un tableau. Un tableau tout petit, mais plus grand que nature en raison de son message: un chardonneret enchaîné regardant celui l'observant. Cette peinture est celle de Carel Fabritius, peintre néerlandais du XVIIe siècle, réalisée en 1654. Un enfant de 13 ans, Théo, est au musée avec sa mère à New York. Sa mère aime l'art. Pendant leur visite, une bombe explose. Sous les décombres, Théo reçoit de la main d'un vieil homme, sur le point de mourir, une bague et il voit tout près de lui le petit tableau du chardonneret. Il décide de le glisser dans son sac à dos et il réussit à sortir du musée. Malheureusement, sa mère meurt dans l'explosion. Pour Théo, c'est le début de son histoire. Une histoire où le lien entre le chardonneret et lui est exploité au fil des pages. Il vivra toutes sortes d'aventures sous le toit d'abord des Barbour afin de fuir les services sociaux, puis sous celui de son père à Las Vegas. Auprès de son paternel, il rencontre Boris, un adolescent laissé à lui-même. Entre les deux, se développe une relation d'amitié. Puis, Théo se retrouve sous le toit de Hobie (ami du vieil homme du musée) à New York. le Chardonneret demeure caché à ses côtés. Qui est prisonnier de qui dans cette histoire? le hasard existe-t-il? Un objet peut-il nous rendre heureux? À quel référent fait-il appel dans notre vie? Ce référant pourrait être un lieu, une personne… le chardonneret chante à l'oreille de Théo, car il lui raconte son histoire. C'est son enfance, c'est son lien avec sa mère, c'est son paradis perdu, c'est son secret qu'il cache à la folie des hommes. La toile l'entraîne dans des aventures mais surtout, elle lui permettra de retrouver une paix intérieure. L'art comme salut? Oui.

Mon opinion

Ce livre est resté longtemps dans ma bibliothèque car je le trouvais volumineux avec ses 800 pages. Alors, il m'a fallu ce défi pour le retirer d'une tablette. Suis-je heureuse de l'avoir lu? Oui. Ce livre m'a entraînée dans différentes émotions. Il est difficile de ne pas ressentir de la compassion pour Théo, cet orphelin dont la vie a été marquée par un acte terroriste. Grâce à lui, j'ai été entraînée dans une Amérique frivole avec ses pertes de valeurs. Cette Amérique où l'Art devient un produit à acheter, à consommer, à vendre. Une Amérique avec ses voyous et où la drogue règne partout, où l'argent est roi. Une Amérique où l'on fait exploser les musées pour voler des oeuvres inestimables. Il a suffi d'un enfant dont le signifiant s'avère indissociable de Dieu (car Théo en grec veut dire Dieu) pour ramener un peu d'humanité à cette dernière. Car à travers le regard de Théo, il y a celui d'un oiseau enchaîné devant la folie des hommes. Qui réussira à sauver l'autre? Théo ou le Chardonneret?

«Le tableau m'avait donné la sensation de ne pas être un simple mortel, de ne pas être ordinaire. C'était à la fois un soutien et une revendication; une nourriture et un tout. C'était la clé de voûte qui avait maintenu toute la cathédrale. En le voyant disparaître sous moi, c'était terrible d'apprendre que, toute ma vie d'adulte, j'avais été nourri en privé par cette grande joie cachée et sauvage : la conviction que ma vie entière tenait en équilibre sur un secret qui pouvait la faire exploser à n'importe quel moment. » (p. 570)

Théo appelé Potter dans le roman est comme le petit sorcier. Il affronte le Mal, celui courant dans les rues autour de lui, celui s'étant terré au coeur de l'Amérique, celui s'étant caché dans les tréfonds de son âme à cause de ses actes… Un livre sur la liberté? Oui. À travers son errance, Théo m'a amenée à réfléchir à mon rapport au destin, à la vie, à la mort. C'est aussi ça la lecture.

Je vous recommande de le lire. Donna Tartt a rédigé un magnifique roman. Elle aurait pris 10 ans pour le composer. le lecteur sent tout le travail ayant mené à la publication de ce dernier. C'est un hymne à l'Art et à son rapport avec le divin et l'être humain. Il y a des références à Proust, à Dostoïevski et à tant d'autres… C'est riche.

https://madamelit.ca/2020/05/28/madame-lit-le-chardonneret-de-donna-tartt/
Lien : https://madamelit.ca/2020/05..
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Ce roman m'a été offert par une personne qui l'a lu passionnément. J'étais forcément enthousiaste à l'idée de le lire.
Si j'ai beaucoup apprécié de suivre l'évolution du personnage principal de l'enfance à sa vie d'adulte. J'ai trouvé qu'il y avait trop de descriptifs des délires liés à l'alcool et aux stupéfiants. Bien sûr c'est partie intégrante de sa vie mais ça crée parfois des longueurs ennuyeuses.
Dès le début du livre on comprend que la vie va être difficile pour le narrateur. Victime d'un attentat alors qu'il visite un musée avec sa mère. Il s'en sort indemne... physiquement. Mais la vie de Théo ne sera qu'une suite de coups durs qui font mal au coeur et on s'attachera à lui. On aurait presque envie de "sauter" dans le livre pour le tirer de là.
Donna Tartt sait créer une atmosphère... c'est prenant et poignant dans un style fluide et élégant.
Ce livre aura eu le mérite en plus de me pousser à aller me renseigner sur le tableau "le chardonneret" et d'acheter les deux autres livres de Donna Tartt "le petit copain" & "le maître des illusions"
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Alors ce chardonneret ?
Bien écrit, bien construit, intéressant, fluide, animé presque d'une vie propre...
mais à l'aune du premier roman de l'auteur, il reste un peu décevant. Certaines choses semblent "trop" : cette fin qui balbutie autour de thèmes donneurs de leçons et qui n'ont plus rien à voir avec l'histoire, ce copain russe ou pas un peu too much dans son genre déglingué/mafieux/perdu, le décès de deux personnages intéressants mais dont la mort n'enrichit pas le récit...
le charme agit, on lit sans s'arrêter, et pourtant, pourtant, on sait qu'on ne retiendra pas l'histoire en tête comme d'autres oeuvres marquantes.
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