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EAN : 9782228921640
368 pages
Payot et Rivages (19/09/2018)
3.84/5   16 notes
Résumé :
Comment et pourquoi le loup gris, prédateur indompté, est-il devenu en quelques dizaines de milliers d’années le chien, animal domestique par excellence de notre quotidien ? Laurent Testot nous invite à parcourir les siècles et la planète dans cette passionnante histoire des chiens, inséparable de celle de l’humanité, sur les traces du xoloitzcuintle, mets de fête des Aztèques ; du dingo australien et de son cousin, le chien papou qui chante ; de l’akita inu, incarn... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Je n'avais pas adhéré au livre « Cataclysmes » de Laurent Testot.
Je ne voyais pas où il voulait m'emmener et je trouvais son style trop journalistique, de la surenchère, du saupoudrage d'informations. Il est tout à fait possible que ce soit en partie dû à mes propres lacunes. Elles ne m'ont pas permis de trouver les repères nécessaires pour m'orienter dans ma lecture, du moins en partie.

Cette fois, c'est différent. Les chiens, c'est une de mes passions, l'autre étant les livres : je vais faire mienne la citation de Groucho Marx (1890 – 1977) : « En dehors du chien, le livre est le meilleur ami de l'homme. En dedans, il fait trop noir pour y lire ».

La bibliographie de référence était loin de m'être inconnue. Je pouvais me lancer.

Je suis plutôt satisfaite de cette lecture. L'écriture est agréable, le style est clair et simple à lire. La généalogie canine est aisée à suivre grâce à l'arbre situé en fin d'ouvrage. J'ai appris plusieurs choses que je n'ai pas pris la peine de vérifier – ce sera pour plus tard.

À la manière de Catherine Guillebaud et de son récit - qui peut narrer des faits vrais comme imaginaires – Laurent Testot alterne les explications plus pointues et donne voix aux chiens eux-mêmes afin qu'ils présentent leur histoire ainsi que le pourquoi de leur « création », leur utilité, leur utilisation.

L'homme n'est jamais loin et la cruauté ne nous est pas épargnée dans ce livre.

J'ai volontairement passé les pages ayant trait aux chiens de guerre, les chiens cuisinés en Asie avaient déjà bien entamé ma bonne humeur. J'y reviendrai peut-être.

De belles histoires également, notamment celle de Mark Rowlands avec son chien-loup Brenin. le Loup et le philosophe, que j'ai infiniment préféré à celle de Pierre Jouventin, éthologue. Mark s'est mis à la portée de son chien-loup durant 13 ans et a fait tout ce qu'il pouvait pour lui offrir une vie agréable et digne, conscient de la responsabilité qu'il avait en tant qu'humain vis-à-vis du genre d'animal (plus un loup qu'un chien) ; Pierre a observé Kamala, c'était sa formation, son travail, je ne dis pas qu'il n'aimait pas Kamala. Il ne se dégage pas de son livre, le même lien puissant que celui de Mark Rowlands.

Pour plusieurs ouvrages, notamment celui sur la Bête du Gevaudan, j'ai donné ma confiance aux membres de Babelio plutôt qu'à Laurent Testot.

Cela reste un livre agréable à lire bien qu'il y ait des contradictions entre les différents ouvrages et qu'il glisse des petites phrases et ponctuations sont typiques des journalistes et ne servent à rien de concret.

Finalement, les chiens et les loups, les animaux en général, garderont leur part de mystère. Comme les humains. Qui sont des animaux. Perchés sur une autre branche de l'évolution. Et c'est peut-être aussi bien ainsi. Cela nous permet de rêver encore à la nature secrète…
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Lorsqu'on me demande quel est le livre qui m'a fait aimer la lecture, je parle sans hésiter de Croc -Blanc. Sûrement l'un de ceux que j'ai le plus offerts avec Demain les chiens de Clifford D. Simak.
Et je revendique le loup comme mon animal totem.

Dès lors, il aurait été bien dommage qu'Homo Canis ne finisse pas entre mes mains puisqu'il comble mes sympathies particulières à la fois pour la littérature et pour le monde animal. Ici essentiellement canin.

Quel voyage effectué durant ces quelques 300 pages ! Voyage dans le temps, dans l'espace et dans L Histoire. Dans l'imaginaire aussi. Et en la meilleure compagnie qui soit puisque Laurent Testot donne habilement la parole à nos amis les chiens pour nous raconter, à travers leur Histoire et leur cheminement à nos côtés, celle de l'humanité : "Je suis un chien, et je vais vous raconter votre histoire".
Alors, dit comme ça, ça paraît un peu abstrait et j'avoue que la quatrième de couverture m'avait laissée perplexe, ne sachant nullement à quoi m'attendre. Fiction ? Ouvrage scientifique ? Traité de psychologie - canine bien sûr ? Catalogue des différentes races "canis" ? Traité d'histoire ?
Un peu tout ça à la fois et écrit avec beaucoup d'habileté et assez de talent pour ne jamais rendre le résultat indigeste ou ennuyeux. Bien au contraire.
Ainsi c'est à travers l'histoire des chiens que l'auteur se propose de décrypter la notre, parcourant les âges et les continents. Parce que "l'histoire que nous écrivons est fatalement anthropocentrée", il met ses talents d'historien, de journaliste mais aussi de conteur pour élargir notre champs de vision et par là enrichir notre réflexion.
Sans aucune complaisance il décrit comment nos agissements ont retenti sur l'existence des chiens de toutes origines, tailles, aspects, caractères. le tout est grandement documenté et la richesse des annexes de fin d'ouvrage - glossaire, bibliographie...- nous permet de prolonger l'aventure.
C'est donc en donnant la parole à ces canis de tout poil qu'il nous donne à apprendre, apprendre et apprendre encore. Où, quand, comment ? Pourquoi parfois.

Grace à un texte d'une grande érudition mais jamais prétentieux, nous découvrons comment le chien à travers les âges a évolué , si intimement lié à nous, et comment, subissant notre tyrannie, il se retrouve modelé pour nous satisfaire. La sélection génétique le transformant pour nous servir.
Chien guerrier, sentinelle, bête de somme, chasseur, cobaye.
Chien de combat, de laboratoire, de jeu.
Chien sauveteur, thérapeute, martyre.
Et toujours , et malgré tout, chien ami de l'homme.
Il a été tout cela, l'est encore selon l'endroit où l'on regarde et forcément, on s'interroge sur notre rôle dans ses souffrances, notre droit à le manipuler en lui déniant le statut d'être vivant respectable jusqu'à parfois aboutir à l'extinction d'une race
Des découvertes édifiantes sur les mauvais traitements qui lui sont réservés depuis des millénaires mais pas seulement. Le chien a été de tout temps et partout où l'on regarde objet d'amour voire d'adoration. Compagnon des riches et des pauvres, des grands ou des manants.

Pour nous conter tout cela, Laurent Testot enrichit son texte de légendes et anecdotes. Il nous rappelle la place du chien dans l'art -miroir de sa place dans nos sociétés- et nous apprenons par exemple que les Wargs du Seigneur des anneaux ou les chiens loups du Trône de fer viennent tous deux du canus dirus aujourd'hui disparu mais ayant inspiré Tolkien et George R. R.Martin pour l'élaboration de leurs créatures.
Des références littéraires et cinématographiques riches, toujours à propos, tout comme le détour emprunté parmi les différentes mythologies et religions. Ajoutons à cela une somme de données remarquable, le tout d'une densité étonnante faisant de l'oeuvre un formidable plaidoyer pour le respect du chien et par extension du vivant. Pour sa valeur propre. Une mise en garde puissante contre nous mêmes, les conséquences du consumérisme à outrance sur nos animaux, en premier lieu celui qu'il nous plaît de désigner comme notre meilleur ami.

Côté émotions nous ne sommes nullement épargnés. Horreur en découvrant que la cynophagie a encore cours aujourd'hui, effarement face à la cruauté dont certains sont capables. Attendrissement qui nous surprend en imaginant telle ou telle boule de poils ici décrite. Compassion face à cette espèce tant malmenée. Amour inconditionnel que l'on porte à chacun d'entre eux. Et pour certains peut-être, comme pour moi, une culpabilité portée en soi comme un atavisme.

Ce livre pour comprendre à quel point leur histoire parle de la notre, et de l'intime qui nous lie.

"La vraie bonté de l'homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu'à l'égard de ceux qui ne représentent aucune force. Le véritable test moral de l'humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. Et c'est ici que s'est produite la faillite fondamentale de l'homme, si fondamentale que toutes les autres en découlent." p.281

Alors les chiens, demain nous offriront-ils toujours cette inébranlable confiance ? ou bien comme l'imagine Simak, deviendront-ils la race dominante se souvenant de nous le soir au coin d'un feu après que nous ayons mené notre espèce à sa perte ?
Oui, le chien, demain, sera-t-il encore notre ami ?









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Le livre regorges d'anecdotes, sur les différentes races de chiens, les raisons de leurs créations, l'évolutions de ses races. On voyage aussi beaucoup, sur tout les continents car le chiens est présent partout.
Pleins d'informations, l'auteur sait de quoi il parle, mais cela part un peu dans tout les sens, Il manque des chapitres ou de rigueurs au niveau du classement des informations. Cela dit tout est parfaitement sourcés. Avec une bibliographie très fournis.
Le contenu se veux érudit et il l'est, mais le style est assez lourd, barbant.
Le partie pris de faire parler le narrateur à la première personne, comme si s'était le chien lui même qui s'adressait au lecteur ne m'a pas convaincu et souvent perdu. Il y a un petit côté misanthrope qui en agaceras plus d'un.
Assez déçus par ce livre qui m'a par contre bien fait comprendre les vertus de la micro siestes.
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Le sujet me passionne, j'avais vraiment envie d'apprendre cette histoire conjointe de l'homme et du chien...mais je suis très gênée par le choix de donner le plus souvent la parole aux chiens. Ce décalage entre une forme narrative qui ressort du merveilleux, et qui me paraît lourdement artificielle, et un propos scientifique, ne me convient pas du tout. Dommage.....
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Chaque chapitre est conté par un chien : le regard porté sur les chiens et le sort qui leur était parfois réservé est donc moins anthropocentrique qu'à l'accoutumée.

Bon ouvrage de vulgarisation (lecture aisée ; rempli de références pour approfondir ses connaissances si on veut en savoir davantage sur l'un ou l'autre point).
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Dès que les Européens nous ont aperçus, ils ont eu en tête de nous exterminer. Rappelons que l’Australie a été dépeuplée à l’arrivée des Blancs. Comme les Amérindiens avant eux, les Aborigènes ont été emportés par des vagues de maladies, et les survivants ont subi des politiques génocidaires : travail forcé, expulsion des meilleures terres, sédentarisation, exécution sommaire des protestataires, et au XXe siècle vol des enfants afin de les « civiliser » ….. Rien ne leur a été épargné. Nous autres dingos avons, dans l’ensemble, mieux résisté. Alors que le milieu se transformait. Imaginez l’Australie voici trois siècles, quelques centaines de milliers d’Aborigènes, répartis en myriades de groupes, brûlant périodiquement le couvert végétal pour entretenir le milieu : faire pousser des jeunes plantes, amener le petit gibier à se multiplier….

Puis ces jardiniers du feu, décimés suite à l’arrivée des Européens, cessent toute activité. D’innombrables vaches et moutons les remplacent. Les Européens forent des puits, créent des points d’eau dans la steppe pour abreuver le bétail. Des animaux inconnus prospèrent. Les chats, amenés par les navires, prolifèrent et détruisent nombre de petits mammifères. Les lapins s’échappent des clapiers et se multiplient faute de prédateurs. Les renards, introduits pour les détruire et aussi, en bonus, permettre la chasse à courre trouvent plus facile de boulotter les petits mammifères indigènes que le rongeur à longues oreilles. Si chats et renards font facilement bombance, c’est que leurs proies n’identifient pas ces nouveaux venus comme prédateurs. Ils opèrent encore aujourd’hui des dégâts immenses dans l’écosystème australien.

Nous autres dingos pourrions vous aider à lutter contre leur prolifération. Comme tout carnivore, nous pratiquons la surprédation : quand l’occasion se présente nous massacrons chats et renards, y compris les jeunes, pour limiter la concurrence. Mais vous avez choisi de nous combattre à outrance. Un des premiers naturalistes à nous étudier, Walter Beilby l’avait sèchement résumé en parlant de nous : « Ce sera une bénédiction quand ces brutes seront toutes mortes ». En conséquence de quoi nous avons été traqués, piégés, emprisonnés, fusillés. Vous avez même construit le Mur, le Dingo fence, la plus longue clôture continue du monde, 5300 km de grillage électrifié haut de près de deux mètres, isolant la partie sud-est de l’Australie. L’ouvrage a commencé dans les années 1880, en barrage à l’expansion des lapins. Mais il n’était pas achevé quand maitre Jeannot l’a dépassé. Alors les éleveurs de moutons l’ont terminé son édification entre les années 1920 et 1960, parce que certains d’entre nous manifestent une propension forte à massacrer leur bétail quand il n’est pas défendu. Tout ça n’a servi à rien. Même si nous sommes beaucoup moins nombreux du côté sud-est du Mur que dans le reste de l’Australie, nous avons survécu. Et les chasseurs qui avaient pour tâche de nous exterminer ont même coutume de dire que nous sommes de toute la Création l’animal le plus retors à poursuivre. Ironie du sort : lapins et kangourous ont proliféré là où nous raréfions, détruisant les pâturages des ovins. Manipuler l’environnement mène souvent à des conséquences imprévisibles.
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A quoi ressemblaient ces chiens accompagnant les Paléo-Amérindiens ? On en a une vague idée pour le Nord. En zone inuit, Nord du Canada et Groenland, à des simili-loups évoquant peut-être les actuels malamutes d'Alaska ou groenlandais, des chiens de traineau puissants à la fourrure épaisse. Un peu plus ou sud, dans les forêts des nations iroquoises ou huronnes, à de grands mâtins qui ont peut-être contribué au terre-neuve. Encore plus au sud, vers les Grandes Plaines et les prairies, des tribus partiellement nomades chassent le bison. Elles sont accompagnées d'importantes meutes de chiens de taille moyenne, tractant des charges sur des travois, comme le décrit l'explorateur Francisco Coronado en 1541 : attachez deux bâtons parallèles de part et d'autre de l'animal, ligotez dans l'intervalle vos biens enveloppés de couvertures, de tentes et de peaux, et faites tirer alors que seules les extrémités des bâtons traînent sur le sol.
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Les Amérindiens n'ont peut-être pas inventé la roue (sauf pour les jouets d'enfants, sous forme par exemple de petits chiens en bois ou en terre cuite montés sur roulettes), mais en avaient-ils besoin ?
Quelle que soit la culture concernée, une constante émerge : répartir les charges, attacher les chiens était affaire de femme, l'autre bête de somme !
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Vidéo de Laurent Testot
Réchauffement climatique, extinction de centaines de milliers d'espèces, pollutions globales, guerres de l'eau et d'autres ressources, migrations massives... tous ces dangers convergent et se démultiplient en un péril unique que des certains ont commencé à envisager : celui d'un effondrement global de la civilisation, voire de la biosphère elle-même, engagée dans une tragique « sixième extinction ». Première grande synthèse sur cette question d'urgence, quarante spécialistes de toutes disciplines nous livrent ici le fruit de leurs travaux – les philosophes Dominique Bourg et Christian Godin, l'agronome Pablo Servigne, les historiens Jean-Baptiste Fressoz et Valérie Chansigaud, le militante écologiste Lamya Essemlali et la femme politique Delphine Batho, l'ingénieur Philippe Bihouix, la juriste Valérie Cabanes, le biologiste Pierre-Henri Gouyon, le journaliste Stéphane Foucart, l'économiste Gaël Giraud et tant d'autres. Sous la direction du journaliste Laurent Testot et de l'expert en risques Laurent Aillet, Collapsus dresse un état des lieux et nous aide à comprendre les dynamiques en cours afin d'engager nos choix citoyens.
https://www.albin-michel.fr/ouvrages/collapsus-9782226448972
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