Je n'avais pas adhéré au livre «
Cataclysmes » de
Laurent Testot.
Je ne voyais pas où il voulait m'emmener et je trouvais son style trop journalistique, de la surenchère, du saupoudrage d'informations. Il est tout à fait possible que ce soit en partie dû à mes propres lacunes. Elles ne m'ont pas permis de trouver les repères nécessaires pour m'orienter dans ma lecture, du moins en partie.
Cette fois, c'est différent. Les chiens, c'est une de mes passions, l'autre étant les livres : je vais faire mienne la citation de
Groucho Marx (1890 – 1977) : « En dehors du chien, le livre est le meilleur ami de l'homme. En dedans, il fait trop noir pour y lire ».
La bibliographie de référence était loin de m'être inconnue. Je pouvais me lancer.
Je suis plutôt satisfaite de cette lecture. L'écriture est agréable, le style est clair et simple à lire. La généalogie canine est aisée à suivre grâce à l'arbre situé en fin d'ouvrage. J'ai appris plusieurs choses que je n'ai pas pris la peine de vérifier – ce sera pour plus tard.
À la manière de
Catherine Guillebaud et de son récit - qui peut narrer des faits vrais comme imaginaires –
Laurent Testot alterne les explications plus pointues et donne voix aux chiens eux-mêmes afin qu'ils présentent leur histoire ainsi que le pourquoi de leur « création », leur utilité, leur utilisation.
L'homme n'est jamais loin et la cruauté ne nous est pas épargnée dans ce livre.
J'ai volontairement passé les pages ayant trait aux chiens de guerre, les chiens cuisinés en Asie avaient déjà bien entamé ma bonne humeur. J'y reviendrai peut-être.
De belles histoires également, notamment celle de
Mark Rowlands avec son chien-loup Brenin. le Loup et le philosophe, que j'ai infiniment préféré à celle de
Pierre Jouventin, éthologue. Mark s'est mis à la portée de son chien-loup durant 13 ans et a fait tout ce qu'il pouvait pour lui offrir une vie agréable et digne, conscient de la responsabilité qu'il avait en tant qu'humain vis-à-vis du genre d'animal (plus un loup qu'un chien) ; Pierre a observé Kamala, c'était sa formation, son travail, je ne dis pas qu'il n'aimait pas Kamala. Il ne se dégage pas de son livre, le même lien puissant que celui de
Mark Rowlands.
Pour plusieurs ouvrages, notamment celui sur la Bête du Gevaudan, j'ai donné ma confiance aux membres de Babelio plutôt qu'à
Laurent Testot.
Cela reste un livre agréable à lire bien qu'il y ait des contradictions entre les différents ouvrages et qu'il glisse des petites phrases et ponctuations sont typiques des journalistes et ne servent à rien de concret.
Finalement, les chiens et les loups, les animaux en général, garderont leur part de mystère. Comme les humains. Qui sont des animaux. Perchés sur une autre branche de l'évolution. Et c'est peut-être aussi bien ainsi. Cela nous permet de rêver encore à la nature secrète…