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A huit ans, Beth Harmon déjà orpheline de père, perd sa mère et doit être placée dans le Foyer Methuen, une institution catholique dans le Kentucky. Sa rencontre avec Mr Shaibel, le gardien de l'institut, qui l'initie au jeu des échecs, va transformer sa vie. Très vite son mentor, dépassé, réalise les pouvoirs extraordinaires de réflexion tactique de la gamine. Elle commence alors à participer à quelques tournois, avant lesquels elle prend des cachets que la directrice distribue pour obtenir la paix avec les jeunes pensionnaires, des cachets qui semblent lui apporter calme et clairvoyance du jeu, lui permettant de visualiser les parties sans avoir besoin de voir l'échiquier. Beth gagne facilement les tournois locaux et, après son adoption par Mme Wheatley, une femme un peu à la dérive, qui s'adonne par désespoir à l'alcool, mère et fille organisent les périples pour multiplier les inscriptions aux tournois, prenant soin de sélectionner les plus rémunérateurs. Sa progression est fulgurante mais toujours liée à la prise de cachets et désormais à l'alcool.

Le jeu de la dame est un thriller, avec pour contexte les jeux d'échecs, mais c'est surtout la trajectoire fulgurante d'une enfant prodige qui rencontre très jeune les pouvoirs de réflexion et d'épanouissement que lui offre le jeu. Mais, comme tout enfant prodige, après l'admiration, elle doit faire face à ses rivaux plus âgés et surtout à un manque de construction de sa personnalité, au vide affectif et aux angoisses qu'elle annihile à coup de cachets et d'alcool. Une descente aux enfers qu'elle va tenter d'inverser avec les rencontres d'autres joueurs exceptionnels, et surtout sa volonté farouche de devenir Maître des échecs et rivaliser avec les Maîtres Russes, les seuls à dominer mondialement les échecs. Une entrée dans l'arène d'un tout autre niveau...
Le roman de Walter Tevis est un véritable thriller, dans lequel on suit les états d'âme, et les rebondissements de Beth, et, même si le détail des déplacements des pièces selon des parties véridiques est quelque fois difficile à suivre, le récit du destin de la jeune joueuse est passionnant.
Un roman puissant.
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Kentucky, 1957.
Beth Harmon a huit ans lorsqu'elle se retrouve orpheline suite au décès accidentel de sa mère. Elle est rapidement placée au Foyer Methuen, un lieu où, en plus d'une bonne éducation, les petites filles reçoivent chaque jour un gobelet de pilules destinées à "réguler leur caractère".
Beth sympathise avec Jolene, une adolescente noire de treize ans qui lui apprend les règles de l'institut et comment les contourner.
Entre les jours de classe et les cours de religion, elle découvre le jeu des échecs, par hasard, grâce au gardien du foyer qui y joue tous les jours au sous-sol.
D'abord réticent face à une petite fille, celui-ci accepte d'en apprendre les règles à Beth qui voue au jeu un intérêt très particulier.

"Le jeu de la dame" est un roman écrit par Walter Tevis en 1983 sous le titre original "The Queen's Gambit". Il a été édité plusieurs fois en France, dont la dernière édition et traduction date de 2021.
L'auteur parle d'une petite fille qui se passionne pour le jeu jusqu'à ses vingt ans. Ce jeu changera sa vie et son avenir. du sous-sol du foyer, aux plus grandes salles de jeux, on suit Beth qui joue et rejoue les parties de jeux en regardant le plafond au-dessus de son lit. On assiste à son parcours atypique face aux meilleurs joueurs américains, puis internationaux,

Beth est talentueuse, réfléchie avec un esprit stratège. Son addiction aux pilules qu'elle prend depuis toute petite, l'a poursuivra durant tout son chemin, s'y ajoutera l'alcool.
Le jeu est sa raison de vivre. Plus elle gagne, plus elle affronte des adversaires plus forts. Elle étudie les parties des heures entières, des journées voir des nuits.

Un livre lu après avoir regardé la mini-série télévisée. Il aurait été difficile pour moi de lire ce roman jusqu'au bout sans l'avoir visionné avant tant les parties d'échecs, les techniques de jeux et les différentes stratégies sont présentes et détaillées. Je m'y serais très certainement perdu.
Cependant, si le jeu est très présent au fil des pages, c'est la personnalité de Beth qui m'a le plus intéressé. C'est une enfant, une adolescente puis une jeune femme peu bavarde, secrète, solitaire, soumise à ses addictions. Sa vie tourne autour des tournois, des voyages, des victoires et des gains. Elle ne supporte pas de perdre. Tout tourne autour des échecs. Elle n'imagine pas un seul instant son avenir autrement.

Une lecture avec laquelle on traverse les années 1960 en Amérique, en suivant une femme qui joue à un jeu d'hommes, et qui a un besoin de reconnaissance énorme. Une très bonne lecture !

Lien : http://labibliothequedemarjo..
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A Methuen, l'orphelinat du Kentucky où Beth Harmon a atterri après la mort de sa mère, la fillette de 8 ans s'ennuie.
Seules les petites pilules vertes qu'on donne aux enfants pour les calmer semblent lui procurer un certain réconfort.
Alors quand elle surprend, à la cave, le factotum penché sur un étrange damier, elle ne pense plus qu'à une chose : Apprendre à jouer à ce jeu qui la fascine.
Quelques années plus tard, celle qui rejouait dans sa tête les parties de grands maîtres pour s'endormir le soir, commence à faire parler d'elle. L'esprit acéré, prête à en découdre, elle gagne tournoi après tournoi avec une facilité déconcertante.
Pourtant, son stock de pilules ne l'a jamais quitté, remplacé à l'occasion par l'alcool ou l'herbe, et malgré le succès, Beth reste fragile. L'addiction menace, elle sombre peu à peu...
De ce combat intérieur aussi intense que dévastateur, sortira-t-elle vainqueur ?

Tevis décrit avec brio les mécanismes à l'oeuvre dans le jeu, des prémices hasardeux au dépassement de soi final en faisant de la vie de Beth une partie d'Echecs. Dis comme ça on peut penser que la métaphore est un peu «premier degré », voire scolaire. C'est au contraire plutôt subtil et j'avoue ne pas avoir vu le coup venir tout de suite. Et pourtant rien ne m'agace plus que de voir les « ficelles » d'une construction, mais Walter Tevis n'est pas un joueur amateur et à l'instar de son héroïne, il déroule son intrigue avec un talent certain, ménageant le suspense et maîtrisant brillamment l'art du bluff.
J'ai particulièrement aimé les passages de réflexion, lors des tournois, où Beth cherche une issue, étudie divers stratégies, élabore une attaque. Sans connaître moi même le roi des jeux, auquel je ne joue pas, j'ai pu imaginer sans peine les pièces sur l'échiquier et visualiser la partie. La complexité du jeu est bien rendu, la tension palpable.
Et si dans le roman Elisabeth déteste les fins de partie, ce n'est visiblement pas le cas de Walter Tevis qui sort le grand jeu et s'amuse avec son lecteur jusqu'à la dernière page, le poussant dans ses retranchements, puis le defiant d'y croire, jusqu'au coup de maître final, jubilatoire.
Une fin en apothéose pour un roman prenant, que j'ai adoré, avec une héroïne hors normes qui a déjà rejoint mon petit Panthéon personnel des heroines fortes, talentueuses et résilientes, mes préférées !
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Ou l'on voit Beth, petite orpheline, sans charme et sans avenir, renverser son destin pour devenir une des meilleures joueuses d 'échecs du monde . On assiste, dans le roman, à son ascencion prodigieuse, elle qui semblait si mal partie dans la vie.
Beth est dotée d'une intelligence prodigieuse et son ambition est démesurée, grâce à son travail et sa ténacité, elle va se hisser tout en haut et devenir une des meilleures joueuses mondiales, dans un milieu très fermé et essentiellement masculin.
Walter Travis dresse un portrait très intéressant de cette jeune femme hors norme . Ce roman a été relancé par la série éponyme sur Netflix, avec une nouvelle traduction de Jacques Mailhos dans la collection Totem de Gallmeister
Sur un sujet qui aurait pu vite devenir rebutant, l'auteur a réussi a écrire un roman qui se lit d'une traite, un page turner, tellement son personnage central est marquant et hors norme.
L' écriture est fluide et l'on suit les parties d'échecs aisément même si on ne s'y connaît pas. Les différentes parties sont autant de suspens pour le lecteur qui se prête au jeu.
Beth est une jeune femme peu ordinaire, complexe même , avec sa force et ses faiblesses. Son addiction à l'alcool et aux petites pilules, son incapacité à créer des liens avec les autres, à avoir des relations amicales ou sexuelles suivies, son manque d'empathie, son côté associal et détaché qui lui permet de surmonter des épreuves difficiles , tout ça, c'est le côté sombre de son personnage. Beth consacre toute sa vie aux échecs et va sacrifier, sa jeunesse à sa passion.
L'auteur a écrit plusieurs romans qui traite des jeux (échecs, billard) où les personnages sont comme lui atteints de mélancolie et d'addiction à l'alcool
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La rencontre entre Beth Harmon et les échecs se fera dans le sous-sol de l'orphelinat à qui on l'a confiée à la mort de sa mère. Elle a huit ans.
Le vieux factotum bourru, taiseux qui va l'initier ne s'y trompe pas en reconnaissant immédiatement le génie de la gamine pour le roi des jeux.
Il faudra pourtant attendre que Beth soit adoptée par la fantasque et alcoolique Mme Weatley pour qu'elle puisse non seulement s'y adonner comme elle l'entend mais aussi aller se frotter à d'autres joueurs lors de tournois. Son talent, au fils des rencontres, devient incontestable. Beth devra affronter des adversaires toujours plus retors, contrôler son désir écrasant d'être la meilleure mais aussi surmonter des addictions aux médicaments, à l'alcool acquises très tôt.
Vous l'aurez compris. Suivre le parcours de cette enfant, puis cette jeune fille, puis cette très jeune femme est lui aussi très addictif.
Son obstination à progresser, à l'emporter, la fierté avec laquelle elle brave ses peurs, la solitude qui est la sienne, à peine interrompue par la présence de Mme Weatley, solitude d'autant plus grande qu'elle est la seule femme dans un milieu exclusivement masculin en font un personnage très attachant, très fort.
Et si vous craignez d'être dérangé par la description des parties, rassurez-vous. le récit est fort bien mené. L'auteur nous indique quelques pièces déplacées : pion en roi quatre… puis peu à peu déploie le jeu comme un champ de bataille qui ouvre des perspectives d'attaque sur les diagonales, de repli derrière la forteresse d'une tour. C'est très habile. Et la guerrière, la stratège qui maitrise le plateau est Beth.

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C'est l'histoire assez simple d'une orpheline qui va devenir une grande championne d'échec.
Jusqu'où pourra t'elle aller ? Pourra t'elle faire sa place dans ce milieu résolument sexiste ? Pourra t'elle battre les grands maîtres russes ?
L'écriture est sobre mais la tension est palpable.
Point besoin de connaître les échecs pour être captivé.
De l'orphelinat à sa participation aux grands tournois, nous suivons Beth dans ses addictions aux échecs mais aussi aux tranquillisants et à l'alcool.
Sans être vraiment attachante, elle nous émeut par sa solitude, ses faiblesses, ses difficultés dans les relations humaines et sa rage de vaincre.
La relation singulière avec sa mère adoptive est émouvante.
Une lecture séduisante et addictive.
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For those about to roque, we salute you !

J'ai toujours eu une certaine admiration pour le monde des échecs et ceux qui les pratiquent, à la cool le dimanche ou au plus haut niveau de grand maître international. Quel que soit leur niveau, ils donnent à voir un spectacle fascinant pour le profane qui les regarde, tentant de comprendre les enjeux qui se nouent, la tension qui s'installe.

Et c'est là que le Jeu de la dame de Walter Tevis – traduit par un autre grand maître, Jacques Mailhos - est fort ! Non pas que le livre arrive à vous faire comprendre la technique du jeu et à suivre les parties (comme si Fou-f3, puis cavalier xg6 suivi de tour xh4 pouvait être visualisé par le lecteur lambda…), mais il réussit parfaitement à restituer la tension, le combat, les retournements de situation, bref la vie et la mort qui se joue aux échecs.

Et ça marche ! Page après page, tu comprends que la sicilienne, le gambit de la dame, la défense berlinoise, la variante Najdorf, une Ponziani ou la position de Philidor (tout cela n'ayant bien entendu et contre toute attente, rien à voir avec le kama-sutra), sont autant d'armes létales à n'employer que sur 64 cases. Et tout ça grâce à Beth, orpheline et prodige américaine, qui ira jusqu'à Moscou faire rendre gorge, chaude, aux grands maîtres rouges, pour la gloire de l'Oncle Sam en pleine guerre, froide.

Pageturner efficace par son écriture hyper rythmée, le Jeu de la dame rencontre un succès mérité, appuyé sur celui de la série éponyme. Mais il m'a un peu laissé sur ma faim… J'aurais préféré en apprendre davantage sur le « Je » de la dame que sur son jeu ; j'aurais bien aimé que son rapport aux addictions soit plus creusé et moins facilement résolu ; j'aurais apprécié davantage de fond dans ses rapports avec les autres, parfois trop survolés. Mais je chipote, car le livre fut quasi avalé d'une traite, et me donnera, peut-être, l'envie de jeter un oeil à la série…
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Comme beaucoup d'entre vous on a vu la série lors de sa diffusion sur Netflix. Un grand merci aux éditions Gallmeister d'avoir réédité cette pépite et de découvrir le texte original signé Walter Tevis pour le comparer avec la série

Gros succès 2020 de Netflix, la série le Jeu de la dame a permis aux échecs de connaitre un véritable renouveau.

Plus de 30 ans après le roman dont il est adapté, la diffusion de cette série dans un contexte de renouveau féministe évident donne un bel écho au triomphe de Beth Harmon dans un monde forcément et férocement largement dominé par les hommes

le récit est celui d'une ascension sociale par les échecs, est venu remettre les échecs sur le devant de la scène médiatique de façon très prégnante.

On suit le parcours d'une prodige des échecs de son enfance à sa consécration. Jamais reconnue par son père et orpheline de mère, Beth Harmon se retrouve à l'âge de huit ans dans un orphelinat du Kentucky où elle apprend à jouer aux échecs et devient dépendante aux anxiolytiques distribués aux jeunes pensionnaires.

Le gros atout est évidemment son héroïne, assez singulière Beth Harmon, qui se trouve vite plongée dans un monde des echecs largement dominé par les hommes.

Malgré son image de loisir élitiste, le jeu de la dame donne une image plus fédératrice des échecs et joue habilement entre les reflexions inhérentes aux échecs et certains archétypes que l'écriture de Walter Tevis contourne très habilement.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Tout d'abord je tiens à dire que je n'y connais strictement rien aux échecs mais ça ne m'a pas empêché d'adorer ce livre !

Nous suivons Beth tout d'abord enfant qui vit dans un orphelinat à la suite de la mort de ses parents. Là-bas elle apprendra à jouer aux échecs à une vitesse folle et deviendra très vite extrêmement douée et obsédée par se jeu. Nous la retrouvons adolescente , après avoir été adoptée ,elle va enchaîner les tournois dans différents pays. Malheureusement depuis son passage à l'orphelinat elle est dépendante aux médicaments et devient également dépendante à l'alcool. Est-ce vraiment la solution pour gérer son stress dû aux tournois ?

Beth nous embarque avec elle dans des parties d'échecs face à de grands maîtres. A chaque partie nous sommes aussi stressés qu'elle et attendons avec impatience la fin pour connaître le gagnant.
C'est un personnage torturé, passionné et attachant. Nous suivons son évolution au fil de l'histoire en tant que championne mais aussi en tant que jeune femme solitaire et dépendante.

Va t-elle devenir LE grand maître des échecs et va t-elle se sortir de ses dépendances ?

Un livre très bien écrit , avec un thème qui change de se que je peux lire habituellement et une tension permanente. J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre et le conseil sans hésiter !

Je tiens à dire que après la lecture de se roman je n'y comprends toujours rien aux échecs ;D mais pas d'inquiétude, les nombreuses parties qui y sont décrites n'enlève en rien le charme du roman , au contraire !

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Pépite ! Grâce à la belle série Netflix, j'ai découvert ce livre et cet auteur que je ne connaissais pas du tout et pourtant, il est l'auteur de l'Arnaqueur dont a été tiré l'excellent film L'Arnaque, remarquablement interprété par Paul Newman et Robert Redford. Ici, c'est Beth qui nous intéresse, elle est une fillette de huit ans dont la mère vient de mourir, et le père aux abonnés absents, ce qui la mène en orphelinat. Là, une rencontre inattendue avec le concierge de l'établissement va bouleverser sa vie car cet homme va lui faire découvrir les échecs. Beth va grandir sous la plume de Tevis en devenant une championne d'échecs reconnue et talentueuse. Paradoxe de ce jeu qui l'ouvre aux autres, la jeune femme est une solitaire née et malgré une mère adoptive et des amis aimants, elle peut sombrer et se reprendre in extremis pour jouer des parties mémorables. C'est l'initiation d'une fille puis d'une jeune adulte qui trouve un sens à sa vie par les échecs et qui doit pour s'affirmer lutter contre ses addictions. Un livre que j'ai lu d'une traite et même les détails des parties d'échecs dont je connais de loin les ressorts, cela ne dénature pas l'histoire puisque l'auteur nous en parle de manière didactique et réelle. Un roman réussi pour nous parler d'un personnage bouleversant et confronté aux aléas d'une vie cabossée. Je recommande.
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