Achtung critique 100% spoilers ^^
Ce tome 4 intitulé "Frères de sang" gâche pas mal de choses... Déjà les expérimentés
Butch Guice et
Mike Perkins sont remplacés pour des raisons que la raison ignore par les inexpérimentés Gallur et
José Malaga : alors ces derniers ne déméritent pas complètement, mais on change de style, de ton et d'ambiance avec des personnages qui ont changé de visage et qui désormais sont parfois bien difficile à distinguer les uns des autres (sans parler de la chute libre du niveau de détail et de réalisme des dessins avec pour ne rien gâcher une colorisation flashy et artificielle)... Ensuite le scénariste Philippe Thirau a déci pur des irao que les de changer son fusil d'épaule : à la fin du tome 3 horrifié par tous les actes qu'il avait commis pour libérer son pays Leng mettait fin à ses jours en laissant à son triste sort un Jason mourant, au début de ce tome 4 nous découvririons un bien conscient de son triste sort qui oblige Leng à se donner la mort : on passe donc de la grande tragédie au grimdark martinien qui ne sert à rien ! Tandis que les rescapés de l'armée britannique font leur entrée en Inde, les frères maudits Alex et Lance se retrouvent dans la jungle au milieu de nulle part... Sauf qu'il faut consacrer des pages et des pages à la résolution de l'affaire du « bébé source » : je vous avait prévenu que cette histoire de substitution d'enfant aller plomber toute la série à l'instant même où elle avait été mise en place ! En bref Kyi-an récupère son enfant et met du temps à le comprendre, et Aung-li se fait violer violemment par un officier nippon bas du front (grimdark martinien qui ne sert à rien). Alex mourant ne fait plus peur aux Japonais, donc il est emprisonné tandis que ses hommes qui avaient tourné leur veste sont exécutés. On assiste à la réconciliation entre les deux frères, et Alex prend la place de Lance pour être torturé (et personne ne parvient à distinguer l'un de l'autre : la suspension d'incrédulité est mise à rude épreuve hein) tandis que ledit Lance s'échappe avec Kyi-an, le bébé source, le sergent Owinda et le caporal Barnes... On a d'un côté la cavale du good guy colonialiste qui récupère la meuf et le gosse, et d'un autre côté le bad guy anticolonialiste qui avec Aung-li réalise un baroud d'honneur en jouant sur les lois des miroirs (ne pas les exposer à la lumière, ne pas les exposer à l'eau, et surtout ne pas leur donner à manger après minuit... euh pardon c'est un autre truc ça ^^) et offrir à Yamada et à ses soldats du Japon Impérial la même fin que Bellocq et ses soldats nazis dans "Indiana Jones et les aventuriers de l'arche perdue" (cela aurait mieux marché si le scénariste qui a toujours écrit qu'Aung-li ne connaissait rien à la magie et la sorcellerie ne se posait pas en grande héritière du savoir ésotérique de Leng à quelques pages du dénouement !)...
L'épilogue est néanmoins bien avec les Américaines qui en 1968 recrute Lance pour affronter les diableries qui semblent se multiplier dans la jungle durant la Guerre du Vietnam. Cela me permet de m'interroger sur la récurrence des situations dramatiques dans la trame de l'Histoire : en Birmanie, ou République de l'Union du Myanmar,
Aung San Suu Kyi naguère
Prix Nobel de la Paix est aujourd'hui considérée comme une criminelle contre l'humanité car elle massacre des Rohingyas à tour de bras : les miroirs maléfiques de Mandalay ont-ils fabriqué un nouveau roi sorcier ?