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EAN : 9782709656108
380 pages
J.-C. Lattès (17/02/2016)
3.71/5   28 notes
Résumé :
Berlin, 1937. La ville respire la séduction et l'ambition. Mais partout, le danger rôde?Anna Hansen, future mariée, est pensionnaire d'une de ces fameuses écoles créées par Hitler pour former les jeunes femmes dans l'art de devenir la parfaite épouse d'un officier SS. Mais, une nuit, elle est sauvagement assassinée dans les jardins de l'école. On fait vite disparaître le corps. La nouvelle de sa mort est étouffée, son existence oubliée.Clara Vine est actrice dans le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Voilà un livre qui m'a fortement attiré d'emblée. Un : j'aime bien le genre policier historique, particulièrement dans cette période des années 30 en Allemagne. Deux : je suis fan de Philip Kerr, et de son flic – détective qui exerce à cette période : Bernie Gunther. Trois : Jane Thynne est l'épouse de Philip Kerr... C'était écrit, il fallait que je lise cette série.
Le roman part d'un meurtre à Berlin en 1937 à l'école des épouses, invention ahurissante du troisième Reich, où on s'assurait que les futures épouses de SS, à l'aryanité prouvée, recevaient une éducation pour devenir de parfaites femmes au foyer ou mères de famille nombreuses. Un avenir radieux !
Clara Vine, actrice germano-britannique de la UFA, connaissait indirectement la victime, ce qui l'amène à chercher à en savoir plus. Par ailleurs, Clara, confidente des épouses des caciques du régime, rapporte au Secret Office britannique des informations utiles au Royaume-Uni. Or, justement, voilà qu'en plus des soeurs Mitford, fascistes britanniques adulant Adolf Hitler, Berlin accueille l'ex-roi Edouard VIII et son épouse au parfum de scandale, Wallis Simpson. Clara en tant que bilingue, bien vue de Goebbels, va se trouver mêlée à ces visites.
Qu'en est-il au final ? J'ai passé un bon moment, dans une Allemagne nazie parfaitement documentée (deux auteurs travaillent sur le même matériau, c'est ce qu'on appelle des économies d'échelle…). Le rythme, soutenu au début, se ralentit en milieu d'ouvrage. Le monde des espions à Berlin n'est pas ce qui est le plus palpitant. Cela permet toutefois à l'auteure d'y apporter un peu de romance. Ce jardin d'hiver distrait, mais manque un peu de punch.
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Cette fois c'est l'épouse de Philip Kerr qui m'a emmenée dans l'Allemagne hitlérienne. L'ambiance est très différente. C'est Clara une actrice d'origine anglo- allemande de l'UFA qui est l'héroïne. Cette histoire fait suite aux Roses noires, mais peut être lue indépendamment.
Espionnage, aviation, Guerre d'Espagne , sympathies fascistes de certains anglais tels le Duc de Windsor et son épouse Wallis Simpson, émois amoureux, amitié, des meurtres, tout ce qu'il faut pour un passionnant voyage dans le temps. Je l'ai trouvé un peu long, mais c'est un petit défaut par rapport aux qualités de ce roman.

Point de départ le meurtre d'une future mariée à l'Ecole des Épouses, institution qui apprend aux jeunes fiancées de SS à être au service de leur époux et donc de l'Allemagne. Cette fille, Hannah tranchait un peu sur les autres car elle avait été danseuse et avait déjà eu une vie amoureuse. Mais de là à la tuer ! Quel était son secret ? Clara va entre autre essayer de le découvrir.

Chez Jane Thynne aussi j'ai aimé la parfaite connaissance de cette période, qui met en avant le contraste entre ce qui était demandé aux Allemands et le faste de la vie des dignitaires nazis, ainsi que l'image de l'embrigadement des jeunes à travers Erich adolescent protégé de Clara.

Cette fois c'est l'épouse de Philip Kerr qui m'a emmenée dans l'Allemagne hitlérienne. L'ambiance est très différente. C'est Clara une actrice d'origine anglo- allemande de l'UFA qui est l'héroïne. Cette histoire fait suite aux Roses noires, mais peut être lue indépendamment.
Espionnage, aviation, Guerre d'Espagne , sympathies fascistes de certains anglais tels le Duc de Windsor et son épouse Wallis Simpson, émois amoureux, amitié, des meurtres, tout ce qu'il faut pour un passionnant voyage dans le temps. Je l'ai trouvé un peu long, mais c'est un petit défaut par rapport aux qualités de ce roman.

Point de départ le meurtre d'une future mariée à l'Ecole des Épouses, institution qui apprend aux jeunes fiancées de SS à être au service de leur époux et donc de l'Allemagne. Cette fille, Hannah tranchait un peu sur les autres car elle avait été danseuse et avait déjà eu une vie amoureuse. Mais de là à la tuer ! Quel était son secret ? Clara va entre autre essayer de le découvrir.

Chez Jane Thynne aussi j'ai aimé la parfaite connaissance de cette période, qui met en avant le contraste entre ce qui était demandé aux Allemands et le faste de la vie des dignitaires nazis, ainsi que l'image de l'embrigadement des jeunes à travers Erich adolescent protégé de Clara.
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Deuxième volet de la vie de Clara Vine, actrice anglo-allemande, accessoirement agent du renseignement britannique, installée à Berlin dans les années 30, à la vieille de la Seconde Guerre Mondiale.
Après Les roses noires qui témoigne de son engagement dans les services de renseignements, Clara, plus aguerrie mais pas pour autant endurcie, reste attentive à tous les cancans dont les femmes se montrent friandes, et aux renseignements que laissent échapper les hommes.
N'importe quel détail peut faire basculer la balance de la paix dans les horreurs d'une nouvelle guerre et aucun rôle est à négliger dans ses jeux diplomatiques du chat et de la souris.

Un peu déçue de voir disparaître le personnage de Leo qui était intéressant pour la liaison entretenue avec Clara, pour la touche glamour et romanesque, mais aussi pour son rôle d'agent avec, pour couverture, son travail au service des demandes de visas. Témoin de l'exil plus ou moins facilité d'une certaine tranche d'allemands fuyant la montée du nazisme dans la fin des années 30, j'appréciais ce personnage discret et anxieux.

Mais quatre ans ont passé et Clara a préféré rester en Allemagne, pour sa carrière et pour avoir un rôle à jouer dans le cours de l'Histoire qui se trame, malgré la peur qui ne la quitte pas le danger omniprésent d'être découverte.

Avec le jardin d'hiver, le féminisme de notre siècle subit un sacré revers avec une histoire de meurtre d'une jeune fiancée du Reich, Anna Hansen, qui, pour épouser un SS, doit passer par la case obligatoire de l'École des Épouses.

Et oui mesdames, une école qui vous apprend à servir votre SS de mari et, par lui, la patrie, à être une bonne épouse responsable et soumise, à aspirer à l'accomplissement de soi par les taches ménagères et la reproduction! Pas moins de quatre enfants, hein! Et ne travaillez pas, cela fait mauvais genre sous le régime national-socialiste!
Nous sommes loin de l'émancipation des femmes sous la République de Weimar qui était l'une des plus avancées en Europe avant l'arrivée des nazis au pouvoir qui renvoient la femme à un rôle de reproductrice pour pondre à la chaîne de beaux petits aryens.
C'est aberrant pour les lectrices que nous sommes de concevoir l'existence du programme Lebensborn ou de telles écoles obligatoires, et quelques grincements de dents pendant la lecture ne sont pas à exclure!

Mais la mort d'Anna cache un secret qui risque bien de mettre la vie de Clara en danger en apportant la preuve de moeurs bien dissolus en totale inadéquation avec l'esprit nazi!
Ce roman est plus dense que le premier, Clara suivant différentes pistes, avec son enquête sur le meurtre d'Anna, son rapprochement avec le monde de l'aviation et son invitation au plus près du pouvoir.

La visite en Allemagne du Duc de Windsor et de son épouse Wallis Simpson est l'occasion de rappeler une page de l'histoire britannique avec le scandale provoqué par la relation entretenue par le roi d'Angleterre, Edouard VIII, avec une américaine doublement divorcée. Si l'amour pour Wallis Simpson est la raison officielle de son abdication, avec un titre de Duc en consolation, ses sympathies nazies n'y seraient pas étrangères. Les opinions du Duc de Windsor étaient dérangeantes et cette visite témoigne de la précarité du sort de l'Europe en 1937. On ne peut qu'imaginer le désarroi de Clara, tiraillée par son patriotisme, son rôle d'espionne et les sympathies qu'elle se doit de tisser pour rester en vie et mener ses missions à bien.

En pur roman d'espionnage, davantage d'action et de punch ne serait pas du luxe car le rythme et le suspens sont un peu poussifs. Mais la lecture en est palpitante car je préfère l'envisager comme un roman d'ambiance car Jane Thynne excelle dans la description du quotidien berlinois, au travers des portraits féminins et de la condition féminine sous le IIIème Reich, tout en déclinant très fidèlement, de l'intérieur, le cours des événements historiques et les enjeux internationaux.

Les intrigues et les rencontres sont passionnantes, le contexte historique est admirablement retranscrit et l'auteur n'a pas son pareil pour immerger son lecteur dans le Berlin des années 30. Pour tout dire, je suis à la traîne pour écrire mes avis mais j'ai enchaîné les quatre tomes (publiés à ce jour, vivement le prochain!), tant j'étais happée par la vie de Clara!

La tension monte et si le suspens n'est pas dans la grande Histoire, il réside dans le devenir de Clara Vine et j'ai hâte de vous en dire davantage avec La guerre des fleurs
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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A priori tous les ingrédients étaient réunis pour faire une bonne recette : de l'espionnage, des références historiques, une histoire d'amour... Mais le dosage de tout cela me parait trop faible pour que l'ensemble soit efficace. C'est pourtant bien écrit, assez rythmé, mais il manque quelque chose. Peut-être l'auteur aurait-elle du creuser un peu plus l'intrigue centrale. Facile à dire, je sais...
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Je suis assez d'accord avec le résumé de l'éditeur sauf que pour moi Anna n'est pas "sauvagement" assassinée mais assassinée tout court; d'ailleurs les circonstances évoquées sont très floues ! par ailleurs ce n'est pas Édouard VIII qui vient visiter Berlin ( pour conclure un accord avec Hitler ?) mais le Duc de Windsor (accompagnée de sa femme, la duchesse)
Ce livre a été traduit de l'anglais. Je suis très gêné par les mots allemands (que je parle) certains mots ou expressions sont traduits, d'autres pas sans que j'en ai compris la logique (certains mots auraient mérité d'être traduit : ex le Rathaus, pour d'autres cela n'était pas nécessaire)
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Clara avait maintes fois remarqué cette propension germanique à se réfugier dans le passé. Les nazis avaient beau se hâter de reconstruire leur pays, une immense nostalgie pour la vieille Allemagne n’était jamais très loin. Elle avait appris que pour inventer leurs contes au début de l’Allemagne moderne, les frères Grimm avaient feint de les tenir de vieilles paysannes rencontrées dans les bois, comme pour créer une tradition orale qui n’avait jamais vraiment existé. Celle d’un pays mythique dont les racines plongeaient dans l’époque médiévale. Pour ce qui était de la sauvagerie, le fait est que les nazis n’avaient aucun mal à renvoyer le pays tout entier au Moyen Âge.
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Vous n’avez pas été arrêté, Fräulein Vine. Nous vous avons priée de venir pour vous interroger.
- Pour m’interroger, mais à quel sujet ? Je ne sais rien du tout.
- J’espère que vous n’êtes pas en train de suggérer que nous vous aurions amené ici sans raison. Cela pourrait constituer en soi un délit passible d’emprisonnement.
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Ce matin nous avons eu une causerie sur une méthode infaillible pour que notre prochain enfant soit un garçon. Des conseils émanant directement de Herr Himmler, apparemment. Assurez-vous que votre partenaire ne boive pas d’alcool pendant une semaine et fasse beaucoup d’exercice.
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Emmy était assise sur un trône rouge somptueux orné d'ananas qui aurait davantage convenu à un pape. Elle n'avait pas encore l'air aussi enceinte que son mari dont l'embonpoint tirait sur les coutures de son uniforme, mais elle grossissait lentement, sûrement, comme un dirigeable en cours de gonflage.
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Les vérités, ces temps-ci, à Berlin, on se contentait de les murmurer. Il n'y avait que les mensonges qu'on criait sur les toits.
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