Le «
Tanka » est un poème court japonais, sans rimes. Cette construction particulière a inspirée Toppi pour cet album, un recueil de quatre nouvelles publiées entre 1976 et 1988.
La première de ces nouvelles,
Tanka, est l'histoire de la princesse Shikibo qui depuis longtemps vit recluse dans son temple délabré, vêtue de haillons. Elle refuse d'ouvrir les yeux depuis le massacre de ses proches. Un jour, un rônin se présente à elle : « écoute, Gente Dame, je te voyais passer drapée de soie sur ton cheval en ces temps heureux. Tu ne me regardais pas. On ne regarde pas plus un brin d'herbe au milieu d'une prairie qu'un rônin qui ne possède que son sabre. Depuis lors, j'ai rêvé de toi, je t'ai recherchée et je t'ai retrouvée vêtue de haillons. Pour moi rien n'a changé puisque je te vois. Je suis venu pour que tu ouvres à nouveau tes yeux à la lumière et à la vie ».
Kimura, publiée en 1982, parle de Masamune, un maître fabriquant de sabres réputé qui refuse de forger des sabres au tout-venant. Ses convictions vont froisser plus d'un samouraï.
Sato, publié en 1982, est l'histoire d'un gueux solitaire, peureux et résigné… mais il faut nous méfier des apparences.
Ogari 1650, publiée en 1976, nous parlera d'humiliation et de culpabilité…
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