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EAN : 9782266320887
208 pages
Pocket (27/01/2022)
4.17/5   60 notes
Résumé :
" Je contemple l'immensité devant moi et suis saisi par cette pensée : je vais être seul au milieu de ce gigantesque désert pendant les sept prochaines semaines. C'est vertigineux. Ça me prend aux tripes. "

Le 24 novembre 2018, Matthieu Tordeur entame un voyage de cinquante et un jours en Antarctique. Hostile, inhabité, le Continent blanc se livrera à lui au prix d'efforts inestimables, accomplis dans la plus grande solitude. Dans ce récit, l'aventur... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Qu'il est bon de savoir qu'il existe encore, de nos jours, des vrais aventuriers. Je recopie une page du livre : « Matthieu Tordeur a atteint le pôle Sud le 13 janvier 2019 à 12 h 15 (UTC-4). Il est le premier Français et le plus jeune explorateur au monde à rallier le pôle Sud en solitaire, sans assistance (pas de voile de traction) ni ravitaillement. Il est entré dans le Livre Guinness des records en novembre 2019 »
J'ai été complètement embarquée pour 50 jours avec cette traversée de la côte maritime au pôle sud en ski en tirant un traîneau avec tout le matériel décrit. L'intendance de préparation est fastidieuse. Exemple : préparer 50 paquets de repas de 6500 calories par jour. le soutien de Jean-Louis Étienne est émouvant. Et plein d'autres choses encore à découvrir et à apprendre en lisant cette aventure hors du commun. Matthieu Tordeur (qui fête tout seul ses 27 ans durant son exploit) prouve, ici, qu'avec de la persévérance et de la combativité on peut aller au bout de ses rêves. Respect !
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Un livre très court, où l'on parle plus performance sportive qu'exploration de l'Antarctique.

Autant le reconnaître, j'attendais autre chose, ceci d'autant plus que je m'étais appliqué à lire Seul, de Richard Byrd, pour préparer cette lecture et comparer ces deux expériences du pôle Antarctique réalisées à près d'un siècle d'écart. Là où les récits sur l'Endurance ou celui de l'hivernage solitaire de Richard Byrd mettaient beaucoup en avant le courage et l'incroyable difficulté de ces hommes à affronter le "continent blanc", je n'ai trouvé chez Matthieu Tordeur qu'un récit finalement très balisé et très peu informatif sur l'Antarctique. C'est simple: ce livre aurait pu s'inscrire dans n'importe quel contexte sans être dénaturé.
Matthieu Tordeur rédige et explique sa performance sportive, celle de relier le pôle sud depuis la côte, en solitaire, sans ravitaillement. C'est certes un exploit, entendons nous bien, mais je n'ai ressenti aucune tension dans son récit, en dehors peut être du moment où il se blesse le genou. le fait que les entrées de son journal soient généralement très courtes, et largement personnelles (on lit autant un journal intime qu'un récit sportif, finalement), ôte toute profondeur à ses réflexions, au-delà des lieux communs des coups de vent, du (relatif) froid, et des crevasses et autres formations neigeuses.

Au fond, Matthieu Tordeur n'était pas en Antarctique pour ce continent lui-même, mais pour se mesurer à lui-même. Et ça, comme je l'ai déjà dit, ça aurait pu être fait n'importe où ailleurs. Là où l'Antarctique était un personnage (presque un adversaire) à part entière dans les récits d'explorateurs, l'Antarctique ne devient qu'une toile blanche, une toile de fond sans âme particulière.

Moi qui voulais comparer avec Seul, de Richard Byrd, je suis servi. Ce que le récit de Matthieu Tordeur démontre très largement, est que l'Antarctique est passé de terre inexplorée à destination touristique pour touristes qui s'emmerdent. Il n'y a plus de mystère, plus de danger, même plus de froid, tout est désormais organisé par des professionnels qui vous font un séjour à la carte et aux petits oignons, dès lors que vous y mettez le petit billet. Et si vous échouez dans votre défi, ce n'est pas bien grave, on viendra vous chercher en avion...

Les explorateurs et les pionniers ont laissé place aux touristes et aux sportifs en mal de sensations, et si la performance de Matthieu Tordeur reste un exploit individuel, son expérience du continent n'apporte finalement rien de particulier à ses lecteurs.
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Bienvenue dans le grand froid, bienvenue dans l'immensité blanche, bienvenue dans le combat de Mathieu Tordeur. Que diriez-vous de passer 51 jours, seul pour rejoindre le pôle sud, sans assistance, sans ravitaillement et en tirant votre traîneau ? C'est l'exploit qu'à accomplit Mathieu Tordeur. Il a tout affronté : le froid, la solitude, les remises en questions, le doute, les chutes, le rationnement par peur de manquer et une entorse..
C'est aussi pour lui, un retour sur soi, une introspection intéressante qui nous fait réfléchir sur le sens même de nos vies modernes.
Il est aussi question de réchauffement climatique, de "douceur" toute relative encore qui commence à se faire sentir dans ce continent. Je me suis régalée à la lecture de ce petit roman et pour ceux qui ont besoin de s'évader ...c'est un bon moyen, il suffit de ne pas craindre d'avoir froid.
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Matthieu Tordeur est le plus jeune explorateur à avoir rallié le Pôle Sud à pied, en autonomie totale. C'est le récit de cette expédition hors du commun qu'il nous raconte ici. Si cet exploit force l'admiration, la préface donne d'autant plus le ton en précisant que cette année-là, seuls deux personnes ont réussi à atteindre le Pôle Sud en autonomie, tant les conditions météorologiques étaient difficiles.

Le récit que livre ici Matthieu Tordeur est d'une simplicité désarmante. Jamais il ne cherche à briller par la force de son exploit, il fait preuve d'une grande humilité. Face aux autres explorateurs, et bien sûr, face aux éléments, à la nature hostile dans laquelle il évolue. Il le rappelle, l'Antarctique est le désert le plus aride du monde. Il réussit le tour de force d'instaurer une forme de suspense dans un récit de voyage, chose que je n'avais encore jamais lue. Les premiers jours, il prend du retard sur son objectif kilométrique quotidien, et assez vite, il paraît moins sur de réaliser son rêve qu'il ne le pensait avant. La tension monte, il revoit son organisation, et l'émotion n'est pas feinte lorsqu'enfin il parvient à destination.

Ce livre permet également une dure prise de conscience du désastre écologique vers lequel notre planète va. de nos regions tempérées, nous entendons tous les jours parler du réchauffement climatique, de la fonte de la banquise. Mais faire ce constat depuis la banquise même, c'est bien plus effrayant. Ce qui rend son périple difficile, ce sont les chutes de neige en grande quantité, ce qui est rare en Antarctique, puisque les températures sont habituellement trop basses pour permettre à la neige de se former. Là où il devrait faire autour de -30°, Matthieu Tordeur endure une "chaleur" anormale, à peine -10° certains jours. Cette tendance se confirme, et a de quoi inquiéter quant à l'avenir de notre planète.

Beaucoup d'émotions m'ont traversée à la lecture de ce récit, et continuent de m'habiter. Un texte inspirant.
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Depuis toujours, les immensités blanches exercent une fascination sans borne sur moi, sans que je sache dire pourquoi. Et évidemment je suis totalement en admiration face à ses explorateurs des temps modernes qui tentent des exploits hors du commun dans ses lieux hostiles. Matthieu Tordeur ne fait pas exception. Son récit est passionnant du début à la fin, se lisant comme un bon policier, avec son lot de rebondissements et de rencontres improbables au milieu de cet univers immaculé. On sent toute l'admiration que le bonhomme porte à ses prédécesseurs, pionniers de l'exploration polaire. Il va donc falloir que je me procure rapidement des livres sur Shackelton et Amundsen car le récit de Matthieu Tordeur a piqué ma curiosité.

Un grand merci à Babelio et à Pocket pour cet envoi.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Depuis le berceau nous apprenons à apprivoiser le monde qui nous entoure. Puis, à mesure que les sens se développent, vient le temps de l’expérimentation. Celui où l’on apprend à toucher, à regarder, à sentir, à goûter et à marcher… Parfois on tombe, on se fait mal, on se fait pincer, on se cogne. Le risque est réel. Mais nous recommençons à chaque fois, grandis de nos erreurs. L’enfance, c’est le moment de la vie où l’on prend le plus de risques.
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À quoi bon partir à l’aventure si l’on en connaît l’issue ?
C’est étonnant de constater que sans réseau, ni wifi, nous sommes beaucoup plus connectés les uns aux autres. Tout le monde se parle. Les conversations s’engagent avec un naturel déconcertant. Elles ne sont pas polluées par des écrans qui s’allument pour signaler l’arrivée d’une notification ou par des sonneries en tout genre.
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À lui seul, l’Antarctique représente 70 % des réserves mondiales d’eau douce. S’il venait à fondre intégralement, le niveau des mers s’élèverait de 58 mètres, ce qui menacerait directement les populations installées dans de grandes métropoles côtières, dans des deltas et sur des îles.
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l'Arctique est en train de changer de couleur. Il était blanc, il devient vert. Et en changeant de couleur, il change de rôle : de réflecteur de la lumière, il devient capteur. La porte du congélateur est ouverte.
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