Les mythes de la divinité de l'âme, de la pré-existence de l'âme, de la chute de l'âme, la divinisation des astres, le mythe de l'éternel retour, les mythes théogoniques qui informent la philosophie de la religion chez Hegel, les thèses métaphysiques qui confèrent au monde les prédicats de l'absolu - aséité, infinité, éternité, suffisance ontologique, etc - et qui reviennent à diviniser le cosmos, tout comme Héraclite et Aristote le faisaient, tout ce matériel pré-rationnel, et en fait irrationnel, hante les philosophies jusqu'aujourd'hui.
Nos libres penseurs sont moins libres qu'ils ne le pensent, et encore trop religieux, quoique dévots de religions qui fleurissent bien des siècles avant notre ère. La philosophie moderne actuelle est encore tributaire des religions égyptiennes, assyro-babyloniennes, helléniques, et même indiennes, qui régnèrent avant le christianisme. (page 13)