Donjon Parade, tome 2 : Le Sage du ghetto

Avec cette lecture, je crois bien que j'ai atteint la sagesse suprême…
Le vieux sage sur son lit de mort :
« Ce que j'aime bien quand on est gosse, c'est qu'on rit de blagues nulles. Pas besoin de se creuser la tête. On rit facile. On est là pour se marrer. Y'en a un qui pète : tout le monde est mort de rire. C'est ça la sagesse. »
Ce que j'aime bien avec Donjon, c'est qu'on passe des larmes au rires, de la grande aventure héroïque où l'on réveille des armées de morts au concours de pets, du fantasy échevelé, délirant, inventif à l'humour potache le plus scabreux.
Et j'ai ri, j'ai pleuré de rire, surtout pour les gags les plus lourds, alors c'est sûr, cette lecture m'a transformé, j'ai atteint la sagesse…

Alors je suis "légèrement" dégouté de m'être fait spoil ce tome la dans la vidéo du Fils de Bulls sur la BD nul d'Emma Cupcake (et non c'est absolument logique de parler de Donjon durant ce vidéo) car ce second tome de Parade m'a littéralement broyé de rire encore plus que le 1er.

Comme on est dans Parade le but est juste de ce payé une bonne barre avec les personnages le lore les connection entre les tomes c'est pas la le sujet même si y a une mention du futur massacre de Zootamauxime par Marvin, le sujet étant qu'après une intro bien sanguinaire la troupe du Donjon ce retrouve a gérer une lampe au 1000 voeux qui en est a son dernier il devront donc allez voir le sage Mattathias qui a Clérembar une zone raciste des oiseaux (c'est moins pire que Zootamauxime), tout ce qui tourne autour de la lampe et de Matthatias est ce qui fait que j'ai pété une bonne barre devant ce tome, la lampe au 1000 voeux est un concept bien fun qui permet des gags inattendu, comme le voeux de ne pas vouloir mourir étranglé qui surprend une 1ere fois par ce qu'il réalise puis une seconde fois quand on voit qu'il provoque quelque chose de physiquement impossible, ou un énorme retournement de situation dans la deuxième partie du tome qui contribue a l'absurde extrême du tome, encore plus que le 1er tome il y a quasi au moins un gag par page mais j'ai jamais sentis une espèces de surcharge a la lecture parce que c'est bien repartis dans le récit comme a la page 10 lorsqu'on a l'inévitable passage a Zootamauxime dont le gag évident est vite éclipsé par la venue du Gardien pendant qu'Herbert lui casse du sucre sur le dos.
Le pivot du tome c'est évidemment Mattathias et le gag sur les prout qui l'accompagne, alors j'voudrais évité de copié l'analyse de fils de bulle mais lors de la première utilisation du gag de prout ca va bien évidemment plus loin que juste "il pete, ca pue, rigole" Mattathias est un personnage qui va mourir d'une seconde a l'autre et veut juste rigoler un maximum avant de disparaitre et pour cela il s'inspire de l'enfance qui rigole facilement a la moindre blague nul, une scène qui s'annoncé funèbre devient un concours de pet ou seul Grogro le membre le plus enfantin du groupe semble s'accommoder a l'ambiance, et lors de la seconde partie du tome ou Herbert a conscience de la suite de l'intrigue mais ou personne ne semble le croire, le gag est très vite éclipsé pour être réduit au Gardien qui exaspéré parce qu'il vient de subir sors illico de la pièce et demande a Herbert ce qu'il se passe après indiquant qu'il le crois sur parole suite a cet pétante visite.

Le dessin lui aussi a monté de niveau dans l'expressivité, si 50% de l'humour passe dans les dialogue et les situation le 50% restant passe dans les expression faciaux parfois renforcé par des cases silencieuse instaurant un malaise mais aussi par le chara-design des ostruchien, on dirait des espèces de vautour avec des gueules absolument hilarante entre leur oreilles énormes ou les femelles avec leur seins qui pendent, Larcenet confirme une fois de plus dans ce tome qu'il gère bien la bagarre, c'est lisible même avec une bagarre de foule, dynamique bien gore comme on aime chez Donjon et on introduis une nouvelle ancienne porteuse de l'épée du destin Hildegarde pour une page entière de massacre complètement déséquilibré du coté de l'adversaire au point qu'on ce demande si elle a vraiment besoins de l'épée a ce stade.

En plus d'être une bonne BD de prout comme dirait l'autre "Le Sage du ghetto" est une excellente aventure ayant mis les potard a 200 sur son absurdité et il est satisfaisant de voir Larcenet être de plus en plus a l'aise avec Donjon

Dans ce second tome de cette série parallèle à la trame principale, Herbert et Marvin mettent la main sur une lampe magique.
Le Gardien les accompagne alors à Clérembard pour chercher conseil mais ce royaume est l'ennemi de Vaucanson depuis des générations.
Puis l'histoire devient une variante d'un film bien connu avec une histoire de marmotte (si vous voyez ce que je veux dire)
Ce contexte est aussi l'occasion de bons mots mais surtout de blagues qui ne volent pas très haut.
Mais c'est rigolo et ça ne prend pas la tête...le but est atteint.

S'il n'y avait qu'un album de la série Donjon à emmener sur une île déserte, c'est le sage du ghetto que j'emporterais. le concept de voeux magiques, qui m'a toujours fasciné, est poussé à l'extrême possible et c'est hilarant. Comment utiliser des voeux pour n'importe quoi, puis s'affoler en réalisant qu'il ne reste qu'un seul voeu?
Et voilà nos héros partis pour consulter un vieux sage, et découvrir au passage un lieu pittoresque du monde de Donjon, Clerembard, la ville des chiens ou les volailles sont des habitants de seconde zone parqués dans un ghetto. Au delà de l'allusion à un passé terrible, c'est une réflexion profonde, quoique toujours drôle sur le sens de la vie, et sur le seul voeu qu'on pourrait faire si on en avait un. Une réflexion, jamais sérieuse, mais toujours profonde, sur la vie et la mort.

Deuxième tome de cette série parallèle qui se situe chronologiquement entre les tomes 1 et 2 de la série "Donjon Zénith" et permet de suivre les aventures d'Herbert et Marvin. Notons que le nom de la série fait explicitement référence aux Mickey Parade et que les albums de cette série contiennent un nombre de pages moins important que les albums des autres séries.

Alors que le tome précédent s'attaquait au thème de la libre concurrence et au capitalisme, celui-ci revisite l'histoire de la lampe à voeux et son fameux génie et dresse une caricature amusante des peuples soumis à des dictatures impitoyables. de plus, le scénario est construit sous forme de boucle temporelle totalement déjantée et très réussie.

Mais ce qui m'a le plus plu dans ce deuxième tome est l'humour complètement débile (Grogo qui bouffe n'importe quoi, le concours de flatulences, etc). Un humour très con qui m'a bien fait rire au fil des pages. L'excellent graphisme de Manu Larcenet colle d'ailleurs bien au ton burlesque et décalé de cette série.