AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782918719960
Editions du Riez (20/09/2016)
4.19/5   21 notes
Résumé :
Sous ses allures bohèmes de roulotte fantôme, le Cabinet de Curiosités va par les routes, recueillant sur son passage les objets magiques brisés par l'homme. Dans cet univers clos, ce refuge bercé de lenteur, la vie en suspens, minuscule et fragile, reste menacée...
Yotika, la femme-araignée, gardienne de cette arche assiégée, ne peut plus protéger les siens et assiste, impuissante, à la fin de son monde.
Mais les chemins de perdition ne sont pas ceux ... >Voir plus
Que lire après Le cabinet de curiositésVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
4,19

sur 21 notes
5
7 avis
4
6 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
Un roman graphique très bien travaillé.
L'histoire est belle et prenante, pleine de belles tournures, poétique quoi. J'ai vraiment véçu au travers de ce cabinet de curiosités le ressenti des différentes créatures qui y vivent ou y survivent.

Sans oublier les graphismes qui sont réellement très beaux et qui ont enchantés mes yeux. Juste un petit bémol quand même pour ma part j'aurais apprécié quelques dessins "fait main".

Je qualifierais ce roman graphique de Bonbon pour les yeux.
Et j'ai franchement adoré le côté gothique qui ressort de la narration. Quand aux graphismes certaines mériteraient un format géant afin de finir sur un mur.

Un vrai régal dans tous les sens du terme.
Commenter  J’apprécie          474
C'est en répondant à l'appel au secours des Éditions du Riez, en grande difficulté financière depuis deux ans, que j'ai découvert cette petite pépite méconnue. J'avais déjà entraperçu le travail de l'une des co-auteurs, Alexandra V. Bach, sur une autre couverture d'une Novela, Noces d'éternité d'Aude Reco et j'avais déjà été séduite par son travail.

Dans une roulotte menée au hasard des chemins par un cheval, vit où plutôt survit un cabinet des curiosités. Yotika, femme-araignée, veille sur ce petit monde et ses consoeurs tout en faisant son possible pour les protéger. Malheureusement, elle ne peut empêcher l'inéluctable de se produire...

La cabinet des curiosités est un magnifique livre-objet : les pages noires mettent bien en valeur le travail d'Alexandra V. Bach. Seul petit bémol, malheureusement, le texte en blanc sur fond noir, chevauche parfois un peu trop son travail, ce qui est dommage. Si vous ne connaissez pas cette artiste, je vous conseille d'aller voir sa page Deviantart. Son univers est aussi beau qu'étrange.

Concernant le texte, le style d'écriture d'Hilda Alonso est très beau et teinté de poésie. Là encore, l'étrangeté domine l'ensemble et j'avoue que je ne savais pas trop où l'auteure voulait mener son lecteur. La chûte n'en est alors que plus magistrale!

En conclusion, le Cabinet des curiosités est un OVNI littéraire magnifiquement écrit et illustré, une oeuvre teintée de poésie mais étrange aussi. Pour qui aime les univers fantastiques ou gothiques, elle ferait un parfait cadeau.
Lien : https://labibliothequedaelin..
Commenter  J’apprécie          220
Une roulotte bringuebalante escortée par un cheval-vapeur traverse les méandres d'un paysage étouffé, effrayant pour les frêles créatures cabossées qui se trouvent à l'intérieur. le Cabinet des Curiosités s'amoncelle d'objets divers et variés, où la tristesse et la sombritude semblent avoir pris le pas sur la vie. Une menace extérieure rôde, Yotika la maîtresse et protectrice des lieux tente dans un dernier espoir de sauver ce qui peut l'être. Elle ne semble plus être soutenue par les autres membres du cabinet, ces derniers ayant sombré dans la fatalité d'une destruction inévitable.

L'ouvrage propose une balade onirique et magique au travers d'un endroit regorgeant d'objets tous plus magiques les uns que les autres. Ce lieu aux meubles baroques et aux objets steampunk est la demeure d'êtres épris de mélancolie, à l'image de ce roman à la couverture profondément éventrée, blessure qui à travers le temps ne s'est pas estompée, ou encore cette sirène desséchée vouer à disparaître un jour ou l'autre. Ces objets abîmés par la vie ou l'humanité nous emportent dans les songes creux du Cabinet des Curiosités.

« le cabinet de Curiosités n'admettait en son ventre généreux que des infortunés, par la douleur laissées aux portes de la mort et sans autre choix que celui d'accorder leur confiance, proclamant de fait leur vulnérabilité. »

Yotika est celle qui les réunit tous dans un semblant d'unité ; tous ensemble sinon rien. Une femme arachnéique à la beauté certaine mais qui se perd peu à peu dans les déviances de ces congénères. Comment les protéger ? La femme-araignée est aussi maternelle que tenace dans son rôle de protectrice de ces terribles habitants blessés, déchirés, éventrés, cassés ou mourants. Un personnage touchant et profondément bienfaisant.

L'intervention d'êtres extérieures à cet univers magique et singulier viennent perturber la quiétude qui y règne. Yotika impuissante tente avec toute son énergie de tisser la toile de l'espoir, mais cela est impossible et semble perdu d'avance.

« Jusque dans son sommeil, Yotika percevait les tourments confinés, les sanglots avortés, les cauchemars sans fin. Toute entière tournée vers les siens, elle observait leurs tressaillements, écoutait leurs plaintes d'âmes affamées, chérissait leur faiblesse, les encourageait patiemment. »

Je commence à bien connaître le talent d'Alexandra V. Bach, ces illustrations sublimes souvent sombres avec une pointe lumineuse, elle n'a pas son pareil pour faire d'une image quelque chose d'unique, de transcendantale. L'imaginaire et l'originalité y ont toute leur place dans son art. Là, elle offre une vision de « son » Cabinet des Curiosités, des illustrations qui s'associent parfaitement au texte et aux descriptions magiques et poétiques de l'auteure, des illustrations qui reflètent aussi les goûts de celle qui les a créé. Par contre, je découvre la plume d'Hilda Alonso à travers cet ouvrage, une écriture posée et élégante, un peu intemporelle aussi, on est comme arrêté dans le temps, c'est très poétique voire même lyrique, l'auteure manie les mots étranges et anciens avec une aisance qui vous plonge dans un cocon de douceur, elle tisse sa toile verbale pour mieux nous happer, nous emprisonner dans son histoire. C'est assez magique, on est embarqué jusqu'à la fin, qui d'ailleurs nous réserve bien des surprises.

Le talent du maniement de l'image de l'une et la magie des mots de l'autre s'allient à merveille pour offrir un objet harmonieux et franchement sublime. J'avoue avoir été un peu perturbée au début par le choix de la taille des marges, qui me laissait dubitatif et n'être pas forcément un choix judicieux pour mettre en valeur le contenu de l'ouvrage, choix tout à fait personnel j'en conviens, mais je m'y suis fait au fur et à mesure de la lecture jusqu'à complètement l'occulter puisque je n'étais plus là mais voyageait au coeur du Cabinet des Curiosités.

En bref, un roman graphique sublime où les mots et les illustrations vous emportent dans un ailleurs gothique et sombre où les petits êtres qui le peuplent sont un reflet de la différence, de la souffrance mais aussi de l'entraide, la survie et la mort. Un très bel ouvrage et un très bon choix des éditions du Riez !
Lien : https://songesdunewalkyrie.w..
Commenter  J’apprécie          60
Le Cabinet de Curiosités est un lieu étrange, magique, hors du temps. C'est un refuge pour tous les êtres qui en ont besoin. Yotika en est la gardienne. de son fil, elle répare et protège les miraculés qui renaissent doucement. Jusqu'au jour où une fissure bien plus grosse apparaît…

Après mon énorme coup de coeur pour le roman Ce dont rêvent les ombres, j'ai été enchantée de retrouver la plume d'Hilda Alonso. J'y ai découvert à nouveau son univers sombre et poétique, complexe, mais brillant. Les thèmes changent, mais le style obscur et rythmé que j'ai tant aimé dans son précédent roman est toujours bien présent. Des références culturelles se glissent entre les lignes, évoquant les artistes chers à l'auteure. Son prochain ouvrage sera un recueil de nouvelles appelé Perspectives du vide et j'ai eu l'impression parfois que quelques phrases faisaient écho à ce titre !

Les illustrations d'Alexandra V. Bach, à la fois sombres et féeriques et d'une rare finesse, accompagnent merveilleusement bien l'univers décrit par l'auteure. Les pages présentent à la fois des portraits de personnages, mais aussi des vues d'ensemble de l'intérieur du cabinet, qui donnent une aura mystique à l'ouvrage. le ton steampunk est présent sans pour autant prendre le dessus sur la féerie et le fantastique qui habitent ces pages. Des illustrations qui font rêver !

Les portraits proposés sont très beaux, et les descriptions qui les accompagnent portent à la fois sur le physique, mais aussi sur le passé douloureux de chacun, sur ce qui fait que la créature est dans le cabinet. Les émotions passent et nous saisissent. le personnage qui m'a le plus touchée est la gardienne-araignée. Elle pense aux autres avant de penser à elle-même, elle aime ses protégés plus que tout, mais est contente de les voir partir car cela veut dire qu'ils sont guéris. Elle va travailler ardemment pour tenter de sauver le cabinet alors qu'il est en danger. le lecteur ressent toute l'ardeur qu'elle met dans sa tâche mais aussi son profond désespoir lorsque ces efforts semblent vains. Les personnages ne sont pas tous des créatures « vivantes ». On retrouve également des objets du quotidien, comme un haut-de-forme hautain, un livre craintif, etc., objets qui ont une âme et une parole.

Une seule chose m'a un peu dérangée : la mise en page du texte. Je trouve les pages un peu trop remplies pour un artbook. Je sais que, vu la quantité de texte, l'espacer voulait dire aussi devoir fournir plus d'illustrations et plus de pages et je me rend bien compte que ce n'est pas toujours possible, mais voilà, j'aurais aimé que le texte soit un peu plus aéré pour pouvoir profiter plus des illustrations en arrière-plan.

La fin du livre est très surprenante et ouvre une nouvelle perspective sur le livre. Des portes qui nous étaient fermées auparavant s'ouvrent et en relisant certains passages, on découvre des éléments qui étaient restés cachés. Petite interrogation de la fin : je serais curieuse de savoir si Hilda a écrit sur base des illustrations d'Alexandra ou inversement ! :)

Original et étrange, cet artbook est non seulement un très bel ornement pour votre bibliothèque, mais aussi un magnifique ouvrage, autant au niveau de la plume poétique d'Hilda Alonso qu'à celui des illustrations magiques d'Alexandra V. Bach. Un beau duo d'artistes qui, je l'espère, continuera sa collaboration ! :)
Lien : https://livraisonslitteraire..
Commenter  J’apprécie          60
L'intrigue est assez surprenante. Il y a certains enchaînements que j'ai eu du mal à suivre. Mais je pense que c'est certainement dû au fait que j'étais malade comme un chien le jour où j'ai lu ce magnifique livre. Il me tarde donc de le relire afin d'en comprendre toutes les subtilités !
A part, ça, c'est un roman qui, comme Ce dont rêvent les Ombres, vous restent en tête pendant un bon bout de temps et qu'il faut laisser poser pour le comprendre vraiment.

Les personnages sont... je n'ai pas de mots ! J'ai noté très originaux dans mon journal de lecture, mais je crois que ce n'est pas assez fort pour décrire l'impression générale que m'ont laissé les personnages d'Hilda Alonso. Je les ai adorés ! En très peu de mots — car, finalement, le récit n'est pas très long — les personnages sont très bien cernés et assez particuliers.
Mes préférences vont à Yotika qui, par sa gentillesse et sa douceur, m'a profondément touchée et à Grégoire qui est tout simplement magistral.

L'univers développé par Hilda Alonso est encore une fois singulier. J'ai adoré l'ambiance qui régnait dans ce cabinet peuplé de curiosités. Il est phantasmagorique et cauchemardesque à la fois. Il est l'illustration parfaite que chaque lumière a sa part d'ombre et que les choses ne sont pas toujours ce qu'elles semblent être.

Qu'on se le dise une bonne fois pour toute : le style d'Hilda Alonso n'a rien de commun ! Il est poétique, doux, cruel, léger et complexe à la fois mais il est surtout unique. On y accroche ou pas, mais dans tous les cas, il mérite le détour, et ce, au moins une fois !

Les illustrations d'Alexandra V. Bach sont une merveille et collent parfaitement à l'univers d'Hilda Alonso : sombre et poétique, gothique, en somme. Elles servent aussi bien l'ambiance que le récit. La rencontre est belle et a donné lieu à un magnifique travail.
Je regrette un petit peu le travail éditorial fait sur la police d'écriture qui aurait pu être plus fin et moins blanche. A part ça, l'ouvrage est absolument sublime !

En bref, un roman phantasmagorique peuplé de curieux personnages dans un univers poétique plein d'une douceur cruelle. Cet ouvrage fera un merveilleux cadeau sous le sapin !
Et vous ? Aurez-vous la curiosité de visiter ce cabinet ?
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Le livre portait toujours les stigmates de son martyre : les pages humides, parfois déjà putréfiées, faisaient enfler tout l’objet dont la tranche, brûlée ici et là, rouillait aux abords des renforts de fer cassés. Le cuir lacéré de la couverture béait comme une plaie : la lame l’avait dépossédé de son nom…
Commenter  J’apprécie          40
Car toujours, la magie pour perdurer doit servir. Partout dans le monde, ceux qui souffrent ont besoin de secours. Et pour tous, un seul mot d’ordre ici-bas : s’entraider ou s’éteindre.
Commenter  J’apprécie          10
Les choses ont leur secrets, les choses ont leurs légendes,
Mais les choses nous parlent si nous savons entendre.
Commenter  J’apprécie          20
Respirer.
Simplement respirer. Ne croire en rien d’autre.
Regarder tomber le lent tourbillon des poussières fugitives.
Découvrir dans les nuances de l’ombre trop dense ce que le vert jalouse au bleu.
Ce que le bleu vole au gris.
Ressort bandé de l’horloge, qui claque.
Respirer.
Simplement respirer. Ne croire en rien d’autre.
Commenter  J’apprécie          00
C'était un silence plus compact que l'oubli.
Commenter  J’apprécie          30

Video de Alexandra V.Bach (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Alexandra V.Bach
Bande annonce officielle de Requiem
autres livres classés : songesVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (48) Voir plus



Quiz Voir plus

L'été est aussi dans les titres !

L'été

Albert Camus
Philippe Djian
Khaled Hosseini
Yasmina Khadra

12 questions
157 lecteurs ont répondu
Thèmes : roman graphique , littérature , cinema , chansonCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..