AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Les Arpenteurs de rêves tome 1 sur 2
EAN : 9782361832803
176 pages
Les Moutons Electriques (18/08/2016)
3.38/5   12 notes
Résumé :
Fraîchement débarquée à Lyon pour ses études, Céleste regrette le climat d'outre-mer et la vie avec son père. Mais les choses commencent à changer le jour où elle découvre qu'elle peut naviguer dans les rêves des autres et les modifier, à l'instar de ses nouveaux colocataires. Si vous pouviez changer les rêves d'autrui, le feriez-vous ? Si vous découvriez un songe qui n'appartient à personne, le visiteriez-vous ? Et comment réagiriez-vous si vous viviez tout cela...... >Voir plus
Que lire après Les Arpenteurs de rêves, tome 1 : Chimère captiveVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
3,38

sur 12 notes
5
2 avis
4
3 avis
3
3 avis
2
2 avis
1
0 avis
Je sais pas vous, mais moi en ce moment j'ai envie de lire, de m'évader et de rêver. Et justement (#Transition subtile), c'est de rêve dont il est question aujourd'hui avec le premier tome d'une trilogie young-adult signée Mathieu Rivero, j'ai nommé Chimère Captive. Comment ça, c'est abrupt comme intro ?

Proposé au label Naos, collection commune aux trois Indés de l'imaginaire (ActuSF, Les Moutons électriques et Mnémos) dédiée aux adolescents, ce court récit nous embarque dans ce qui est déjà une Tempête de bonnes idées. On en parle ou vous râlez ?

[...] Chimère Captive nous narre l'histoire de Céleste, une jeune femme d'outre-mer tout juste arrivée à Lyon et qui, par un heureux concours de circonstances, se trouve colocataire de deux garçons : Mano et Val. Non, ne jetez pas ces regards grivois car de peines d'amour perdues il ne sera pas ici question. Ce qui va réunir ces trois personnages, c'est avant tout leur capacité commune à explorer les rêves d'autrui. A travers leurs explorations nocturnes, les trois comparses découvriront que dans le rêve comme dans la réalité, rien n'est vraiment simple.

[...] le talent de l'auteur s'exprime pleinement dans la description de l'onirisme. A travers une utilisation astucieuse des non-dits, Mathieu Rivero parvient à retranscrire la sensation d'un songe éveillé.

Ici, l'auteur se livre précisément à cet exercice : rien n'est laissé au hasard, mais rien ne suscite réellement l'étonnement des protagonistes, qui connaissent la volatilité des rêves et leur caractère incertain. C'est extrêmement bien fait, et maîtrisé mesure pour mesure.

Cela est d'autant plus logique que l'on se situe dans un véritable univers d'urban fantasy, ce que je me sens contraint de vous expliquer avec un léger spoiler (ne le lisez pas si vous voulez conserver l'intégrité des retournements mentaux que l'auteur nous force à adopter) : si le roman se passe dans notre « monde », celui-ci admet bien plus facilement l'existence de la magie puisque les sorciers, avant d'être ostracisés (ou brûlés), parcouraient nos régions pour transmettre leurs connaissances et dispenser leurs remèdes.

En somme, les personnages ne sont pas heurtés par le caractère mystérieux ou inexploité de leur don, ce qui contribue à faire du roman un roman tranche de vie dans un univers urban fantasy. Pour ma part, c'est quelque chose que je n'avais jamais rencontré, et force est de constater que cela fonctionne très bien. Mathieu Rivero développe dans Chimère Captive un univers riche sans ressentir le besoin de l'enrober artificiellement de luttes épiques et de combats séculaires, ce qui, avouons-le, est plutôt rafraîchissant.

Si la diversité des intrigues et des perches lancées peut parfois donner l'impression d'un roman trop dense, j'ai la conviction que cette surenchère participe de l'ambiance générale du roman qui emprunte au rêve sa dimension atemporelle et globalisante. le lecteur prend le récit en cours à plusieurs reprises, dans un rythme saccadé qui rappelle des tableaux successifs, une fois encore en écho aux songes.

En un mot comme en cent, l'originalité de l'univers est parfaitement mis en lumière par l'originalité de l'écriture qui emporte le lecteur dans un récit sensationnel (au sens strict) avant de le séduire par la richesse de sa mythologie.

Dans Or et Nuit, j'avais parlé de personnages archétypaux, et on retrouve ici cette idée, tirée du théâtre (un thème fort, mais ce sera l'objet de la partie suivante). Les personnages incarnent tous une fraction des rêveurs. de Mano, qui voit dans la vie un rêve de mauvaise qualité à Val, dont l'imaginaire peuplé de cauchemars transparaît dans ses actions, chaque personnage a quelque chose à raconter… du moins, on l'imagine.

Car une autre grande force du roman, écrit selon un style que je qualifierai ici de « focal » est d'alterner les points de vue des personnages (jusque là rien de nouveau sous le soleil) mais autour d'un personnage central : Céleste.

[...] Et il est évident à la lecture de ce premier volume que l'auteur sait précisément le rôle que chacun devra jouer dans la partition générale de cette symphonie en rêve majeur.

L'aspect tranche de vie transparaît d'ailleurs parfaitement dans cette construction puisque chaque personnage se contente de traverser le récit, l'impactant de façon plus ou moins marquée, mais sans qu'à aucun moment le focus soit fait sur leurs actions, leurs désirs ou leurs motivations. Les situations s'enchaînent, alertent le lecteur et le happent, puis le laissent tirer ses propres conclusions.

Cette force permet à l'auteur d'appréhender une fin dans laquelle tout est bien qui finit bien (c'est un exemple, toute ressemblance avec une situation ou un récit réel est fortuite) sans que le lecteur n'ait l'impression d'être arrivé au bout de sa découverte.

[...] Comme pour Or et Nuit, Chimère Captive donne le sentiment d'une double lecture possible, ce qui est particulièrement agréable, d'autant que le récit est ici estampillé jeune adulte (parfois prétexte à un traitement frivole et imparfait des relations et des intrigues).

L'un des éléments les plus concrets permettant d'identifier une double lecture potentielle est la puissance et la récurrence des références shakespeariennes (dont la chronique, ami lecteur, est d'ailleurs remplie si tu es joueur).

Les références au Songe d'une nuit d'été sont autant de ponts jetés vers une éventuelle anticipation des intrigues, ce qui titille l'imagination de l'amateur de théâtre. Mais outre les références « évidentes », le choix de certains procédés narratifs et de certains thèmes trahit une connaissance académique du plus célèbre des auteurs de théâtre anglais.

[...]

L'écriture, poétique et vaporeuse, emporte le lecteur dans une revisite de thèmes anciens et toujours aussi prégnants, ce qui représente, à mon sens, une qualité indéniable du roman.

So what ?

Chimère Captive est une réussite. Possédant un potentiel incroyable dans son intrigue et son univers, il se pare d'atours young adult pour séduire un public large qui saura, sans aucun doute, dépasser le premier stade du récit pour rapidement se tourner vers sa dimension puissamment évocatrice. Sans prendre le lecteur par la main, l'auteur emporte dans son sillage les convictions et les a priori les plus tenaces sur le genre.
Lien : http://whataboutadragon.com/..
Commenter  J’apprécie          10
Premier titre publié (en août 2016) par la collection Naos des Indés de l'Imaginaire, Chimère Captive est clairement destiné à un public jeune, plus ou moins habitué aux littératures de l'Imaginaire. Il s'en trouve de ce fait aussi bien pourvu de qualités que de défauts.
Certains points m'ont chagrinée pendant cette lecture mais d'autres, surprenants, me poussent à avoir envie de lire les tomes suivants. C'est donc une découverte en demi-teinte que ce premier tome des Arpenteurs de Rêves.

Mathieu Rivero est un auteur dont Hélène a souvent vanté les mérites, notamment pour sa fantasy orientale Or et nuit éditée aux Moutons électriques. Ajoutez à cela la mention des rues lyonnaises comme toile de fond, j'étais assez curieuse de me lancer dans cette nouvelle trilogie qui met en scène une jeune adulte, Céleste, nouvellement étudiante dans l'ancienne capitales des Gaules.
Malheureusement, très rapidement, j'ai senti que ça ne passerait pas avec l'héroïne. Ni même avec les autres personnages qu'elle rencontre et avec lesquels le lecteur fait également connaissance. Tout simplement parce que toutes ces figures sont tout juste esquissées et qu'elles m'ont semblé bien caricaturales en plus d'être particulièrement égoïstes et antipathiques. Et ce ne sont pas les différents points de vue internes (à la première personne du singulier donc) qui rééquilibre la chose. C'est d'ailleurs d'autant plus décevant que le « je » permet généralement une certaine empathie entre le narrateur et le lecteur… ce qui n'est pas le cas ici, en tout cas pour ma part.
A vrai dire, plus que les personnalités des figures, ce sont leurs agissements, leur évolution et donc tout simplement leur traitement dans l'intrigue qui m'a désappointée. Ils acceptent des révélations extraordinaires en un claquement de doigt et n'ont aucune conscience du danger, je dirais même qu'ils s'en amusent et font preuve d'un égoïsme exceptionnel quand leurs amis se retrouvent dans des situations difficiles. Je crois tout simplement que je ne les ai pas compris.

Tout va trop vite pour moi, c'est sans doute là que le problème majeur se trouve. le roman est court (moins de 200 pages), on a donc l'impression que l'auteur a taillé dans le vif pour amputer son histoire de plusieurs passages. le jeune public visé est-il l'explication de ce choix narratif ?
C'est dommage si c'est le cas, parce que je pense que quel que soit l'âge et peut-être même encore plus à l'adolescence, le lecteur a besoin de se sentir impliqué et de ressentir de l'empathie avec les héros qu'il suit. S'il n'a pas le temps d'apprendre à les comprendre et donc de s'attacher à eux, ça enlève beaucoup de charme à la lecture, aussi bonne l'intrigue soit-elle derrière.

Parce qu'effectivement, l'intrigue et plus encore l'univers derrière, ne sont pas inintéressants. Ils sont juste traités trop superficiellement et sans émotion. le lecteur fait donc la découverte des pouvoirs particuliers que possèdent les arpenteurs de rêves, ces personnes qui réussissent à pénétrer dans les rêves des autres et à les modifier à leur guise.
Céleste, notre héroïne, ne sait rien de tout ça lors de son arrivée à Lyon. Je pensais donc que la révélation de ses pouvoirs et l'apprentissage de ceux-ci seraient une partie importante du récit. Mais en fait non, pas du tout. En deux pages elle accepte tout ce qui lui arrive – même le fait que ces deux nouveaux colocataires possèdent comme par hasard les mêmes capacités extraordinaires qu'elle – et trois pages plus loin, elle semble être capable de tout contrôler. J'ai eu l'impression d'avoir loupé un passage, comme si des pages n'avaient pas été imprimées dans mon exemplaire et que je devais donc prendre le train en marche. Mais quel dommage ! Suivre Céleste dans sa découverte, dans son apprentissage et donc dans les doutes/difficultés qui auraient pu en découler, ça aurait permis de créer une belle empathie entre elle et le lecteur. Mais non, je suis restée très en retrait et j'ai trouvé la jeune fille assez détestable. Comme tous les autres personnages d'ailleurs.

Malgré tout, j'ai été surprise – dans le bon sens – par le chemin emprunté par Mathieu Rivero. Ces pouvoirs particuliers sont originaux et ça donne envie d'en savoir plus. J'ai, qui plus est, beaucoup aimé que Céleste et sa famille apporte une touche assez « vaudou » voire « cajun » à tout ça parce qu'ils sont originaires d'Outre-Mer. C'est une atmosphère qui me plaît et qui apporte à elle seule tout un imaginaire bien particulier.
La surprise a été encore plus grande au cours de ma lecture, quand une autre sorte « d'imaginaire » fait son apparition dans le récit. Alors là, je ne m'y attendais pas du tout mais c'est essentiellement ce point-là qui me donne envie de lire le tome suivant car étant donné le dénouement de celui-ci, je pense pouvoir dire sans trop me tromper, que ce sera le centre de l'intrigue.

Je suis également mitigée par la plume de Mathieu Rivero. J'ai à la fois apprécié le côté assez visuel de ses descriptions et l'ambiance générale qu'il réussit à mettre en place en assez peu de pages ; c'est parfois assez flou, rêves obligent, mais globalement réussi.
En revanche je suis, comme je vous le disais, moins fan du traitement des personnages, ce qui passe aussi par les dialogues insérés dans le récit. C'est plein de bonnes idées et de bonne volonté mais maladroit au final.

Si les personnages de ce premier volume n'ont pas su me convaincre, je suis en revanche agréablement surprise par le chemin emprunté par l'intrigue et curieuse de découvrir quelles contrées (« réelles » ou non ?) nous fera arpenter Mathieu Rivero dans le tome suivant.
Lien : http://bazardelalitterature...
Commenter  J’apprécie          20
Les Arpenteurs de Rêve est une trilogie de Mathieu Rivero en cours de parution aux éditions Les Moutons Electriques dans la collection jeunesse Naos.

Ce premier tome met en scène quatres jeunes gens ou plutôt trois plus un. Céleste et ses colocataires Val et Mano sont des arpenteurs de rêve. Malheureusement, Keo, le meilleur ami de Céleste, est lui, tout à fait banal à son grand dam.

Les quatres personnages mis en scène par Mathieu, sont tour à tour les héros, même si l'intrigue est un peu plus centrée sur Céleste et sa famille pas comme les autres. Des parents et une soeur dans la sorcellerie, et en plus de la sorcellerie efficace et véritable, on n'en voit pas tous les jours !

D'ailleurs, il faut bien préciser qu'avant sa venue en métropole, Céleste se sentait comme le vilain petit canard de sa famille, n'ayant développé aucun talent magique dans sa jeunesse. Sa découverte des songes et des possibilités qui s'ouvent à elle, vont lui permettre de s'affirmer et de s'épanouir même si un travail long et acharné sera nécessaire.
Mais Céleste n'est pas la seule à douter. Entre Mano qui ne sait pas vraiment comment avancer dans la vie et Val renfermé sur lui-même, les songes vont devenir plus qu'un espace de jeu, mais une quasi thérapie !

Jouer avec les rêves, c'est dangereux !

C'est ainsi qu'au travers de leurs explorations nocturnes, les trois comparses découvriront que dans les rêves comme dans la réalité, rien n'est vraiment simple.
Grisant, envoutant, fantastique, effrayant... Tout autant d'adjectifs qui décrivent ce que peuvent vivre nos trois accolytes. Pourtant, tout est loin d'être rose dans le monde des rêves. de mystérieuses étendues immuables composent aussi ces contrées. Où sont-elles ? A quoi servent-elles ? Qui les a construitent ? Autant de questions qui sentent bon la boîte de Pandore.

Qu'à cela ne tienne ! Céleste, Val et Manu décident de partir à la découverte à leurs risques et périls, de ce monde étrange et fascinant.
Découvrir, se découvrir et trouver des réponses à leurs propres questionnements, un programme chargé ! Chaque protagoniste possède son passé et son caractère composant un trio complémentaire, où l'entraide devient leur fer de lance pour avancer.
De son côté, Keo, lui, cherche désespérement à ce que Céleste le remarque et va jusqu'à faire accroire qu'il possède quelques talents de magicien... Jusqu'à faire une bourde monumentale ! Libérer ce qui ne doit pas l'être !

Le récit de Chimère Captive oscille entre rêve et réalité. Désirs et vérités. Bonheur et souffrance. Mathieu entremêle avec subtilités différents thèmes et questionnements que l'on aborde lors du passage à l'âge adulte, un véritable chemin initiatique.
Personnellement, j'ai été très touchée par sa façon de traiter la maladie et mort, et ce qu'elle engendre, tristesse, regrets...

Chimère Captive permet de faire vivre aux lecteurs un songe éveillé dans un véritable univers d'urban fantasy. Etant lyonnaise, c'était particulièrement amusant de suivre nos héros à travers la ville et de s'y projeter !
Un univers original où l'on se prend à rêver de fouler nous-même les espaces de ce monde onirique !
Lien : http://lecomptoirdelecureuil..
Commenter  J’apprécie          30
Avant de commencer cette chronique, je tiens à être honnête avec vous et à vous préciser que je n'ai pas réussi à terminer ce livre. Vraiment pas.
Je suis péniblement arrivée à la page 70 pour ensuite jeter l'éponge. Je n'en pouvais plus.
J'ai cependant lu le reste en diagonale afin d'avoir une vision d'ensemble du roman.
Vous aurez donc mon impression sur un livre que je n'ai lu qu'à moitié, donc ayez bien à l'esprit que je vais avoir du mal à rester totalement objective.

Chimère Captive nous propose de suivre la vie de quatre protagonistes: Célèste, Val, Mano et Kéo. Célèste vient d'emménager à Lyon après avoir vécu tout sa vie à Port-au-Riche et se retrouve à vivre en collocation avec Val et Mano.
Val et Mano, qui sont Arpenteurs de Rêves, tout comme la jeune fille. Kéo quant à lui reste un humain ordinaire, dont le rôle n'est pas totalement défini ni très utile jusqu'à la seconde moitié du roman.

Je ne suis malheureusement parvenue à m'attacher à aucun d'entre eux. Leurs pouvoirs mis à part, ils m'ont parus creux et insipides. Parfois même imbuvables pour être tout à fait honnête.
De plus, j'ai trouvé ça assez simpliste de réunir par hasard dans une collocation deux protagonistes partageant les mêmes pouvoirs que la troisième et pouvant de ce fait la guider dans ses premiers pas dans les rêves des autres.

Au niveau de l'écriture, ça n'a pas trop collé non plus. le style est dense, mais surtout confus. L'histoire est réellement très difficile à suivre, car même si le découpage des chapitres permet à ceux-ci d'être relativement courts, on a bien du mal à avancer dans l'histoire et surtout à y trouver un sens.

Certains événements arrivent, sans qu'aucune explication ne soit donnée au lecteur, alors que les personnages qui les vivent ont l'air de trouver ça tout à fait normal.
Dès le premier chapitre j'ai eu l'impression qu'une partie de l'histoire m'échappait. Comme si on avait supprimé certains chapitres de l'histoire au hasard, nous laissant dans le flou le plus total.

Avec Chimère captive je m'attendais réellement à être transposée dans un univers complexe mais néanmoins palpable pour le lecteur, et au lieu de cela je me suis retrouvée totalement désarçonnée face aux événements et aux personnages mis en scène.

C'est extrêmement dommage car le thème des rêves mérite vraiment d'être exploité en littérature en raison de toutes les possibilités que celui-ci nous offre.
Et ce n'est malheureusement pas la première fois que je me retrouve face à un livre qui me laisse avec un gout d'inachevé par rapport à cette thématique; Dreamology de Lucy Keating m'avait déjà laissée sur ma faim, mais tout en apportant tout de même une histoire et des personnages qui tenaient un minimum la route.

En conclusion, je n'ai absolument pas été convaincue par ce premier tome des Arpenteurs de Rêves de Mathieu Rivero, et je ne compte pas retenter l'expérience avec le second. Je pense que le style de l'auteur ne colle tout simplement pas avec mes attentes en matière de lecture.

Lien : http://www.cranberriesaddict..
Commenter  J’apprécie          00
Si on m'avait dit que j'apprécierais autant un livre où tout les personnages passent la majorité de leur temps à dormir…!

Et pour ça, on peut remercier l'univers de l'auteur : Dès les premières lignes, il nous embarque dans son univers magique, construit tout autour des rêves, du sommeil et de la façon dont ils interagissent avec le monde “réel”. Il y a apporté ses règles et ses créatures, le tout enrobé dans une bonne dose de mystère. J'ai été immédiatement émerveillée par le “monde des rêves”, les descriptions riches en couleurs qui m'ont permis de l'imaginer avec une précision rare. le tout est très graphique et coloré, faisant vraiment vivre l'univers et les personnages. Même la ville de Lyon où se déroule l'histoire (et que je ne connais pas autrement que par sa gare SNCF… Oups ?) m'a semblé soudain bien plus tangible. Pour un livre de moins de 200 pages, je suis impressionnée par la vie que l'auteur a su insuffler à son texte en si peu de temps. Ce sont vraiment les détails lâchés ici et là, au détour d'une phrase ou d'un paragraphe, qui permettent ce tour de force.

C'est aussi par ces détails que les personnages trouvent toute leur force, leur personnalité et leur diversité : Céleste et sa bande de potes m'ont rappelé mon arrivée en faculté, ma propre collocation… Bref, ces “détails” qui ont résonné avec ma propre expérience m'ont vraiment aidé à m'attacher à eux et à la dynamique de leur groupe. Je tenais également à mentionner la diversité des personnages : Céleste est une métisse originaire d'outre-mer, Keo est asiatique, “Clou” (j'aime ce surnom, pardon) est handicapé… Une variété bienvenue et carrément rafraîchissante !

Malheureusement, mon bel enthousiasme a légèrement été douché par un antagoniste caricatural de type “vilain scientifique très vilain”. C'est du réchauffé, et c'est vraiment dommage. J'espère qu'il montrera un peu plus d'originalité par la suite, car il ne m'a pas convaincue pour l'instant.

J'ai également trouvé que la seconde partie du roman était un petit peu plus confuse (peut-être à cause des points de vue narratifs multiples ? C'est un exercice qui peut être difficile, mais qui reste intéressant à lire), et la conclusion m'a laissé un peu perplexe. Entre ça, et certaines réactions des personnages que j'ai peiné à comprendre, je suis un peu restée sur ma fin une fois le livre terminé.

J'ai donc un sentiment un peu plus mitigé sur la seconde partie du roman mais l'univers et la plume riches de Mathieu Rivero ont su me convaincre et m'embarquer dans son univers sans que je ne me pose plus de question ! Alors faisons fi des quelques petits soucis, et vivement la suite.
Lien : http://liserondhiver.blogspo..
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
J'ai l'impression d'être au Pays des Merveilles, avec ce type en chenille et mon père en lapin blanc. Peut-être que je devrais suivre la caravane en direction de l'orage, pour voir ce que ça donne. Ou alors rester dans la plaine, avec le vent qui fait chatoyer les herbes sèches, la pénombre violette. Ce demi-jour lavande qui me dit que l'on ne se trouve à aucun endroit que la raison puisse concevoir.
Commenter  J’apprécie          30
"Je vais aller le trouver. Il doit bien dormir, de temps en temps. Et je vais lui faire comprendre ce que c'est qu'un rêveur. Il va bouffer du cauchemar par tous les pores, en respirer, en boire, se noyer dedans.
- Mec, ça ne sert à rien, objecté-je. Et ça n'aide pas à récupérer Céleste et Keo.
- Je m'en fous. Il n'a pas le droit. On a pas le droit de mettre en cage les gens qui rêvent."
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Mathieu Rivero (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Mathieu Rivero
Une rencontre au Dépôt Imaginaire (Lyon) autour de l'anthologie "Civilisations disparues" aux Editions Luciférines.
Avec Barbara Cordier, Victor Fleury et Mathieu Rivero.
autres livres classés : songesVoir plus
Les plus populaires : Jeunesse Voir plus


Lecteurs (18) Voir plus



Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2495 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

{* *}