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Catherine Meurisse (Illustrateur)
EAN : 9782357660045
222 pages
CHARLIE HEBDO (15/01/2009)
3.5/5   2 notes
Résumé :

" Mai 68, avec ses slogans parfois stupides et son jargon marxisant - déjà kitsch à l'époque -, était une période joyeuse. On s'y levait tard pour gagner moins. On faisait des pieds de nez aux statues des grands hommes. On prenait au sérieux la question du bonheur. Ceux qui haïssent Mai 68, au fond, sont à plaindre : ils avouent que déjà, à vingt ans, ils étaient des petits vieux qui regarda... >Voir plus
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Il y a des documentaires qui, de même que certains livres méritent qu'on les relise de temps en temps, devraient repasser aussi régulièrement que La Grande Vadrouille le dimanche soir sur TF1. Je me souviens de l'un d'entre eux, de Robert Qafzezi, diffusé, si j'ai bonne mémoire, sur ARTE et dont je garde une grande nostalgie. C'était un documentaire sur Enver Hodja, le dictateur éclairé qui a guidé l'Albanie sur la voie du progrès jusqu'à ce qu'une mort inopinée l'arrache brutalement, en 1985, à l'affection des siens, mettant fin prématurément à l'une des plus belles expériences communistes du XXe siècle.
(...)
Il avait la paranoïa méthodique. Bien avant Patrick Balkany à Levallois, il avait fait installer des caméras un peu partout, et notamment dans la salle du Conseil des ministres. Ces scènes surpassent en comique toutes les grandes vadrouilles du monde. On y voit Enver Hodja déclarer : " Nous allons faire un plan quinquennal, et d'ici à 1965, il faudra que nous ayons fabriqué suffisamment de tracteurs pour tripler la production de céréales." Et là, un conseiller se penche vers lui en tremblant pour lui faire remarquer qu'on est en 1976. Enver Hodja laisse alors flotter son regard, et l'on voit chacun des ministres se ramasser sur lui-même pour éviter que ses yeux ne s'arrêtent sur lui. Après un silence de plomb, le camarade Enver reprend : "Nous allons faire un plan quinquennal. D'ici à 1970, nous devons construire dix centrales électriques." Le même conseiller, vert de peur, lui glisse alors qu'on est déjà en 1976, comme le temps passe, hein ?

[Chapitre Enver Hodja à l'endroit]
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J'ai appris par une dépêche de l'AFP que l'actuel Premier ministre albanais, Sali Berisha, avait déclaré : " L'Albanie est décidée à payer n'importe quel prix et à entamer n'importe quelle réforme pour pouvoir entrer dans l'OTAN." Les ingrats. Enver Hodja a dû se retourner dans sa tombe. Il est mort une seconde fois. Il ne reste donc plus rien de son œuvre grandiose ?
Rassurons-nous. Les Albanais n'auront pas souffert pour rien. Lorsque, le jour même où l'Albanie suppliait l'OTAN de l'intégrer, la candidate à la présidence de la République française, Ségolène Royal, a proposé que des jurys populaires surveillent les élus, de joie, cette fois, Enver s'est de nouveau retourné dans sa tombe. Et c'est grâce à Ségolène si désormais Enver repose à l'endroit.

[Chapitre Enver Hodja à l'endroit]
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Ce qui serait révolutionnaire, ce n'est pas la nationalisation des ressources énergétiques, mais leur mondialisation. Les hydrocarbures attirent les gangsters, comme la merde les mouches. Quand l'énergie de la planète est entre les mains de bandits enturbannés, comme en Arabie Saoudite, de religieux tarés, comme en Iran, d'une junte militaire fasciste, comme en Birmanie, de généraux corrompus, comme en Algérie, de Texans d'extrême-droite, comme aux Etats-Unis, de dictateurs tortionnaires, comme en Afrique, et de mafieux, comme en Russie, qu'on privatise ou qu'on nationalise le gaz et le pétrole ne change pas grand-chose. Seule la mise en commun du patrimoine énergétique mondial permettrait des prix et une distribution justes. Ce qu'il faudrait faire aussi pour l'eau. Un service public mondial de l'énergie et de l'eau, géré démocratiquement. (...)
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En 1985, lorsque Enver Hodja finit par claquer, le peuple était tellement en pleine forme que des familles entières n'hésitaient pas à tenter de rejoindre les côtes italiennes sur tout ce qui flottait. Et ce peuple, éduqué par un régime communiste sévère mais juste, s'est immédiatement intégré en Italie, en organisant avec sérieux et compétence toute la prostitution et le trafic de drogue sur la côte adriatique de l'Italie.

[Chapitre Enver Hodja à l'endroit]
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Après avoir rompu avoir Staline, qu'il trouvait un peu couilles molles, il s'est allié à Mao, qui lui semblait plu sérieux. Mais Mao le détestait, parce qu'il n'était pas chinois. Alors, il lui livrait des moissonneuses-batteuses auxquelles il manquait toujours au moins une pièce que l'Albanie était incapable de fabriquer. Ils n'ont jamais pu en démarrer une. Mais Enver Hodja ne s'est pas laissé démonter. Il s'en est servi pour faire de l'Albanie le premier producteur de rouille du monde. Hélas, comme le cours de la rouille était très bas, les Albanais ont continué à bouffer des cailloux.

[Chapitre Enver Hodja à l'endroit]
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