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3,73

sur 1298 notes
Un roman d'apprentissage autobiographique agréable, l'auteur raconte son enfance en Auvergne puis à Nantes et Paris jusqu'à ses 16ans. le style d'écriture est vraiment" moderne" pour un livre de 1879 je trouve, et je ne suis pas sûre qu'il y est d'autres exemples de romans écrit avec cette simplicité à l'époque. Il y a beaucoup d'humour dans les anecdotes racontées et le ton de l'auteur, en particulier lorsqu'il s'agit du personnage de la mère qui est presque le personnage principal par moment; mère qui n'est pas sans rappeler celle de romain gary dans La promesse de l'aube, une mère étouffante et de mauvaise foi, à la fois détestable et hilarante. Moins drôle, le récit est aussi un témoignage de l'éducation à la dure de l'époque et même de la violence corporelle sur les enfants. On y voit aussi la fracture sociale entre le monde des paysans et celui des riches, et entre la province et Paris.
Je vais lire la suite puisqu'il s'agit d'une trilogie (le bachelier, puis l'insurgé).
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Le thème de l'enfance maltraitée n'est stigmatisée que depuis le XIXè siècle,avec Daudet, Zola, le Poil de Carotte de Jules Renard, puis Bazin et sa Vipère au poing,
oui l'éducation des enfants dans la violence, le droit de vie ou de mort,le dressage par la manière forte, où en plus les petits martyrs devaient dire merci, trouvant normal de recevoir le fouet, la petite Sophie de la comtesse de Ségur, aussi.
Le livre à l'époque avait créé un scandale car il était sacrilège de mettre en cause ainsi ses parents, la mère était sacrée, le père respecté;
Jules Vallès raconte ainsi avec verve et beaucoup d'humour son enfance de gamin dépenaillé, ridiculisé, mal aimé et soumis à de généreux coups autant que d'avarice maternelles, tout était prétexte à lésiner.
J'ai bien aimé ce livre aussi, comme je viens de trouver la suite sur mon étagère, "le Bachelier", je vais continuer...
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C'est une lecture imposée que j'ai découverte en 1° année de fac de lettres, autant dire qu'il y a très longtemps. Imposée = fastidieux (à priori, en bonne caractérielle que je suis ...). J'ai en fait beaucoup aimé et je me souviens d'un éclat de rire qui m'a réjoui longtemps. Il est attaché à la scène où le narrateur raconte que son sabot dont un clou dépasse , déchire le tapis du directeur (ou du préfet ?) lors d'une génuflexion sensée marquer sa respectueuse "soumission" à la classe dominante.
Ce sera pour moi un roman que je me promets de relire.
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Dans ce premier tome, Jules Vallès esquisse une enfance peu heureuse parsemée, çà et là, de quelques belles rencontres.
Le ton n'est pas lourd, Vallès joue avec les mots et de contrepèterie en contrepèterie, s'amuse des maux.
Une lecture que je vous recommande avant de poursuivre les aventures de Jacques vingtras dans le Bachelier et L'insurgé.
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J'ai lu et relu ce roman étudié à la fac. Il m'avait marquée par la tristesse de cette histoire d'enfance martyrisée mais surtout par ce ton ironique que je n'avais encore lu nulle part ailleurs. Cette façon de raconter qui laisse entendre pourquoi l'enfant s'est laissé maltraité ne connaissant aucune autre loi...
C'est puissant, c'est fort et même si j'ai reconnu cette histoire en lisant "Poil de carotte" ou "Le sagouin", celle-ci est pour moi unique et symbolique.
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« À tous ceux qui crevèrent d'ennui au collège ou qu'on fit pleurer dans la famille, qui, pendant leur enfance, furent tyrannisés par leurs maîtres ou rossés par leurs parents, je dédie ce livre ». Ainsi le préambule de L'Enfant de Jules Vallès, qui est une sorte de mode d'emploi de l'enfance de Jacques Vingtras. Fils d'un professeur de basse extraction et sans appui au sein de l'enseignement, ce que les proviseurs et les collègues de son père mieux nés ne cessent de lui rappeler, et d'une mère fille de paysan, qui a grand soucis de sa condition de "femme de professeur" sans en avoir cependant les codes, Jacques peut compter sur les coups de ses parents à la moindre occasion.
Accédant au collège grâce au statut de son père Antoine, Jacques n'a cependant que faire des cours de latin et de grec. Au gré des nominations de son père et des déménagements de sa famille, du Puy à Saint-Etienne, puis à Nantes, c'est la même bêtise de ses professeurs qu'il rencontre, le même souci de la place sociale, qui est pauvre, qui ne l'est. C'est lors de son envoi en pension à Paris, et alors que sa mère est venue le chercher après qu'elle et son mari ont roulé le logeur de Jacques, qu'il découvre grâce à son ami Matoussaint le monde de l'imprimerie et du journalisme, par lesquels circulent des idées révolutionnaires. Jacques, qui s'était toujours senti « déplacé » dans le monde des professeurs, se trouve au contact des vrais gens, qui ressemblent aux paysans de son pays et de sa famille, à son oncle compagnon : « Jai été mêlé à la foule, j'ai entendu rire en mauvais français, mais de bon coeur. J'ai entendu parler du peuple et des citoyens, on disait Liberté et non pas Libertas. »
Au-delà de l'histoire de Jacques Vingtras, c'est bien de l'histoire mouvementée du XIXème siècle dont il est question. Jules Vallès, qui décrit le carcan de la société provinciale, puis la Commune de 1871 en germe dans l'épisode parisien, a été l'un de ses acteurs. Les droits de l'homme, et souligne Jacques dans un drôle d'écho à notre époque, les droits de l'enfant, les ouvriers et paysans face à l'homme instruit, l'injustice, l'inégalité, la violence dans les rapports familiaux, de classes, la religion et les Anciens comme seuls modèles valables, autant de sujets abordés et qui font découvrir un temps pas si lointain dont le nôtre est directement issu. Vivement le Bachelier et L'Insurgé !
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Dureté de l'éducation des enfants, dans la toute petite bourgeoisie. Un assassinat d'enfant n'est pas ici le sujet principal - comme si c'était banal.
La révolte de Jules Valles est à toutes les pages.
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L'Enfant, c'es tout d'abord l'enfant battu par sa mère, pour son bien, pour ne pas qu'il devienne un enfant gâté; c'est aussi l'enfant qui ne supporte pas l'ennui du collège ni les humiliations qu'y subit son père , surveillant puis professeur. L'Enfant, c'est aussi une peinture lyrique de la campagne et des paysans, un éloge de tous ceux qui travaillent avec leurs mains; et c'est aussi une prise de conscience politique, l'idée que la misère n'est pas une fatalité.
L'écriture de ce roman est particulière, au présent, hachée. Mais le personnage narrateur donne envie de le suivre: il évolue dans ce roman, de la naïveté à la prise de conscience, de la passivité à l'action; et ses rapports avec ses parents ne sont pas stéréotypés: Vallès a bien su rendre la subtilité et la complexité de l'amour filial. Et il sait aussi faire rire!
Je ne vais pas hésiter à lire la suite des aventures de ce jeune Jacques Vingtras!
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Malgrè que je ne suis pas une grande fan des classiques, je n'appréhendais pas trop cette lecture, je dirais même que c'est une belle découverte. Jules Vallès nous raconte son enfance à travers le personnage de Jacques Vingtras, qui n'a pas une enfance des plus heureuses. "L'Enfant"est le premier tome de la trilogie autobiographique qu'a écrit Jules Vallès.

J'ai beaucoup apprécié cette lecture. Je me suis plongée dans l'histoire, dans les peines et les joies du petit Jacques dont la mère est vraiment odieuse. J'ai aussi aimé découvrir une autre époque, comment était son quotidien, et le comparer à nos jours. C'est fou comme les temps changent!

C'est un classique donc il est évidemment plus dur à lire. J'ai cependant assez bien compris par rapport à d'autres. de plus, cette collection est faite pour le cadre scolaire et contient, dans chaque page, les définitions des mots les plus compliqués ou des notes qui aident à mieux comprendre certaines phrases ou expressions.

En conclusion, un roman très intéressant pour l'histoire, tout comme pour la découverte d'un mode de vie et d'une éducation très différents de notre époque.
Lien : http://enjoy-books-lecture.b..
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Jacques Vingtras, le narrateur, a au début du récit, 5 ans. Il vit à Pannesac, petite ville de province où il est élevé par ses deux parents : une mère fille de paysan et un père professeur. Jacques mène une enfance triste et seule. Il n'a qu'une envie, celle de quitter cette maison qui l'étouffe. Heureusement la Famille comporte un certain nombre d'oncles et de tantes, des personnages plus agréables et plus sympathiques. Il tombera d'ailleurs amoureux de ses cousines. Ses parents veulent qu'il ait une éducation intellectuelle afin de suivre la voie de son père. Jacques quant à lui ne s'y intéresse encore guère.

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