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sur 1298 notes
Ce roman, largement autobiographique, raconte l'histoire d'une famille composée d'une mère d'origine paysanne, mariée à un professeur et de leur fils au milieu du XIX siècle, de l'éducation très stricte (on dirait maltraitance aujourd'hui) qu'ils lui donnent pour qu'il s'élève dans la classe sociale. C'est aussi le roman de l'amour d'une mère ( ou de non-amour), de la non-communication entre un père et son fils et surtout des origines de Jules Valles. C'est aussi un très bon documentaire sur cette époque.
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J'ai parfois lu qu'on reprochait à Vallès d'être trop descriptif, ce qui est incompréhensible, tant son écriture dépouillée témoigne d'une chose: le besoin d'exprimer avec urgence la colère qui l'anime, de faire partager l'injustice permanente de sa vie d'enfant. Si Vallès est plus tard "l'Insurgé", serait-ce notamment parce que les brimades, la violence, la solitude de ses premières années lui ont inspiré un profond dégout de l'ordre et de l'autorité ? On se plait à le croire en lisant ces pages brûlantes de colère, mais non dénuées d'humour (Vallès manie l'ironie à merveille).
Une lecture indispensable au milieu des classiques du XIXème siècle qui témoignent de leur temps, avec l'annonce d'autres révolutions à venir en France; Jacques Vingtras en sera, aucun doute là dessus: en partageant sa douleur on n'a aucun mal à l'imaginer quelques années plus tard, debout sur les barricades de la Commune, le poing levé.
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Une professeur de mon collège me l'avait conseillé parce qu'elle voyait bien que je dévorais tout ce qui se trouvait à la bibliothèque ... Donc je l'ai lu évidemment, mais le goût qui m'en reste, c'est un goût sec. L'enfant est un livre simple à lire mais on est confronté au style d'écriture de l'auteur qui est plutôt du genre à raconter des moments douloureux sans réellement montrer les émotions qu'on s'attendrait à trouver. Je me souviens par exemple que l'enfant se faisait battre, et que Jules Valles en parlait sans nous en montrer les vrais émotions du personnage, celui- ci pouvait alors paraître froid.
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J'ai étudié ce livre en cours en première année de lettres, je l'ai trouvé inintéressant du poinnt de vue de l'étude mais quand même agréable à lire pour soi.
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Enfance d'un petit écolier maltraité par ses parents.
Lien : http://pralinerie.blogspot.c..
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J'ai arrêté cette lecture vers la 80 ème page (sur plus de 400) parce que je n'en pouvais plus de supporter la mère cruelle, méchante, violente (fouet..) , perverse, castratrice (etc) du personnage narrateur qui, semble-t-il, est très proche de l'auteur. J'ai même pensé que ce récit - en quelques sorte un livre d'horreur - aurait dû ne jamais être édité. A quoi bon mettre des réalités pareilles dans nos esprits ?
J'étais allé jusqu'à ce point du livre car je trouvais - contrairement à un a priori que j'avais - une certaine modernité, un certain humour ironique "après-coup" (ou plutôt "après coups") et sens de la dérision malgré les insupportables scènes racontées.
J'ai repris cette lecture qui m'était pénible - pour le fond, pas pour la forme - car je répugne à ne pas finir un livre connu qui reste somme toute lisible et parce que, après avoir lu les avis ici, je restais curieux de savoir comment tout cela tournerait, c'est-à-dire quand il fuirait ses parents ou se rebellerait pour de bon.
Cette vie insupportable d'enfant puis d'adolescent (comme on ne disait pas à l'époque) continue ainsi jusqu'à la fin de ce 1er tome d'une trilogie, puisque sa mère et son père ne changent globalement pas d'attitude à son égard (un p'tit mieux pour sa mère mais un fort pire du côté de son père).
Quels "parents" ! Issus de milieux paysan et ouvrier (ou artisan je ne sais plus), ils ont semblent-ils voulu quitter ce milieu pour "s'élever" vers un milieu plus bourgeois, citadin (la mère semble maladivement obsédée par cela). Mais le père, pion puis professeur, s'usait à beaucoup endurer pour être "bien vu" alors qu'il était humilié et méprisé par son épouse, les enfants, les autres professeurs et la hiérarchie.. bref, par tout le monde. Des arrivistes ? Ou des malheureux ayant espéré et ne se donnant pas le droit de renoncer à leurs espoirs ?
Ce que j'ai trouvé assez incompréhensible et disons-le pénible c'est ce qui ressemble à une incroyable tolérance du narrateur (Jules Vallès écrivant) pour sa mère. Page 256 (!) : " Ah je commence à croire qu'elle [sa mère] ne m'a jamais aimé !". Restitution de l'aveuglement à l'époque ou, plus probablement, réflexion ironique de l'adulte qui écrit ?
Il doit s'agir d'une sorte de processus de survie mentale : l'humour salvateur.
Ce récit laisse rêveur : voir quelles réalités très intimes peuvent en vérité être à l'otigine d'un engagement politique ( car J.Vallès a eu un engagement politique) s'habillant a postriori d'une idéologie ou des arguments soi-disant rationnels.. (cf un certain Adolf H ..)
Ce que ne dit pas dans ces "mémoires" J. Vallès, c'est que ses parents ont eu plusieurs enfants nés avant et après lui, qui sont tous morts en bas-âge, et qu'il avait une soeur qui elle a vécu, comme lui. le cas de la mère - qui a sûrement souffert de la mort de tous ces bébés - relevait pour moi de la psychiatrie. Mais pourquoi J.Vallès occulte ainsi cette soeur réelle ?
Je n'aime pas me faire de mal. Je ne lirai les suites (le Bachelier et l'Insurgé) que si j'ai vraiment rien d'autre à me mettre devant les yeux..
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Que n'a t-on déjà dit sur ce roman, sur la modernité de son écriture...
Pour ma part, j'en retiens en premier lieu cet humour constant dans une vie d'enfant martyre, terrifiante, cet enfant face à ces tortionnaires père et mère.
Ainsi que deux très courts passages :
le moment où l'enfant est invité à un bal déguisé et où sa mère le vêt en charbonnier. En arrivant sur les lieux de la fête, l'enfant se perd dans les jardins :
"Je ne savais pas bien le chemin et je me suis perdu dans le jardin ; j'ai appelé.
Une servante est venue et m'a dit : "C'est vous le petit Choufloux, qui venez pour aider à la cuisine ?"
Je n'ai pas osé dire non, et on m'a fait laver la vaisselle toute la nuit".
Et l'épisode poignant où l'auteur évoque cette petite fille martyre qui mourra sous les coups des adultes...
Du classique qui se lit aussi comme du roman moderne.
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Il me semble avoir toujours vu ce livre dans la bibliothèque familiale. Et je ne sais pourquoi, j'ai toujours eu de l'appréhension à le lire. Je craignais sans doute de m'ennuyer en ouvrant un "classique du XIXème suranné" relatant une enfance malheureuse. Certes, L'enfant retrace l'enfance martyre, la scolarité du petit Jacques jusqu'à l'âge adulte. Mais au-delà, l'auteur dresse un portrait de la société dans de petites villes de province, et les relations parents-enfants de l'époque dans ce milieu de classes intermédiaires. Jules Valles réussit la prouesse de provoquer l'empathie pour l'enfant sans caricaturer les parents. Comme nous les appréhendons via le prisme de leur fils, notre regard sur eux évolue peu à peu lorsque Jacques grandit et les analyse de plus en plus finement. de méchants et cruels, ils deviennent faibles, peureux, ridicules. J'ai trouvé cet ouvrage tour à tour instructif, émouvant… Mais j'ai trouvé que la lecture manquait de fluidité de part la structure en chapitres-épisodes sans toujours de relation les uns avec les autres.
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Il faut lire ce classique bien sûr, ne serait-ce que pour se positionner en tant que parent ou éducateur face à aux enfants. Ici, Jules est la victime de parents qui déposent, à grand coups de gifles et parfois même d'humiliation, leur mal-être. La lecture peut paraître difficile, à certains égards, par un style qui n'est pas toujours très fluide mais l'empathie pour ce gamin, sa conviction, ses stratégies vous forcent à aller au bout des pages. Difficile également par le nombre répété de supplices infligés à ce gosse. Heureusement, la toute fin du roman, sans rien dévoiler, laisse filtrer un peu d'espoir grâce à une rébellion qu'on attendait depuis de nombreuses pages.
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Poignant, c'est sans doute le mot qui décrit le mieux cette autobiographie au titre sobre de L'Enfant. L'intérêt du lecteur se porte dés les premières lignes, Jules Vallès parle aux noms de nombreux autres enfants, qui comme lui auront bien souffert durant leur enfance.
Il faut avouer que les mères de l'époque n'étaient pas aussi tendre qu'aujourd'hui et ce n'est pas Hervé Bazin qui contrariera Jules Vallès, car lui même souffrait des violences de sa mère ( quelques soixante-dix ans plus tard ) racontées dans Vipère au poing .
L'Enfant, c'est une ouverture sur le XIX ème siècle, c'est l'histoire de milliers d'écoliers
( l'école est en effet, un autre facteur important dans ce premier tome de la trilogie autobiographique de Jules Vallès).
Ce roman qui se lit bien et qui s'apprécie tout autant trouvera, si ce n'est pas déjà le cas, une place dans sa bibliothèque personnelle. Il ne reste plus qu'à lire les deux tomes qui suivent : le Bachelier et L'Insurgé deux livres qui complèteront sans conteste cette vision du XIXème siècle.
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