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Jean Van HammeTeng/5
26 notes
Résumé :
Ils ont trois cents ans à eux cinq. En face, à portée de télescope, elle en a vingt-cinq à elle toute seule. Ils ont perdu la plupart de leurs illusions. Elle n'a pas encore eu le temps de s'en créer beaucoup. Ils sont plutôt fauchés. Elle raffole des bijoux et des restaurants de luxe. Ils n'ont plus vraiment les moyens de leurs fantasmes. Elle aime faire l'amour tous les jours. Bref, ils étaient faits pour se rencontrer. A cinq contre une, la partie était inégale. ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6)
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Ils sont cinq hommes, unis comme les cinq doigts de la main, c'est ainsi qu'ils se définissent. Amis de longue date, inséparables et pourtant aucun ne se ressemble.
Julien Villars est nègre et poète à ses heures perdues, homme sensible et fumeur invétéré.
Marcello Garini, dit Marcel, est cuisinier, Italien et tient un restaurant avec sa femme Adrienne qu'il n'aime plus, surtout depuis qu'elle a pris les rênes. Joueur compulsif et dragueur, il ne doute pas un seul instant de son sex-appeal.
Charles Férignac est banquier, gérant d'une agence du crédit Viticole. Célibataire endurci, il ne doute pas un seul instant de ses charmes.
René Jouvert est flic, 60 ans, l'âge de la retraite qu'il redoute. Inconsolable depuis la mort de sa femme, il ne parle plus à ses deux filles mariées à deux connards.
Louis Seigner est un «comédien« raté puisqu'il se cantonne à tourner des publicités pour le troisième âge. Bedonnant, il aurait besoin de faire un bon régime.
Sexagénaires, ils redoutent ce fameux cap du troisième âge et envisagent leur avenir non sans une certaine amertume.
Leur passion commune: se réunir chez Julien et regarder à travers le télescope la jolie voisine d'en face, Joséfine, qui aime se balader en tenue légère et qui ne tarde pas à remarquer leur petit jeu.
Quelques jours plus tard, c'est accompagné de Jo que Marcel se pointe à un cocktail. C'est alors qu'elle leur explique qu'elle se fait entretenir par «Doudou» et que c'est cela son métier, à savoir vivre aux crochets d'un homme riche. Invités tous les cinq chez elle, Doudou fait irruption, s'aperçoit de leur présence et décide de lui couper les vivres. Désemparée, Jo demande alors à nos chers amis de s'occuper d'elle à tour de rôle. Jusqu'où seront-ils prêts à aller pour elle?
Jean van Hamme n'a vraiment plus rien à prouver quant à son talent. Il nous livre ici un véritable one-shot digne d'un scénario de film. Structuré intelligemment, avec des arrêts sur images, des descriptions pertinentes des différents amis, cet album se savoure délicatement et tendrement. Nos héros sont attachants et drôles. Avec des dialogues d'une grande qualité et d'une pertinence incroyable, on ne peut lâcher cet album sans un certain sourire aux lèvres car c'est avant tout l'histoire de belles amitiés.
Quant au graphisme, que dire du talent de Paul Teng! Des planches sublimes, des couleurs raffinées, fraiches et pétillantes, des dessins recherchés, brillants et parfaitement adaptés à cette comédie de moeurs... bref, un album haut en couleurs!
Un véritable plaisir!
Le télescope... on peut y voir des étoiles dans mes yeux...
Julien Villars est nègre et poète à ses heures perdues, homme sensible et fumeur invétéré.
Marcello Garini, dit Marcel, est cuisinier, Italien et tient un restaurant avec sa femme Adrienne qu'il n'aime plus, surtout depuis qu'elle a pris les rênes. Joueur compulsif et dragueur, il ne doute pas un seul instant de son sex-appeal.
Charles Férignac est banquier, gérant d'une agence du crédit Viticole. Célibataire endurci, il ne doute pas un seul instant de ses charmes.
René Jouvert est flic, 60 ans, l'âge de la retraite qu'il redoute. Inconsolable depuis la mort de sa femme, il ne parle plus à ses deux filles mariées à deux connards.
Louis Seigner est un «comédien« raté puisqu'il se cantonne à tourner des publicités pour le troisième âge. Bedonnant, il aurait besoin de faire un bon régime.
Sexagénaires, ils redoutent ce fameux cap du troisième âge et envisagent leur avenir non sans une certaine amertume.
Leur passion commune: se réunir chez Julien et regarder à travers le télescope la jolie voisine d'en face, Joséfine, qui aime se balader en tenue légère et qui ne tarde pas à remarquer leur petit jeu.
Quelques jours plus tard, c'est accompagné de Jo que Marcel se pointe à un cocktail. C'est alors qu'elle leur explique qu'elle se fait entretenir par «Doudou» et que c'est cela son métier, à savoir vivre aux crochets d'un homme riche. Invités tous les cinq chez elle, Doudou fait irruption, s'aperçoit de leur présence et décide de lui couper les vivres. Désemparée, Jo demande alors à nos chers amis de s'occuper d'elle à tour de rôle. Jusqu'où seront-ils prêts à aller pour elle?
Jean van Hamme n'a vraiment plus rien à prouver quant à son talent. Il nous livre ici un véritable one-shot digne d'un scénario de film. Structuré intelligemment, avec des arrêts sur images, des descriptions pertinentes des différents amis, cet album se savoure délicatement et tendrement. Nos héros sont attachants et drôles. Avec des dialogues d'une grande qualité et d'une pertinence incroyable, on ne peut lâcher cet album sans un certain sourire aux lèvres car c'est avant tout l'histoire de belles amitiés.
Quant au graphisme, que dire du talent de Paul Teng! Des planches sublimes, des couleurs raffinées, fraiches et pétillantes, des dessins recherchés, brillants et parfaitement adaptés à cette comédie de moeurs... bref, un album haut en couleurs!
Un véritable plaisir!
Le télescope... on peut y voir des étoiles dans mes yeux...
Cinq amis sexagénaires, unis comme les doigts de la main, mènent une vie terne. Jusqu'au jour où ils rencontrent pour de vrai Jo, une call girl, qu'ils observent sans relâche depuis le téléscope de Julien.
Ce one-shot est splendide. le scénario impeccable, les dialogues tirés au cordeau, et que dire des dessins de Paul Teng sublimes.
Bien vu !
Cinq jeunes sexas, plus proches de la Bérézina que de la retraite dorée, en fin de course et au terme de leurs illusions, se connaissant depuis l'enfance et se disant unis comme les doigts de la main, le « club des cinq » se retrouve chez Julien, poète à ses heures et nègre dénigré, afin de se rincer l'oeil en coeur à l'aide d'un télescope braqué sur la fenêtre d'en face. Plus performant que les lunettes qui font voir à travers les habits, l'engin fureteur expose aux amis mateurs un Peep show gratuit. Une jolie femme entretenue et en petite tenue reçoit. le striptease est donné mais la pornographie hardcore est privée, rideaux tirés. Marcello, cuistot maqué en manque, l'un des cinq, va faire la connaissance de Jo, la femme en fesse d'en face. Il l'amène à un cocktail au grand dam des messieurs. Finalement, Jo va accepter d'être entretenue par la fratrie qui se dépense sans compter, au-delà du raisonnable. Un terme est mis aux rapports amicaux et sexuels mais Jo finit par éprouver de la tendresse pour ces hommes sincères dans leurs élans. Elle leur révèle, avant de les quitter, une arnaque immobilière en cours. Son ancien amant ne s'était pas caché de l'exposer devant elle, la croyant incapable de cogitation. Les cinq amis vont essayer de redresser la barre quelle que soit la tournure prise, contre vent mauvais et marée traîtresse.
Jean van Hamme recycle tous ses écrits. Initialement prévu comme scénario de téléfilm, le télescope a été édité en 1993 puis adapté en bédé quinze ans plus tard. On peut d'ailleurs retrouver dans l'album un découpage cinématographique avec arrêt sur image. le procédé permet à l'auteur d'exposer le profil psychologique du personnage qui va entrer en scène. Comme à son habitude, le scénariste belge ne brille pas par l'étude psychologique des protagonistes et les grosses ficelles ont la peau dure. L'histoire est totalement invraisemblable. Il est difficile de concevoir que des hommes lambda puissent devenir de redoutables bretteurs, capables de parer et d'anticiper les coups de politiciens retors, largement aguerris et sans aucun scrupule. le happy end des papys est tiré par la moumoute. le dessin du néerlandais Paul Teng, réaliste et fouillé, bien charpenté, n'est pas pourtant totalement emballant. En dépit des critiques inévitables, le one shot de 86 pages se lit sans aucun déplaisir. Les rebondissements vaudevillesques ne se font pas uniquement sur des matelas Epeda multispires. L'arnaque financière et le jeu de dupe sont habilement menés. Van Hamme connaît bien ce domaine et y excelle. le lecteur apprécie toujours que les méchants soient punis et fessés en public alors que les bons bénéficient d'une remise de peine même si la vraie vie ne joue jamais les partitions de cette manière.
Cinq jeunes sexas, plus proches de la Bérézina que de la retraite dorée, en fin de course et au terme de leurs illusions, se connaissant depuis l'enfance et se disant unis comme les doigts de la main, le « club des cinq » se retrouve chez Julien, poète à ses heures et nègre dénigré, afin de se rincer l'oeil en coeur à l'aide d'un télescope braqué sur la fenêtre d'en face. Plus performant que les lunettes qui font voir à travers les habits, l'engin fureteur expose aux amis mateurs un Peep show gratuit. Une jolie femme entretenue et en petite tenue reçoit. le striptease est donné mais la pornographie hardcore est privée, rideaux tirés. Marcello, cuistot maqué en manque, l'un des cinq, va faire la connaissance de Jo, la femme en fesse d'en face. Il l'amène à un cocktail au grand dam des messieurs. Finalement, Jo va accepter d'être entretenue par la fratrie qui se dépense sans compter, au-delà du raisonnable. Un terme est mis aux rapports amicaux et sexuels mais Jo finit par éprouver de la tendresse pour ces hommes sincères dans leurs élans. Elle leur révèle, avant de les quitter, une arnaque immobilière en cours. Son ancien amant ne s'était pas caché de l'exposer devant elle, la croyant incapable de cogitation. Les cinq amis vont essayer de redresser la barre quelle que soit la tournure prise, contre vent mauvais et marée traîtresse.
Jean van Hamme recycle tous ses écrits. Initialement prévu comme scénario de téléfilm, le télescope a été édité en 1993 puis adapté en bédé quinze ans plus tard. On peut d'ailleurs retrouver dans l'album un découpage cinématographique avec arrêt sur image. le procédé permet à l'auteur d'exposer le profil psychologique du personnage qui va entrer en scène. Comme à son habitude, le scénariste belge ne brille pas par l'étude psychologique des protagonistes et les grosses ficelles ont la peau dure. L'histoire est totalement invraisemblable. Il est difficile de concevoir que des hommes lambda puissent devenir de redoutables bretteurs, capables de parer et d'anticiper les coups de politiciens retors, largement aguerris et sans aucun scrupule. le happy end des papys est tiré par la moumoute. le dessin du néerlandais Paul Teng, réaliste et fouillé, bien charpenté, n'est pas pourtant totalement emballant. En dépit des critiques inévitables, le one shot de 86 pages se lit sans aucun déplaisir. Les rebondissements vaudevillesques ne se font pas uniquement sur des matelas Epeda multispires. L'arnaque financière et le jeu de dupe sont habilement menés. Van Hamme connaît bien ce domaine et y excelle. le lecteur apprécie toujours que les méchants soient punis et fessés en public alors que les bons bénéficient d'une remise de peine même si la vraie vie ne joue jamais les partitions de cette manière.
Une très chouette BD que j'ai empruntée à la médiathèque et qui m'a fait passer un bon moment de lecture. A faire écho aux "Vieux fourneaux" pour les papis qui ne manquent pas d'idées pour pimenter leur quotidien.
Le télescope qui donne son titre au livre est situé dans l'appartement de Julien, écrivain-poète obligé de faire le nègre pour vivre et qui rêve sur les formes de la belle voisine d'en face, call-girl de son état.
Mais Julien n'est pas seul, ils sont 5 amis depuis l'école communale, unis comme les doigts de la main aiment-ils à dire. Un banquier, un cuisinier, un policier, un comédien raté... le jour où ils rencontrent en vrai la belle Josefine, ils font aussi la connaissance bien malgré eux de son riche souteneur qu'ils vont être incités à escroquer pour payer leurs dettes.
L'histoire est bien mieux ficelée que mon résumé et j'ai trouvé les relations entre cette belle femme et ces 5 sexagénaires très tendrement imaginées.
Le télescope qui donne son titre au livre est situé dans l'appartement de Julien, écrivain-poète obligé de faire le nègre pour vivre et qui rêve sur les formes de la belle voisine d'en face, call-girl de son état.
Mais Julien n'est pas seul, ils sont 5 amis depuis l'école communale, unis comme les doigts de la main aiment-ils à dire. Un banquier, un cuisinier, un policier, un comédien raté... le jour où ils rencontrent en vrai la belle Josefine, ils font aussi la connaissance bien malgré eux de son riche souteneur qu'ils vont être incités à escroquer pour payer leurs dettes.
L'histoire est bien mieux ficelée que mon résumé et j'ai trouvé les relations entre cette belle femme et ces 5 sexagénaires très tendrement imaginées.
Une BD Pop-corn, du genre blockbuster qui divertit et sur lequel il ne faut pas trop se pencher, par peur de tomber dans les trous du scénario.
Je connais assez peu Van Hamme, même si j'ai lu (sans l'apprécier) les premiers albums de Largo Winch, et je suis assez bon public de ce qu'il a fait ici. C'est un scénario qui part un peu dans le n'importe quoi rapidement, avec ces cinq petits vieux qui ont eut la sensation de rater leurs vies et qui s'amourachent d'une jeune femme qui se vend à des riches. Ca commence gentiment, ça part ensuite sur des intrigues politiques et combines d'entreprises, une direction que Van Hamme semble apprécier. C'est bien mené, faut pas trop être regardant sur les questions de la crédibilité mais si vous acceptez les modalités de l'histoire, ça passe tout seul !
On sent clairement les inspirations de films que Van Hamme utilise, notamment le moment de pause dans le récit pour présenter un personnage (qui rappelle le gimmick dans Arnaque, crime et botanique de Guy Ritchie) ou la construction du récit lors de la préparation du plan. C'est plutôt bien mené, et j'ai apprécié le déroulé jusqu'à un final satisfaisant. La BD n'est pas riche en messages, quelques critiques pointent de ci, de là, on a une vision de la vieillesse qui peut sembler inciter à vivre malgré l'âge, les personnages sont des archétypes pas complètement cliché ...
Je pense que la BD est bien, pas fabuleuse, pas mauvaise, mais bien comme un bon film divertissant : c'est attendu, pas révolutionnaire, on en ressort ni changé ni blasé, c'est juste une histoire sympa et des personnages qu'on apprécie de suivre. N'en attendez pas grand chose et vous serez comblé !
Je connais assez peu Van Hamme, même si j'ai lu (sans l'apprécier) les premiers albums de Largo Winch, et je suis assez bon public de ce qu'il a fait ici. C'est un scénario qui part un peu dans le n'importe quoi rapidement, avec ces cinq petits vieux qui ont eut la sensation de rater leurs vies et qui s'amourachent d'une jeune femme qui se vend à des riches. Ca commence gentiment, ça part ensuite sur des intrigues politiques et combines d'entreprises, une direction que Van Hamme semble apprécier. C'est bien mené, faut pas trop être regardant sur les questions de la crédibilité mais si vous acceptez les modalités de l'histoire, ça passe tout seul !
On sent clairement les inspirations de films que Van Hamme utilise, notamment le moment de pause dans le récit pour présenter un personnage (qui rappelle le gimmick dans Arnaque, crime et botanique de Guy Ritchie) ou la construction du récit lors de la préparation du plan. C'est plutôt bien mené, et j'ai apprécié le déroulé jusqu'à un final satisfaisant. La BD n'est pas riche en messages, quelques critiques pointent de ci, de là, on a une vision de la vieillesse qui peut sembler inciter à vivre malgré l'âge, les personnages sont des archétypes pas complètement cliché ...
Je pense que la BD est bien, pas fabuleuse, pas mauvaise, mais bien comme un bon film divertissant : c'est attendu, pas révolutionnaire, on en ressort ni changé ni blasé, c'est juste une histoire sympa et des personnages qu'on apprécie de suivre. N'en attendez pas grand chose et vous serez comblé !
Citations et extraits (5)
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Lucette Germeau, 17 ans et demi, fille unique, orpheline de père, mère chômeuse et alcoolique.
Serveuse à La Cantonade depuis deux ans. Violée à 12 ans par le gardien de son HLM; rêve sans trop y croire au grand amour.
Signes particuliers : aucun.
Serveuse à La Cantonade depuis deux ans. Violée à 12 ans par le gardien de son HLM; rêve sans trop y croire au grand amour.
Signes particuliers : aucun.
Les pauvres, il n'y a rien de mieux pour devenir riche.
C'est son nom qui est sur la couverture. Et ses mollets ont un Q.I. de 180. C'est plus valorisant qu'une licence de lettres.
Mais c'est vrai que j'en ai parfois un peu marre de ma négritude. (p.21)
Mais c'est vrai que j'en ai parfois un peu marre de ma négritude. (p.21)
Marcel a raison, René. Une main sans ses cinq doigts n'est plus qu'une main d'infirme. Notre amitié est la seule valeur sûre qui nous reste. Et cette valeur nous ne devons pas la perdre. (p.19)
Quand on se sent voyeur c'est qu'on n'est pas assez proche des gens.
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