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4,07

sur 1774 notes
Depuis longtemps j'ai envie de prendre le Transsibérien, mais ce n'est vraiment pas le moment! Alors j'ai choisi une lecture pour patienter. Des Palais de Moscou à Irkoutsk assiégée par les Tartares j'ai suivi la traversé haletante du courrier du Csar voyageant incognito, en train, en steam-boat, en tarentass (mieux que la télégue des journalistes restée à moitié enlisée), à cheval, à pied, en charrette à foin et même sur un radeau de troncs d'arbres....

Cinémascope ou même opéra, ces scènes colorées de fêtes au palais, de la foire de Nijni-Novgorod, de revue militaire et fête tartare...

De l'aventure, du rythme, une poursuite entre le vrai courrier et l'imposteur, qui arrivera le premier à Irkoutsk?

De l'amour aussi, maternel, fraternel. 

Qui a dit que Jules Verne avait écrit des romans-jeunesse? Ou peut être cette lecture m'a donné un coup de jeune pour quelques jours.

A lire sans modération
Lien : https://netsdevoyages.car.bl..
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Pour cette lecture partagée avec mon loulou, nous avons choisi sans y prendre garde une version abrégée. Ma lecture du texte intégral remonte trop pour que j'ai pu identifier les passages coupés, mais ce choix n'a pas empêché mon fils de décrocher.
Pourtant Michel Strogoff est l'ancêtre parfait du super-héros. S'il n'a pas de supers pouvoirs, c'est tout comme et nous avons souvent eu envie de remplacer "Michel Strogoff" par "Superman". Il est beau, il est fort, il est malin, il est fidèle... Cet homme-là n'a que des qualités !

Nous avons passé un bon moment de lecture, amusés de ces rebondissements parfois invraisemblables.
L'avantage : on suit ses aventures (trépidantes !) sans stress car on sait à l'avance qu'il va s'en sortir. L'inconvénient : on se met à attendre la tuile qui le tiendra en échec. Et elle ne vient pas, ou si peu. le personnage manque de failles et de profondeur. Ces éléments ont-ils été coupés ou est-ce dû à l'époque ? Quoi qu'il en soit, le texte (dont j'avais un excellent souvenir) a vieilli. Plus que d'autres romans de Jules Verne que nous avons lus jusqu'au bout. Dommage.
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Michel Strogoff est avant tout pour moi, le téléfilm réalisé par Jean-Pierre Decourt avec la magnifique musique de Vladimir Kosma qui reste gravée en mon cerveau. de plus nous avons à faire à des acteurs de grand talent : Raimund Harmstorf pour Michel Strogoff et Lorenza Guerrieri pour Nadia Fédor. Ce téléfilm, en quatre épisodes de 90 minutes, m'a aspiré comme un aimant. Il a fait mon plus grand bonheur. Je l'ai regardé, du moins les deux premiers épisodes une dizaine de fois d'abord en enregistrement VHS dans les années quatre-vingt, ensuite récemment sur « YouTube ».

Ce regard enthousiaste, répétitif, ne pouvait de toute évidence trouver son égal en lecture. L'histoire lue était utopique, invraisemblable et présentait certaines longueurs dans sa deuxième partie. J'ai également perçu des divergences entre le synopsis et l'histoire originelle de Jules Verne qui répondent aux évaluations et sentiments du réalisateur.

A cette suite immanquablement, je devais en arriver à me décider à lire le livre.

Sous l'investigation de Ivan Ogareff des chefs tartares ont jetés leurs forces militaires à la conquête de l'Empire russe en Asie. Ivan Ogareff a été mis en disgrâce par le grand-duc. le projet d'Ivan Ogareff est donc de se rendre à Irkoutsk, et là, sous un faux nom, offrir ses services au grand-duc. Après avoir acquit la confiance du grand-duc et avec ses alliés les tartares qui envahiront Irkoutsk, il aura le grand-duc à sa merci, il sera vengé. le frère du grand-duc, le tsar résident à Moscou, a été informé de ce danger et comme il apprend également que le ligne télégraphique a été interrompue, il dépêche un messager, Michel Strogoff qui devra mettre le grand-duc au courant du danger.

Michel Strogoff est un gradé de l'armée russe, un homme fort, honnête et courageux, bien décidé à remplir sa mission quoi qu'il en coûte. Ce ne sera pas simple. Il aura à parcourir 5.523 km qui séparent Moscou de Irkoutsk. Ce sera une course entre Michel Strogoff, Ivan Ogareff et les armées tartares. Michel Strogoff doit à tout prix arrivé le premier pour sauver le grand-duc. Il voyagera sous le nom de Nicolas Korpanoff, marchand à Irkoutsk, car il devra absolument voyager incognito.

Michel Strogoff trouvera sur sa route deux reporters, un anglais, un français style dupont dupond, personnages sans grande importance à mes yeux ainsi que Nicolas Pigassof employé dans un poste télégraphique qui sera une petite aide dans sa progression.

Au début de sa progression Michel rencontrera Nadia Fédor, fille d'un médecin de Riga exilé à Irkoutsk, vers qui elle se dirige après le décès de sa mère. Ils conviendront de se faire passer pour frère et soeur. Ils voyageront ensemble, seront séparé et se retrouveront, très fidèles l'un envers l'autre et cette solidarité sans faille aideront l'un et l'autre à atteindre leur but respectif.

Cette histoire est une leçon de courage, de fidélité présente dans une série d'évènements et surtout de danger découvert à presque chaque page tournée.

C'est le genre d'histoire qui plait aux jeunes jusqu'au-delà de 77 ans.

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Au début des années 60 - je vous parle d'un temps que les moins de 60 ans ne peuvent pas connaître - la télé n'était pas encore dans tous les foyers, les ordinateurs n'existaient pas, les jeux vidéos encore moins, il n'y avait pas un grand choix de loisirs, pour nous les jeunes : jouer dehors bien sûr (ou dedans les jours de pluie) ou alors lire. Pour ceux qui aimaient ça, et je faisais partie de ces derniers, il y avait des "enchanteurs" : Enid Blyton (Le club des Cinq, le clan des Sept) et la Bibliothèque rose; Georges Bayard (Michel), Paul-Jacques Bonzon (les Sept compagnons) et Caroline Quine (Alice) et la Bibliothèque verte, et tous les auteurs des éditions Rouge et or (entre autres). Mention spéciale à l'immense Henri Vernes (Bob Morane) qui vient de nous quitter, il officiait dans cette collection Marabout-Junior, tellement ancrée dans nos souvenirs.
Et puis, il y avait les incontournables , inamovibles, indéfectibles, indémodables et intemporels Jules Verne et Alexandre Dumas.
Justement, c'est Michel Strogoff qui m'a introduit dans l'univers de Jules Verne. le premier contact avec l'ami Jules se situe à un Noël au début des années 60. le père Noël n'était pas très riche et n'avait pu m'offrir que le tome 1 de Michel Strogoff (le second allait venir un an après). Mais quelle découverte ! J'ai encore ce livre (Idéal-Bibliothèque n° 48, avec des illustrations de Jean Reschofsky, à jamais ancrées dans ma mémoire), aux pages usées par le temps et sans doute par mes yeux qui, à longueur de journées, avalaient avidement ce texte d'aventure et d'évasion. Certains livres s'impriment plus que d'autres dans votre esprit. Celui-là, je pourrais encore réciter par coeur les premières lignes, et raconter presque page par page le déroulement de l'intrigue, sans omettre le nom des moindres protagonistes (jusqu'à Serko, le chien fidèle de Nicolas Pigassof !) le plaisir de la lecture se trouva doublé quand je vis au cinéma la version culte de Carmine Gallone, avec Curd Jurgens dans le rôle-titre.
L'histoire est connue : un courrier du tsar est chargé de porter un message de Moscou à Irkoutsk, à travers une Russie et une Sibérie sur le point d'être envahies par les hordes tartares. En chemin, à travers d'innombrables dangers, il rencontrera l'amitié et l'amour, et accomplira brillamment sa mission.
Michel Strogoff fait partie des incontournables de Jules Verne. Les personnages dessinés par l'auteur sont devenus des archétypes du genre, le beau héros qui conduit une mission secrète, la jeune fille courageuse, les journalistes plus français et anglais que nature, l'ami dévoué, le traître à l'âme noire, le barbare cruel… Pourtant, rien n'est conventionnel dans ce roman où le souffle de l'aventure emporte tout.
Fait rarissime dans les romans des Voyages extraordinaires, Michel Strogoff présente ici trois portraits de femmes de premier plan : la jeune fille (Nadia), la mère (Marfa Strogoff) et la femme fatale (Sangarre)
Scène culte : Michel Strogoff est aveuglé par un sabre chauffé à blanc et passé devant ses yeux … « Regarde de tous tes yeux, regarde… »
Certains esprits chagrins objecteront : Jules Verne aurait pu saisir l'occasion pour attirer l'attention sur la misère du peuple russe ployant sous le joug du tsar. Mais il faut bien garder en tête deux considérations :
Jules Verne a écrit Michel Strogoff (intitulé à l'origine le courrier du tsar et sous-titré de Moscou à Irkoutsk) spécialement pour la visite du tsar à Paris en 1876. le roman fut d'ailleurs approuvé par les autorités russes avant sa parution chez l'éditeur Hetzel. Pour le composer, Jules Verne bénéficia de l'aide amicale d'IvanTourguenieff, russe francophile s'il en était, dont Hetzel était également l'éditeur. Ce dernier inspira également à l'auteur le personnage à la fois comique et tragique de Nicolas Pigassof.
Rappelons également que le Magazine d'éduction et de récréation dans lequel parut le roman était destiné principalement aux enfants et adolescents. La politique n'y avait donc pas sa place.
Qu'aurait fait Jules Verne s'il n'avait pas été lié par contrat avec son éditeur ? Ce que nous savons de lui nous permet de supposer qu'il aurait pris le parti des opprimés comme il le fera dans quelques romans postérieurs (P'tit Bonhomme, par exemple)



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Magnifique aventure d'un courageux soldat Russe qui doit traverser toute la Russie d'Ouest en Est par ses propres moyens pour prévenir un danger terrible. Les deux journalistes occidentaux, l'anglais et le français, sont décrits d'une façon hilarante. Une belle histoire d'amour qui rehausse l'intérêt du récit d'aventures, et la scène de l'aveuglement au fer rouge est très marquante.
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Alors que la Russie est menacée par les Tartares, le czar missionne à Moscou Michel Strogoff de rejoindre Irkoutsk pour remettre à son frère le Duc un message de la plus haute importance. le courrier va devoir traverser le pays incognito et faire preuve de courage face aux nombreux dangers qu'il rencontrera sur sa route. Il en va de la survie de la Russie...

Quand on n'en est pas à son premier Jules Verne, on sait qu'on va avoir droit à des paragraphes d'explications encyclopédiques souvent ennuyeuses qui jalonnent un récit pourtant généralement passionné.
Alors on a deux façons de lire cet opus (et les autres d'ailleurs, vu que l'auteur a presque le même modèle de personnages et situations qu'il applique à presque tous ses bouquins).
La première consiste à s'arrêter sur les "grosseurs" du récit : l'abnégation totale dont nos deux héros Michel et Nadia font preuve tout au long de leur voyage sans jamais absolument jamais se plaindre comme deux humains normaux le feraient légitimement lors d'un périple pareil ; le personnage de Michel qui est l'incarnation même de toutes les vertus imaginables qu'un homme dévoué à son pays pourrait avoir sans absolument aucun pet de défaut, ce qui n'est pas possible non plus ; les remarques racistes de l'époque d'écriture qui font tache dans la nôtre ; la présence assez truquée de l'équivalent des Dupond et Dupont pour la touche humoristique ; les rencontres "fortuites" cousues de fil blanc bien qu'assez improbables entre personnages mais qui servent forcément le récit ; la fin assez rapide et facile au gré d'explications scientifiques un peu douteuses ; et ces fameux paragraphes sur la géographie sibérienne qui parfois s'éternisent...
Ou alors, on choisit la deuxième façon en se laissant embarquer dans l'aventure qui contient de nombreux rebondissements et certains suspenses bien ficelés dans ce voyage presque sans fin, en appréciant ces descriptions magnifiques d'un vaste pays que presque aucun des lecteurs ne connaît, en dévorant cette écriture riche accessible à tous.
On oscille franchement avec Michel Strogoff entre ces deux manières de voir le récit. Mais on en ressort néanmoins satisfait, parce que c'est quand même une histoire agréable à lire.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Michel Strogoff, courrier du Tsar, est appelé pour une mission des plus dangereuses...A l'heure où la Russie est menacée en Sibérie par l'invasion des Tartares, avec à leur tête Feofar Khan, aidé du traître Ivan Ogareff, le Tsar doit faire parvenir un message à son frère, isolé à Irkoutsk, après le sabotage du fil télégraphique. C'est à Michel Strogoff qu'il convient donc de se rendre à Irkoutsk pour accomplir sa mission, et pour cela traverser la Russie de part en part. Au cours de ce périple long et dangereux, il ne pourra compter que sur lui-même, voyageant sous un faux nom, incognito. Mais ce voyage lui réserve quelques surprises et des rencontres, notamment avec Nadia, une jeune fille qui doit retrouver son père et deux journalistes, un anglais et un français, qui suivent les évènements pour leur journaux respectifs.

Roman d'aventures, historique et d'initiation, Michel Strogoff est un récit qui nous emmène de Moscou à la Sibérie orientale et l'on suit ce courrier, un homme de confiance, courageux qui, en dépit des évènements et des coups bas, réussit toujours à triompher des difficultés. Michel Strogoff est l'archétype de l'homme loyal, fidèle, stratège, empathique, idéaliste, qui trouve des solutions même dans les situations les plus difficiles. Un roman qui, à la fin du XIXème siècle, a dû fasciner à juste titre, ses lecteurs, avec son propos historique et surtout un voyage dans des terres inconnues, entre steppes, marais, fleuves indomptés et montagnes infranchissables, où le héros affronte des hordes de Tartares, assiste à des danses envoutantes, et voyage en train, en télègues, tarantass ou en radeau.
A la fois didactique et exotique, Michel Strogoff est un roman qui a assez bien vieilli, malgré quelques longueurs, et qui peut encore séduire le lecteur en soif d'aventures.
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Jules Verne a bercé mon adolescence tout comme Hergé. Michel Strogoff ne faisait pas partie de mes lectures. Je n'ai pas été déçu. L'auteur nous embarque dans un voyage épique avec des seconds rôles attachants, si je puis dire, tellement cette histoire est cinématographique. Un véritable road movie. Il faut reconnaître que certains propos sur les " races " peuvent écorcher les yeux des lecteurs du XXI° siècle. Mr Verne vivait pleinement dans son époque et n'était en rien différent de ces contemporains. Si on passe ces malheureux descriptifs ethniques; le tout reste une grande aventure aux multiples rebondissements. En revanche, je doute que les adolescents actuels soient littéralement conquis.
Me concernant sortie de l'adolescence, il y a peu à 60 ans " je trouve ça trop bien ".
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A travers son Michel Strogoff, Jules Verne nous plonge dans la Russie envahie. le héros, un courrier du czar qui donne son nom au roman, tient du surhomme tant il nous est dépeint comme supérieurement fort, endurant, loyal et droit. Il n'en faudra pas moins pour accomplir le périple et la mission qui sera la sienne. Si les descriptions et l'énumération des noms sont un peu long on ne se prend pas moins à compter les verstes (ou les kilomètres) parcourus, en train, a cheval, a pied... On voudrait lire aussi vite que voyage Michel Strogoff en somme et chaque rebondissement nous attrape.

L'habitude de l'auteur de ponctuer la description des étapes de détails alors même que la fin du chapitre précédent voit le héros, avide de continuer sa route ou faisant face à quelque obstacle (qui n'a rien à envier à certains "page turner" modernes) et les touches d'humour qui ponctuent le roman rendent la lecture d'autant plus attrayante.
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500 pages de Moscou à Irkoutsk nous content les aventures dangereuses de Michel Strogoff, courrier du Tsar Alexandre II, chargé de remettre à son frère le Grand Duc une missive essentielle pour l'avenir de la "Sainte Russie", menacée du joug tartare et privée de son télégraphe entre Tomsk et Irkoutsk.

Michel traverse alors de rudes épreuves au milieu des steppes infinies et des tartares tortionnaires et sans pitié. Plus au moins suivi de deux journalistes, reporters courageux de l'invasion tartare, Alcide Jolivet le Français et Harry Blount , l'Anglais apparaissent sur la scène de ce roman comme si l'auteur invitait le lecteur par la main à travers les steppes de la Sibérie Orientale. Ils offrent aussi la touche un peu comique dans la dévastation du territoire russe. Les femmes sont solides et courageuses, que ce soit Marfa Strogoff la mère de Michel ou Nadia, beauté Lettonne, que le hasard a mis sur sa route.

Dès lors que Michel a reçu l'ordre du tsar, c'est un voyage sans trêve, aux rebondissements multiples jusqu'à destination dans Irkoutsk assiégée. S'il y a des héros au grand coeur, il existe le traître, Ivan Ogareff, colonel déchu et dégradé qui cherche vengeance en s'associant à l'émir Féofar Kahn. On accepte tout de ce récit mené de main de maître, où jamais l'ennui ne vient, d'une rigueur extraordinaire dans sa structure. Bien sûr Jules Verne est là tantôt géographe avisé : on a toujours envie de consulter une carte (incluse dans les illustrations) et l'on a tout de suite en tête la description qu'il fait des lieux, des steppes ou des villes, tantôt amateur éclairé des transports terrestres de la Russie (télègues et tarantass n'ont plus de secret pour le lecteur). A travers son voyage, Michel Strogoff doit sans cesse trouver une solution à un problème et cette solution peut être une ruse ou une astuce.

Quant au personnage, il possède toutes les qualités d'homme, vaillant, courageux, solide comme un roc, fidèle à sa patrie, valeur qu'il met au-dessus de tout pour expliquer son attitude souvent discrète et taciturne. Michel Strogoff est présenté comme un personnage élevé à la dure, grand et fort, au caractère bien trempé :

« C'était un de ces hommes dont la main semble toujours "pleine des cheveux de l'occasion", figure un peu forcée mais qui les peint d'un trait. »

Donc du palais du tsar à Moscou jusqu'à celui du Grand Duc à Irkoutsk, c'est toujours un danger et mille fois on croit notre homme perdu, on se prend au jeu, on sait qu'il va réussir et on se demande toujours comment car la fatigue, la faim, le froid, les humiliations diverses sont autant d'obstacles qui s'ajoutent au reste jusqu'au fameux épisode, chapitre 33 "regarde de tous tes yeux regarde", point culminant du roman où notre moral en prend un sacré coup mais qui est d'une grande force allégorique quant à la création littéraire. Ce n'est pas un hasard si Georges Perec a mis cette phrase en exergue de « La vie, mode d'emploi ». On ne peut dévoiler ici au lecteur potentiel les tenants et aboutissants de cette scène pivot de la dernière partie. Il arrive tellement de malheurs aux héros que parfois on se prend à penser, "c'est presque trop". Mais c'est cet excès justement qui fait de Michel Strogoff un roman haletant que j'aurais dû lire enfant comme certains cuistres me l'ont fait remarquer mais que j'ai lu comme un enfant. Belle récompense de l'attente car ma vie est encore entre Moscou et Irkoutsk .
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