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EAN : 9782265038783
Fleuve Editions (01/09/1988)
1.17/5   3 notes
Résumé :
La règle du jeu ressemblait à celle du 421, les participants lançaient les dés à tour de rôle ; le vainqueur avait le droit de découper un organe ou un membre... et celui qui en avait récolté le plus avait gagné... L'un des joueurs planta un croc de boucher dans la langue de Fred, tira et coupa le bout qui dépassait avec un couteau. L'autre fit jaillir le globe oculaire à l'aide d'un tournevis...
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Pour une première immersion dans le gore, je ne suis pas déçu : effectivement, c'est trash. Voilà. C'est tout. de littérature, il n'y en a pas, même pas l'ombre d'une petite virgule particulièrement bien placée.
A celles et ceux qui se demandent ce qu'on peut bien trouver au gore, je répondrais qu'on peut y trouver beaucoup de chose, à commencer par un questionnement de notre rapport au corps, à la violence spectaculaire, à ce qu'est la vie, à ce qu'est un être humain ou un être vivant. Impossible de ne pas comprendre le succès d'une licence comme Saw ou de la trilogie Hostel si on ne les met pas en regard avec certains reportages diffusés à des heures de grande audience à la télévision. Les images de guerre, de corps déchiquetés, sont partout, aussi bien dans la presse écrite que audiovisuelle, mais aussi sur le bord des routes ; les accidents fascinent, on aime être mal à l'aise à la vue d'une fracture ouverte, qu'on veuille l'admettre ou non.
le rapport au corps, Donatien Alphonse François de Sade, marquis et auteur de son état, l'a énormément questionné dans une littérature encore aujourd'hui jugée sans goût par qui n'en a jamais lu une seule ligne. Nous sommes tous d'accord pour admettre que Les 120 journées de Sodome figure parmi les romans les plus trash de la littérature française, du fait de sa deuxième partie, inachevée, véritable catalogue d'horreurs et de tortures tellement invraisemblables que l'on comprend assez vite que ce n'est pas le propos premier de l'auteur (même si ce dernier n'est pas connu pour être un ange). C'est sans doute cette partie-là qui a tant inspiré les auteurs Alain Bernier et Roger Maridat, qui se cachent derrière Eric Verteuil, pour écrire Monstres sur commande.
le postulat est simple : Marie-Ange est très clairement une mère incestueuse ultra-jalouse, elle doit rêver de coucher avec son fils Simon. Pour se faire, elle doit écarter de la course sa bru, Cécile, qu'elle confie aux bons soins du docteur Mérignac, sorte de Joseph Mengele qui a depuis très longtemps tourné le dos au serment d'Hippocrate et qui s'adonne à toutes sortes de tortures dans la cave de sa maison, avec la complicité de sa femme Corentine et d'une ancienne victime tout aussi sadique que son bourreau, Hervé. le bon docteur rechigne : après tout ses victimes sont souvent des laissés-pour-compte, oubliés de tous et dont personne ne pleurera la disparition et la mort. Mais Marie-Ange est prête à y mettre le prix.
Et c'est parti pour quelques pages de torture. Alors on est clairement pas sur de la chatouille sur plantes de pieds pendant des heures (ce que j'aurais préféré, honnêtement, et j'ai même lu des fictions spécialisées là-dessus), mais plutôt sur des mutilations, de l'humiliation, de la mise à mort lente et douloureuse. Et c'est très mauvais. le gore peut être beau, bien écrit, même marrant parfois. Mais là, ce n'est pas marrant, c'est moche et c'est très mal écrit. Les auteurs confondent volontiers rythme et vitesse (ça va très vite sans raison aucun, c'est à dire que même les scènes de torture, qui pourraient avoir un minimum d'intérêt, sont vite bazardées). Les personnages sont creux, il y a de l'incohérence en veux-tu, en-voilà (Corentine kidnappe une adolescente de 15 ans qui se fait torturer devant une assemblée d'ultra-riches… d'où personne ne pleurera sa mort?). Bref, remplacez toutes les scènes « gores » par des scènes de sexe, et vous avez un scénario de film porno, où les fantasmes priment sur tout le reste.
A moins de considérer le livre étant comme méta – c'est-à-dire que la lecture de ce titre est un supplice tout à fait imaginé par le docteur Mérignac –, on perd son temps, c'est un supplice d'arriver à la fin tellement c'est mauvais (je crois que je ne le dirai jamais assez : c'est mauvais).
La collection Gore a son lot de détracteurs et de défenseurs. Je ne suis ni dans un camp, ni dans l'autre, tant la qualité de cette collection est inégale : on a droit à du très bon comme du pourri que même la moisissure coincée dans la narine de Satan ne voudrait pas. C'est sans doute une commande – et j'espère que c'en est une ! - car je vois difficilement comment une maison d'édition comme Fleuve Noir (qui a édité de très grands noms littéraires comme Michel Honaker ou Laurent Genefort) peut accepter un texte pareil, même pas digne de figurer sur un site de fanfictions.
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Ce n'est pas avec ce troisième roman Gore signé Eric Verteuil (pseudonyme) que les auteurs Alain Bernier et Roger Maridat vont remonter dans mon estime. « Monstres sur commande » est un copier/coller, à quelques détails près, du médiocre « Horreur à Maldoror », des mêmes auteurs.

Marie-Ange Jardelle souhaite supprimer sa bru, Cécile, pour se rapprocher du fils de son ex-mari, Simon. Marie-Ange confie Cécile au Docteur Merignac qui dans les sous-sols de son habitation fait des expériences sur des cobayes humains. Il filme sur des cassettes les tortures qu'il inflige à ses « patients ». Films qu'il projette à de riches invités. Ces derniers participent parfois aux atrocités lors de « manifestations artistiques ». Merignac a deux complices. Sa femme Corentine, perverse et peu gâtée par la nature qui se venge sur les prisonnières plus belles qu'elle. Ainsi qu'Hervé, un meurtrier sadique, ancienne victime du Docteur qui a gagné ses faveurs grâce à sa cruauté.

Cécile désirant avoir un enfant, l'abominable Docteur, l'enferme dans une cellule et l'accouple de force avec des monstres de la nature pour qu'elle enfante d'un être difforme. Simon voyant en Marie-Ange plus une mère qu'une amante, va également subir la vengeance de cette dernière…
L'obsession de Merignac pour les êtres atteints de malformations trouve son explication à la fin du roman.

Le récit se limite à une succession de scènes horribles et humiliantes sans que le lecteur se sente touché le moins du monde. Ça charcute à tout va et le mauvais goût, ici, est roi. L'écriture succincte, le vocabulaire pauvre, l'histoire simpliste et incohérente, l'absence de suspense et une fin aussi invraisemblable que ridicule font de ce Verteuil un mauvais Gore de plus.
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