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Philippe Mikriammos (Traducteur)Italo Calvino (Préfacier, etc.)
EAN : 9782264012814
Christian Bourgois Editeur (01/01/1990)
3.79/5   7 notes
Résumé :

Duluth : une ville imaginaire inventée par Gore Vidal. Une ville américaine, bien sûr. Duluth, comme Dallas.

Avec ses rues, ses magasins, ses hôtels, ses habitants, ses aventures. Mais sommes-nous vraiment à Duluth, ou dans un feuilleton qui raconterait Duluth ?

Où se termine la réalité, où commence la fiction ? A l'ère des mass media et des séries télévisées, la frontière s'efface de plus en plus.

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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Inclassable, c'est l'adjectif qui défini le mieux cet O.V.N.I littéraire découvert il y a bien longtemps.
Les détails et la trame générale se sont dissous dans le temps mais les quelques neurones qui persistent à sauvegarder une trace de mon itinéraire littéraire ont marqué du sceau de l'ironie grinçante et loufoque cette improbable et jubilatoire farce de Gore Vidal.

Ce roman me semble injustement méconnu, 19 lecteurs seulement sur Babelio.
Curieux et amateurs de caricatures sarcastiques et bouffonnes, lancez-vous!!!
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Gore Vidal était un écrivain engagé et il s'est présenté deux fois devant les électeurs sous l'étiquette démocrate. Quand il publie Duluth en 1983, les Etats-Unis sont dirigés par un ancien acteur d'Hollywood devenu président républicain des Etats-Unis. le fait qu'un homme dont les premières spécialités furent le baratin et l'illusion a dû inspirer Gore Vidal.

Ce roman est une photographie des Etats-Unis des années 80 : satire politique et sociale particulièrement féroce qui dépeint le cynisme total et la corruption des élites de ce pays, le problème des minorités raciales (toujours non résolu si l'on en juge par les actualités les plus récentes) ou encore le fonctionnement des média prisonniers d'une logique de spectacle et des conflits d'intérêt.

Ce roman est aussi un exercice formel particulièrement virtuose de construction ‘post-moderne'. Je crois que Gore Vidal ne tenait pas en haute estime les écrivains pour université, ces écrivains qui écrivent pour alimenter des études savantes sur le formalisme littéraire. Mais ici, il montre qu'il est à la hauteur et à la pointe de ce qui se fait à son époque. Les personnages sont changeants, passent d'une histoire à une autre, communiquent entre eux d'un récit à un autre. Gore Vidal s'amuse avec le concept de fiction et pousse le procédé jusqu'au grotesque. C'est très réussi. Et à travers quelques personnages de son roman, il se moque cruellement de quelques-uns de ses collègues écrivains, catégorie auteur de best-sellers.

Tout cela est servi dans une écriture très agréable à lire, très drôle, qui fait penser aux situations et aux dialogues d'un OSS 117 avec Jean Dujardin ! Mais derrière la parodie et la comédie des crétins apparaît un monde dont on n'a pas beaucoup de raisons de se réjouir.

Je recommande chaudement.
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Gore Vidal a voulu montrer combien réalité et fiction étaient inextricablement mêlées dans le monde américain, au point qu'il soit devenu réellement impossible de les séparer. Ils se recoupent toujours. Et il avait parfaitement raison.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
...ce n'est pas pour rien que Bill eut les meilleurs notes au cours d'hypnotisme à Langley, Virginie, où la moitié des classiques modernes qu'on enseigne de nos jours a été regroupée dans une série de machines à traitement de texte, permettant ainsi l'accès à la plus grande banque de données de l'histoire littéraire, assemblée par - on peut dire aujourd'hui la vérité - Roland Barthes, une taupe française de la CIA qui a péri dans ce qui a eu l'air d'un accident dû à une voiture dans la rue !
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Bellamy parle toujours aux inférieurs comme à des inférieurs. Cela signifie qu'il est très poli dans la façon dont il parle, mais impoli par sa manière de ne pas écouter ce qu'ils disent.
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Video de Gore Vidal (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gore Vidal
Bob Roberts, film américano-britannique réalisé par Tim Robbins en 1992. Avec Tim Robbins, Giancarlo Esposito, Alan Rickman, Gore Vidal. Trailer
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