La Malvoisine

L'histoire se passe en Vendée , dans la ferme-épicerie de la Malvoisine . On y vient de tout le pays alentour pour acheter l'indispensable , à l'époque ( 1927) c'était le sel , le sucre , le café , le bouillon Kub et un peu de mercerie . le patron , Eugène fait aussi le colporteur en promenant sa charrette à bras dans les fermes environnantes . Il a une femme , Eglantine qui l'aime et un petit garçon , Maurice . Tout devrait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes campagnards : la vie est simple mais dure et sans histoires quand , d'un seul coup le malheur s'abat sur la ferme . Eugène , surpris par un violent orage , attrappe un "chaud et froid" qui tourne en pneumonie puis en tuberculose dont il finit par mourir . En l'espace de deux ans , le sort , "la mâle bête", s'acharne sur la famille . C'est d'abord le tour du premier valet , puis du petit Maurice , puis de la tante , puis d'Eglantine . Et le malheur ne s'arrête jamais , au contraire , il prend de plus en plus d'ampleur jusqu'à l'apothéose finale avec un double assassinat et un immense incendie .
Un excellent roman paysan , une belle histoire dramatique comme on les aime . Viollier , dans une langue forte et colorée avec un style aussi aisé qu'agréable à lire nous fait découvrir la vie d'une micro-société de cette Vendée profonde du début du siècle . On sent à de petits détails ( sur la culture du blé ou l'élevage des canards ) qu'il maîtrise parfaitement son sujet . L'histoire est tellement vraisemblable et bien écrite qu'on se demande même qu'on se demande même si ce n'est pas la transcription d'un authentique fait divers de l'époque . Bravo M. Viollier !
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J'ai toujours bien apprécié les romans de Yves Viollier, qui parlent de la Vendée chère à mon père et à ma grand mère, ces romans parlent de terroir, de vie d'autrefois, de nature, des rapports humains.
Dans celui-là, je n'ai trouvé que désolations, deuils, maladies, noirceur.
Heureusement à la toute fin de l'histoire, une note d'espoir ...