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3,52

sur 297 notes
Roman post-apocalyptique intense et rusé, roman sans doute le plus puissant jamais écrit par Volodine, et ce n'est pas peu dire.

Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2014/09/01/note-de-lecture-terminus-radieux-antoine-volodine/
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"Terminus radieux", un titre qui déjà annonce toute l'ironie contenue dans cette histoire ! Car Terminus radieux, un kolkoze délabré de l'ère post soviétique est tout sauf radieux. Terminus radieux ne subsiste que par la volonté de Soloviev, magicien néfaste aux chants ensorcelants et avilissants pour ceux qui l'écoutent.

Antoine Volodine nous plonge dans l'épopée "post exotique" de personnages, morts ou vifs (?), qui gravitent autour de Soloviev, et notamment Kronauer, l'ancien soldat qui entre par mégarde dans son kolkolze et ne tombera peut-être pas sous son joug.

Terminus radieux raconte une lutte de personnages, oui de personnages, aux mains d'un créateur sans limites et terriblement malsain. le roman, en quatre parties passe de l'humour au désespoir. La fin ne sera pas optimiste, mais néanmoins majestueuse.
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Si vous avez envie d'une interminable lecture lourde, psychologique, avec des descriptions qui n'en finissent plus de noms d'herbes sauvages poussant dans une steppe dominée par les effets de radiations laissant les humains mourir de corps, mais emprisonnant leur esprit dans un univers étrange et désagréable où ceux-ci n'ont pas tout à fait conscience d'être mort, s'interrogeant pendant des siècles sur leur agonie, ce livre est tout désigné pour vous. Vous y comprendrez peut-être pourquoi ce roman est couronné par un prix littéraire (le prix Médicis)!


Pour ma part, je trouve que ce qui a de bien avec ce livre de Volodine, c'est que l'auteur y nomme très bien, à travers les innombrables palabres de son roman, des passages qui décrivent l'effet de son oeuvre chez le lecteur. Voici un extrait court et très direct qui résume mon impression générale de l'oeuvre : « Des flatulences mentales, rien d'autre ».

Quant à l'histoire, il s'agit d'une « scène de théâtre montrant ce qui arrivait après la fin», où chacun des personnages « continuait à brasser des images d'éternité ténébreuse et de mondes aux règles d'existence indécryptables ». L'auteur y met en effet en vedette « des dépouilles habitées, un théâtre hermétique intime. Quelqu'un qui s'amuserait avec des morts, qui manipulerait des morts pour voir ce qui se passe avec eux. »

Suite à la lecture laborieuse des quelques 600 pages, on ne peut qu'être entièrement en accord avec la citation : « L'avenir. Où quoi qu'il arrive, il n'y aura rien. » Il est très tentant de retourner à l'auteur les propos d'un de ses personnages : « Arrête de causer comme ça, disait Solovieï. Tu craches de l'incompréhensible. On dirait une chouette morte qui jacasse dans du goudron » , car effectivement, il n'y a rien à attendre de la lecture de ce roman car je recite : « L'avenir. Où quoi qu'il arrive, il n'y aura rien. »
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Cette fois-ci, c'est la fin. La Deuxième Union soviétique et son rêve de fraternité planétaire ont échoué. La guerre s'est accompagnée de catastrophes nucléaires. Dans cet univers post-apocalyptique, quelques êtres survivent et errent à travers les steppes. Sont-ils encore vivants ? Rien n'est moins sûr. Dans les romans de Volodine, la mort se confond avec la vie et les rêves. le temps et l'espace peuvent s'allonger ou se rétrécir. Comme dans les mythes et les contes, un personnage peut prendre l'apparence d'un animal. Pourtant, rien ne semble plus réel que cet univers imaginaire d'une singulière cohérence où l'on se surprend à rire au milieu du désastre. Antoine Volodine est un grand sorcier.
Lien : https://balises.bpi.fr/litte..
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« Terminus radieux » est un roman d'Antoine Volodine, qui a remporté le prix Médicis 2014. Derrière ce titre prodigieux, vous découvrirez un monde où poussent des plantes bizarres, comme les solivaines-graine-de-voyou, un monde où l'on croise des personnages incongrus, tel Oumroug Baiouchine, un monde où un phonographe diffuse des messages en direct de l'apocalypse, avec une voix d'outre-tombe. Peut-être en sortirez-vous vivants, mais certainement pas indemnes…
C'est après la chute de la Deuxième Union soviétique que Kronauer, Vassilissa Marachvili et Iliouchenko ont déserté, et fui à travers les territoires interdits ravagés par des catastrophes nucléaires en série. Autant dire qu'ils ne sont pas en grande forme (surtout Vassilissa, pratiquement à l'agonie) lorsqu'ils voient soudain déboucher un train mystérieux d'où émergent quelques soldats hagards. Ils prennent le parti de rester cachés, mais l'état de Vassilissa s'aggravant, Kronauer décide de partir plus loin chercher du secours ; il s'éloigne péniblement, en direction de la forêt.
Bienvenue à « Terminus radieux » – Volodine crée un univers post-apocalyptique cauchemardesque, irrémédiablement irradié, émaillé de quelques tristes bâtiments de type pénitentiaire et peuplé de morts (ou de vivants, ou les deux à la fois). Tout cela serait insupportable, si Volodine ne parsemait son récit, remarquablement bien écrit, d'une sacrée dose d'humour et de distanciation avec ses personnages. Tel Solovieï, le gourou tout-puissant démoniaque et éternel qui veille sur Terminus radieux (épaulé par l'ineffable Mémé Oudgoul), l'auteur avec facétie et un brin de sadisme, nous manipule et nous torture jusqu'à tout nous faire accepter : la perte complète de repères temporels, la dérive incessante entre vie et mort, les camps comme unique destination, sans parler du récurrent ‘langage de queue' et autres délires ‘post-exotiques'. Ne vous laissez pas abattre par la désolation des paysages et les errances des personnages en piteux état, n'y voyez que le terreau fertile d'une imagination débridée, et d'une jubilation à faire naître, mourir, revivre, souffrir des personnages, embarqués dans une comète chargée d'histoires, dont on ne verrait jamais la fin. Pour la suite, cliquez sur le lien !
Lien : https://bit.ly/2MeFY1d
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Un titre porteur d'espoir mais qui, dès les premières pages, se transforme peu à peu en cauchemar. Ce conte futuriste, transposé sur un territoire soviétique irradié, ramène l'humanité à l'âge de pierre. Les personnages évoluent dans un univers onirique, parcouru de brefs éclairs de réalité. Ces survivants éclopés, soldats démobilisés, prisonniers libérés, kolkhoziens, tous recherchent un semblant de vie et même, pour certains, l'immortalité. L'écriture d'Antoine Volodine évoque superbement les paysages de la steppe et de la taïga; ses portraits d'hommes et de femmes blessés et désespérés sont poignants. Un bémol : une fin interminable.
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Univers de fin du monde sur une terre irradiée où morts et vivants se confondent. Inceste, "langue de queue", politiques totalitaires et camps de concentration, pouvoirs chamaniques, tous ces thèmes se retrouvent dans l'écriture poétique, violente et divinatoire de Volodine.
Un de ses meilleurs romans.
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Lire Volodine n'est jamais complètement anodin et pas non plus d'une simplicité folle, et pour cause : pour le lire il faut accepter de laisser derrière soi un certain nombre de choses. Il n'est plus avec lui question de fiction, de non fiction, de fantastique ou de réel, il est question de bien plus , à savoir le génie. Depuis 30 ans et une très longue liste de romans, sous les pseudonymes d'Antoine Volodine, d'Eli Kronauer ou encore de Manuela Draeger, l'auteur s'est créé un univers. Un style aussi, qu'il définit lui-même de « post-exotisme » – vaste terme pour une infinité de mondes différents dans lesquels il inscrit ses histoires et son écriture .
Mais dans ses romans, et particulièrement dans Terminus radieux, dont il est question ici, et bien plus encore que le style en lui-même, c'est l'ambiance, l'espace-temps inventé par Volodine, ses personnages aussi, qui en font toute la particularité.

Chez Volodine tout est toujours étrange, onirique, sur un fil entre réalité et fantastique. C'est dans la taïga et la steppe que le roman s'installe pour cette fois, et ne serait-ce que ce cadre, paysage fantasmé et on ne peut plus énigmatique , suffit à créer une ambiance, un cadre qui vous emporte, et vous emporte très loin. Il réussit aussi le tour de force de rendre tous ses personnages plus fous, intrigants, attachants, brisés et émouvants les uns que les autres, du sorcier despotique Solovieï, à ses trois filles irréelles, en passant par l'immortelle Mémé Oudgoul ou bien encore Kronauer l'ex soldat, mi-vivant mi-mort, dont l'errance semble être un chemin vacillant vers des dernières heures incertaines.

La force inouïe de ce roman existe par sa cohérence et le fait que [... suite de la critique http://vagabondssolitaires.wordpress.com/2014/08/21/terminus-radieux-antoine-volodine/ ]
Lien : http://vagabondssolitaires.w..
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"Le monde enfin" de Jean-Pierre Andrevon, "La route" de Cormack Mac Carthy, les romans Thierry di Rollo, que d'histoires de fin du monde ces dernières années...
Cette approche d'Antoine Volodine oscille entre l'anticipation crédible, réaliste et un décalage poétique-mystique, et le résultat est plutôt inquiétant, mais avec l'impression de déjà lu.
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Pas pû aller jusqu'au bout... ce livre pue la mort !
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