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EAN : 9780446364492
224 pages
Warner Books (01/09/1995)
4.2/5   549 notes
Résumé :
Francesca Johnson, fermière de l'Iowa, était seule cette semaine-là ; son mari et ses enfants s'étaient rendus en ville pour la foire agricole. Sa rencontre avec Robert Kincaid, écrivain-reporter qui photographiait les ponts du comté de Madison, eut lieu au cours de l'été 1965. Dès leur premier regard, ils surent qu'ils étaient faits l'un pour l'autre de toute éternité. Ils ne disposaient que de quelques jours pour se connaître, s'aimer et vivre une vie entière de p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (125) Voir plus Ajouter une critique
4,2

sur 549 notes
J'avais vu le film de Clint Eastwood issu du livre il y a une vingtaine d'années. J'ai voulu lire le livre afin de sentir s'il y avait quelque chose de plus que le cinéaste n'aurait pu retranscrire. Puis, sitôt ma lecture achevée, j'ai revu le film, car les souvenirs sont parfois capricieux et modifient ce qu'avait été notre perception.

Somme toute, je considère à présent que le film est, dans sa catégorie, mieux réussi que le livre, dans sa catégorie, en ayant pourtant puisé l'essentiel de lui. Selon moi, la différence a trait à l'esthétique : le film, via les images très soignées (cadrages, lumières, etc.), son rythme doux, apaisant (sauf dans les moments intenses), atteint un haut degré de raffinement esthétique, proche du lyrisme.

Le livre, quant à lui, prend délibérément le parti du minimalisme, c'est-à-dire, pas de recherche esthétique particulière autre que l'efficacité narrative et le scénario de l'histoire. La structure narrative du récit me semble très bien conduite mais je n'ai relevé aucun lyrisme dans les formules, aucune beauté particulière dans l'expression qui aurait concouru à générer une esthétique romanesque particulière.

Robert Waller a juste cherché à être simple et efficace, et il est simple et efficace : il a fait le job mais sans ce supplément d'âme qui fait qu'une écriture ne peut être portée à l'écran. Ce supplément d'âme, en littérature, cela s'appelle le style, or, dans sa catégorie, le film a, lui, du style, d'où sa supériorité d'après moi.

En ce qui concerne les différences dans le scénario, en revanche, je trouve que les choix effectués dans le film n'apportent strictement rien (rôle plus important des enfants de Francesca, création de personnages absents du roman, scènes de dispute entre Robert Kincaid et Francesca, remise du médaillon par Francesca, etc.). Tout ceci était franchement plus subtil dans le livre.

Donc, vous l'aurez compris, l'oeuvre de Robert Waller vaut, selon moi, principalement pour son scénario, simple, efficace, particulièrement bien construit. le rôle de la narration y est déterminant (avec différents narrateurs tous très discrets mais sacrément bien amenés, parfois c'est une lettre de Francesca ou de Robert Kincaid, parfois c'est un témoignage, parfois c'est l'auteur qui écrit « je » en tant qu'auteur, bref, toute une panoplie de fins artifices pour nous faire adhérer à son histoire). Les deux personnages principaux, bien que finalement assez rapidement esquissés, sont très crédibles. Et leur histoire d'amour, si elle possède une certaine forme de magie, cela tient au fait qu'elle n'a pas eu le temps de s'éroder naturellement comme toutes d'ordinaire s'érodent. En ce sens, la magie de la relation est elle aussi rendue crédible alors que sans cela, elle aurait été mièvre.

Sans vouloir trop en dévoiler pour ceux qui n'auraient ni vu ni lu cette histoire, sachez seulement qu'elle se déroule principalement sur quatre jours, dans un état rural des États-Unis en 1965. Une fermière de 45 ans, Francesca Johnson, voit débarquer chez elle un photographe du National Geographic, arrivant de l'autre bout du pays et venu spécialement pour un reportage sur les ponts couverts du Comté de Madison (le titre original rappelle davantage les titres du National Geographic : The Bridges of Madison County).

La famille de Francesca (mari et enfants) sont partis pour la semaine à un concours agricole situé loin de chez eux. Entre la fermière et le photographe venu demander où se situait le pont, une attirance mutuelle s'établit mais qui n'est pas sans poser quelques problèmes… Je m'en voudrais d'en dire davantage mais me permets d'insister sur le fait que ceci n'est que mon avis, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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La vie est une vielle salope qu'il disait mon vieux… et ta mère fait partie de ma vie… le pauvre ne s'en est jamais remis, fou d'amour mais certainement trop con pour ne pas tout foirer, la vie use les gens, et l'amour tue les passions…

J'ai un pote à moi, anonyme parmi les nombreux trouducs qui peuplent de notre chère et tendre planète bleue, qui est venu me rendre visite il y a quelques mois pour me raconter son histoire triste à en crever toutes les larmes de son corps, d'une banalité tellement affligeante, qu'il ne ressemblait plus qu'à une petite fille paumée, toujours la goutte à l’œil, nostalgique d'un romantisme corrompu par ses illusions de princesse qui l'ont bercés durant toutes ses années, éduqué dans une fidélité éternelle érigée par les hommes imbus de leur personne…

Le vieux avait raison quand il disait que la vie était une salope, en tout égoïste que nous sommes, il y a toujours pire quelque part pour que tu restes fixer sur ton nombril à pleurer ta pathétique vie qui te pousse à croire que tu es seul au monde à en chier autant…

Mon pote a rencontré sa nana très jeune, trop jeune, trop immature, pour vivre une intense et passion dévorante qui t'orgasmerait jour et nuit dans une belle chambre d'hôtel, rendez-vous secret, interdit par la morale chrétienne , l'infidélité déchaine les passions, s'enivre des interdits, alors quand l'amour "s'emmêle" avec le désir éphémère de vivre sa vie sans les contraintes d'une routine mal baisée, d'une vie sclérosée, parfaite comme dans un "couple de fée" mais avec quinze piges dans la gueule, on cède à nos pulsions animales de jouir de nouveau avec érotisme et sensualité…

Alors il a déprimé pendant des mois, dans le déni volontaire, laissant cette belle brune aux cheveux ondulés, céder à écarter les cuisses pour un autre que lui… dans la joie et l'euphorie...

Pourtant ces deux là avaient appris à s'aimer durant toutes ces années, avec tendresse, amour conjugale, rire, fusionnels à en souffrir... mais les belles histoires ne sont pas immuables, les choses changent, évoluent, en bien ou en mal, et malgré tout l'amour, le temps, les contraintes usent nos désirs et attisent nos fantasmes…

On pourrait tous vivre milles histoires d'amour, belles, moins belles, il suffit d'une rencontre, de quelques affinités et puis ça arrive, enivré dans un déchainement de sentiments devenus une obsession, on se laisse vire ce que l'on a à vivre sans imaginer les conséquences, mensonges après mensonges, on s'enlise jusqu'aux aveux déchirants qui vous brisent l'amour propre, cette blessure narcissique qui vous cogne en pleine gueule, vous laissant un genou à terre, pleurant vos vieux rêves romantiques d'un passé révolu…

- Il n'y a aucun sens à donner à tout ça tu sais ? qu'il m'a dit
- Bah faut dire qu'elle est sacrément bonne aussi ta nana
- Ça me pendait à la bite ces conneries, mais baiser avec un autre branleur que moi, ça m'a foutu un coup dans la gueule, les imaginer s'amouracher dans la luxure, putain j'en chie
- du coup tu as fait quoi ?
- Je me suis remis à la branlette tiens, qu'est ce que tu veux que je philosophe sur l'amour, ça te tombe sur la gueule comme la giclée d'une branlette espagnole ces conneries .

Pas d'engueulades, pas de claques dans la gueule, ni de putes ou de salopes, juste de la tristesse, victime de la vie de couple, il n'y a rien à pardonner, il n'y a rien à regretter, on fait ce que l'on à faire dans la souffrance de l'un et l'euphorie du moment pour l'autre, peu importe les dommages collatéraux... parce que c'est bon d'aimer, c'est beau de s'épanouir dans les bras de quelqu'un qui vous obsède, de se libérer du poids du quotidien malgré les risques engendrés, l'orgasme en vaut le coup de bite, il n'y a pas de sens à chercher, des raisons on peut en trouver des millions, le résultat reste douloureux pour l'un ou l'autre, et même peut-être les deux… alors on fait quoi ?

Et bien on s'élève de toute sa maturité, de son vécu, de son expérience, on pardonne sans oublier, on comprend, on respecte cette brève histoire qui n'est pas la nôtre, la tristesse des uns et des autres, et on tente de se reconstruire à deux, ou seul, sans toutes ces promesses bidons d'une fidélité jusqu'à la mort, il faut saisir les opportunités, tenter, se chercher, donner un putain de sens à sa vie qui défile, avec le temps les seins vous tombent et les bites "s'affessent", et des fois l'amour ne suffit pas à satisfaire une belle histoire pleine de routine, il faut savoir aimer et s'abandonner sans regret, assumer ses choix pleinement dans l'insouciance du présent qui se conjugue trop vite au passé, à peine né et déjà enterré… La culpabilité est catholique et le libre arbitre est athée, chacun ses drames, ses envies, ses sentiments, rien n'est acquis ou invariable, on vit comme on peut, et ce qui doit arriver arrivera…

Une belle histoire pleine d'amour, la souffrance aussi grande soit-elle pour le uns fait souvent le bonheur des autres, la vie est une vieille salope indomptable qu'il faut savoir accepter, avec ses bons et ses mauvais côtés toujours en se regardant le nombril, parce que des fois on se sent bien seul malgré tout...

Du coup je l'ai serré bien fort dans mes bras mon pote, pour qu'il pleure cette belle histoire dont il n'est plus le héros…

A plus les copains…
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Une histoire lue en quelques heures.
Un film magnifique. Un livre tout aussi magnifique. L'amour avec un grand A.
Magique. Je ne trouve pas vraiment les mots pour exprimer l'émotion ressentie à travers cette lecture. L'auteur a réussi à exprimer ce sentiment dans toute sa splendeur, simplement.
Un petit livre, 4 jours hors du temps, 4 jours pour l'éternité.
Une attirance, une alchimie, une évidence, une éternité.
J'ai appris que l'auteur avait écrit la suite de cette magnifique histoire quelques années après, à la demande des lecteurs. Je ne la lirai pas. Je veux rester sur cette émotion, sur ce tout.
En général, on parle d'amour à toutes les sauces, pour tout, et souvent pour peu. L'auteur a mis ici des mots sur un diamant pur, sur le véritable amour qui peut lier 2 êtres, un amour indestructible, infini, indéfinissable, un amour qui ne mérite finalement aucun qualificatif.
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Il est difficile de dissocier ce roman de son adaptation cinématographique, tellement cette dernière est largement plus connue que le livre.
Difficile de ne pas avoir en tête la merveilleuse Meryl Streep lorsqu'on se plonge dans ce roman.
En lisant ce livre pour la première fois, j'ai eu envie de regarder à nouveau ce film que j'affectionne particulièrement. Meryl Streep, c' est Francesca. Francesca, c'est Meryl Streep. Ce rôle lui va à merveille. Mère et épouse d'une quarantaine d'années vivant dans une ferme dans l'Iowa, tombant amoureuse de l'énigmatique et charismatique Robert Kincaid, Francesca porte en elle toutes les promesses, tous les rêves d'un amour insensé, mais sans jamais cesser d'être cette femme pilier sur laquelle s'appuie son époux, terre à terre et ses deux enfants déjà bien grands.
C'est un personnage bouleversant, un amour bouleversant..

C'est une histoire d'amour triste et poignante.
Quand j'ai vu le film pour la première fois, j'ai amèrement regretté le choix de Francesca. J'ai pleuré à cause de ce choix.
Aujourd'hui, je pleure encore mais sans doute pas pour les mêmes raisons. Je réalise à quel point il ne pouvait en être autrement.



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Sur l'étagère de ma bibliothèque je vous attrapa,
Le film "Sur la route de Madison" je me remémora,
Et Clint Eastwood ,sexe symbole hollywoodien, je vis !
La scène avec Robert et Francesca ,je me souvins.

Et sur-le-champ je vous parcourûtes,
Fébrilement vos pages je tourna,
Et impressionnée je fus.

Histoire d'amour vous me racontâtes,
Dans l'Amérique rurale j'atterris,
Et pendant quatre jours je suivis,
L'improbable rencontre entre
deux êtres que vous me confiâtes !

Oui dès l'instant que je vous visse
Livre,vous me plûtes !
Tous les soins que pour vous je pris !
Car chaque soir je vous parcouru !

Combien de soupirs je rendis !
A la lecture de cette histoire improbable
De ces deux prisonniers de leurs vie respectives,
Avides de liberté… vous me fîtes frissonner !
Mes larmes en vain je retins.
Et fis le voeux que jamais il ne partit !
Et en vain j'espéra qu'il restât !
Je priai, je gémis !
Mais le destin inéluctable mis fin à leur amour !

Refrain ^^

Ah ! Fallait-il que je vous lise
Fallait-il que vous me plussiez
Qu'ingénument je vous le disse
Qu'avec orgueil vous vous tussiez
Et que le secret de cet amour romantique vous gardasses
Dans vos pages entrouvertes ^^


A la façon de la Complainte amoureuse d'Alphonse Allais que j'adore :-)
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Citations et extraits (104) Voir plus Ajouter une citation
Aveuglée par les larmes, la pluie et le brouillard, elle pouvait à peine apercevoir l'inscription d'un rouge passé sur la portière: "Kincaid photographe - Bellingham - Washington."
Il avait descendu sa vitre pour avoir une meilleure visibilité en prenant son virage. Il atteignit le tournant et elle pouvait voir ses cheveux voleter tandis qu'il commençait à accélérer le long le la 92, roulant vers l'ouest, remontant sa vitre en conduisant.
"Oh, mon Dieu - Dieu tout-puissant...non !"
Les mots étaient en elle. "J'ai eu tort, Robert, j'ai eu tort de rester...mais je ne peux pas partir...Laisse-moi te dire encore...pourquoi je ne peux pas partir...Et toi, redis-moi pourquoi je dois le faire."
Et elle entendit sa voix, venue de la grand-route: "Dans un univers d'ambiguïtés, ce genre de certitude ne vous est donnée qu'une fois, et jamais plus, quel que soit le nombre de vies qu'on traverse."
Richard pris vers le nord. Elle regarda un instant par-delà son visage les feux arrière d'Harry dans le brouillard et la pluie. La vieille Chevrolet paraissait minuscule à côté du semi-remorque qui la croisait, fonçant vers Winterset, éclaboussant au passage le dernier cow-boy.
"Au revoir. Robert Kincaid", murmura-t-elle et elle se mit à pleurer, ouvertement.
Richard se tourna vers elle. " Que se passe-t-il Frannie ? S'il te plaît, dis-moi ce qui se passe.
- Richard, j'ai simplement besoin de me reprendre. Tout ira bien dans quelques minutes."
Richard mit la radio sur les cours de la Bourse, la regarda, et hocha la tête.
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Ses yeux la regardaient bien en face, et elle sentit quelque chose monter en elle. Les yeux, la voix, le visage, les cheveux argentés, la maniète naturelle dont bougeait son corps, une manière troublante, attirante qui éveille une mémoire ancienne. Une manière qui vous envahit comme un chuchotement à l'instant précis où le sommeil vient, quand les barrières sont tombées. Une manière qui combine autrement les molécules entre mâle et femelle, quelle qu'en soit l'espèce.
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Plus tard, il lui dirait que, de manière indéfinissable, la regarder retirer ses bottes ce jour-là avait été un des moments les plus sensuels de sa vie. Pourquoi ? Cela n'avait pas d'importance. Ce n'était pas comme ça qu'il approchait la vie. "L'analyse détruit l'unité. Certaines choses, les choses magiques, ont besoin d'être vues comme un tout. Si on les fragmente, elles disparaissent."
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J'ai écrit ce morceau — ça m'a pris trois mois. Je voulais un truc simple, élégant. C'est facile de faire des choses compliquées. Ce qui est vraiment dur c'est la simplicité. J'ai travaillé tous les jours jusqu'à ce que ça marche bien. Puis j'ai travaillé encore.

L'interview de « Nightawk » Cummings.
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"Voilà pourquoi je suis sur cette planète, maintenant, Francesca. Pas pour voyager ou faire des photos, mais pour t'aimer. Je le sais aujourd'hui. Je suis tombé du cercle d'un lieu très haut, très grand, il y a longtemps, des années avant de vivre cette vie. Et pendant toutes ces années, je tombais vers toi."
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