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Moea Durieux (Traducteur)
EAN : 9782916136134
224 pages
Les éditions du Sonneur (25/10/2008)
3.79/5   29 notes
Résumé :

« Elle est incroyablement belle », écrit l’historienne de l’art américaine Patricia Dolan au début de son journal, qui constitue le roman. La femme qu’elle observe est le sujet d’un tableau de Vermeer — baptisé Jeune femme au luth — qui a été volé. Au fil des pages, la narratrice nous raconte comment elle s’est retrouvée seule dans un cottage irlandais, au bord de la mer,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Un court roman que l'on ne peut lâcher : de belles descriptions de tableaux de Vermeer, notamment La jeune femme au luth, l'admiration de Patricia Nolan pour la peinture hollandaise dont elle est spécialiste, l'écriture secrète de son journal, son séjour dans un cottage isolé en Irlande avec une mission inattendue, ses relations distantes avec ses voisins et avec les rares commerçants du bourg, son amour pour un lointain cousin et ce qu'elle accepte de faire pour ce cousin sont autant d'aspects qui donnent à ce roman toute sa beauté et au lecteur l'envie de redécouvrir l'oeuvre de Vermeer. Une lecture que je recommande aux amateurs d'art.
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Patricia Dolan est conservatrice dans un prestigieux musée aux Etats-Unis. Quarante et un ans, de descendance irlandaise, sa jeunesse a été ponctuée des récits de la colonisation de l'Irlande par les anglais, et des atrocités qu'ils y ont commises. Alors quand elle rencontre Mickey, un lointain cousin de vingt cinq ans, avec lequel elle entame une liaison torride, elle boit ses paroles et ses engagements. Et accepte d'entrer dans l'un de ses plans: ébaucher un vol incroyable puis se rendre dans un cottage irlandais pour garder un prestigieux tableau de Vermeer, « la jeune femme au luth », que l'IRA a dérobé à la Reine (« Betty Windsor ») et dont elle veut négocier le retour sur les murs du Palais.
Pendant son séjour solitaire sur les terres ventées d'Irlande, elle fait le point sur sa vie, sur la tragédie qui l'a frappée quelques années plus tôt, et découvre la rude vie des habitants dont elle apprécie la vie et le courage …
Les auteurs irlandais ont une écriture unique: ce livre nous plonge au cour de la vie dure et taiseuse de ces femmes et hommes qui vivent dans des conditions extrêmes et entretiennent avec leur passé une relation unique faite de déférence et de nostalgies mêlées, le tout avec une prose ascétique et poétique.
À ranger tout contre Claire Keegan et William Trevor, parmi mes livres à emmener sur « mon île déserte ».
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Patricia Donal tombe éperdument amoureuse de Mickey son cousin, rencontré « par hasard ». Totalement manipulée et pour donner un sens à sa vie, elle devient membre d'un groupe extrémiste.
Ce livre avait tout pour me plaire et pourtant, malgré ma fascination pour la peinture, je n'ai pas vraiment accroché. J'ai lu la première partie assez laborieusement (je ne comprenais pas où l'auteur voulait m'emmener.) et j'ai grandement préféré la seconde partie du roman. Je n'ai pas du tout aimé la fin même si c'est une jolie pirouette.
Pour moi, il n'y a que deux options : soit Patricia est réellement passionnée et s'engage jusqu'au bout avec Mickey, soit elle est totalement lucide depuis le début (page 143) et ne peut adhérer à une telle forfaiture.
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Dans un cottage d'Irlande une femme, la quarantaine, vit seule et tient son journal. Patricia Dolan travaille à New York à la Frick Collection, elle est passionnée d'art depuis l'adolescence, on devine dans les pages du journal la perte d'un homme et peut être d'un enfant. On sent une femme fragile, vulnérable et désenchantée.
Petit à petit elle livre des bribes d'information, d'origine irlandaise son père vit à Boston et bien sûr est un policier à la retraite. Elle a une passion pour la peinture hollandaise et pour Vermeer. Elle vient de faire la connaissance d'un de ses cousins éloigné et est en train d'en tomber amoureuse.
Que fait-elle dans ce cottage isolé, vivant dans un confort très précaire, faisant de longues promenades, se liant peu avec les habitants, mais passant de longues heures à contempler un tableau. Pas n'importe quel tableau, un Vermeer, la Jeune femme au luth le tableau est enfermé dans une pièce sans fenêtre, à l'abri des regards.
Je vous laisse le plaisir de découvrir pourquoi cette femme est en possession d'un Vermeer, le plaisir de découvrir les paysages d'Irlande que Katharine Weber décrit très joliment.
Le suspens psychologique est très prenant et l'intrigue extrêmement intelligente est brodée aux petits points, les faits sont délivrés au compte-gouttes, l'écriture est limpide et d'une réelle finesse.
Les passages consacrés à la peinture sont d'une grande sensualité. Il y a une émotion très justement rendue et on se laisse emporter par un récit diablement efficace.

Pour vous donner une idée du style
« Il y a dans tout l'art hollandais un amour pour le réel, une affection pour le vrai. L'intérieur d'une église et sa paix. Une main et son geste. Un paysage et sa profondeur. Un nuage et son mouvement. Des gens qui sont des gens. Des chiens qui sont des chiens. Des fromages qui sont des fromages. Et le ciel, le ciel qui donne à toute chose son échelle et son contexte. Mais cet art garde toujours quelque chose d'intime, l'intimité sans prétention de ce qui a été ressenti.
Il existe pour moi un lien étroit entre la passion irlandaise et la réserve hollandaise, que je ressens ici dans ce cottage, au bord de la mer, seule avec elle, dans l'éclat lumineux de sa sérénité. »

Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Patricia Dolan, historienne de l'art d'une quarantaine d'années, demeure seule dans un cottage irlandais isolé. Elle a en garde un tableau de Vermeer volé, Jeune femme au luth

Bref roman, mais une belle claque. Il se présente comme un journal, celui tenu par Patricia Dolan, femme solitaire tombée sous le charme d'un membre de l'IRA. Elle raconte son quotidien et, peu à peu, les circonstances qui l'ont mise dans cette situation. le style de Katharine Weber ne cherche pas la grandiloquence. Mais petite touche par petite touche, il dresse un tableau très évocateur, celui d'une femme amoureuse d'un homme et d'un tableau, mais manipulée…

Jeune femme au luth est un roman injustement méconnu, qui ne s'oublie pas facilement une fois lu. À découvrir.
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critiques presse (1)
Actualitte
03 septembre 2012
C'est une merveilleuse mise en scène écrite avec doigté, sensibilité et maîtrise qui font de ce romans un impressionnant moment d'évasion.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Jamais je ne connaîtrai cette femme - ni son nom, ni la musique qu'elle joue. Jamais je ne saurai ce qu'elle aime manger, si elle a des enfants. Elle reste silencieuse. Mais je suis parvenue à parfaitement savoir ce qu'elle représente. Et je lui suis reconnaissante de ce qu'elle m'a donné, de ce qu'elle m'a appris sur la constance et sur l'intégrité. À travers elle, je suis parvenue à mieux me connaître, à mieux comprendre le monde.
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Elle est belle. Rien au monde, absolument rien, n’est plus intéressant à étudier qu’un visage. Son regard me fascine, m’aimante, me tient prisonnière.

Il fait froid, sombre, humide. Pourquoi suis-je ici ? Pour quoi faire ? Dans ces journées si courtes de janvier, la campagne entière, avec ses moutons, ses cochons, ses vaches, semble plongée dans un désespoir hivernal. Le vent coupant, glacé, souffle jusque dans mes os. Je me demande par moments si j’arriverai un jour à me réchauffer.

Je regarde mon visage dans le miroir et il me paraît lointain, flou, moins réel que le sien. (p. 13)
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Je regarde le tableau et il me coupe le souffle : c'est elle qui me fait cet effet. Ce matin, je me suis obligée à affronter son regard, à le soutenir, et puis j'ai commencé à pleurer, submergée par la sensation que je n'étais pas celle qui voit mais celle qui est vue.
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Il arrive que l'on fasse une chose juste pour de mauvaises raisons.
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Pendant ma thèse, j’ai découvert une très belle observation faite par Henry James sur ses voyages en Hollande:
« Quand on regarde un paysage, on a l’impression de voir un tableau, et quand on regarde un tableau, on a l’impression de voir un paysage. Est ce vraiment un bord de canal à Haarlem ou un Van der Heyden ? Dans la rue, les servantes semblent s’être échappées d’un tableau de Gérard Dou et être prêtes en même temps à y retourner. »
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