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EAN : 9782351781937
224 pages
Gallmeister (06/06/2019)
3.71/5   39 notes
Résumé :
Idaho, 1970. Ward Fall, sa petite amie Gwen, et Eric, le frère jumeau de cette dernière, partent chasser sous un ciel d'azur. La vie semble sourire à ces trois jeunes gens insouciants, à peine sortis de l'adolescence. Mais par un coup cruel du destin Ward tue accidentellement Gwen et anéantit ainsi à tout jamais leur avenir.
Vingt-cinq ans plus tard, Ward, abîmé par l'alcool et hanté par le passé, recroise la route d'Eric. Sa rage intérieure a consumé son ta... >Voir plus
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Canyons, de Samuel Western – traduit par Juliane Nivelt - où le poids du drame. Air connu…

3 jeunes, une partie de chasse, un accident… et la jolie Gwen meurt sous les yeux de son frère jumeau Eric, tuée par le coup de fusil accidentel de Ward, son boyfriend. Un drame qui va marquer et conditionner la vie d'Eric, musicien bourré de talent et promis à tous les succès, comme celle de Ward dont la destinée dorée a été programmée depuis sa naissance.

Vingt-cinq ans après, Eric est dans la dèche et Ward vit en quasi-ermite dans les Big Horn mountains, entre Wyoming et Montana. Mais leurs retrouvailles pour une ultime partie de chasse aux cerfs vont permettre de solder les comptes des blessures du passé.

Malheureusement, l'ensemble reste assez convenu et peine à décoller : les thèmes du remords, de la repentance et du pardon n'ont pas trouvé ici à mes yeux d'angle original pour se renouveler ; Eric comme Ward sont restés très loin de moi ; quant à la nature sur laquelle je comptais pour maintenir mon intérêt de lecture, elle n'a malheureusement jamais été sublimée par le niveau d'écriture auquel tant d'auteurs Gallmeister nous ont habitués jusqu'ici.

Pas grave, j'en reprends un autre illico !
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Toute personne ayant déjà manipulé un fusil le sait, il faut toujours "casser" l'arme lorsque l'on se déplace ou que l'on ne doit plus s'en servir.

Voire la décharger en sus… On n'est jamais trop prudent lorsque l'on manie des armes à feu, un accident est trop vite arrivé bêtement.

Si Ward Fall avait suivi ces consignes de sécurités élémentaires, le coup ne serait pas parti tout seul et n'aurait pas atterri dans la tête de Gwen, sa copine, sous les yeux horrifiés de son frangin, Eric.

C'est le genre de décharge dont on ne se remet jamais et qui vous envoie direct au terminus. Gwen est décédée, son frère Eric a été dévasté et Ward aussi.

Trois vies fracassées si pas plus, puisqu'il faut ajouter les parent de la jeune fille. Mais le roman ne s'attardera que brièvement sur le destin des parents de Gwen et Eric, s'attachant plus à suivre les destinées de Ward et d'Eric qui a brûlé la chandelle par les deux bouts.

Roman dédié à la vengeance que l'on rumine durant 25 ans et qui vous plombe votre vie, roman sur une rédemption, un pardon que l'on sait ne pas mériter, roman sur l'abandon de soi, sur l'enfoncement dans l'alcool, la cigarette, le m'en-foutisme.

Eric n'a jamais pardonné à Ward et ce dernier n'a jamais su trouver les mots après l'accident, qui est plus un "crime" car tout chasseur est responsable de son arme. Leurs vies ont été erratiques, même si Ward donne l'impression de s'en être mieux sorti niveau mariage et vie de famille.

Alternant les moments en compagnie d'Eric, musicien de talent qui a gaspillé les moments précieux et ceux avec Ward, rancher éleveur de vaches en proie à moult tourments, ce roman se lit d'une traite tant le portrait brossés des différents personnages est une oeuvre d'art.

Pas besoin d'en faire plus, d'en dire plus, on les a cerné, on les a compris, on a de l'empathie pour eux et on aimerait que l'un trouve le chemin du pardon et l'autre celui de la rédemption.

L'un doit pardonne à l'autre et l'autre doit se pardonner à lui-même. Et entre nous, inviter Eric à une partie de chasse ressemble plus à une chronique d'un assassinat programmé qu'à celui d'une réconciliation. L'ambiance va être oppressante, à tailler à la hache. Mains moites garanties.

Ce pardon qui ne vient pas, cette haine qui pulse, ce dégoût de sois-même, toutes ces émotions ne sont pas toujours faciles à transcrire sur papier mais l'auteur a su trouver les mots qu'il fallait pour mettre tout cela en scène sans jamais tomber dans le pathos, l'écriture soporifique ou forcée.

C'est sombre, c'est beau, c'est violent, c'est doux aussi… C'est court, c'est intense, c'est profond. Putain, ça t'arracherait même la larme à l'oeil.

Ici, même les silences entre les deux hommes, et bien c'est quand même du dialogue tant leurs pensées sont prégnantes, tant leurs gestes sont pesés, réfléchis.

Un beau roman, une belle histoire (♫) que celle de ceux deux hommes qui étaient potes lorsqu'ils étaient à l'unif et qu'une maladresse tragique a séparé, dévastant leur vie comme un ouragan qu'on ne peut plus arrêter (si vous avez envie de chanter, c'est normal, c'est subliminal).

Un roman qui prend aux tripes nous faisant voyager de la moiteur cacophonique de Los Angeles aux rudes plaines froides du Wyoming.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Samuel Western étudie la déflagration que produit un accident mortel sur l'existence de deux amis qui se sont rencontrés à l'université, Eric Lindsay et Ward Fall. Nous saurons peu de choses de leur vie entre le moment de leur séparation et leurs retrouvailles. Lindsay a connu le succès comme compositeur avant de devenir le dernier recours de piètres musiciens : ses trois divorces l'ont ruiné et il est contraint, pour survivre, de rafistoler des albums musicaux en déroute. Quant à Ward, il a connu la ruine des affaires familiales et s'est installé comme éleveur de bétail dans le Wyoming. Lindsay est arrogant, suffisant et habité d'une rage sourde. Fall est sujet à des crises dépressives qui le poussent à boire depuis la mort de sa petite amie Gwen – soeur d'Eric – due à sa négligence.
le roman de Western est bancal. La psychologie de ses personnages est esquissée à grands traits et sans beaucoup de subtilité face à ce qui apparaît être, au départ, la question de l'usage des armes. Lindsay passe son temps à abattre de pauvres oiseaux et, avant l'accident qui l'a privé de sa soeur jumelle, il abattait déjà le gibier à plumes avec une indifférence glaçante. le maniement d'une carabine serait une façon d'évacuer sa colère. L'acquisition d'une arme de sniper lui semblera être la solution à la soif de vengeance qui l'anime. Ward, pour sa part, ne se pose aucune question sur la possession d'armes à feu malgré le drame survenu, et a accepté d'un Indien Crow un fusil en cadeau. Alors où se situe le propos de l'auteur ? Les armes sont les meilleures amies de l'homme quand on sait s'en servir ?
La quatrième de couverture évoque une histoire de rédemption. Ici, elle tient du miracle, du coup de baguette magique. Il suffirait d'être prêt à accepter la mort pour revenir à la vie et assumer ses erreurs. Comme s'il suffisait de renoncer à la vengeance pour purger son coeur de toute la souffrance de la perte. Dans les deux cas, le processus est trop simple. Et que dire du stratagème imaginé par Eric pour se venger de Ward ? Comment peut-il penser un seul instant que la police mettra au compte d'un accident de chasse le décès d'un homme qui a provoqué la mort de sa soeur autrefois ?
Samuel Western s'empêtre dans une histoire où le lecteur est constamment amené à prendre pour argent comptant la caricature grossière de la souffrance humaine.
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Ward Fall et les jumeaux Lindsay, Gwen et Eric, se sont rencontrés à l'université de Berkeley, où Ward et Eric se sont découverts une passion commune pour la philosophie et où Ward et Gwen sont tombés amoureux. Les Lindsay viennent d'une famille moyenne du Nebraska et Ward est le fils d'un grand propriétaire terrien de l'Idaho. C'est sur le ranch de ce dernier qu'ils se retrouvent pour chasser le faisan en cet automne 1970 et que Ward tue accidentellement Gwen.
Près de 30 ans plus tard, Ward et Eric se retrouve à l'occasion d'une réunion d'anciens étudiants. le premier a suivi les traces de son père et demeure toujours dans l'Idaho ; il y a fondé une famille mais n'a jamais pu se libérer de la culpabilité qu'il charrie depuis qu'il a tué Gwen. le second a fait une honorable carrière dans la musique, comme compositeur et arrangeur, à Los Angeles mais miné par l'absence de Gwen, s'est peu à peu renfermé sur lui-même. Quand Ward propose à Eric de revenir au ranch pour aller chasser le cerf, les deux hommes espèrent bien pouvoir solder définitivement les comptes.
Toute la tension de Canyons va donc résider dans cette partie de chasse et ses préparatifs. Qu'en attendent réellement Ward et Eric ? La rage d'Eric et la culpabilité de Ward trouveront-elles un exutoire dans les canyons où ils partent traquer un cerf ? C'est certainement là, au coeur du roman, que l'on trouve la partie la plus aboutie du roman de Samuel Western. Il y joue avec finesse de la tension inhérente à cette situation où deux hommes, l'un qui voudrait expier l'autre qui voudrait se venger, se retrouve dans une nature sauvage avec des fusils, mais aussi des liens qui se nouent peu avant entre Eric et Lorraine, la femme de Ward. Western creuse là ses personnages, sait dire avec finesse la complexité des sentiments ambivalents qui les assaillent. C'est, après la saisissante scène d'ouverture, ce qui fait la qualité du roman. Les longs passages qui décrivent Eric et Ward avant leurs retrouvailles apparaissent en effet parfois laborieux et la partie finale de Canyons, si elle est par bien des aspects émouvante, semble presque cousue de fil blanc et sans doute un peu trop mélodramatique.
Tout cela fait de Canyons, si l'on tient compte du fait qu'il est le premier livre de son auteur, un roman prometteur sur la culpabilité, la vengeance et le pardon, mais un ouvrage inégal et apporte donc une petite déception.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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RÉSUMÉ:"Idaho, 1970. Ward Fall tue accidentellement sa petite amie Gwen, soeur jumelle d'Eric , lors d'une partie de chasse.
Vingt-cinq ans plus tard, Ward, abîmé par l'alcool et hanté par le passé, recroise la route d'Eric. Sa rage intérieure a consumé son talent de musicien et a fait le vide autour de lui. le moment est désormais venu pour chacun d'affronter ses démons, et Ward invite Eric à une partie de chasse dans son ranch au pied des Bighorn mountains. Les deux hommes se préparent alors à une nouvelle expédition : Ward espère y trouver sa rédemption, Eric sa vengeance.

MON AVIS: Tout au long de son histoire, Samuel Western alterne avec les ressentis d'Eric et de Ward et je me suis mise à leur place. Aucune n'est enviable car leur souffrance est palpable et c'est douloureux . Mais avec lenteur et de petites touches d'apaisement, loin de Los Angeles et au plus prés de la nature sauvage, l'auteur nous prouve que rien n'est définitif et que suivant ce que l'on veut bien accepter de voir il est possible de sortir de l'ombre pour retrouver la lumière. Et-ce le chemin que choisiront Eric et Ward?
Samuel Western mets de la beauté dans ses phrases, de l'émotion dans la nature et dans ses personnages et ça a été pour moi un excellent moment de lecture . Un auteur à suivre.
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Ça s'appelle de la négligence. Un accident sous-entend que la personne portant l'arme n'est pas responsable. Dès l'instant où une personne possède une arme à feu, elle est responsable de ses actes, quoi qu'il arrive.
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Aujourd'hui, il lui fallait se confronter à son destin avec calme, tels ces aristocrates français pendant la révolution qui, aux dires d'un philosophe espagnol, avaient accueilli la guillotine comme la tumeur accueille le bistouri.
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Ward agite la main.
— Y a pas de quota sur ce ranch, Lindsay. Tu tires tant que tu veux.
Ne sachant que répondre, Eric regarde ailleurs. Dans les Sand Hills, il y avait des jours où, après une énième dispute avec sa mère, il tuait vingt-cinq oiseaux en l’espace d’une heure – une boîte entière de cartouches –, des mâles comme des femelles qu’il laissait étendus par terre, à l’endroit même où ils étaient tombés.
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Eric posa la mallette sur ses genoux et Tavernier ferma la portière. Il passa le bras sous le siège, prit le Glock et l’examina. Il sortit le chargeur, qu’il étudia avant de le remettre en place.

– Vous êtes un petit sournois, monsieur Lindsay. Eh bien, eh bien. Un calibre 40. Belle pièce, très belle pièce. Pour ma part, je préfère le bon vieux .380 ACP. Mais, poursuivit-il , soupesant le Glock tout en observant Eric, si je me souviens bien, la loi dit que vous n’êtes pas censé porter ce genre d’arme.

– Parce que la vôtre est légale ? Qu’est-ce que vous me voulez, putain ?

– Voyons. Je fais toujours mes petites visites de courtoisie le matin.

– Je n’ai pas l’argent.

– Ça, nous l’avions déjà compris. Nous aimerions savoir quand vous l’aurez.

– Aucune idée.
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Un fermier n’a pas peur de plonger les mains dans la terre ; un gentleman regarde la terre et donne des instructions quant à la manière d’y plonger les mains.
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