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EAN : 9782207118610
320 pages
Denoël (01/10/2015)
3.18/5   38 notes
Résumé :
Rachel et David sont l'image même du jeune couple heureux et comblé. Une belle maison à Brighton, une société de production florissante... Jusqu'à cette nuit où Rachel, au volant de sa voiture, cause la mort d'un homme. Un pacte terrible va alors lier les époux à jamais, et les apparences si bien préservées commencent à se fissurer. David et Rachel tentent de reprendre le cours normal de leur existence, mais Rachel, rongée par la culpabilité, se laisse happer par un... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
3,18

sur 38 notes
Le pacte des menteurs est le premier roman de l'auteur anglaise Rebecca Whitney.

En choisissant le thème du thriller psychologique, Rebecca Whitney prend un risque certain, mais comme nous allons le voir s'en tire avec brio.

Rachel et David forment un couple en apparence sans histoire: heureux et comblé à la fois personnellement et professionnellement. Un matin en rentrant, Rachel heurte un homme au volant de sa voiture et le tue. Tout est fait pour que l'accident passe inaperçu mais comme on peut le subodorer, cela ne va pas du tout se passer de la sorte. C'est le début des ennuis et de la descente aux enfers pour Rachel et son couple...

Composé de 24 chapitres répartis en 3 parties, le livre se lit très facilement et rapidement. Si le début semble banal et lent, vous serez surpris par la suite et ne parviendrez plus à le lâcher avant d'en avoir tourné la dernière page.

Dans la première, celle de l'accident, Rebecca Whitney nous présente un couple solidaire et complice. Ils partagent tout, que cela soit professionnellement (ils travaillent ensemble) que personnellement (Rachel est aidée par David pour masquer les conséquences de l'accident). L'écriture de l'auteur met bien en valeur ce côté clinquant du bonheur, du pouvoir de l'apparence face aux invités (en mettre plein la vue à ce que l'on reçoit, leur montrer qu'on réussit dans la vie...). Malgré cela, Rachel est rongée par le remords de l'accident (qui est l'homme qu'elle a tué?) et on devine que David n'est pas aussi parfait que son attitude le laisse deviner. Là encore, il faut noter la construction subtile de Rebecca Whitney qui amène le lecteur en le plaçant "dans la tête et les pensées de Rachel" vers la décadence du couple. La fin de cette partie marque une rupture dans leur confiance mutuelle, comme l'exprime parfaitement la citation ci-dessous.

"Aujourd'hui, quelque chose de nouveau s'est installé entre nous, une défiance. Ce qui s'est produit dépasse de loin tout ce que nous avons connu jusqu'ici: la mort d'un homme, plus l'humiliation publique de ce soir devant le genre de personnes que David tient justement à impressionner le plus. Ces erreurs-là, il doit penser que je les ai cherchées. il va se méfier de moi maintenant, incapable d'évaluer un avenir qu'il s'est donné tant de mal à faire exister durant toutes ces années. Je suis un satellite défaillant s'éloignant en vrille du vaisseau mère. Si David n'arrive pas à me ramener, il me désactivera et me désarrimera. Je sens toute la menace larvée de sa défiance à mon égard".

La deuxième partie, celle de la décadence, est violente psychologiquement. L'auteur mélange présent et souvenirs passés de Rachel. C'est fort, intense et addictif. Rebondissements et surprises viennent perturber les certitudes du lecteur. On a de la peine pour Rachel, on haït David mais on se demande également si la folie n'a pas totalement contaminée le cerveau de Rachel, tant elle semble fragile psychologiquement et incohérente dans ses attitudes. On devine qu'elle a eu une enfance compliquée, qu'elle a cru trouver en David la sécurité et le réconfort... mais également qu'elle se sent aujourd'hui à l'étroit et prisonnière. L'écriture fine de l'auteur illustre bien la vie chaotique de Rachel, même si elle abuse un peu trop souvent dans cette partie de descriptions détaillées. Ces quelques longueurs ternissent un peu le contenu de certains chapitres. Il m'est arrivé de survoler des pages et de me "contenter" des dialogues entre les personnages.

« Tant que David se battait pour me récupérer, j'étais en sécurité, mais mon utilité aussi bien en tant qu'épouse qu'en temps qu'associée n'est plus de mise. Il s'est lassé de me remettre constamment dans le droit chemin, et de mon côté, je continue de multiplier les écarts, qu'il découvrira tôt ou tard. D'une façon comme d'une autre , quand son obsession de vouloir tout contrôler et de faire de moi sa chose lui passera, il s'éloignera de moi sans plus de regret qu'il n'en a à renoncer à un investissement qui n'est plus rentable. Et Dieu seul sait de quoi il sera capable à ce moment-là. Il y a beau temps que la menace couve»

Enfin, dans la dernière partie, la tension est à son paroxysme. Tout est fait pour captiver le lecteur et l'inciter à tourner les pages avec frénésie. Petit à petit, l'auteur dévoile chaque pièce manquante pour compléter le puzzle de l'énigme. C'est l'explication du titre, l'apologie du mensonge, la vraie apparence des personnages.

Pour David, seul compte la réputation et le clinquant. Il est loin d'être celui que l'on pense au début du roman:
« Je me fiche de ce que tu as fait, Rachel, mais je ne me fiche pas des affaires. Je ne vais pas tout compromettre pour un petit incident dont tu as finalement réussi à faire une catastrophe. […]Tout ce que tu avais à faire, Rachel, c'était mentir. Je ne veux plus risquer de faire les frais de tes erreurs. »

Le mensonge est pourtant omniprésent dans la vie de Rachel, comme l'explique l'auteur en faisant parler sa mère dans un des flashback
« Regarde-toi, Rachel. Qu'est-ce que tu vois ? Moi, je vois une petite fille sans cervelle qui tente de faire étalage de ses charmes devant un homme adulte. […]Menteuse. (Elle crie plus fort encore.). Tu es une menteuse ! Je baisse les yeux et marmonne. Des larmes coulent sur le lino.»

L'auteur conclut sur une note plus gaie et positive, histoire de libérer le lecteur de son emprise .
« Car qui sommes-nous sinon la somme de notre expérience ? Nous pouvons choisir quel visage montrer au monde, mais il n'y en a qu'un que nous puissions arborer à notre intention. […] A n'importe quel moment, je peux choisir de quitter cet endroit pour entrer dans le jour, et tous les jours à venir. le temps s'ouvre devant moi. L'avenir est un nouveau pays fascinant. »

Le pacte des menteurs est un thriller domestique captivant et addictif qui nous tient en haleine jusqu'au bout malgré quelques petits défauts de jeunesse. Je vous le conseille sans hésitation. Il vous marquera j'en suis certain.
Rebecca Whitney est une auteur qui mérite d'être suivie dans le futur.

Soulignons avant de conclure la très belle couverture (ce puzzle reconstitué avec le visage de Rachel illustre à merveille le livre) ainsi que la traduction brillante qui rend la lecture très fluide de Nordine Haddad.

4/5


Lien : http://alombredunoyer.com/20..
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Rachel et David ont tout du couple heureux, ils sont jeunes, ils vivent dans une belle maison, David a un bon métier mais très vite nous allons découvrir que cela n'est qu'une façade et que derrière celle-ci la vérité est tout autre.

Tout va basculer encore plus dans leur intimité lorsque Rachel un soir renverse un homme en revenant de chez son amant, David va alors révéler son vrai visage.

Et rapidement on se rend compte dans quel homme celui-ci est au delà des apparences plus que trompeuses, il est capable d'aller très loin et de manipuler tout son monde y compris bien entendu sa femme Rachel.

Il est pour moi toujours très compliqué d'en dire plus sur ce genre de récit car cela peut rapidement donner des informations essentiels du récit surtout dans un récit court comme celui-ci de 320 pages.

Je dois cependant avouer qu'ayant lu de mon côté pas mal de thriller psychologique de ce genre celui-ci n'a rien de bien novateur et ce n'est pas mon préféré du genre.

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Le pacte des menteurs de Rebecca Whitney. (Genre : Thriller, Suspense).

Editions : Denoël
Prix : 20,50€ (Partenariat)
Année de parution française : 2015
Année de parution originale : 2015
Titre version originale : The Liar's Chair.

Résumé : Rachel et David sont l'image même du jeune couple heureux et comblé. Une belle maison à Brighton, une société de production florissante… Jusqu'à cette nuit où Rachel, au volant de sa voiture, cause la mort d'un homme. Un pacte terrible va alors lier les époux à jamais, et les apparences si bien préservées commencent à se fissurer. David et Rachel tentent de reprendre le cours normal de leur existence, mais Rachel, rongée par la culpabilité, se laisse happer par une spirale autodestructrice qui attise les obsessions les plus sombres de David, manipulateur et possessif, et fait remonter en elle des souvenirs d'enfance longtemps refoulés. Rachel parviendra-t-elle à affronter son douloureux passé et à trouver l'absolution pour son crime ?

Mon avis : Lorsqu'on m'a proposé de lire ce livre, j'ai été fort intéressé. Un thriller à suspense avec des mensonges et des secrets… ce sont des livres qui en général retournent le cerveau. Cela me permettait aussi de découvrir une parution des éditions Denoël. Cette maison d'édition à la réputation de publier des livres intéressants. La couverture du roman est vraiment originale. Même si ça reste un énième visage, le côté puzzle est intriguant. le titre m'a attiré, tout comme le résumé que j'avais vite fait parcouru. Tout était réuni pour que je passe un bon moment, mais « le pacte des menteurs » n'a pas tenu ses promesses.

Pourtant dès les 2 premiers chapitres, on arrive vite à la mise en place du résumé. Rachel va percuter avec sa voiture un sans abri et va le tuer. La construction de l'histoire est intéressante et on apprend petit à petit à s'immiscer dans le couple David-Rachel. La descente aux enfers de cette dernière va arriver progressivement. Cependant, j'ai vite compris que le roman allait être difficile à lire. Beaucoup de choses m'ont dérangé et je ne sais pas si je retenterai un roman de Rebecca Whitney. Je vous explique pourquoi.

Le premier souci c'est que je ne me suis pas attaché à Rachel. Si vers la fin j'ai quand même eu de la compassion pour ce qui lui arrivait, ça ne l'a pas fait avec moi. Déjà, l'auteure aurait dû prendre plus de temps à la présenter : son couple, son histoire, ses passions, son travail et ses aspirations. J'ai trouvé que l'auteure n'en faisait pas assez et qu'elle disséminait les pièces du puzzle partout dans le roman. Une stratégie qui rend l'histoire un peu fouillis et mal construite. Et puis Rachel a parfois fait des choses qui m'ont dépassé. David n'est clairement pas le personnage le plus cool du roman… bien au contraire. Je pense qu'il y avait un potentiel incroyable à le développer plus. J'aurai préféré que l'auteure se concentre sur le couple, en faisant voir à son lecteur les faiblesses et les vices dont il dispose. En faisant intervenir plusieurs autres personnages, cela a rend le tout moins net et on perd en intensité. Quant à Will, pauvre homme rejeté par tous, roue de secours de Rachel, je ne me suis pas attaché à lui. Les personnages étaient là, les bases étaient présentes. Rebecca Whitney n'a pas à mon sens réussi à les faire interagir et à les rendre attachants, dommage.

Le rythme du roman n'est quant à lui pas fameux. C'est le gros souci que j'ai eu avec l'intrigue. Si l'accident de Rachel arrive vite, l'intrigue met un temps fou à démarrer. D'ailleurs je me demande même si j'ai bien compris le sens de ce roman. L'auteure prend le parti de minimiser au maximum les dialogues pour miser sur la narration. Elle a voulu mettre une ambiance huis clos autour du couple et confronter le lecteur aux problèmes psychologiques de Rachel. Cependant même si c'était une bonne idée, la narration tue le roman. Avoir des flopés et des flopés de textes sans vie ça rend l'intrigue hyper lente. du coup, je me suis ennuyé la plupart du temps.

Les thèmes développés dans le roman sont malgré tout intéressant. L'homicide involontaire de Rachel, la prostitution, la drogue, l'intimité d'un couple dominant-dominé. Ce sont des éléments qui auraient pu tirer le roman vers le haut. Je pense que Rebecca Whitney n'a tout simplement pas tiré les bonnes ficelles. Je suis loin du roman thriller suspense qu'on m'avait promis. Et je suis loin du « pacte » cité dans le titre. A part vers la fin, je n'ai pas ressenti d'émotions dans ce livre. Sinon la plume de l'auteure est sympathique sans être vraiment addictive. La lenteur de l'intrigue dessert vraiment l'histoire et rend le style lourd quelque fois. Je vais m'arrêter là. Je rappelle que lorsque j'ai des avis négatifs, d'autres blogueurs ont peut-être des avis contradictoires. C'est le propre de la culture, aimer ou ne pas aimer, tout est subjectif. A vous de voir maintenant si vous voulez tenter l'expérience.

Ma note : 5,5/10.
Lien : http://enjoybooksaddict.blog..
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Un immense merci aux Editions Denoël pour cette étonnante découverte avec le Pacte des menteurs de Rebecca Whitney . Premier roman pour l'auteure et quel talent! Ce roman est un vrai grand coup de coeur pour moi.

Nous découvrons à la lecture des premières pages Rachel et David, un couple à première vue comblé et sans histoire, menant même une vie plutôt aisée et bien remplie. Cependant, un matin, Rachel à bord de son véhicule, percute un homme sur la route et le tue. Dans la panique, elle décide de cacher le corps et rentre couverte de boue chez elle.

Mais cette tragédie va tout simplement se révéler être le déclenchement d'une cassure au sein de ce couple en apparence si parfait. Si ce drame va profondément affecter Rachel au point de faire resurgir un passé douloureux que l'auteure va progressivement et subtilement nous révéler au fils des pages, en revanche, pour son mari David, cette mort ne vaut pas la peine de s'en émouvoir. Ce dernier voit surtout un risque énorme pour sa réputation et l'image de l'époux parfait que nous avions dès le départ se trouve mis à mal et nous découvrons au fur et à mesure du récit un homme imbu de pouvoir, possessif, jaloux et n'ayant aucune considération pour sa femme.

L'auteure possède une réelle capacité à captiver son lecteur dans le détail des scènes. Nous sommes comme projetés dans le décor et dans la mesure où la narratrice se trouve être le personnage principal, nous sommes forcés de constater que malgré l'homicide certes involontaire commis par Rachel, l'auteure nous conduit invariablement à soutenir les pensées de cette antihéroïne malgré nous.

Rachel n'a pas toujours eu une vie pleine de paillettes et nous découvrons par un procédé de retour en arrière que son enfance n'a pas été des plus glorieuses. Entre une mère un peu "barge" sur les bords, un père absent et un oncle glauque, on ne s'étonne pas que les bases de cette femme se révèlent plutôt friables et instables. Alors on finit par comprendre ses choix, on s'attache au personnage et on hait au plus haut point ce mari écoeurant et immoral.

J'aurai grandement apprécié quelques pages supplémentaires pour connaitre plus exactement le devenir de cet ignoble mari, mais bien évidemment je préfère rester évasive sur mon ressenti, mais les personnes qui seront amenées à lire ce roman comprendront certainement mon observation finale.

"Dans la vengeance et en amour, la femme est plus barbare que l'homme". Frederich Nietzsche


Note : 10/10
Lien : http://mapassionlitteraireen..
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David et Rachel se sont rencontrés sur les bancs d' une fac des Midlands. David, à la décontraction étasunienne a tout de suite séduit jeune fille un peu facile qu'était Rachel.
Aujourd'hui associés à la tête d'une société de production, ils forment un couple moderne, actif et aisé. David trouve son énergie créative dans la drogue, Rachel vit secrètement une aventure avec son dealer.
Lorsque Rachel, encore un peu ivre, percute et tue un clochard dans les bois de Blackthorn Lane en rentrant chez elle, David prend tout en main pour camoufler la culpabilité de sa femme.
Mais, Rachel, femme fragile, est vite rongée par la culpabilité. Pour chercher le pardon, elle enquête sur ce clochard. le passé de cet homme la rapproche aussi de sa propre enfance en manque de père. Anti-dépresseurs, alcool, remords la plongent dans un spirale sombre où les souvenirs de l'enfance émergent.
David, bien plus attaché à son empire qu'à sa vie de famille, tente de maîtriser les défaillances de sa femme.
» Je suis un satellite défaillant s'éloignant en vrille du vaisseau mère. Si David n'arrive pas à me ramener, il me désactivera et me désarrimera. »
Très vite, les apparences du couple parfait se brisent, chacun tenant l'autre par des dossiers compromettants.
Rachel se débat entre un passé et un présent qui rappellent toutes les violences de la domination masculine.
Dans ce thriller psychologique, Rebecca Whitney nous perd dans les pensées de Rachel. Persécution, folie, résultat d'une enfance difficile, qui est vraiment Rachel? Est-elle capable d'aimer?
Certains comportements ( notamment celui de Rachel sur les parkings ou l'intervention de Will lors du dénouement), dialogues (surtout ceux de Patty, la mère de Rachel avec sa fille) m'ont semblé assez étranges. L'auteur reste essentiellement dans l'analyse de Rachel, ce qui ne permet de ressentir les événements extérieurs et les autres personnages. En se concentrant sur les racines du mal de Rachel, l'auteur a peut-être manqué de profondeur et d'assurance sur l'ensemble de l'intrigue.
Cela reste toutefois un premier roman assez encourageant, qui a, de plus une couverture très attirante.
Lien : https://surlaroutedejostein...
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Tant que David se battait pour me récupérer, j’étais en sécurité, mais mon utilité aussi bien en tant qu’épouse qu’en temps qu’associée n’est plus de mise. Il s’est lassé de me remettre constamment dans le droit chemin, et de mon côté, je continue de multiplier les écarts, qu’il découvrira tôt ou tard. D’une façon comme d’une autre , quand son obsession de vouloir tout contrôler et de faire de moi sa chose lui passera, il s’éloignera de moi sans plus de regret qu’il n’en a à renoncer à un investissement qui n’est plus rentable. Et Dieu seul sait de quoi il sera capable à ce moment-là. Il y a beau temps que la menace couve
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Aujourd'hui, quelque chose de nouveau s'est installé entre nous, une défiance. Ce qui s'est produit dépasse de loin tout ce que nous avons connu jusqu'ici: la mort d'un homme, plus l'humiliation publique de ce soir devant le genre de personnes que David tient justement à impressionner le plus. Ces erreurs-là, il doit penser que je les ai cherchées. il va se méfier de moi maintenant, incapable d'évaluer un avenir qu'il s'est donné tant de mal à faire exister durant toutes ces années. Je suis un satellite défaillant s’éloignant en vrille du vaisseau mère. Si David n'arrive pas à me ramener, il me désactivera et me désarrimera. Je sens toute la menace larvée de sa défiance à mon égard
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Il y aura d'abord les manifestations d'inquiétude d'un David aimant, les caresses et les murmures qui seront autant de menaces déguisées. Et puis le silence -des heure, voire des jours, selon notre degré de détermination, à s'éviter, entre deux échanges monosyllabiques- et enfin le moment où je plie et explique mon comportement. Quand vient ce moment, quand je me repens finalement - ce que je finis invariablement par faire - il me fait comprendre que cela lui est égal de toute façon. Le genre de petit jeu que nous savons tous deux jouer à la perfection. Qu'avons nous d'autres ?
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Car qui sommes-nous sinon la somme de notre expérience ? Nous pouvons choisir quel visage montrer au monde, mais il n’y en a qu’un que nous puissions arborer à notre intention. […] A n’importe quel moment, je peux choisir de quitter cet endroit pour entrer dans le jour, et tous les jours à venir. Le temps s’ouvre devant moi. L’avenir est un nouveau pays fascinant.
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Je me fiche de ce que tu as fait, Rachel, mais je ne me fiche pas des affaires. Je ne vais pas tout compromettre pour un petit incident dont tu as finalement réussi à faire une catastrophe. […]Tout ce que tu avais à faire, Rachel, c’était mentir. Je ne veux plus risquer de faire les frais de tes erreurs
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La chronique de Jean-Edgar Casel - Le pacte des menteurs
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