Il s'agit d'un petit livre très intéressant écrit à "plusieurs mains", des mains d'historiens.
Ça commence par une introduction par
Annette Wieviorka où elle décrit le travail des historiens et la compréhension de ce qui a été la Shoah : "Comprendre, témoigner, écrire". Comment ce travail a évolué depuis la fin de la guerre.
Il y a une deuxième partie sur les sources d'information disponibles, les archives et les accès, pas toujours facile même pour des historiens. Certains n'ont été ouverts qu'après le démantèlement du communisme de l'est, voir même dans ce siècle.
L'ouverture de ces archives donnent une vision plus précise de ce qui s'est passé. Par exemple, le mode de fonctionnement de chaque service administratif, les relations de voisinage (délations ou protection). Il est beaucoup question de la Pologne et on apprend que les juifs ont été moins bien protégés dans certaines sociétés que dans d'autres.
Ces archives permettent aussi des analyses quantitatives avec des niveaux de détail qui n'étaient pas possibles auparavant.
La toute dernière partie, écrite par
Ivan Jablonka en tant que historien, juif et petit-fils de juifs assassinés a Auschwitz, traite de ce que doit devenir le "droit de mémoire". Avec l'introduction, c'est la partie qui m'a intéressé le plus d'un point de vue humain et du besoin de comprendre.