AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,83

sur 2313 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'organisation d'une soirée mondaine dans l'Angleterre des années 20, par une femme qui s'est gentiment laissée enfermée dans un mariage bourgeois, n'était pas a priori un thème qui devait susciter énormément d'intérêt ni d'enthousiasme de ma part. Et pourtant, si on accepte de jouer le jeu, on y trouvera une histoire encore étonnamment moderne.

Au coeur du roman se trouve le rôle du couple dans notre société : consacre-t-il l'amour (le vrai et l'unique) ou sert à bien se placer sur l'échelle sociale ? On serait tenté de répondre que de nos jours, le mariage d'amour a triomphé haut la main. Ça serait un peu vite oublier les gens qu'on aime entre quatre murs, mais avec qui on a un peu honte d'être vu en public… sans parler de les présenter à la famille et aux amis.

Mais pourquoi jouer la comédie finalement ? Mrs Dalloway se pose également la question. Une fois cette décision prise, il n'est plus question de revenir en arrière, chaque apparition publique enferme un peu plus dans le rôle. Et personne ne viendra jamais remettre un oscar de la meilleure épouse, qui permettrait de consacrer les efforts fournis et de vivre enfin sans craindre les regards des autres.

Les rares personnes qui ont choisi de mener leur vie comme ils l'entendaient ne sont cependant pas particulièrement plus heureux non plus. Les uns rentrent finalement dans le rang, au soulagement général. Les autres vivent assez isolés, considérés comme des bêtes curieuses qu'on observe avec intérêt, sans toutefois les fréquenter de trop près.

Le roman est finalement assez riche en questionnement, sous son apparence mondaine et frivole. Il faut fournir un certain effort pour se laisser capter par les interrogations sous-jacentes et les non-dits dans les discussions, mais une fois fourni, on s'en retrouve fort récompensé.
Commenter  J’apprécie          291
A la lecture de ce roman publié en 1925, je comprends mieux pourquoi les romans de Virginia WOOLF sont des classiques : Quelle plume, quelle claque ! Décidément, j'aime les classique pour ça !
L'histoire en elle-même n'a rien d'extraordinaire puisqu'elle est constituée d'une seule journée de la vie de Mrs Dalloway, une femme élégante de la bonne société londonienne, épouse d'un homme politique qui s'épanouit en donnant des réceptions. Mais en seulement 260 pages, l'auteure parvient à nous décrire chaque personnage et leurs vies à travers à la fois la perception qu'ils ont d'eux-mêmes et du monde, et la perception que les autres ont de chacun d'eux.


Pour ce faire, l'auteure nous livre les monologues intérieurs de chaque personnage qui croise la route du lecteur (et il y en aura de toutes sortes !) : On fouille donc dans l'âme de chacun, puis on les voit de l'extérieur avec les yeux des autres et ainsi de suite pour chaque personnage jusqu'à tous les retrouver le soir à la réception, où s'accentue encore la différence entre pensées intimes et paraître extérieur.
La rédaction de ce roman est donc un fondu de souvenirs et d'impressions qui se mélangent, appartenant alternativement à chaque personnage secondaire et qui mettent en lumière le personnage principal éponyme. La lecture donne l'impression de regarder un film dans lequel la caméra ferait un bout de chemin avec chaque personnage qu'elle croiserait au gré des rencontres.


Et ces apartés forment un tout qui nous dépeint à la fois l'époque, la journée, les gens : On entend ainsi penser un soldat revenu de la guerre avec des syndromes post traumatiques qu'on prend pour de la folie et traités comme tels, les sentiments d'un amoureux éconduit envers Mrs Dalloway, on assiste au retour de l'ancienne meilleure amie perdue de vue qui a bien changé, à l'évolution des sentiments entre époux, aux alliances politiques et discussions d'affaires ou commérages frivoles, etc…
Tous ces personnages sont liés, comme nous sommes tous liés les uns aux autres d'une manière ou d'une autre. Et l'héroïne, Mrs Dalloway, s'efforce de les réunir tous dans des soirées mondaines régulières. Elle est leur point commun dans cette histoire, leur lien.


Est-elle superficielle pour autant ? On nous murmure que non : Elle aime la vie, créer des rencontres, voir évoluer les gens, les voir s'amuser et les faire interagir, bref : tisser ce lien social que tout le monde recherche et dont tout le monde dépend.


« Ses soirées ! Tous deux l'avaient critiquée et s'étaient moqués d'elle de façon très injuste à cause de ses soirées. (…) Ils croyaient, ou en tous cas Peter, qu'elle prenait plaisir à se mettre en avant ; qu'elle aimait être entourée de gens célèbres, de grands noms, bref qu'elle était snob, tout simplement. (…) Eh bien, ils avaient tort tous les deux. Ce qu'elle aimait, c'était tout simplement la vie. « C'est pour cela que je le fais » dit-elle en parlant tout haut, à la vie. (…)
Mais pour creuser plus profond, sous ce que disaient les gens (et ces jugements, comme ils sont superficiels, incomplets), pour creuser dans son propre esprit, qu'entendait-elle par cette chose qu'elle appelait la vie ? Oh, c'était très étrange. Imaginons Untel à South Kensington ; Untel à Bayswater ; et quelqu'un d'autre, disons à Mayfair. Elle avait en permanence le sentiment de leur existence. Et elle se disait quel gâchis. Elle se disait quel dommage. Elle se disait si seulement on pouvait les faire se rencontrer. Et elle le faisait. C'était une offrande. Un arrangement, une création. Mais pour qui ? Une offrande pour le simple plaisir d'offrir, peut-être. En tous cas, c'était son don. Elle n'en possédait pas d'autre qui eût la moindre valeur. »


Voici au total un joli tableau de l'époque et de magnifiques portraits tout en légèreté. Mais surtout une oeuvre de l'intime et du quotidien, qui parvient à être extrêmement poétique, avec une plume étonnamment musicale : Rythmée, elle s'envole puis nous effleure, tourbillonne autour d'un personnage, nous murmure un secret sur l'autre.
Une écriture à découvrir de toute urgence, qui met en valeur l‘intime de chaque âme et en perspective les interconnexions entre les gens, sexes, courants d'idées et professions qui forment la société et font tourner le monde. Quant à moi, je file lire un autre de ses romans : « Les vagues »…!
Commenter  J’apprécie          286
Mrs dalloway de Virginia Woolf
Clarissa, qui organise une réception pour son mari part se promener dans Londres, la guerre est finie le roi et la reine sont à Buckingham palace, les choses ont repris leur cours habituel, les poneys trottinent tandis que les filles promènent leurs chiens ridicules. Elle rencontre Hugh Whitebread ami d'enfance qui l'a saluée
avec cérémonie, il est à Londres pour qu'Evelyn sa femme voit des médecins , d'ordinaire on y vient pour voir des tableaux. Tout en discutant avec lui, Clarissa se demande si elle a bien choisi son chapeau! . Peter détestait Hugh. Peter faisait un bon compagnon de promenade elle avait failli l'épouser mais il était fatigant, elle avait eu raison de rompre. Elle était désormais Mrs Richard Dalloway. Une voiture fait un bruit effrayant tout le monde autour imagine qu'il s'agit d'une personne importante, Clarissa, qui vient d'acheter des fleurs, est persuadée que c'est la reine qui fait des courses. Déception de ne pas avoir été invitée à un déjeuner, sentiment de virginité malgré une maternité. L'amour, Sally, l'avait elle aimée? Peter réapparaît après cinq ans passés en Inde, toujours le même, critique envers elle, mais bien habillé. Peter se souvient du jour où Mr Dalloway avait rencontré Clarissa, il avait été subjugué elle avait été si maternelle avec lui. Et puis apparaît en alternance Septimus, ancien soldat qui menace de mettre fin à ses jours, atteint d'une profonde dépression nerveuse, soutenu par sa femme Rezia et suivi par le docteur Holmes qu'il ne veut plus voir. On suit les réflexions de miss Kilman au service des Dalloway, qui hait leur réussite et leur fortune, la beauté de Clarissa alors qu'elle est si laide, tant d'injustice dans ce monde et pourtant elle était très proche d'Elizabeth Dalloway.
Une journée dans la vie de Clarisse Dalloway, on suit ses pensées comme ses déambulations, présent, passé, futur se télescopent. En parallèle il y a Septimus, ancien soldat traumatisé par la guerre, dépressif dont ce sera la dernière journée. Un livre dépressif, un peu déprimant, une prose raffinée mais un peu trop sage pour moi. Je n'avais pas pu finir « Entre les actes » il y a donc un progrès mais l'univers de Woolf manque de chaleur, trop cérébral. J'y reviendrai…plus tard.
Commenter  J’apprécie          230
En épousant Richard Dalloway, à l'âge de vingt ans, Clarissa Parry est devenue Mrs Richard Dalloway. le livre se passe à cette époque où, en épousant un homme, une femme prenait, non seulement son nom, mais aussi son prénom.
Clarissa Parry a disparue, et avec elle :
les jours heureux de l'enfance à Bourton ; son vieux père Justin Parry ; Fred ; l'oncle William et Tante Helena ; sa soeur Sylvie tuée par la chute d'un arbre ; le shilling jeté dans la Serpentine ; l'ami-prétendant-confident-potentiel époux, Peter Walsh, «Vous êtes prude, froide, sans coeur disait-il, vous ne comprendrez jamais combien je vous aime», «avec vous je m'amuse mais avec Richard, je suis de coeur» répondra-t-elle ; l'amie, encombrante confidente : «Ses rapports autrefois avec Sally Seton, n'était-ce pas de l'amour, après tout ?»
Elle est devenue Mrs Richard Dalloway :
« La moitié du temps je fais les choses pour que les gens pensent ceci ou cela » ; elle fréquente Hugh Whitbread dont «Peter déclarait qu'il n'avait ni coeur ni cervelle, rien que les manières et l'éducation d'un gentleman anglais» ; elle fait comme «Les ardents jeunes gens et les jeunes filles rieuses, aux transparentes mousselines, qui, ce matin même, après avoir dansé toute la nuit, promenaient leurs ridicules chiens aux poils de laine.»
«De l'autre côté de la rue, les échos résonnèrent, étranges, aux oreilles des jeunes filles qui choisissaient pour leurs noces des du linge frais garni de purs rubans blancs.»

Elle parle en ces termes de son mariage :
« Si adorable qu'elle ait été dans sa jeunesse, il vint un jour - sur la rivière, derrière le bois à Clieveden - où sans doute elle le déçut. Puis à Constantinople, et d'autres fois encore. »

Elle jalouse Miss Kilmann la préceptrice de sa fille Elizabeth :
«Kilmann est arrivée comme nous avions fini de déjeuner. Elizabeth a rougi. Elles se sont enfermées. Je crois qu'elles prient.

Ce matin de juin, un été anglais au soleil blanc, elle approche de ses cinquante-deux ans, et pense à la soirée qu'elle organise, aux invités, aux non-invités, car dans cette société on est attentif à être «invité» et l'on se morfond lorsque l'on quitte ce groupe béni pour devenir un «non-invité» ; elle doit sortir pour rencontrer Miss Pynn chez le fleuriste Mulberry.

«(Elle regarda dans la glace) et vit le délicat visage rose de la femme qui allait ce soir même donner une soirée, Clarissa Dalloway, elle-même»
Elle marche dans ce quartier de Westminster et croise des choses et des gens qui semblent immuables, qui semblent avoir été placés là, sur son passage, pour lui rappeler qui elle est.
Comme au théâtre, chaque personnage, chaque chose, chaque lieu, a un nom, qui le définit et le caractérise. Ces «utilités» accompagnent Clarissa, Peter et le couple Warren Smith, les rôles centraux de la pièce que l'auteur leur fait jouer, qu'ils jouent pour eux, qu'ils jouent pour nous, qu'ils jouent pour persuader ces «utilités» que leur présence n'est pas vaine et donne tout leur sens aux rôles principaux.
«Jouons quoiqu'il en soit, notre rôle; adoucissons les souffrances de nos compagnons de geôle» (encore Huxley)
Leurs longs monologues sont rythmés par ces rencontres de circonstance où l'on croise comme des balises, des phares dans la nuit, des panneaux lumineux, des panneaux fléchés, des itinéraires et des guides à la fois :

Mrs Turner, Mrs Walcker, Miss Pynn, Mr Wilkins, Miss Brush, Mrs Foxcroft, Lady Bexborough, Lady Millicent Bruton, Miss Cummings, Joseph Breitkoff, Hugh et Evelyn Whitbread, les Kindersley, les Cunningham, les Kinloch-Jones, les Morris, Mrs Barnette, Lady Lovejoy, le major Orde, Ellie Henderson, Mrs Marsham, Mrs Burgers, l'horloge de Big Ben, Whitehall, le Strand, Trafalgar Square, Hay Market, Picadilly, Regent Street, Marylebone Road, les magasins Mulberry , Hatchard, Rumpelmayer, Dent, Mrs Filmer, Mrs Peters, l'Agence Sibley et Arrowsmith, Mr Brewer, MM Rigby and Lowndes, Septimus et Lucrezia Warren Smith, le docteur Bradshaw et Lady Bradshaw, Evans, Isabelle Pole, Scrope Purvis, Mr Bowley, Mrs Coates, Mrs Bletchey, Maisie Johnson, Mrs Dempster, Mr Bentley (roule son gazon à Greenwich), le Docteur Holmes, Mr Fletcher, Miss Gorham,

Peter Walsh : Chacun, s'il était sincère, dirait la même chose : on ne tient plus aux autres passé cinquante ans ; on ne dit plus aux femmes qu'elles sont jolies ; la plupart des hommes de cinquante ans feraient cet aveu.
Lucrezia Warren Smith : C'est le chapeau qui est le plus important. Les anglais sont très silencieux.
Septimus Warren Smith : Car maintenant que tout était fini, la paix signé et les morts enterrés, il était saisi, surtout le soir, de ces foudroyants accès de peur. La mort d'Evans ne lui avait pas fait de peine, c'était le pire.
La vieille femme de la station de métro de Regent's Park : ee um fah um so
foo swee too em oo
Docteur Williams : Personne ne vit seulement pour soi.
Docteur Bradshaw : Les gens que l'on aime le plus ne sont pas ce qu'il faut quand on est malade. Il faut qu'il apprenne à se reposer.
Docteur Holmes : Ma chère madame, je suis venu en ami.
Lady Bruton : Hugh est lent, il engraisse.
Sir Richard Dalloway : Un homme resté pur, mais devenu un peu silencieux, un peu tout d'une pièce - il se répéta que c'était un miracle qu'il eut épousé Clarissa ; un miracle ; sa vie avait été un miracle, pensa-t-il, en attendant pour traverser. Les déjeuners en ville font perdre l'après-midi entier.
Miss Kilmann : Dans son Mackintosh, qui écoutait tout ce qu'elles disaient...elle avait plus de quarante ans et, après tout, ne s'habillait pas pour plaire. C'était vrai que sa famille était d'origine allemande. Aussi elle n'enviait plus les femmes comme Clarissa Dalloway ; elle en avait pitié.
Elizabeth Dalloway : C'est parce que Miss Kilmann parle toujours de ses souffrances qu'elle est difficile à supporter. Elle aime les gens qui sont malades. Abbesses, principales, surintendantes, dignitaires, voilà ce qu'on était, sans éclat, dans la lignée des femmes.
Clarissa Dalloway et Peter Walsh : C'est décevant de connaître si peu les gens.
Clarissa Dalloway : Si ravie de vous avoir vu.

La force du roman réside dans l'intensité de cette journée d'été anglais qui précède la soirée de Clarissa, les gens vont et viennent, paraissent ce qu'ils sont les uns pour les autres, bien cachés derrière leurs noms, et chacun tout en affirmant avec force ce que suggère son nom, tente de maîtriser le flot de peurs, d'angoisses, d'incertitudes, d'interrogations, de doutes qui le traverse de façon ininterrompue.
Ce jeu d'ombre et de lumières se déroule dans les mêmes lieux, aux mêmes heures, ils montent et descendent des mêmes bus à impériale, fréquentent les mêmes rues, les mêmes magasins, mais jamais leurs échanges ne vont au-delà de la couche friable du sable léger qui masque leur personnalité profonde.
Enfin la soirée arrive, pas la libération. A l'entrée, l'extra Mr Wilkins égrène les noms des invités, et le jeu reprend de plus belle.
La conclusion appartient à Lady Rosseter et à cette phrase ambiguë : « Que vaut l'intelligence comparée au coeur»

Lien : http://desecrits.blog.lemond..
Commenter  J’apprécie          234
Une journée dans la vie de Mrs Dalloway. A Londres dans les années 1920 entre l'achat de fleurs le matin et la réception donnée dans la soirée. Une journée rythmée par les cloches de Big Ben. Rien finalement dans l'histoire ne justifie ce roman.

Tout est à l'intérieur des quelques personnages, dont l'héroïne (si l'on peut dire), qui se croisent, qui sont au même endroit au même moment. On suit la pensée, parfois construite, parfois volatile voire complètement déformée de chacun des protagonistes dont Septimus Warren qui a sombré dans la folie à son retour de la guerre.

Roman qui nécessite une certaine attention à la lecture, on se laisse toutefois facilement porter par ce flot ininterrompu de pensées et d'états d'âmes. On est dans l'impressionnisme : la représentation du réel passe par le prisme de l'âme.

Virginia Woolf réussit là bien plus qu'un exploit technique. le texte est fin, poétique et subtil. Une sorte de journal intime polyphonique.
Lien : http://animallecteur.canalbl..
Commenter  J’apprécie          210
Que pourrais-je ajouter de plus à ce qui a déjà été écrit. Pour moi, c'est une révélation. J'ai une affection particulière pour les romans avec très peu de dialogues. L'écriture, le style littéraire de Virginia Woolf m'ont conquise.
Le texte est un épisode de la vie de Mrs Dalloway. Sa vie sur une journée de juin égrenée par l'horloge Big Ben de Londres.
Les moeurs de l'aristocratie britannique sont critiqués avec un humour incisif ; les ravages de la première guerre mondiale sont dénoncés. Son aversion pour les médecins insensibles et arrogants est affichée. On sent bien en filigrane la détresse de l'auteure.
Commenter  J’apprécie          200
Si je ne me suis pas ennuyée, ce n'est pas non plus une lecture qui m'a passionnée. J'ai trouvé le personnage de Clarissa peu sympathique (sans pour autant être antipathique), bien trop superficielle, et pas assez approfondi par l'auteur. Elle n'est qu'un prétexte pour dépeindre d'autres personnages que croise Clarissa au cours de sa journée, et qui sont bien plus intéressants.

J'ai trouvé le passage d'un personnage à l'autre assez abrupt, sans réelle transition, ni "marquage" dans le texte (comme un saut de ligne par exemple), ce qui m'a obligé de relire certains passages pour déterminer de qui on parlait....

Au final, le livre dresse le portrait d'un époque et d'une certaine classe sociale, avec ses personnages un brin stéréotypés, et donne un ensemble charmant.
Commenter  J’apprécie          190
Voici le récit d'une journée dans la vie de Clarissa Dalloway, journée de préparatifs pour une réception qui se tiendra chez elle le soir même.

Difficile de résumer l'histoire qui peut paraître bien banale... Ce qui fait la force de ce roman est son style particulier. Je n'ai jamais rien lu de tel! Sans chapitre, l'auteur défile cette journée à travers les yeux et les pensées de divers personnages : Richard, son mari, Peter Walsh, son premier amoureux, Élizabeth, sa fille, etc. Chacun nous livre ses états d'âme face à leur propre situation. C'est fascinant de découvrir la personnalité de chaque personnage et de faire les liens entre chacun d'eux. C'est un roman complexe, car l'auteur se promène d'une pensée à l'autre, retourne en arrière, mais c'est ce style qui fait de Mrs Dalloway un roman unique qu'il faut découvrir sans tarder!
Commenter  J’apprécie          190
Quelle oeuvre de toute beauté! Déroutante!

Je ne trouve pas de mots suffisants qui rendent hommage à ce roman.
Une journée, une seule mais quelle virtuosité. ll ne se passe rien mais c'est une tempête de sentiments qui découlent de cette lecture.
Des rencontres, des portraits entrecroisé dans Londres, une réflexion sur la vie.

[Le temps qui passe]

J'ai découvert Virginia Woolf grâce au film The Hours avec ce magnifique trio de comédienne ( Meryl Streep, Julianne Moore et Nicole Kidman dans le rôle de l'auteur). Une ambiance très mélancolique, très lente, très pesante que l'on retrouve dans le livre.

A lire et à voir!
Commenter  J’apprécie          190
Difficile de résumer un roman psychologique, sans action dont le but est de tenter de saisir l'intériorité, l'intimité des êtres, les âmes mouvantes, l'insaisissable à la manière impressionniste mais en littérature.
Clarissa, Mrs Dalloway sort de chez elle pour acheter des fleurs et déambule dans Londres (Big Ben sonne régulièrement). Des rencontres avec des inconnus ou des connaissances suscitent souvenirs, réflexions, pensées. Passé et présent, rêve et réalité, images mentales et réelles, images de la ville et de la vie, actions concrètes et rêves, pensées fugitives et se mélangent. Les uns appellent les autres.
Commenter  J’apprécie          170




Lecteurs (8325) Voir plus



Quiz Voir plus

Virginia Woolf

Virginia Woolf a grandi dans une famille que nous qualifierions de :

classique
monoparentale
recomposée

10 questions
196 lecteurs ont répondu
Thème : Virginia WoolfCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..