AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,83

sur 2314 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Londres. Un certain jour de juin 1923 où le temps qui passe est scandé par les cloches de Big Ben. Mrs Dalloway, anglaise quinquagénaire, femme de député du parti conservateur au Parlement organise des soirées où se croisent des invités triés sur le volet. Clarissa Dalloway s'accroche à l'image de maîtresse de maison parfaite qu'elle donne d'elle.
C'est l'émergence de voix intérieures (dans laquelle transparaît la propre fêlure de l'auteur), la prise de conscience de l' ennui, la vision angoissée de la société que nous donne à voir ici Virginia Woolf (auteur phare de la littérature anglaise du XX° siècle influencée par Proust et Joyce qui s'est illustrée dans de nombreux genres: neuf romans, nouvelles,histoires,essais,récits,lettres et journal) à travers son héroïne.
Pas de narrateur omniscient mais une alternance de souvenirs,de pensées, de sentiments et d'ambiances (on pense au style de l'Ulysse de James Joyce) qui transcrivent les états d'âmes de Mrs. Dalloway et des personnages annexes.
Un ancien amoureux toujours amoureux. Un psychiatre réputé racontant le suicide d'un patient. Des sommités qui se croisent. Des destins hétéroclites mêlés constituent la toile de fond de la vie d'une femme ordinaire et parlent au lecteur de vie,mort,folie et société bien pensante critiquables.
Mrs. Dalloway: le roman d'avant-garde d'une romancière de talent salué en Europe et adapté au cinéma par Marleen Gorris (avec Vanessa Redgrave).
Commenter  J’apprécie          170
La journée de juin 1923 de Clarissa Dalloway s'écoule, ponctuée par le clocher de Big Ben. Elle se promène dans Londres et prépare une réception.
Virgina Woolf passe d'une pensée à une autre, elle livre beaucoup d'elle-même dans ce roman, à travers ses nombreuses rencontres.
Tout se mélange: la beauté de la vie et le désir de la quitter...
Un livre difficile à lire, car très dense...
Commenter  J’apprécie          162
Je dois avouer avoir eu une lecture quelque peu disispée, ce qui m'a parfois perdue : de quel personnage partageons-nous les reflexions actuellement ?

Mais il est indéniable que cette oeuvre est intéressante et originale. J'ai beaucoup aimé la narration, ce côté contemplatif, le fait de croiser les personnages au gré des rencontres des uns et des autres, le son de Big Ben ou d'une horloge revenant inlassablement pour nous prouver que le temps continue de s'écouler malgré tout, inexorablement.

J'ai également beaucoup aimé que ce roman se base essentiellement sur les pensées des personnages et qu'il n'y ait pas rééllement d'action, cela changeait. de plus, la période évoquée est passionnante (les années 20).

L'auteure aborde ici divers thèmes : la folie et le suicide, mais aussi la fuite du temps, les convenances, le rôle de chacun dans la société.

Clarissa Dalloday est une femme beaucoup plus complexe que ce que l'on pourrait croire aux premiers abords. Elle semble tiraillée par la bienséance et son statut, par ses choix (a-t-elle bien fait ?).

J'ai donc beaucoup aimé la narration et les thèmes abordés, mais je pense que ce roman mériterait une relecture de ma part.
Commenter  J’apprécie          160
J'ai terminé ce livre au tout début du mois de novembre. Et franchement, j'ai été bluffé. Ce livre a été, assez étrangement, un coup de coeur. Pourtant, je ne peux pas dire que je l'ai adoré, mais en sortant de ma lecture, tout ce que je me suis dit c'est que ce roman était absolument génial et qu'il fallait vraiment que je découvre tous les ouvrages de Virginia Woolf (d'ailleurs, il y a « Promenade au phare » qui me fait de l'oeil).

Mais quelle difficulté d'en faire la critique ! Je ne pense pas être capable d'expliquer exactement pourquoi est-ce que ce roman a été un coup de coeur, alors que j'ai mis plus d'un mois à le lire…je ne peux que essayer de vous faire passer mon enthousiasme.

En fait, dire que j'ai mis plus d'un mois à le lire n'est pas tout à fait exact. Je l'ai lu en deux fois. Une après-midi (juste après mon visionnage du film the Hours, un excellent film d'ailleurs !), où j'ai avalé une centaine de pages.

Puis quelques semaines plus tard, j'ai avalé les cents dernières pages en une soirée (ce fut d'ailleurs mon 1000 livre lu en tout.)

S'il y a eu une telle interruption, c'est par manque de temps, de silence et de courage. Je m'explique :
Je trouve que la première phrase est extrêmement prometteuse…Bien évidemment, je suis influencée, puisque c'est une phrase très connue et que j'avais adoré la scène dans le film ou les trois actrices à tour de rôle déclament cette phrase… toujours est-il qu'en lisant je me suis calée bien confortablement dans mon lit avec ma tasse de thé et je me suis lancée avec impatience dans ce livre.

Or l'impatience c'est vraiment le sentiment qu'il ne faut pas avoir quand on commence Mrs Dalloway…dès les trois premières pages, je me suis rendue compte que j'allais mettre du temps à lire ce livre, qu'il se dégustait et qu'il fallait y aller tranquillement.

Le style est difficile. Il faut se laisser aller, lâcher prise et surtout ne plus faire attention au temps (il faut du temps pour lire ce roman, avoir tout le temps possible) et se mettre à lire en écoutant le son de sa voix (moi, cela m'a aidé à lire et a contribué à mon plaisir). Très dur et laborieux, je mis bien 10 pages à me remettre dedans à chaque fois, mais après je me régalais.

Je vais un peu vous parler du contenu lui-même :

Ce livre est le récit d'une seule journée. Elle commence tôt le matin, alors que Clarissa décide d'aller acheter les fleurs pour sa réception elle-même et se termine avec la fin de cette réception. On voit la journée passer grâce à Big Ben, qui sonne toutes les heures.

En fait, dès que Clarissa frôle une personne, chez elle, dans la rue, on a accès aux pensées et aux vies de ses inconnus, sous la forme d'un monologue intérieur à chaque fois.

C'est ainsi que le lecteur saute sans arrête d'un personnage à un autre personnage, d'une histoire à une autre histoire…c'est très impressionnant, surtout que rien dans la forme du texte ne nous indique qu'on change de personne.
Et c'est également assez frustrant, puisqu'on aimerait bien pouvoir connaître réellement tous les personnages et passer un peu plus de temps sur certains.

On nous décrit les gestes les plus petits et les plus simples. On a l'impression que Virgina Woolf essaye de nous démontrer que même dans les plus petits gestes du quotidien, il y a de la beauté. Tout est analysé, presque disséqué et c'est avec plaisir que j'ai suivi toutes ses réflexions.

Clarissa m'est très sympathique. C'est vrai qu'on peut dire qu'elle est un peu futile, qu'elle a manqué sa vie en s'enfermant dans les conventions de sa société et qu'elle a finalement passé sa vie à préparer et à aller à des réceptions…mais elle a en elle une certaine force, qu'on pressent plus qu'on ne voit. J'ai l'impression qu'elle aurait pu faire des choses absolument formidables, mais qu'elle a tout simplement décidée d'être tranquille et heureuse (enfin, c'est mon sentiment). Et cela, je ne peux pas m'empêcher de le respecter. Elle a choisi la vie qu'elle voulait mener (bien entendu, elle en avait les moyens) et elle l'a fait avec succès.

Elle est capable d'avoir de ses « moments » où tout est clair et limpide dans leur vie. Ou elle comprend énormément de choses et ou tout reprend sa place, ce qui la rend parfois un peu mélancolique. Ces moments d'épiphanie ne durent jamais et qui semblent contenir tout le bonheur d'une vie. Après réapparaît la vie quotidienne, un peu grise et fade, mais elle s'en remet vite.

En parallèle (l'autre personnage principal), on suit Septimus Warren Smith, un jeune homme qui au retour de la guerre tombe lentement dans la folie et joue avec l'idée du suicide et qui, comme Clarissa, s'interroge sur la vie et ses éléments…seulement de manière bien plus sombre.

Alors que Clarissa a une aura particulière avec son bonheur, Septimus au contraire est plutôt seul et malheureux. Il se laisse envahir par ses « moments » alors que Clarissa ne les laisse pas prendre le dessus.

———————————–

La prochaine étape, c'est lire The Hours de M. H. dont j'ai vu l'adaptation et dont j'ai été bluffé! Je ne peux pas conseiller ce roman à tout le monde. C'est une oeuvre qui n'a rien de facile, mais ce fut une telle découverte pour moi qu'elle va certainement m'influencer dans mes prochaines lectures.
Lien : http://writeifyouplease.word..
Commenter  J’apprécie          161
La précision "chirurgicale" des descriptions peut donner une impression de froideur. Aucun espace n'est laissé au débordement émotionnel, ni du narrateur, ni du lecteur, puisqu'il s'agit de dévoiler et détailler une journée dont les heures s'égrènent, ponctuées par les cloches de Big Ben. Clarissa Dalloway nous entraîne dans un Londres mondain où les classes sociales sont très cloisonnées. Tout au long de ses occupations et rencontres, nous côtoyons une foule de personnages qu'elle croise ou qu'elle connait. Nous assistons à la "dissection" des sentiments et des pensées de chacun placé dans son contexte physique et moral (flash-back, lieu, vie autour du personnage considéré). Nous respirons l'air de cette Angleterre et de l'Union Jack, nous épions les intrigues, les arrivismes, les mal être ,les faiblesses, les déchirures, les snobismes, les lucidités de ces hommes et ces femmes ni plus ni moins meilleurs que d'autres, du réalisme et de la lucidité en somme. Nous devinons Virginia Woolf au détour de réflexions : la description du monde médical est édifiante, le suicide est évoqué (on ne peut s'empêcher de penser à ce qui se passera en 1941). Tout s'adresse à l'intellect et non au coeur. Il s'agit d'une analyse détaillée des heures d'une journée qui emporte mouvements, pensées, rencontres que l'on oublie ou qui se gravent selon l'importance qu'on leur donne. le Temps passe... différent, semblable, ardent, serein.

Commenter  J’apprécie          160
Si tu n'aimes pas les longs monologues intérieurs, Ô Babeliote, ce livre n'est pas pour toi. Si tu n'aimes que ce qui bouge, ce qui trahit, ce qui brûle et ce qui secoue, ce livre n'est pas pour toi. Si tu ne veux pas prendre ton temps, passe ton chemin.
.
Parce que Mrs Dalloway est un roman avec lequel on flâne, dans lequel on puise une phrase pour en apprécier toute la portée, sa poésie, sa consistance, son sens et ses répercutions…
Pour preuve : une journée se passe en quelques 350 pages… Une journée type dans la vie de Clarissa Dalloway, épouse de Richard, qui s'apprête à donner une soirée, une de ces si belles réceptions dont elle a le secret et qui font sa réputation.
.
Là, elle va acheter des fleurs, et s'arrête sur un détail, médite dessus, laisse ses pensées vagabonder en tous sens et son attention s'attarder sur des impressions, des sentiments, des expressions…
.
Et puis la narration change subtilement de narrateur, et l'on capte les pensées d'un passant, lui aussi serait-il invité à la fête de ce soir ? Rien n'est moins sûr, dans toute cette évanescence de bulles de savon dispatchées, s'évaporant sans qu'on ait le temps de les saisir, trop occupées que nous sommes à suivre le cours sinueux des pensées d'untel…
.
Mrs Dalloway, je suis persuadée qu'on doit le lire au moins une fois dans sa vie, mais quand on se sent prêt. Quand les longues tergiversations ne nous effraient plus ; quand on se sent d'humeur baladeuse ; quand on veut se promener le long de tableaux impressionnistes ; quand on désire des portraits de vie, de la simplicité, de la profondeur d'âme…
.
Oui, c'est un livre relativement ardu, mais il y a pire. Et puis, si tu disposes d'un après-midi ensoleillé, cher Babeliote, d'un banc en pierre sous un saule, de ce cadre calme et Romantique, d'une petite table en fer où trône un service à thé en porcelaine [plein, le service !], il ne te manque qu'une seule chose, et là, tu seras prêt à percevoir la beauté d'un mot, l'intensité d'une idée lancée par madame Woolf.
A bon entendeur…
Commenter  J’apprécie          152
Il m'est assez difficile de dire si j'ai aimé ou pas ce roman (le meilleur de l'autrice selon les critiques et experts). Cela dit, je ne pense pas qu'il faille raisonner en "j'aime - j'aime pas". La question principale est "ce roman a-t-il résonné en moi", et la réponse est oui, sans le moindre doute.

Pourtant, dès le départ, ce n'était pas gagné. Sur le papier, je n'étais pas favori... le score Woolf-bdelhausse risquait de se solder par un sévère score de forfait... Victoire par abandon. Fin du match faute de combattants...

Déjà, dans ma version, il y a une préface de Bernard Brugière... Punaise ! J'avais entamé le livre plein d'un courage digne d'un poilu à Villers-Bocage sur la cote 213, Mais plus j'avançais dans la préface, plus mon allant se diluait dans les phrases de 5 lignes du préfaceur. J'étais prêt à changer de livre quand la préface eut le bon goût de se terminer. Bernard Brugière est un piètre chauffeur de salle, j'étais complètement refroidi avant d'entamer la prose poétique de Virginia Woolf.

Comme je l'ai lu dans l'excellente critique de Nastasia-B, on ne va pas se mentir, ce n'est pas un roman particulièrement facile; entrer dans le roman de Virginia Woolf, ce n'est pas exactement s'enfiler un paquet de chamallows doucement ramollis à 20 cm des braises d'un feu de camp parfumé de branches de pin... Quoique...

Les 80-100 premières pages ont été assez déroutantes. Elles ne m'ont pas rebuté ou détourné, mais dérouté, ça oui! Je n'avais jamais lu quelque chose comme cela. Il m'a fallu un temps d'acclimatation pour appréhender le style de Virginia Woolf. J'ose avouer qu'à certains moments, le cerveau et les yeux bercés par la prose de l'autrice, je perdais le fil du récit en m'abandonnant à la sonorité et au lent et délicat relief des mots. Je plains tout autant que j'admire le traducteur (ou la traductrice). Mrs Dalloway fait effectivement, en ce qui me concerne, partie de ces lectures où les yeux suivent les mots sans que le cerveau n'enregistre l'action. D'ailleurs, d'action, il n'y en a point, ou presque pas. Mais ce n'est pas pour cela qu'il ne se passe rien. Cela frisotte, grésille, tremblote peu à peu. Tout dépend en fait des protagonistes sur lesquels on jette son dévolu pour quelques pages.

Car Virginia Woolf nous promène au gré des rues de Londres (en 1923) et au gré de divers personnages, tous liés de près ou de loin à Mrs Dalloway, occupée à préparer une soirée. le roman va se dérouler sur les quelques heures de la journée qui précèdent cette soirée. D'ailleurs, à l'origine le roman se nommait "Hours", ce qui me semble un meilleur titre. Mais pas seulement sur ces quelques heures...

Je m'explique. Utilisant un narrateur d'une rare et exceptionnelle omniscience, Virginia Woolf va nous donner à voir le présent, le passé, ce que les gens penses et désirent, mais également ce qui pourrait se passer si..., ce qui aurait pu se passer si..., ce que les gens pourraient éprouver si..., ce qu'ils désireraient si... le tout se mélangeant de manière indisctincte. On passe d'un événement passé aux sentiments que cet événement auraient pu provoquer si les choses s'étaient déroulées autrement. Et on revient l'air de rien au temps présent pour repartir dans les sentiments des personnes en présence. L'exercice de style est impressionnant. Mais la grande force est que -justement- cela dépasse largement le cadre de l'exercice de style.

Les sentiments, les actes, les non-dits, les histoires vécues, rêvées ou fantasmées se mélangent en un maelstrom poétique. Ce qui aide à faire passer, si vous me permettez l'expression, c'est la beauté, la sérénité du texte et du style. Car la langue est belle. Pas évidente, certes. C'est beau mais c'est loin, comme disait Chirac.

Virginia Woolf fait entrer en résonnance le passé et les sentiments. Surtout quand entre en scène un ancien ami, fiancé, de Mrs Dalloway. il est l'éléphant dans le magasin de porcelaine. Tout se qui était fixé, réglé comme du papier à musique se met à dévier, à projeter des ombres, à ramener des souvenirs que d'aucuns voudraient révolus. Virginia Woolf met en place un jeu de miroirs, sorte de questions-réponses entre les protagonistes, invités ou pas à la soirée.

Au passage, insidieusement, incidemment, Virginia Woolf distille quelques piques en direction de cette "bonne bourgeoisie" anglaise bien-pensante. Il y a de l'ironie, du caustique, du vitriol (dilué dans un style impeccable, mais quand même). Virginia Woolf répand ce vitriol avec style, mais elle ne s'en laisse pas conter par ces apparences derrières lesquelles se retranchent ces personnages nantis. C'est ciselé. Empahtique aussi. Surtout si on se réfère au personnage de Septimus, vétéran de guerre, ayant perdu un alter ego, un ami proche au front, marié maintenant à une jeune Italienne qu'il a amené dans le Londres froid et brumeux. On sent une réelle émotion de Virginia Woolf pour Septimus.

Incompréhension, non-dit, pièges auto-construits, barrières, contraintes et interdits que les personnages s'imposent à eux-mêmes, séquelles de la guerre... il y a tout cela dans ce roman pas facile d'accès mais qui finit par envoûter et fasciner. Je n'ai pas lu James Joyce et Ulysse, mais Virginia Woolf avait clairement marqué son intérêt pour ce roman écrit 2-3 ans avant le sien. Tout comme elle appréciait Proust. Zweig écrira 24 heures dans la vie d'une femme 4-5 ans plus tard. Voilà des romans et des auteurs essentiels. Je ne suis pas mécontent, finalement, de m'être accroché. Sacré Bernard Brugière, il a failli me faire manquer un roman qui en valait la peine.
Commenter  J’apprécie          154
Cela faisait très longtemps que je voulais découvrir ce livre. J'avoue avoir failli renoncer car l'écriture est travaillée, les phrases complexes, j'ai mis un peu de temps à m'habituer au style de Virginia Woolf et à la fois je pense que c'est le type de roman que vous gardez longtemps en tête. On plonge littéralement dans les pensées des personnages et notamment Clarissa et Peter mais également beaucoup de personnages secondaires qui auront leur rôle un peu plus tard. J'ai aimé plonger dans l'ambiance du Londres des années 1920 et découvrir la vie des personnages pendant quelques heures d'une journée un peu particulière. J'ai apprécié aussi ces phrases du particulières qui nous plongent dans les pensées des personnages parfois sans logique avec le moment vécu. le thème de ce roman est néanmoins peu optimiste, avec cette impression constante de nostalgie, de difficultés à se projeter dans l'avenir et des questions existentielles fortes... une belle decouverte même si cette lecture a demandé un bel effort de concentration
Commenter  J’apprécie          150
Depuis le temps qu'elle attendait son tour, patiemment, sur ma liste de lectures, Mrs Dalloway m'a ouvert les portes de son univers, très spécial. Je ne pourrais pas dire que 'ai adoré ce roman, mais Virginia Woolf y dévoile vraiment un style très particulier, un art d'écrire bien à elle.
On assiste au déroulé d'une journée dans la vie de cette femme plus toute jeune, Mrs Dalloway, et des nombreux personnages qui croisent son chemin, ou son regard, durant ces quelques heures. On y découvre des destinées humaines contrariées, des personnalités touchantes, déroutantes, le tout baignant dans une atmosphère londonienne dépeinte telle l'oeuvre d'une artiste plastique.
Tout est question d'ambiance, de couleurs, de sensations, sentiments, nostalgie,...
Que l'on y adhère ou pas, voilà un roman qui ne ressemble à aucun autre, et mérite d'être approfondi par la lecture d'analyses littéraires complémentaires afin d'en percevoir toutes les subtilités.
Commenter  J’apprécie          151
Mon premier Virginia Woolf, il était temps quand même... Je me suis lancée dans ce livre sans savoir à quoi m'attendre, j'en avais déjà tellement entendu sur cette auteure que j'ai simplement acheté le livre sans vraiment y réfléchir.

Et quelle bonne surprise... même si l'écriture n'est pas facile d'accès (je crois que j'ai rarement lu aussi lentement), Virginia Woolf nous offre l'intériorité de multiples personnages, tous occupés par leur nostalgie, leurs envies et leur manière de voir le monde. Il n'y a quasiment pas d'action, tout se déroule dans l'espace d'une seule journée, et pourtant, il est difficile de décrocher de ce livre tant il est riche de petites intrigues et de réflexions intéressantes.

La majorité du livre nous parle, bien évidemment, de Mrs Dalloway, mais j'ai été fascinée par le personnage de Septimus, détonnant parmi les autres protagonistes.

Je n'oserai pas me lancer dans une analyse plus profonde, car je ne pense pas avoir les capacités de m'exprimer assez bien et de rendre honneur à l'oeuvre, mais je recommande vivement cette lecture, un classique indispensable.
Commenter  J’apprécie          150




Lecteurs (8332) Voir plus



Quiz Voir plus

Virginia Woolf

Virginia Woolf a grandi dans une famille que nous qualifierions de :

classique
monoparentale
recomposée

10 questions
196 lecteurs ont répondu
Thème : Virginia WoolfCréer un quiz sur ce livre

{* *}