Attention, chef d'oeuvre méconnu.....
Autant le dire tout de suite, si votre vision de la science-fiction se borne aux voyages dans les étoiles, aux guerres interplanétaires (voir inter galactiques), ou autres guerredesétoiles du même acabit, ce livre n'est pas fait pour vous.
Il est lent, comporte peu d'actions, aucun pistolet laser, rien de tout cela.
Le voyage est intérieur... Intérieur à une famille. Ca s'est passé près de chez vous, peut-être, et vous n'en avez rien su.....
Le génie de l'auteur est de placer l'action au sein d'une famille ordinaire. Tout est raconté par le père, incrédule, puis lentement convaincu qu'il assistait à un phénomène hors du commun. Il n'est alerté en cela que parce que l'enfant (comme beaucoup d'enfants) parle à un compagnon imaginaire.
Or, une entité extra terrestre a pour mission d'étudier la Terre et ses habitants. Elle utilise pour cela une sorte de possession de l'esprit d'un enfant. Cette entité n'est ni hostile, ni bienveillante. Elle est en mission.
Elle va cohabiter avec l'esprit de l'enfant, en essayant de le déranger le moins possible, pour observer. Elle va ainsi tenter de comprendre comment fonctionne notre société.
Et petit à petit, par capillarité, une sorte de complicité s'établit entre l'être et l'enfant. Ce ne sera visible de l'extérieur que par certaines réactions du petit, bien trop évoluées pour son âge.
A tel point que lors de situations critiques, outrepassant sa mission, l'être interviendra dans un but salvateur.
Evidemment, cette science fiction là parle de nous. de nos moeurs. de nos espoirs. de nos faiblesses. L'autopsie de la vie de famille dans les années 60 est fascinante, même si, parfois, elle semble un peu idéalisée. Le tout avec un style plaisant, concis, d'une limpidité exceptionnelle, tenté d'une pointe d'humour qui traverse le livre de temps à autre, comme une fulgurance. Notez enfin que ce livre est loin d'être un pavé : même pas 200 pages de plaisir.
De la très grande science fiction, où l'extraordinaire naît, comme souvent, d'un subtile décalage avec le réel.
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La réalité est relative. Les démons, les esprits maléfiques, les sorcières et tout ce qui s'ensuit sont réels pour ceux qui y croient. De même que Dieu pour les fidèles. Quand on vit sa vie en fonction des croyances, la réalité objective n'a pas beaucoup d'importance.
L'être humain affirme avec force avoir dépassé certaines peurs, il en est sincèrement persuadé, mais elles n'en subissent pas moins en lui, engourdies, prêtes à s'éveiller au moindre mot inattendu, distraitement lâché à un instant critique.
"À mon avis, c'était plus facile d'être parent avant la découverte de Freud. [...]"
Je ne comprends pas les femmes. Personne ne les comprend. Surtout pas elles.
documentaire de la BBC, en anglais non sous-titré, sur John Wyndham et sa carrière.