On y est, la conclusion tant attendue de Dernière Heure et j'avoue être mitigée. La qualité est bien entendu au rendez-vous, il n'y a rien à redire du dessin ou même de la révélation finale, pourtant je suis frustrée par le choix de la mangaka. J'ai un goût de bâclé dans la bouche, on ressent que ça a été expédié à la va-vite et qu'il y avait encore bien des choses à développer dans cet univers, un peu comme si on avait coupé l'herbe sous le pied de Yû.
Saku, Miyako et les derniers survivants font face au dernier combat qui atteint l'île d'
Aoyama de façon assez inattendue, bien qu'il y ait eu certains indices avec du recul. On comprend enfin qui sont l'ennemi mystérieux, mais aussi la raison de l'inaptitude au combat du duo de collégien, sans oublier de ce qu'il s'est passé sur le continent.
Personnellement, j'avais vu venir certaines choses, d'autres m'ont plus surprise. Il est intéressant de suivre l'évolution des enfants qui se voient privé de leur enfance, les relations qu'ils développent entre eux et les choix des adultes autour d'eux. Entre amour, secret et manipulation, Miyako est la seule lueur d'espoir, malgré un égoïsme teinté de naïveté qui est le propre de l'Humanité, surtout à cet âge.
Même si je suis gênée par la fin de cette série, trop rapide et parfois pas logique du tout, avec clairement aucun avenir possible, j'ai apprécié découvrir Dernière Heure. C'était doux-amer, poétique et fantastique à la fois, avec ce qu'il fallait d'action et de mystère pour nous poser des questions philosophiques sur la nature humaine et l'avenir vers lequel on penche.