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EAN : 9782020604918
128 pages
Seuil (06/05/2003)
3.33/5   6 notes
Résumé :

Dans les Contes des Sages du Ghetto, l’auteur raconte le monde yiddish à travers des rencontres multiples : des villageois et des marchands, des chantres et des maîtres spirituels, des amuseurs et des musiciens ; tous témoignent de la vitalité et de l’humour d’une longue tradition orale. C’est au bord du Gange que Les Contes des Sages de l’Inde prennent leur source. Ici, à chacun son chemin, son pas, son heu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ces contes débutent et s'achèvent dans un éclat de rire. Ils nous font joyeusement découvrir la culture des juifs d'Europe de l'Est, en particulier ceux de la Pologne, où est né le hassidisme, versant mystique du judaïsme.

On voit que dans la culture juive, l'apologue est une performance, car sa diffusion est très oralisée voire théâtralisée : les contes mettent eux-mêmes en scène des conteurs, dans de savoureuses mises en abyme.
Cette performance se veut aussi performative, car le simple fait de raconter aide à faire battre le « coeur du monde », et propage la parole des Justes, transmise de génération en génération.

On comprend que le langage a le pouvoir d'aider les hommes à surmonter ce qu'ils pensent être leurs limites, comme dans le conte du prince qui se prenait pour un coq. le langage stimule l'imagination, donne de nouvelles significations au réel, à l'image du conte bien nommé « le langage des signes ». À nous d'interpréter le langage imagé de ces récits pour trouver notre place dans « le pays qui renfermait tous les pays du monde ». Et y rire en paix.
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Ce livre n'est pas fait pour être lu, mais pour être fréquenté comme un ami proche, secret. Vous pouvez lui demander de vous nourrir, il vous nourrira, de vous éclairer, il vous éclairera, , de vous sourire, il vous sourira, de vous parler, il vous parlera, de vous aimer, il vous aimera, de vous accompagner, il vous accompagnera, de vous raconter des histoires, de vous émouvoir, de jouer, il jouera avec vous le jeu le plus mystérieux du monde, celui du hasard qui n'existe pas.
Gardez ce livre auprès de vous. Ouvrez le de temps en temps, comme on rend visite à un ami. Cet ami qui même au bout de plusieurs années de séparation agit comme s'il vous avait quitté la veille. Et si vous avez besoin d'un conseil, d'une lumière sur votre chemin, demandez-lui, pas simple jeu. Fermez les yeux. Ouvrez le livre. Ouvrez les yeux. Remerciez qui vous voulez
(librement adapté des 2ème et 3ème de couverture rédigés par Henri Gougaud).
Lien : http://desecrits.blog.lemond..
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Ce n'est pas une critique, mais une digression...

L 'association du village tenait son assemblée,

une seule question à l'ordre du jour:

à quelle personne de la commune l'association proposerait-elle cinq euros par semaine pour se charger des soucis de chacun ?

Presque toute l'assemblée – sauf un faiseur d'histoires – proposa Fernand.
Toute l'assemblée sauf un – le faiseur d'histoire..se prononça pour Fernand.
Là-dessus, le faiseur d'histoire, se leva et dit:

'De quoi aura t-il à se soucier en gagnant cinq cent euros par semaine?

Puis il quitta la salle.

Un homme se leva alors et dit:

'Quand un emmerdeur quitte la pièce,
c'est comme si un ami venait d'entrer.'
Lien : http://holophernes.over-blog..
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Vous pouvez retrouvez ce livre en livre audio sur la chaine youtube : le plaisie de lire
et avec le lien si dessous
Lien : https://www.youtube.com/watc..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Quand le Maître spirituel Israël Baal Schem Tov, fondateur du hassidisme, avait une tâche difficile devant lui, il se rendait à un certain endroit dans les bois, allumait un feu, et méditait en prière. Et ce qu’il avait décidé de faire se réalisait.
Une génération plus tard, quand son disciple eut à accomplir la même tâche, il se rendit au même endroit dans les bois et dit :
– Nous ne savons plus allumer le feu, mais nous connaissons encore les prières.
Et ce qu’il avait décidé de faire se réalisa. Une génération plus tard encore, quand le disciple du disciple eut lui aussi à accomplir la même tâche, il se rendit au même endroit dans les bois et il dit :
– Nous ne savons plus allumer le feu, nous ne connaissons plus les prières, mais nous connaissons encore l’endroit dans les bois où cela s’est passé. Ce doit être suffisant.
Et ce fut suffisant.
Mais une génération plus tard encore, quand le disciple du disciple du disciple s’assit dans son fauteuil doré, dans son château, il dit :
– Nous ne savons plus allumer le feu. Nous ne connaissons plus les prières. Nous ne connaissons plus l’endroit dans les bois où tout cela s’est passé. Mais nous pouvons encore raconter l’histoire.
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A Chelm en Pologne, vivait autrefois un Fou véritablement insensé. Chaque matin, quand il se levait, c'était pour lui tout un problème de retrouver ses vêtements et de se rhabiller - à telle enseigne que, le soir, il hésitait à se déshabiller pour se coucher.
Mais voilà qu'une nuit, se sentant intérieurement plus fort que d'habitude, il prit un bout de papier sur lequel il nota, l'un après l'autre, l'emplacement de chacun des vêtements qu'il enlevait : ici, le chapeau, là, le pantalon ; puis la veste etc...
Au matin, il se lève très content de lui, et prit sa liste en main. "Voici le pantalon", et il l'enfila, "voici ma chemise", et il la glissa sur son dos. "Et maintenant ma veste ; enfin, mon chapeau!...", et ainsi de suite, jusqu'à ce qu'il soit entièrement habillé. "Oui, mais moi ? se demanda-t-il soudain. Où suis-je donc resté ?"
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Savoir raconter

Un jour qu’on demandait à un rabbin, dont le grand-père avait été le disciple du Baal Schem Tov, maître spirituel et fondateur du hassidisme, de raconter une histoire, il dit :
– Une histoire doit être racontée de telle sorte qu’elle agisse et soit une aide en elle-même.
Puis il raconta l’histoire suivante :
– Mon grand-père était jadis paralysé. On lui avait un jour demandé de raconter une histoire à propos de son Maître. Il relata alors comment le Baal Schem Tov, lorsqu’il priait, se mettait à sautiller et à danser sur place. Et, pour illustrer son propos, mon grand-père se mit debout et continua de raconter tout en sautillant et dansant. À partir de ce moment-là, il fut guéri. Eh bien, c’est exactement de cette manière qu’il faut savoir raconter !

Raconté par Moyshe Vanvild, du shtetl Sokhatshev, province de Varsovie
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La solution

Deux habitants de la ville de Khelm étaient en conflit. Comme c’était la coutume à l’époque, ils décidèrent de s’adresser au rabbin pour régler leur différend. Le rabbin les écouta séparément. Après avoir entendu le premier plaignant, le rabbin lui dit :
– Tu as raison.
Puis il écouta le second et lui dit :
– Tu as raison.
Le soir, le rabbin raconta l’affaire à sa femme, qui s’écria :
– Mais ils ne pouvaient avoir raison tous les deux !
– Toi aussi tu as raison, lui répondit son mari.
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La vertu de l’Ange c’est qu’il ne peut se détériorer. Sa faille, c’est qu’il ne peut pas non plus s’améliorer.
La faille de l’homme c’est qu’il peut se détériorer. La vertu de l’homme, c’est qu’il peut s’améliorer.
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