Quand Abd al Malik rend hommage à sa « marraine » c'est un exercice doté d'une bienveillance et d'une sincérité profonde. A l'image de ce que
Juliette Greco lui a transmis, il nous livre sa
Juliette, l'artiste, la femme, dans sa pureté la plus évocatrice possible.
La muse de Saint-germain-Des-Près représente pour le rappeur / poète conscient, la liberté absolue conjuguée à l'amour. Elle est libre d'être Elle, dans son aura d'Amour la plus vraie, « une manière si pleine d'être femme ». Elle s'assume, assume ses faits & gestes. En contrepartie, elle prend les autres comme ils sont, avec ce qui les compose.
Abd al Malik ne se cache pas de la carence d'empathie dont il a souffert étant plus jeune,
Juliette Greco représente d'autant plus cette figure d'Amour dans son sens le plus large.
Ils ont plus d'un point commun, leur philosophie de vie notamment, ce qui les réunit aussi c'est la respirabilité que leur apporte le chant. Leur manière propre à eux de transmettre, de traverser le temps en laissant des traces.
Abd al Malik injecte la présence des absents dans ce monde sans eux, sans
Juliette. Un Roméo qui m'a touché par sa sincérité, qui nous rappelle dans ce livre d'où il vient, qui se souvient du quartier Strasbourgois du Neuhof, de ce que sa ville lui a appris. « Strasbourg, t'es belle ».
Son écriture est charmante, le rythme s'impose comme un rap, une cadence entraînante, une allure élégante.